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8 mai 2023 : une commémoration qui tourne à la farce lugubre

8 mai 2023 : une commémoration qui tourne à la farce lugubre

Une image vaut mieux que mille mots, dit-on. Si l’on voulait illustrer la coupure entre le pays réel et le pays légal en France, quoi de plus parlant donc que ces images d’un président de la République arpentant les Champs-Élysées déserts pour célébrer le 8 Mai ? Car le peuple français était interdit non seulement de manifestation, mais de simple présence.

Et quel contraste avec la ferveur populaire entourant le couronnement du roi britannique Charles III, quelques jours auparavant !
Cette célébration macronienne du 8 mai 1945 en 2023 n’était pas seulement lugubre. Elle avait aussi un goût amer pour beaucoup de Français.

Une démocratie de potiches

Ces images d’un Paris vidé rappellent celles de l’intronisation du président américain Biden, en janvier 2021, dans une ville où la population avait, elle aussi, été écartée par la police et n’était plus représentée que par de ridicules petits drapeaux flottant au vent.
Ainsi en va-t-il de nos « démocraties occidentales », qui ne sont plus que des oligarchies dirigées par des fantoches non seulement hors sol mais aussi, de plus en plus, hors peuple.
Ce qui ne les empêche pas de donner des leçons de démocratie à la terre entière…

Que reste-t-il de notre victoire ?

Faut-il rappeler que si la France se retrouve du côté des vainqueurs en 1945 on le doit au courage de ses combattants, au stoïcisme de sa population et aussi à l’intelligence politique du chef de la France libre, qui a su déjouer tous les pièges que nos « alliés » tendaient, déjà, sous les pas du renouveau national.

Aussi les politiciens qui célèbrent de nos jours, tel Emmanuel Macron, cet événement historique ne sont-ils plus que de piètres farceurs à côté des géants de 1945.
Car ils ont en effet dilapidé, en 40 ans, tout l’héritage de cette victoire chèrement acquise. Tout en s’appropriant sans vergogne des commémorations, des « valeurs » ou des héros qu’ils n’ont eu, en réalité, de cesse de trahir.

Le grand bradage

L’oligarchie a en effet détruit tout ce que le peuple français avait acquis en 1945, sauf bien sûr la domination sans partage de la bourgeoisie de gauche.

La souveraineté nationale ? Bradée à l’UE et à l’idéologie de l’ouverture des frontières et de la non-discrimination.

La paix ? Confiée à l’OTAN, donc au bon vouloir des États-Unis. Pendant que l’Allemagne réclame ouvertement le partage de notre siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies. Pendant que l’insécurité et la violence s’installent partout dans notre pays.

L’État et la protection sociale ? En voie de déconstruction pour le plus grand profit des marchés et des fonds de pension.

La démocratie ? Remplacée par le gouvernement des juges, celui des lobbies et la dictature des minorités ; pendant que le patronat et la gauche ont ouvert toutes grandes les portes au changement de population et à l’islam.

La liberté ? On la bafoue de plus en plus, comme ces préfets qui multiplient les arrêtés illégaux interdisant les manifestations, les pancartes ou les bruits de casseroles qui déplaisent aux oligarques. Comme ces médias mainstream qui censurent à tout-va ou ces juges qui poursuivent les dissidents politiques plutôt que les délinquants.

Le 8 mai 2023, on commémorait donc une victoire en ruine.

Une triste commémoration

En 2023, la France n’est certes plus couleur feldgrau.
Mais on ne le doit ni à Emmanuel Macron ni à tous ces politiciens qui se drapent de nos jours sans vergogne dans les couleurs de la France libre ou de la Résistance, tout en trahissant leurs idéaux.
La France n’est pas feldgrau, mais elle est vieillie, malade, vassalisée, « grand-remplacée » et au surplus à la remorque de l’Allemagne. Quelle belle façon de commémorer le 8 mai 1945 !
Même s’il avait été autorisé à y assister, le peuple français – du moins ce qu’il en reste – n’aurait donc pu que bouder cette triste manifestation, avec ou sans casseroles.

Michel Geoffroy
09/05/2023

Crédit photo : © Rémi Jouan, CC-BY-SAGNU Free Documentation LicenseWikimedia Commons

Michel Geoffroy

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