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Le parlement britannique refuse une enquête sur les viols pédophiles de masse

Le parlement britannique refuse une enquête sur les viols pédophiles de masse

par | 12 janvier 2025 | Société

Le parlement britannique refuse une enquête sur les viols pédophiles de masse

À l’occasion des émeutes populaires survenues l’été dernier en Grande-Bretagne après le massacre des fillettes de Southport, Polémia a évoqué les graves carences des autorités britanniques locales dans le traitement des crimes pédophiles de masse commis par des gangs issus de la communauté pakistanaise, notamment à Telford et Rotherham (cf. « Angleterre : la fracture communautaire », 14/08/2024). Ces jours-ci, ce scandale majeur a rebondi médiatiquement et politiquement après des messages d’Elon Musk sur sa plateforme X.

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2 500 jeunes prolétaires blanches victimes de gangs pakistanais

Durant plusieurs décennies, un total effarant de 2 500 jeunes anglaises « de souche », issues de milieux populaires et socialement vulnérables, ont été droguées, maltraitées, prostituées, violées et parfois torturées, contraintes à avorter ou tuées par des gangs issus de la communauté pakistanaise. [ndlr : ce chiffre représente par ailleurs un nombre très minimal de cas avérés. Les victimes sont certainement beaucoup plus nombreuses, certaines estimations de spécialistes du dossier allant jusqu’à plus de 200 000 victimes !]

Dans l’est et le nord de l’Angleterre, ces viols de masse ont respectivement touché 1 000 et 1 500 enfants ou adolescentes, les plus jeunes étant âgées de onze ans. Les faits se sont déroulés durant une quarantaine d’années. Les victimes étaient ordinairement ciblées par des chauffeurs de taxi locaux qui leur offraient de l’alcool et du tabac.

Des travailleurs sociaux avaient connaissance de ces situations depuis les années 1990, bien avant le début des premières investigations policières.

Comme il est écrit dans l’article précité de Polémia : « Les affaires pédophiles survenues à Telford et à Rotherham illustrent le pire de ce que peut générer le clientélisme communautaire au niveau municipal. Des enquêtes gouvernementales ont mis en évidence l’incurie des polices locales et des services sociaux, qui ont délibérément ignoré les signalements et même entravé les investigations par crainte d’être considérés comme racistes et d’attiser les tensions raciales. Au-delà de l’incompétence avérée d’exécutants obnubilés par la lutte contre les discriminations au point de ne plus prendre en compte la réalité des faits, ces conclusions ne disent pas si des élus peu scrupuleux ont tenté de s’assurer le soutien électoral de certaines communautés en orientant complaisamment l’activité des services relevant de leur autorité. »

Angleterre : la fracture communautaire

Il faut voir ce que l’on voit, comme disait Péguy

En 2011, des crimes sexuels commis à Rotherham ont été médiatisés dans le quotidien The Times par un journaliste qui avait tout d’abord cru… à « un canular monté par l’extrême droite » !

En France, la révélation de ces affaires sordides n’a été le fait ni de la presse de grand chemin, ni des mouvements féministes qui préfèrent ne rien voir et ne rien entendre quand des groupes d’origines étrangères sont impliqués (comme lors des agressions sexuelles de masse lors du Nouvel An 2016 à Cologne), mais du site identitaire Fdesouche qui a repris immédiatement un article paru dans le Sunday Mirror.

Sur France Inter, Claude Askolovitch s’est interrogé sur ce silence de la presse française : « Mais il reste une étrangeté » : en dehors de trois journaux de province [Le Progrès, L’Alsace et Le Dauphiné] et d’un hebdomadaire d’extrême droite [Valeurs actuelles], la presse française a raté un scandale abominable, juste à nos frontières, et qui renverse un pays ami. […] Mais pourquoi les petites filles britanniques, violentées en temps de paix, ne franchissent pas, elles, le mur de la compassion ? »

Par la suite, un hebdomadaire comme L’Obs a déploré une réactivation de clichés et fantasmes xénophobes occasionnée par la mention de l’origine des criminels.

Les raisons du silence

Elon Musk, l’homme par qui le scandale est de retour

Dernièrement, le milliardaire a publié une série de messages sur X où il s’en est pris au Premier ministre travailliste Keir Starmer, accusé d’être « profondément complice des viols de masse en échange de votes ».

Entre 2008 et 2013, ce dernier dirigeait le Crown Prosecution Services, chargé de superviser les poursuites pénales en Angleterre et au Pays de Galle. En réponse, il a condamné « ceux qui répandent des mensonges et de la désinformation », tandis que la grande presse, y compris en France, louait son professionnalisme durant son mandat de procureur.

L’été dernier, Musk avait déjà vivement interpellé l’intéressé sur X au moment de la répression brutale des manifestants :

« Une police qui a choisi son camp, à deux vitesses », « Ne devriez-vous pas vous préoccuper de toutes les communautés ? ».

Et de conclure :

« La guerre civile est inévitable. »

Musk a également apporté son soutien à Tommy Robinson (de son vrai nom Stephen Yaxley-Lennon), un activiste identitaire britannique hostile à l’immigration musulmane qui a été interpellé puis écroué en 2018 pour avoir réalisé un reportage en ligne lors de l’ouverture du procès des viols de Telford, prévu à huis clos et sans publicité par décision d’un juge [le huit clos est bien compréhensible pour la protection des mineures mais pour quelle raison interdire toute publicité de l’audience pénale ?].

Actuellement incarcéré pour des propos diffamatoires à l’encontre d’un réfugié syrien, Robinson a rendu hommage à Jean-Marie Le Pen sur X, où il compte un million d’abonnés, en déclarant que son héritage perdurera.

[Vidéo] Il y a 50 ans, la prophétie d’Enoch Powell sur les ravages de l’immigration en Grande-Bretagne

Le députés refusent une enquête nationale

En 2012, le Comité des affaires intérieures de la Chambre des Communes a entendu des témoignages à la suite de condamnations pour des crimes commis à Rotherham. Le rapport final émet des critiques contre le chef de la police du comté et un officier supérieur, en soulignant de graves lacunes en matière d’investigation sur les agressions sexuelles. Par ailleurs, des disparitions de dossiers d’une chercheuse du Bureau de l’Intérieur donnent lieu, selon le président du Comité, « à la suspicion publique d’une dissimulation délibérée » au niveau local.

Ces jours-ci, une majorité de députés, dont ceux du Parti travailliste de Starmer, ont refusé par 364 voix contre 111 une proposition d’enquête nationale sur le scandale des « grooming gangs » (gangs pratiquant le « pédopiégeage »).

Lors des débats, un député qui prônait ces investigations a déclaré : « Le Premier ministre fait de son mieux pour nous dire qu’il y a eu une enquête, l’enquête Jay. Eh bien, il y en a eu une, et elle fait 459 pages. Les gangs de pédophiles n’y sont pas mentionnés une seule fois, et Rotherham n’y est mentionné qu’une fois en passant ». Il a ajouté que les gens « méritaient de connaître la vérité » sur un scandale qui a possiblement touché au moins 50 villes du Royaume-Uni.

Nigel Farage, le leader de Reform UK, se demande ce que les députés travaillistes peuvent avoir à cacher pour refuser cette enquête. Il déplore que toutes les tentatives de débat public national sur le scandale des gangs de rue aient été « étouffées par l’Establishment » :

« Il s’agit d’une enquête qui examine spécifiquement dans quelle mesure des gangs d’hommes pakistanais ont violé des jeunes filles blanches. Parce qu’en fin de compte, il me semble qu’il y a un élément raciste profond derrière ce qui s’est passé. […] J’ai peut-être raison, j’ai peut-être tort, mais le pays ne mérite-t-il pas une enquête nationale complète et ouverte ? »

Pour un hommage solennel à Jean-Marie Le Pen aux Invalides

Au-delà de la question du racisme évoquée par Nigel Farage, l’absence de réaction des autorités devant l’évidence de crimes de masse survenus durant plusieurs décennies laissent pantois. Les députés et le gouvernement travailliste ne sont manifestement pas enclins à rendre publique la somme d’incompétences professionnelles, d’opportunismes politiques, d’idéologies « politiquement correctes », de lâchetés administratives, voire de complicités et de corruptions actives au niveau local, qui a nécessairement accompagné ce scandale majeur dont les victimes ne sont, du point de vue de l’oligarchie, que des pauvres gamines issues des milieux sociaux les plus populaires…

Johan Hardoy
12/01/2025

Johan Hardoy

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