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Danemark : bataille contre les ghettos extra-européens

Danemark : bataille contre les ghettos extra-européens

par | 22 mars 2021 | Europe, Politique, Société

Par Pierre Boisguilbert, journaliste spécialiste des médias et chroniqueur de politique étrangère ♦ La politique de concentration urbaine de populations d’origine étrangère – essentiellement afro-musulmane – serait l’une des causes principales en France du communautarisme. Mais une fois cela dit, il semble que le constat débouche immédiatement et comme toujours sur l’impossibilité d’agir. Nos républicains pourraient peut-être s’inspirer du royaume du Danemark, souvent cité comme démocratie nordique modèle.

 

Les recettes de la social-démocratie

Le Danemark prévoit d’établir un quota sur le nombre de « non-Occidentaux » autorisés à vivre dans les quartiers de logements sociaux les plus en difficulté. Le gouvernement cherche à empêcher l’émergence de « sociétés religieuses et culturelles parallèles », relatait la presse danoise le 19 mars.

L’avant-veille, le gouvernement social-démocrate du Danemark avait annoncé son intention d’’élargir le périmètre d’une loi visant à réduire la part des «non-Occidentaux» dans ses quartiers défavorisés. Au départ, le terme employé était celui de ghetto, on va le retirer de la nouvelle loi, les quartiers les plus défavorisés, jusqu’ici appelés ghettos, devenant des « sociétés parallèles ». Mais c’est bien de cela qu’il s agit et tous les Danois le savent.

Jusqu’à présent, est qualifié légalement de « ghetto » tout quartier de plus de mille habitants avec une population à plus de 50% d’origine non-occidentale, remplissant au moins deux des quatre critères suivants : plus de 40 % des personnes qui y vivent n’ont ni travail ni formation ; plus de 60 % des 39-50 ans ne sont pas allés au-delà du collège ; la criminalité y est trois fois plus importante que la moyenne nationale et le revenu brut des habitants inférieur de 55 % à la moyenne régionale. Quinze quartiers danois rentrent dans ce cadre, et 25 sont considérés comme «exposés». La liste est actualisée en décembre de chaque année.

Dépense-t-on trop pour les banlieues ?

Le Danemark est depuis de nombreuses années l’un des pays d’Europe à la politique d’immigration la plus restrictive ; une ligne poursuivie par le Premier ministre social-démocrate Mette Frederiksen depuis son arrivée au pouvoir en juin 2019. Dans un nouveau projet de loi, l’         ancien ministre de l’Intérieur Astrid Krag veut que, dans chaque quartier, la part de la population originaire de pays classés comme non-occidentaux ne dépasse pas 30% d’ici dix ans. Le plan actuel – adopté par la droite il y a trois ans – retient un critère de 50%. Les sociaux-démocrates plus restrictifs que la droite, c’est dire l’ampleur du problème et sa perception par les Danois ! Le ministre de l’Intérieur et du Logement Kaare Dybvad Bek a affirmé dans un communiqué qu’une proportion trop importante d’allogènes « augmente le risque de voir grandir une société parallèle religieuse et culturelle ». « Nous avons les dix prochaines années pour créer un équilibre dans notre politique d’intégration et dans la manière dont nous habitons et vivons ensemble. Sinon je pense que nous finirons par avoir une société divisée en deux où les uns s’éloignent des autres», justifié Kaare Dybvad Bek, dans le quotidien conservateur Berlingske.

Cette évidence pourrait-elle être proclamée en France et servir de base à une politique réaliste et concrète ? Ne rêvons pas.

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Apartheid scolaire ?

Mais le Danemark ne s’arrête pas là et les autorités vont bien au-delà du délit de faciès qui fait tant polémique en France. Dans ces quartiers, les délits sont sanctionnés deux fois plus sévèrement qu’ailleurs, et la crèche est obligatoire pour tous les enfants de plus d’un an sous peine de suppression des allocations familiales. La loi prévoit aussi d’y limiter à 40% le nombre de logements sociaux occupés par des familles d’ici à 2030.

La presse de gauche s’indigne surtout que le pays semble au niveau de l’école s’orienter vers une sorte d’apartheid. Au lieu de mélanger, comme auparavant, les Danois avec les élèves d’origine étrangère et d’avoir ainsi une série de secondes mixtes, la direction d’un lycée qui semble faire jurisprudence a choisi un autre mode de répartition : tous les élèves d’origine danoise ont été regroupés dans trois classes, où ils représentent environ la moitié de la classe, sur un total de 28 élèves en moyenne. Les quatre autres classes sont uniquement composées d’élèves d’origine étrangère — ce qui en dit d’ailleurs long sur l’ampleur de la présence allogène.

Cela vu de France parait incroyable. On s’étonne que Bruxelles n’ait pas déjà mis à l index le pays de la petite sirène comme une vulgaire Pologne ou une quelconque Hongrie.  S’il faut se dire simplement social-démocrate pour pouvoir pratiquer une politique nationale de protection de l’identité européenne, cela mérite réflexion. A quand en France une loi sur les «  sociétés parallèles » pour ne  dire ni ghetto ni….. séparatisme ?

Pierre Boisguilbert
22/03/2021

Source : Correspondance Polémia

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