Entretien avec Jean-Yves Le Gallou ♦ Le samedi 23 novembre, le Forum de la Dissidence organisé par Polémia s’annonce comme un rendez-vous incontournable pour ceux qui souhaitent lutter contre la dictature Macron. Pour présenter cet événement, Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, a répondu aux questions de Breizh-Info.
Censure, propagande et interdits professionnels
Breizh-info.com : Peut-on réellement parler de dictature concernant le régime Macron ? N’y allez-vous pas un peu fort ?
Jean-Yves Le Gallou : Je vous accorde que les opposants au régime Macron ne sont pas (pas encore en tout cas) envoyés au goulag. Mais toute la population vit dans un goulag mou. Le « Moulag ».
Breizh-info.com : Qu’est-ce que le « Moulag » ?
Jean-Yves Le Gallou : C’est une dictature non sanglante qui s’appuie sur trois piliers :
Le premier d’entre eux est la censure. Une censure qui opère par les poursuites et les condamnations judiciaires (et pas seulement Dieudonné, mais aussi Zemmour, Cassen, Tasin, Ménard, Camus et tant d’autres) ; une censure cynique qui joue du chantage publicitaire ; une censure sournoise par les fermetures de compte et le « shadow banning » sur les réseaux sociaux.
Or dans tous ces domaines Macron est à la manœuvre : par les lois qu’il fait voter (Loi « Fakenews », loi Avia), les ordres qu’il donne à ses procureurs et les pressions qu’il exerce sur les GAFA.
Breizh-info.com : Quels sont les deux autres piliers du « Moulag »?
Jean-Yves Le Gallou : Une propagande massive, bien plus puissante que celle dont usèrent les régimes politiques totalitaires du XXe siècle. Une propagande qui ne se manifeste pas seulement à travers les (dés)informations à propos de l’actualité mais qui opère surtout dans la publicité, le sport, les séries, les films, les programmes scolaires.
Et pour finir les interdits professionnels pour ceux qui s’écartent du troupeau et sont dénoncés par les chiens (ou chiennes) de garde du système. Et perdent leur emploi.
Macron, pur produit de synthèse de la super-classe mondiale
Breizh-info.com : En quoi ce régime diffère-t-il des régimes Hollande, Sarkozy, Chirac ?
Jean-Yves Le Gallou : Il y a à la fois intensification des pratiques répressives et augmentation du volume de la propagande.
Il y a aussi une autre différence : une meilleure adéquation entre Macron et les médias qu’entre Chirac, Sarkozy et Hollande et les médias.
Observons d’ailleurs que Chirac et Sarkozy restaient les héritiers du RPR. Hollande du PS.
Macron, lui, est hors sol. C’est un produit de synthèse sélectionné par la superclasse mondiale après avoir participé aux réunions du groupe de Bilderberg en 2014 et de Davos en 2016. Si Macron n’avait pas réussi ces deux « examens de passage », il ne serait pas devenu président de la République aujourd’hui !
Ce n’est pas au peuple français que Macron rend des comptes. Il exécute la politique de ses mandants, celle des banques d’affaires, des grands cabinets d’avocats internationaux et des multinationales.
La dictature Macron c’est aussi cela : imposer aux Français la politique de la superclasse mondiale par la censure, la propagande, les interdits professionnels et s’il le faut la répression brutale comme avec les Gilets jaunes.
Qu’est-ce que la Super Classe Mondiale qui nous dirige ? Réponse en 10 points
Breizh-info.com : Qui sont les principaux invités du colloque et de quoi débattront-ils ?
Jean-Yves Le Gallou : Michel Geoffroy, de Polemia traitera : « Pourquoi la dictature ? La superclasse mondiale contre les peuples ». Philippe Bornet, auteur de Demain la dictature, parlera de « La dictature pour quoi faire ? ». Le politologue Guillaume Bernard exposera « En quoi consiste le système dictatorial de Macron ». Et Nicolas Faure, de « Sunrise », décrira « La dictature des minorités ». Voilà pour le diagnostic.
Breizh-info.com : Après le diagnostic, les solutions : qu’en est-il ?
Jean-Yves Le Gallou : Pour les voies de la résistance la parole sera donnée à l’avocat Frédéric Pichon : « Ne pas céder aux intimidations du pouvoir ». À Anne-Laure Blanc, présidente de « Solidarité pour tous » : « Organiser la solidarité avec les victimes de la répression. » À Vincent Badre, professeur d’histoire, essayiste, : « La propagande à l’école : comment la combattre ? »
François de Voyer du « Collectif Audace » montrera « Comment la Convention de la droite a déplacé les frontières du politiquement incorrect ? ». Et les Identitaires, Romain Espino et Clément Galant, reviendront sur l’opération « Defend Europe » et la manière dont ils combattent la répression dont ils sont l’objet.
François Bousquet, directeur d’Éléments et de La Nouvelle Librairie, auteur de Courage, manuel de guérilla culturelle, rappellera qu’il n’y a « Pas de résistance sans courage ».
Le rythme de la journée sera soutenu avec des vidéos « punchy » et deux temps forts. Avec la présentation du Libertex, indice de la liberté d’expression dans le monde, et la remise du prix du « Trouilard d’or » à une personnalité de « droite » s’étant illustrée par sa lâcheté… Nous ne manquons pas de candidat…
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La résistance au politiquement correct dans l’impasse ?
Breizh-info.com : Polemia est un des grands acteurs de la dissidence. Toutefois, certains s’interrogent : à quoi servent les colloques qui s’enchaînent chaque année ? Au même titre que nos lecteurs nous interrogent parfois pour savoir à quoi nous servons vu que la presse alternative ne triomphe pas au final ?
Jean-Yves Le Gallou : Nous livrons une bataille du faible au fort. Nous – la réinfosphère, les médias alternatifs – disposons de 1000 à 10 000 fois moins de moyens humains et financiers que les tenants du politiquement correct.
Et pourtant nous pouvons faire émerger des débats – le pacte de Marrakech – par exemple. Ou la nécessité de dénoncer la tyrannie judiciaire et la Convention européenne des droits de l’homme. Ce sont des étapes, insuffisantes certes, mais nécessaires.
Et qui portent leur fruit. Aujourd’hui les médias français sont les plus décrédibilisés du monde occidental. Moins d’un quart des Français (ce qui ne fait qu’une minorité d’imbéciles finalement) leur fait confiance. C’est un succès de la cérémonie des Bobards d’Or, de l’Observatoire des journalistes (OJIM), et de toute la réinfosphère.
Breizh-info.com : Mais malgré tout ne sommes-nous pas dans une impasse ?
Jean-Yves Le Gallou : Les temps sont durs c’est vrai. Les Identitaires renverseront ils la vapeur à temps ? Je n’en suis pas certain, bien sûr. Mais ce qui est certain en revanche, c’est que nous maintenons par notre combat et notre présence la possibilité d’un redressement. Nous seuls avons en magasin les armes qui peuvent le rendre possible. Notre présence sur la ligne de front est donc décisive. Nous sommes l’avant-garde.
Et je voudrais m’adresser à ceux qui doutent ou pourraient douter. Dans un combat politique et idéologique, il faut savoir qu’il y a trois impôts à verser possibles : l’impôt du sang, l’impôt du temps, l’impôt de l’argent. J’invite tous ceux qui souhaitent que la chair de leur chair, que leurs fils ou leurs petits-fils n’aient pas à payer l’impôt du sang, versent aujourd’hui l’impôt du temps ou l’impôt d’argent. Nous avons besoin de davantage de combattants. Et ces combattants ont besoin de plus de moyens pour mieux se battre. Aidez les médias alternatifs, aidez la réinfosphère. Ne chignez pas, mobilisez-vous ! Et rendez-vous le 23 novembre à Paris.
Propos recueillis par Yann Vallerie
18/10/2019
Source : Breizh-Info.com
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