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Coronavirus. La chute du « nouveau monde »

Coronavirus. La chute du « nouveau monde »

Par Laurence Maugest, essayiste ♦ Le Coronavirus inspire les contributeurs de Polémia ! C’est au tour de Laurence Maugest d’évoquer un possible retour au sain principe réalité suite à cette crise sanitaire.
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Le nouveau monde

Décrétée par l’ère macroniste, nous devions atteindre une nouvelle ère aseptisée, loin des querelles anciennes. Libéré des singularités nationales, l’homme nouveau, détaché du poids de son  histoire était censé atteindre la liberté suprême du papillonnage boboïde.  Nouvelle planète bleue, couleur carte bancaire qui permet à ceux qui en possèdent une (sous réserve qu’elle soit joliment alimentée) de frétillantes Garden parties sur une terre devenue leur parc d’attraction.

Et voilà que l’épidémie arrive. La garce, la méchante qui, si on en croit l’histoire, éclos lors des guerres violentes. De la peste concomitante aux guerres de religions  à la grippe espagnole de 1918 les revendications virales morbides en atteste : elles ont tuées plus que ces conflits dévastateurs.

La peste et la grippe espagnole étaient bien plus spectaculaires dans leurs effets que ce coronavirus.

Et si les virus ressemblaient aux guerres qui les font naitre ?

Point de mitrailles et de tranchées depuis des décennies sur nos terres. Cela remplit de joie les convaincus des bienfaits pacifistes de la Communauté Européenne. Mais, la guerre économique, depuis des décennies,  bat son plein, en sourdine, mutilant la force vitale des pays en les forçant aux délocalisations de leurs industries et à l’abandon des ressources de l’agriculture de proximité et en tuant, au passage deux agriculteurs par jour.

La guerre actuelle est insidueuse, tout sauf tapageuse et, nous avons un virus qui arrive feutré, tout d’abord, identifié comme « gripette » et qui explose, maintenant, emportant avec lui ce qui fut longtemps loué comme l’un des meilleurs systèmes de santé mondial : le nôtre.

Le Coronavirus est bien l’enfant de notre guerre actuelle. Il a d’ailleurs fait souche dans son arme la plus redoutable qu’elle déploie avec ardeur contre nos nations : la phobie idéologique des frontières née dans les cerveaux éthérés des élites mondialistes. Pathologie du modernisme où l’homme est interchangeable, mouvant et déraciné qui nous amène, avec ironie, à nous confiner dans la frontière contraignante de notre pas de porte.

Et si les traitements ressemblaient au coronamensonge qui nous gouverne ?

A 20h, tous les soirs, nos professionnels de la santé sont applaudis. Nos gouvernants ne trouvent plus de termes suffisants pour  leur signifier leur admiration avec une répétition grotesque. Professions qu’ils n’ont pourtant cessé de maltraiter par :

  • Une formation lamentable basée sur des QCM qui réduisent l’homme en équation
  • Des salaires dérisoires réservés aux infirmiers et aux aides-soignants
  • Et surtout, une gestion des lieux de soins qui s’apparente à celle de l’entreprise moderne ou pire à celle des multinationales où seule la rentabilité marchande est de mise.

Ces apologies bruyantes et martelées sur toutes les ondes Mainstream ne parviendront pas à dissimuler le manque  flagrant de traitements et de matériels  médicaux qui eux, répondaient aux urgences humaines évidentes.

C’est toujours la même chose dans la tête des « heureux de la mondialisation ». Ils ne comprennent pas que la réalité ne se décrète pas et que les faits sont têtus et rebelles. Trop convaincus par le nouveau monde, créé par les nouveaux hommes qu’ils se croient être, mais, qui, en définitive,   n’ont mainmise que sur un monde parallèle, celui de leur idéologie folle. La réalité qui leur échappe totalement se rappelle à eux brutalement.

Mais, il est vrai que l’on repère quelques signes d’une prise de conscience réelle ou théâtrale ? En effet, entendre Macron faire l’éloge des nations à plusieurs reprises dans un discours est tout à fait surprenant, voire tétanisant ?

Le coronavirus va-t-il gagner contre le coronamensonge ?

Peut-on véritablement espérer un retour au réalisme ou s’agit-il là encore d’un tour machiavélique pour endormir notre méfiance ?

Les critiques que l’on entend contre les délocalisations, notamment, celles qui ont fait de la Chine notre armoire à pharmacie, sont peut-être sincères mais seront-elles pérennes face à la force du marché  à long terme ?

Si le Coronavirus parvient à ce miracle, si l’on met en place, suite à son carnage, une politique sérieuse, enracinée et nationale nous serons dans l’obligation de le saluer.

Mais, il s’avère qu’une telle politique ne répondra jamais aux vœux des puissants. Ce constat nous  oblige à un pessimisme prudent.

Les effets positifs, sous condition, du coronavirus

Néanmoins, ce qui peut nous rendre plus optimistes est l’espoir que ce virus alimente les prises de conscience des peuples européens.

Espérons que « ce principe de réalité » bien ancré dans les mouvements populaires amène ceux-ci à véritablement se construire et à s’allier autour de ce principe. Il nous faut nous imposer contre les courants idéologiques mensongers qui ont malheureusement l’avantage de la puissance de leurs alliances financières et médiatiques.

Mais, de telles bévues (manque de moyens, retard à l’allumage en ce qui concerne la fermeture des frontières …) ne peuvent  que renforcer l’éveil national des peuples (déjà perceptible des Gilets Jaune au V4 et autres mouvements nationalistes et populaires en Europe et dans le monde).

Ce virus, bien réel, peut avoir des effets secondaires positifs. Encore une fois, le manque de préparation, les effets désastreux des délocalisations, le libre échangisme des hommes et des biens, prouvent d’une façon patente les méfaits de l’idéologie de ceux qui nous gouvernent.

Saurons-nous utiliser, dans l’union et l’intelligence, ce constat criant d’échec des politiques néolibérales  gouvernées par le seul marché financier ?

Laurence Maugest
28/03/2020

Laurence Maugest

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