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Face aux menaces qui pèsent sur la France, l’urgence de l’union de la droite

Face aux menaces qui pèsent sur la France, l’urgence de l’union de la droite

par | 18 janvier 2023 | Politique, Société

Par Laurence Maugest, essayiste ♦ Pour espérer vaincre les maux qui accablent le pays, la droite doit s’unir, selon Laurence Maugest qui tente de montrer qu’un programme commun est possible.
Polémia

Dans l’initiative de « la droite hors les murs » ou dans celle des Amoureux de la France, dans les propos des responsables politiques stigmatisés à « l’extrême droite » par les médias bien-pensants, on ne cesse d’entendre comme une incantation lancinante l’absolue nécessité d’une union des « nationalistes souverainistes ». Il semblerait que ces supplications n’aient point trouvé le chemin du ciel.

Des explications tristes ou, pire, fatalistes sont données : la guerre des ego arrive largement en tête de celles-ci, mais des divergences politiques infranchissables sont aussi avancées comme raison du désastre.
Le premier point engage largement la responsabilité des acteurs politiques qui se disent pétris de France. Au regard de la situation dramatique de notre pays qu’ils dénoncent, de leur compétence, de leur culture et de leur intelligence, ils ne peuvent pas ignorer qu’une telle attitude les rend passible de poursuite devant les tribunaux pour non-assistance à patrie en danger.
La seconde explication, les divergences de vues, en définitive n’est pas recevable. En effet, les désaccords, sur les retraites par exemple, sont certes des sujets d’importance qui mutent en détail face à la déliquescence en cours de notre pays.

En définitive, le point névralgique source de ces divergences se cristallise sur la sortie ou non de l’Union européenne.
Il serait démoniaque que la France s’écroule sur le thème de l’UE si éloignée de notre enracinement européen.
Fabriquer notre défaite sur cette question épineuse, n’est-ce pas en définitive une façon de servir ceux qui ont voulu l’UE pour détruire l’Europe et ses nations ?

Un programme commun pour de prochaines victoires électorales

Ne devrait-on pas plutôt imaginer, pour espérer vaincre, un programme commun d’union reprenant les urgences qui sont déclinées sur les prospectus de Nicolas Dupont Aignan, François Asselineau, Florian Philippot, Éric Zemmour, Marine Le Pen…

Celui-ci pourrait se décliner ainsi :

  • Défendre l’identité de la France – Mettre fin à l’immigration massive. Renvoi des étrangers en situation irrégulière et/ou délinquants.
  • Défendre la souveraineté de la France Réindustrialisation. Indépendance énergétique (développement du nucléaire). Localisme. Soutien aux petites et moyennes entreprises, notamment agricoles.
  • Défendre la continuité culturelle de la France  Éducation. Lutter contre les effractions et manipulations des groupes d’influences anglo-saxonnes (LGBT et autres). Cesser les subventions aux médias qui oublient la continuité organique de notre pays au profit des idéologies mondialistes.
  • Défendre une certaine idée de la fraternité et de l’égalité – Rétablir une justice qui protège les victimes en pénalisant, comme il le faut, les coupables.
  • Défendre une certaine idée de la liberté – Lutter contre le monopole des juges et dénoncer avec vigueur les périls liberticides exponentiels actuels, des mesures sanitaires ou énergétiques aux contrôles des banques…

Évidemment, ces points, qui n’ont pas vocation à être trop nombreux afin de créer un consensus, seraient affinés, enrichis, précisés par nos responsables de parti.

Il faudrait que ce programme comprenne un dernier point essentiel que l’on peut présenter ainsi : se défendre des oukases de l’UE. Si nous n’arrivons pas à dérouler ce programme du fait de blocage de Bruxelles, si nous ne parvenons pas à tordre le bras de l’UE afin de le mener à bien, dans un délai à déterminer, il sera temps de réaliser un référendum d’initiative populaire. Ceci afin de demander au peuple d’arbitrer sur la sortie ou non de l’UE.

Un peuple que l’on peut espérer confiant cette fois. En effet, un tel gouvernement d’union serait alors constitué de personnes qui auraient prouvé leur abnégation partisane au profit du destin du pays. Les Français ne pourront donc pas redouter que le sort de ce RIP soit similaire à celui du référendum français sur le traité de 2005 établissant une constitution pour l’Europe, qui fut bafoué par le traité de Lisbonne.

Les points positifs d’un rassemblement autour d’un programme commun

Le caractère exceptionnel d’une telle union autour d’un dessein pour la France serait, en lui-même, un atout majeur pour convaincre les Français inquiets. Un tel discours serait susceptible de crever le plafond de stuc de l’endoctrinement médiatique.

En écoutant les militants, dits de base, sur les marchés ou lors de réunions, nous constatons que beaucoup ne comprennent pas la division des mouvements souverainistes nationalistes.

Les hommes et la femme politiques cités plus haut ne cessent de témoigner de leur intérêt pour « la France d’en bas », pour le local. Répondre aux vœux de beaucoup de leurs militants serait une véritable preuve de leur sincérité patriote.

L’aspect inattendu d’une telle initiative signera la situation gravissime de notre pays. En cela, elle attirera les silencieux et les désabusés des partis. Afin d’optimiser cette opportunité, il sera sans doute préférable de quitter la dualité droite/gauche, largement déformée par les médias. La France en tête de gondole, et nous pouvons envisager quelques surprises car de nombreux abstentionnistes souffrent d’une forme « de dépit amoureux » et d’espérances anéanties mutées en aigreur vis-à-vis du monde politique.

Pourquoi ne pas préférer avec un peu d’humour « Une Union populaire, un Rassemblement national de Patriotes pour la Reconquête d’une France debout » ? Le titre est certes un peu long, les sigles sont abscons, une idée germera…

Résolution du problème de blocage entre ceux qui sont favorables à une sortie de l’UE et ceux qui sont réfractaires à ce choix grâce à la dernière proposition.

L’union autour d’un projet réduira le poids endémique des partis. Il ne s’agit pas de fusion des organisations mais de travail en commun pour un projet urgent pour la France.

Comment ne pas penser aux réflexions de Simone Weil sur la nécessité de supprimer les partis. Celui qui a un peu d’expérience militante connaît leurs limites. La philosophe nous fait bien comprendre que l’on crée un parti pour défendre ses idées que l’on trahira, un jour ou l’autre, pour défendre son parti.

Une convergence partagée vers une action commune nous permettra de nous dégager des lourdeurs des rouages partisans pour nous tourner, enfin, vers les idées et les actions qui, elles, relèvent de la véritable politique.

Le travail en commun autour d’un projet n’est-il pas une façon naturelle d’être vraiment « hors les murs » ?

Il ne s’agit pas, encore une fois, de renier son expérience partisane mais de s’éloigner de ce qu’il y a parfois de pathogène dans les murs, dans les organisations humaines : les rivalités, les frustrations, les coups bas, les ambitions trop personnelles et très débridées… Sans être naïf, il est possible d’espérer que ce projet commun entraîne un amoindrissement de ce type d’attitudes, si humaines, mais malheureuses et délétères.

En ce qui concerne les critiques à venir

J’ai eu l’occasion d’exprimer oralement ces vœux auprès de personnalités aguerries au monde politique.

J’ai reçu des réponses peu variées, en fait. Ou plutôt qui naviguent entre un sourire amusé, peut-être un peu triste, et une défiance parfois vis-à-vis de ce qu’ils croient être un signe de grande naïveté. Mais, en tout cas, il demeure – croix de bois, crois de fer, si je mens, je vais en enfer – que beaucoup me disent, après le sourire ou l’évaluation de ma candeur, qu’en définitive c’est bien ce qu’il faudrait faire ! C’est, en fait, une évidence bien partagée.

J’invite les dirigeants de ces formations à interroger leurs militants sur l’intérêt d’une telle initiative.

Le bon sens et le courage ont-ils de l’avenir ?

Ce papier, je l’écris au nom de tous ceux qui attendent un tel projet – encore une fois, ils sont nombreux et ils ont mal dans leur chair à chaque coup de burin du gouvernement –, et pour éviter que les opposants au gouvernement actuel soient dans quelques années jugés aussi responsables que la macronie de la mort de la France.

Vaincre ou mourir ?

Laurence Maugest
18/01/2023

Laurence Maugest

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