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Pas besoin de l’OTAN !

Pas besoin de l’OTAN !

par | 10 décembre 2014 | Géopolitique

Pas besoin de l’OTAN !

Paul Craig Roberts est un économiste et journaliste américain. Ancien sous-secrétaire au Trésor dans l’administration Reagan, il a été rédacteur et chroniqueur de divers journaux, notamment The Wall Street Journal et BusinessWeek. Il est l’auteur de huit ouvrages, portant notamment sur le marxisme ou le libéralisme. Polémia.

« Si l’OTAN existe aujourd’hui, c’est parce Washington l’a retournée et reconstituée pour en faire une alliance militaire offensive au service des guerres américaines pour l’hégémonie mondiale. »

L’Organisation du Traité de l’Atlantique nord a été créée le 4 avril 1949 en tant qu’alliance défensive dont l’objectif était de défendre l‘Europe occidentale en cas d’invasion soviétique. Comme l’a déclaré le premier Secrétaire général de l’Otan, cette dernière a été instituée pour garder les Russes hors d’Europe et les Américains dedans.

L’OTAN s’agrandit dans le but de protéger les États-Unis…

L’OTAN a été ressuscitée comme armée impériale de l’Amérique. Au lieu de dissoudre l’OTAN quand l’Union soviétique s’est effondrée en 1991, Washington l’a spectaculairement étendue. En violation des accords passés entre Reagan et Gorbatchev, les régimes Clinton et George W. Bush ont agrégé à l’OTAN des parties constituantes de l’ancien empire soviétique : la Hongrie, la République tchèque, la Pologne, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Slovénie, la Slovaquie, la Bulgarie et la Roumanie. La France, que le général de Gaule avait retirée de l’OTAN, l’a rejointe en avril 2009, dix-huit ans après l’effondrement de l’Union soviétique, en même temps que la Croatie et l’Albanie. Actuellement, le régime Obama travaille à y incorporer deux ex-Républiques soviétiques, l’Ukraine et la Géorgie.

On s’efforce actuellement d’étendre cette structure au Japon. Le 15 avril 2013, le Secrétaire général de l’OTAN Rasmussen et le Premier ministre japonais Abe ont signé une Déclaration politique conjointe. Cette Déclaration conjointe reconnaît que le Japon et l’OTAN font face aux mêmes défis sécuritaires et se sont rapprochés du fait des valeurs qu’ils ont en commun. Il apparaît que Washington utilise le Japon pour étendre la menace de l’OTAN sur la Chine.

En outre, le régime Bush a instauré le commandement États-Unis-Afrique qui est entré en vigueur en 2007. La mission de ce nouveau commandement est de « protéger et défendre les intérêts sécuritaires nationaux des États-Unis en renforçant les capacités défensives des États africains… afin de dissuader et vaincre les menaces transnationales. »

Et de leur favoriser l’implantation de bases militaires sous toutes les latitudes

Le complexe militaro-sécuritaire est devenu fabuleusement riche en définissant des menaces pour l’Amérique dans tous les coins du monde et en y installant des centaines de bases militaires américaines.

La « guerre contre le terrorisme » (war on terror) a servi de couverture pour faire d’une grande partie du monde l’Armée de l’Empire américain. L’objectif principal de l’Armée impériale est d’établir l’hégémonie des États-Unis sur le monde.

L’hégémonie américaine est l’idéologie des néoconservateurs qui en veulent encore au Président Reagan d’avoir mis fin à la guerre froide par la diplomatie plutôt que d’y avoir mis fin par une victoire militaire. Reagan a déclaré à de nombreuses reprises que son but était de mettre fin à la guerre froide et non point de la gagner. Je le sais. J’y étais. J’y ai pris part.

Lorsque l’Union soviétique s’est effondrée, les néoconservateurs ont accentué leur pression en faveur de la suprématie américaine. La sécurité face à une vague « menace terroriste » devint une nouvelle source d’argent pour le complexe militaro-sécuritaire. Les États-Unis et l’Europe, aux prises avec des économies chancelantes, incapables de maintenir leurs infrastructures sociales, leurs systèmes de santé et de pensions, sacrifient tout pour financer une gigantesque armée impériale chargée de se protéger contre quelques terroristes apatrides.

Une société décadente

Que peut donc signifier la prétention d’exercer une hégémonie mondiale si votre société se désarticule ? L’effondrement de la société occidentale est une menace d’une tout autre dimension que celle que présentent quelques terroristes apatrides. Il est insensé que Washington multiplie les commandements militaires alors qu’elle est incapable de faire face aux dépenses de son système d’assurances maladie (Medicare) et de verser leurs pensions à ses vétérans.

La création de l’OTAN est l’un des premiers actes de la guerre froide. Il n’était pas prouvé que l’Union soviétique avait l’intention d’envahir l’Europe occidentale. Bien que Staline eût refusé de soutenir l’insurrection spontanée des communistes grecs en 1948, le Président Truman et ses conseillers imaginèrent que cette insurrection s’inscrivait dans un plan soviétique de domination mondiale, comme les administrations ultérieures américaines l’imaginèrent pour le Vietnam.

Staline a enterré toute perspective de révolution mondiale quand il l’a emporté sur l’avocat de cette idée, Léon Trotsky, le fondateur et le chef de l’Armée rouge dans la guerre civile russe, pour qui l’objectif du communisme était la « révolution permanente » à l’échelle international. Staline s’était prononcé pour « la révolution dans un seul pays ». Mais le mythe de l’Union soviétique poursuivant la révolution mondiale persista de l’administration Truman jusqu’à la première conférence de presse de Reagan, le 29 janvier 1981.

L’entretien de ce mythe fut très bénéfique pour les profits et le pouvoir du complexe militaro-sécuritaire américain. Quand l’effondrement soviétique fit disparaître cette menace, le complexe militaro-sécuritaire la remplaça par une nouvelle menace – le terrorisme islamique – et il l’a utilisée pour accroître le budget militaro-sécuritaire et les restrictions aux libertés civiles bien au-delà des niveaux atteints en exagérant la menace soviétique. N’est-il pas évident que des musulmans munis de cutters sont plus terrifiants que les Soviétiques avec des armes nucléaires ?

Le pacte de Varsovie créé six ans après l’OTAN

Les Soviétiques, qui n’avaient nul dessein militaire sur l’Europe occidentale, perçurent la création de l’OTAN comme un encerclement anglo-américain de l’Union soviétique. La réplique de l’Union soviétique fut la formation du Pacte de Varsovie avec l’Europe orientale, six ans après la création de l’OTAN. Le Pacte de Varsovie fut immédiatement dépeint à tort par les tenants occidentaux de la guerre froide comme la preuve du dessein militaire soviétique sur l’Europe.

À cette époque, les magazines américains d’information étaient remplis de cartes montrant les divisions du Pacte de Varsovie rangées face aux divisions de l’OTAN. La disparité numérique entre les deux camps était tellement favorable aux Soviétiques que le Président Eisenhower désespéra de trouver les ressources financières pour combler l’inégalité en hommes et en armements conventionnels. Optant pour une meilleure efficacité financière, il orienta la doctrine militaire américaine à miser sur les armes nucléaires. Les Républicains de l’époque, comme à présent, étaient obnubilés par les déficits budgétaires et le Président Eisenhower tenait les déficits budgétaires pour plus menaçants que la guerre nucléaire.

Il est douteux que l’OTAN n’ait jamais poursuivi un objectif commensurable au risque qu’il suscitait. En tout état de cause, l’OTAN a perdu sa raison d’être voici 22 ans quand l’Union soviétique s’effondra. Si l’OTAN existe aujourd’hui, c’est parce Washington l’a retournée et reconstituée pour en faire une alliance militaire offensive au service des guerres américaines pour l’hégémonie mondiale.

Un dispositif militaire américain encercle la Russie

Le Gouvernement russe comprend bien que l’élargissement de l’OTAN aux anciens pays membres du Pacte de Varsovie, ainsi qu’à des anciennes républiques soviétiques qui faisaient partie de l’Union soviétique, constitue un encerclement. Cet encerclement audacieux et arrogant de la Russie par Washington et ses États vassaux de l’OTAN est souligné par l’installation de bases américaines de missiles sur le territoire de l’ancien Pacte de Varsovie. L’objectif de ces bases de missiles est de neutraliser et de dégrader la dissuasion nucléaire de la Russie. Personne ne croit en l’affirmation de Washington que ces bases de missiles antibalistques sur les frontières de la Russie sont dirigées contre l’Iran. L’encerclement de la Russie décidé par Washington est arrogant et périlleux.

La Russie actuelle n’est pas l’Union soviétique, mais elle dispose de suffisamment d’armes nucléaires et de vecteurs pour détruire l’Europe occidentale et les États-Unis. Quel objectif poursuit donc Washington en utilisant l’OTAN agressivement contre la Russie ?

Cet objectif vaut-il le risque d‘une guerre nucléaire ? Pourquoi Washington a-t-elle fait monter la tension au point que le vice-ministre de la défense de la Russie, Anatoly Antonov, s’est senti obligé de dire publiquement, le 2 juillet 2013, qu’aucun pays ne pourra impunément attaquer les forces stratégiques nucléaires de la Russie.

Pourquoi les acteurs politiques de Washington, vautrés dans leur orgueil, ont amené les Russes à percevoir un tel niveau de menace ? La réponse est que l’engagement de Washington dans le complexe militaro-sécuritaire place le profit bien au-dessus de la vie. Pour le complexe militaro-sécuritaire, les Américains ne peuvent avoir trop d’ennemis. La protection de la sécurité de l’Amérique est une affaire profitable.

Washington a utilisé pour la première fois l’OTAN comme arme offensive pour faire éclater la Yougoslavie en 1993-1995. Les raids aériens et bombardements de l’OTAN ont fait échouer les tentatives du gouvernement yougoslave de prévenir l’éclatement du pays en ses parties constitutives. En 1999, Washington a encore utilisé l’OTAN pour séparer la Serbie de son berceau historique, le Kosovo, et le confier à des Musulmans.

En 2001, Washington prétendit que l’attaque du 11 septembre avait été ourdie par l’Afghanistan et elle a forcé l’OTAN à invoquer l’article 5. Cet article dispose qu’une attaque contre un membre de l’alliance constitue une attaque contre tous, obligeant tous les pays membres de l’OTAN à se porter au secours de Washington. En imposant à l’OTAN d’invoquer l’article 5, Washington s’est donné un alibi pour sa guerre d’agression contre l’Afghanistan, actuellement dans sa douzième année. Il est invraisemblable que le Congrès ait autorisé l’exécutif à gaspiller des trillions de dollars dans ses guerres en Afghanistan et en Irak alors que Washington dépend de la Réserve fédérale pour financer ses déficits en imprimant de la monnaie et qu’elle envisage de réduire ses prestations en sécurité sociale, assurances maladie et pensions allouées aux vétérans pour réduire le déficit du budget fédéral.

En 2011, le régime Obama a utilisé l’OTAN pour renverser le gouvernement de la Libye. Jusqu’à ce qu’il en soit empêché par la Russie et le Parlement britannique, le régime Obama s’est efforcé d’impliquer l’OTAN dans le conflit syrien, lequel avait été amorcé par Washington qui avait obtenu que l’Arabie saoudite et les Emirats pétroliers arment les Islamistes désireux de renverser le gouvernement laïc d’Assad.

En 2008, encouragée par Washington, la ci-devant République soviétique de Géorgie attaqua les troupes russes du maintien de la paix et la population de l’Ossétie du sud. En rassurant le Gouvernement géorgien, Washington avait mal calculé la réponse russe. Les militaires russes prirent rapidement le dessus sur l’armée géorgienne, entraînée et armée par les États-Unis et Israël, et n’auraient aucune peine à réintégrer la Géorgie à la Russie avec laquelle elle était unie pendant 200 ans et à laquelle beaucoup pensent qu’elle appartient.

Méditant une revanche, ce qui paraît avoir été la principale motivation de Washington dans son histoire, les dirigeants des États-Unis s’efforcent de convaincre l’OTAN d’admettre en son sein la Géorgie, un État situé en Asie, entre la Mer noire et la Mer caspienne, bien à l’écart de l’Océan atlantique. L’appartenance de la Géorgie à l’OTAN ferait de ce pays un protectorat des États-Unis et de l’OTAN, ce qui permettrait à Washington de narguer Poutine et de faire savoir à la Russie qu’elle devra consentir à la prochaine agression de la Géorgie ou risquer une guerre générale avec l’Occident.

Washington ne pouvait donner plus clair message de son arrogance et de son désir de risquer la guerre seulement pour des raisons de prestige. Mais, pour les États de l’OTAN vassaux de Washington, les enjeux sont extrêmement élevés : ils sont constitués par toutes les capitales d’Europe et par l’existence même de la population européenne.

C’est l’OTAN qui permet à Washington d’être arrogante et agressive. Sans l’alibi que lui offre l’OTAN et les bases qu’elle met à sa disposition, Washington devrait troquer son arrogance guerrière contre un comportement de bon voisinage. Les Européens se sont montrés réticents à l’adhésion de la Géorgie à l’OTAN précisément pour les raisons susmentionnées, mais Washington insiste et généralement elle l’emporte grâce à la corruption, aux menaces et aux pressions politiques.

Si tant est que les media américains rendent compte de ces dangereux développements, ils le font sur le ton d’un commentateur sportif partisan qui applaudit aux victoires de son équipe. L’utilisation agressive que fait Washington de l’OTAN contre la sécurité de la Russie peut facilement déraper sur une erreur de calcul.

Washington utilise l’OTAN pour incorporer les forces militaires des 27 pays membres dans son Armée impériale. Par exemple, les navires de la marine espagnole sont dotés de sytèmes d’armement américains tels que AEGIS et sont intégrés aux forces américaines sous la rubrique « interopérabilité entre les nations membres de l’OTAN ». Autrement dit, les Gouvernements européens perdent peu à peu le contrôle de leurs propres forces armées qui sont progressivement inaptes à opérer en dehors de la structure de l’OTAN dominée par les États-Unis.

En suite de leur défaite lors de la IIe Guerre mondiale, l’Allemagne et le Japon se sont vu interdire toute capacité militaire offensive. À présent, l’une et l’autre sont en train d’être incorporés dans les forces au service des guerres de Washington pour l’hégémonie mondiale.

En tant que facilitateur de l’agression américaine, l’OTAN est coûteuse. Les budgets militaires des pays de l’OTAN représentent 70% des dépenses militaires mondiales. En raison de contestations quant au critère de souveraineté, le nombre de pays dans le monde ne peut être déterminé avec précision. Mais des frontières séparent entre 190 et 206 pays.

Si nous retenons le nombre le plus bas, ces 70% sont le fait de seulement 15% des pays du monde. Inversement, 85% des pays du monde, y compris la Chine, l’Inde, l’Iran et la Russie ne sont responsables que de 30% des dépenses militaires mondiales. Manifestement, Washington a affûté l’OTAN en un outil d’agression militaire.

L’Europe ne peut se permettre de combattre pour Washington au Moyen-orient, en Afrique, et en Asie. L’Europe n’a pas les moyens de résoudre ses problèmes d’endettement public et elle doit se résoudre à imposer à ses populations une sévère austérité. Elle voit croître le chômage et la pauvreté. Néanmoins, les pays européens, qui n’arrivent plus à payer leurs policiers, leurs enseignants et leurs services médicaux, dépensent de l’argent qu’ils n’ont pas afin de combattre pour l’hégémonie américaine dans de lointaines régions du monde où ils n’ont nul intérêt national à défendre.

Le néoconservatisme

Les Polonais, les Hongrois et les Tchèques se sont révoltés contre leurs maîtres soviétiques. Washington évite la révolte en soudoyant les gouvernements européens. En jouant son rôle de facilitateur pour Washington, l’OTAN pave la voie à la IIIe Guerre mondiale. La décision de la Pologne d’accepter des bases de missiles américains sur sa frontière avec la Russie pourrait bien être le pas décisif vers la IIIe Guerre mondiale.

De nos jours, les États-Unis ne sont en butte à aucune puissance hostile. Bien que la Russie et la Chine disposent de capacités militaires substantielles et que leurs gouvernements respectifs soient tous deux qualifiés d’autoritaires par les propagandistes occidentaux, ni l’une ni l’autre ne représente une idéologie communiste hostile à l’Occident. Les gouvernements de ces deux pays s’efforcent d’éviter des conflits avec les États-Unis et d’améliorer le bien-être de leurs citoyens.

La seule idéologie dangereuse dans le monde d’aujourd’hui est l’idéologie néoconservatrice de Washington. Cette idéologie proclame que les États-Unis sont la « nation indispensable » qui a le droit et la responsabilité d’imposer au monde son système économique et politique. Claes Rijn voit dans le néoconservatisme « le nouveau jacobinisme », une reprise de la Révolution française, visant cette fois non seulement l’Europe mais le monde entier.

Le néoconservatisme est une idéologie agressive qui suscite l’autojustification et le militarisme. Témoigne de cette agressivité le Rapport du Pentagone au Congrès en date du 19 juin 2013, Rapport qui définit la stratégie de guerre nucléaire des États-Unis. Ce Rapport atteste que plus de deux décennies après l’effondrement de la « menace soviétique », les États-Unis continuent à se préparer à une guerre nucléaire.

Le Rapport s’efforce d’endormir la Russie en déclarant « nous n’avons nullement l’intention de contester la dissuasion stratégique nucléaire de la Russie ni de déstabiliser notre relation stratégique militaire avec la Russie ». Toutefois, ce Rapport revient sur l’Examen 2010 de la stratégie nucléaire qui fixait l’objectif de limiter la raison d’être des armes nucléaire des États-Unis à la dissuasion d’une attaque nucléaire.

Al-Qaïda est le résultat de l’impérialisme de Washington

Le Rapport de 2013 déclare : « Nous ne pouvons adopter une telle politique aujourd’hui ».

L’excuse avancée par Washington pour garder le droit de prendre l’initiative d’une attaque nucléaire est la menace de « terrorisme nucléaire » que présenteraient « Al-Qaïda et ses alliés extrémistes ». Al-Qaïda n’est pas un État ni un pays. Le Rapport ne précise nullement comment une attaque préventive américaine pourrait être utilisée contre Al-Qaïda. En vérité, l’extrémisme d’Al-Qaïda est le résultat de l’impérialisme de Washington. Si Washington se désintéressait des musulmans, l’extrémisme se résorberait entre Sunnites et Chiites et entre laïcs et Islamistes.

Si les États-Unis renonçaient à leur politique interventionniste, la menace terroriste diminuerait.

En dépit de l’hostilité élevée qu’ils vouent aux Américains, les terroristes tchétchènes collaborent avec Washington dans leurs efforts de déstabiliser la région russe du Caucase septentrional.

L’utilisation par Washington de l’extrémisme musulman date de l’invasion soviétique de l’Afghanistan. Lorsque Gorbatchev devint Secrétaire général, il informa Washington qu’il retirait les troupes soviétiques d’Afghanistan. Dans leur livre The Untold History of the United States, (L’histoire cachée des États-Unis), Oliver Stone et Peter Kuznick relatent que, au lieu de faciliter la fin du conflit, les États-Unis s’efforcèrent de fixer les forces soviétiques en Afghanistan aussi longtemps que possible en fournissant armes et argent à Ben Laden et Al Zawahiri, et en bloquant les tentatives onusiennes de négocier un arrangement.

Les néoconservateurs sont amers du fait que la Guerre froide ne s’est pas terminée par un triomphe militaire des États-Unis sur la Russie. Un triomphe, tel est l’objectif que ces dangereux bellicistes persistent à poursuivre.

 Paul Craig Roberts
Source : Iran French Radio
06/12/2014

Les intertitres sont de la rédaction.

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