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Réforme de la SNCF : une nouvelle fois l’extrême gauche roule pour la Davocratie

Réforme de la SNCF : une nouvelle fois l’extrême gauche roule pour la Davocratie
Réforme de la SNCF : une nouvelle fois l’extrême gauche roule pour la Davocratie

Par Michel Geoffroy, auteur de La Super-classe mondiale contre les peuples ♦ La réforme de la SNCF s’annonçait difficile, en particulier compte tenu de la forte mobilisation syndicale au sein de cette institution. Les sondages montraient au surplus une position nuancée de l’opinion sur cette réforme, malgré les inconvénients liés à la grève.
La manœuvre était donc délicate pour le gouvernement d’Edouard Philippe alors que la cote de confiance de l’exécutif plafonne, voire décline.
Or, par un heureux hasard, voilà que l’extrême-gauche décide de lancer de bruyantes actions de mobilisation, notamment dans les universités et d’appeler aux manifestations tous azimuts.
Une façon de fêter l’anniversaire de mai 68 ? Non pas : un moyen de saboter l’opposition aux projets de Monsieur Macron, en créant une opportune diversion.
Pendant ce temps, l’opposition de droite reste une nouvelle fois aphone.
L’affaire s’annonce donc finalement très bien pour Macron !


La SNCF, prélude à d’autres déconstructions néo-libérales

L’opinion est partagée parce que nombre de nos concitoyens ont compris que le démantèlement du statut de cheminot ouvrirait  la voie, après la réforme du code du travail conduite à la hussarde, à d’autres déconstructionset autres réformes disruptives qui les toucheront encore plus directement : par exemple la déconstruction des statuts de la fonction publique et d’une façon générale, de tout ce qui constitue la fameuse « exception française » qui déplait si fort à la Davocratie et bien sûr aussi au grand patronat : en particulier la protection sociale,  les services publics et la politique familiale.

Néanmoins l’opposition de droite n’a pas su, une fois encore, profiter de cette conjoncture.

Les Républicains, ralliés de fait au néo-libéralisme, sont piégés parce qu’ils voulaient eux aussi « réformer » la SNCF : ils s’interrogent donc gravement pour savoir s’ils vont approuver la réforme d’Emmanuel Macron ou s’abstenir. Pendant que le FN fait pour sa part un numéro d’équilibre peu crédible entre la mise en cause de la réforme voulue par Bruxelles et la critique des grévistes.

En d’autres termes l’opposition n’inquiètera pas l’exécutif !

Le Système a sorti l’artillerie, puis l’infanterie

D’autant que celui-ci  adéjà sorti l’artillerie médiatique pour faire passer cette réforme auprès de l’opinion et isoler la fronde syndicale.

Les médias mainstream relayent donc fidèlement à longueur d’antenne les mots d’ordre gouvernementaux et patronaux, ce qui en dit long sur leur « indépendance » et constitue une relative nouveauté en la matière.

Selon un scénario maintenant très bien rodé, Ils diabolisent systématiquement les syndicats, le droit de grève et bien sûr les cheminots, afin de transformer la cible en coupable. « Qui veut tuer son chien l’accuse de la rage » dit la sagesse populaire ! Cela valait contre Bachar-El-Assad : cela vaut maintenant pour la SNCF.

Mais après la préparation d’artillerie, voici l’heure de l’infanterie, celle qui est chargée d’occuper le terrain. Et l’infanterie de Macron c’est l’extrême-gauche et La France Insoumise qui arrivent opportunément à la rescousse. En prétendant élargir l’opposition syndicale à la réforme de la SNCF à une opposition globale à la politique actuelle.

Un mauvais remake de mai 1968 ?

L’heure serait-elle donc à un remake social de mai 68 comme ils le prétendent ? Pas du tout : l’heure est à la manipulation.

L’extrême-gauche ne peut croire sérieusement en effet qu’elle va rejouer le scenario de mai 68.

Le climat politique et social de la France de 2018 n’a plus rien à voir avec celui d’alors. La population a profondément changé également. L’Etat n’est plus aussi débonnaire qu’en 1968 vis-à-vis des dissidents.Et en 2018 la thématique de la « libération » des mœurs ne fait plus rêver personne car toutes les « minorités » obtiennent ce qu’elles désirent !

La majorité de la population aspire au contraire à plus d’autorité, plus de sécurité et plus de stabilité : tout le contraire du programme de l’oligarchie qui sème au contraire le chaos partout : le chaos sécuritaire, migratoire, économique, social ou moral !

Et l’extrême-gauche le sait très bien : alors pourquoi cette agitation ?

Le service action de l’oligarchie

Le but de la manœuvre est limpide : assimiler la résistance à la réforme de la SNCF à l’agitation de l’extrême-gauche. C’est pourquoi celle-ci bénéficie d’un large écho médiatique.

La Davocratie est très forte en effet pour susciter une opposition factice et de fausses alternatives à la politique qu’elle conduit par l’entremise des gouvernements occidentaux.

En France ce rôle de diversion est depuis longtemps dévolu à l’extrême-gauche et depuis quelques années à La France Insoumise. L’extrême-gauche comprend d’ailleurs nombre de rejetons de l’oligarchie, qui après avoir lancé quelques cocktails molotov et fumé quelques joints, rejoindront ensuite sans aucun scrupule la banque de papa ou le cabinet de conseil de maman.

L’extrême-gauche correspond en effet au service action de l’oligarchie qui compose la super classe mondiale. Un service action chargé des basses besognes dans lesquelles l’oligarchie ne saurait se salir les mains et qui pour cette raison bénéficie de la curieuse bienveillance des médias et des pouvoirs publics, malgré ses violences systématiques.

Comme en 2017,  la promotion de La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon a servi à détourner une partie de l’électorat populaire du Front National et donc finalement à faire le jeu d’Emmanuel Macron.

L’extrême-gauche, une supercherie politique au service de la Davocratie

L’extrême-gauche repose ainsi sur une profonde supercherie intellectuelle et politique mais bien huilée dans notre pays.

Car en engageant la révolution culturelle de mai 1968, l’extrême gauche a conduit, non pas au maoïsme comme le croyaient les gogos, mais au néo-capitalisme, en déconstruisant tout ce qui faisait encore obstacle à la loi de l’argent : en particulier les valeurs traditionnelles et la souveraineté politique.

L’extrême-gauche reprendles mots, les slogans et les drapeaux de feu le socialisme et le communisme – niant par la même leur échec historique au XXème siècle – alors qu’en réalité elle fait en permanence le jeu du néo-capitalisme mondialiste.

En particulier en s’attaquant à ceux qu’elle présente comme des fachos ou des réacs, alors qu’ils luttent simplement contre le chaos provoqué par le néo-capitalisme mondialiste.

Ou en provoquant systématiquement des « incidents » lors des manifestations syndicales ou autres qui serviront à déconsidérer par amalgame la cause qu’elles défendent auprès de l’opinion. Pour cette raison, les syndicalistes de la SNCF doivent s’attendre à faire face à des « débordements », bien préparés car destinés à effrayer l’opinion !

Depuis 50 ans, les « gauchistes » ont donc bien mérité du néo-capitalisme et de la super classe mondiale.

Comme aujourd’hui, reconvertis dans la défense violente des « droits » des immigrants et des réfugiés, ils méritent bien de George Soros , de la Davocratie cosmopolite et des grandes firmes mondialisées qui misent sur l’immigration pour réduire au silence les travailleurs autochtones.

Comme au printemps 2018, ils vont bien mériter, une fois encore d’Emmanuel Macron.

Michel Geoffroy
12/04/2018

Correspondance Polémia – 06/04/2018

Crédit photo : Par cantfightthetendies [CC BY 2.0], via Flickr

Michel Geoffroy

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