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Trump : l’ami américain qui veut réveiller les Européens

Trump : l’ami américain qui veut réveiller les Européens

par | 8 décembre 2025 | Géopolitique, Société

Trump : l’ami américain qui veut réveiller les Européens

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Face à une Union européenne qui s’égare et à des élites qui refusent de voir le réel, la nouvelle doctrine américaine agit comme un électrochoc. En rappelant les menaces qui pèsent sur notre civilisation, Donald Trump veut réveiller les Européens. Analyse de cette nouvelle donne par Pierre Boisguilbert.
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Trump à la rescousse de la civilisation européenne

Il n’est pas besoin d’un ministère de la Vérité pour dire la vérité. Mais, apparemment, en France comme dans l’Europe de Bruxelles, toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. Celle de l’administration Trump a le mérite de la clarté. Elle parle le Zemmour et le Knafo dans le texte : c’est saisissant, et cela devrait pousser le RN à se positionner plus franchement sur le terrain civilisationnel.
Pour Washington, si l’Europe ne jugule pas la submersion migratoire dans les vingt ans à venir, et si des partis héritiers et défenseurs de sa civilisation historique ne prennent pas le pouvoir, l’Europe — qui a fait le monde, dont les États-Unis — disparaîtra de la carte. Le Monde, dans son édition du dimanche 7 et du lundi 8, propose un article d’une grande clarté factuelle (en grande partie) sur la doctrine Trump, qui sera peut-être demain aussi célèbre que la doctrine Monroe.
« L’administration Trump a émis, vendredi 5 décembre, un document titré “Stratégie de défense nationale”, dans lequel elle anticipe l’“effacement civilisationnel” de l’Europe. “Si les tendances actuelles se poursuivent, le continent sera méconnaissable dans vingt ans ou moins”, y est-il écrit… Dans le premier document du genre de son second mandat, le président américain, Donald Trump, dessine la place des États-Unis dans le monde, sur un plan géopolitique, stratégique et économique, privilégiant son approche de “l’Amérique d’abord”. Cette “stratégie de défense nationale” insiste notamment sur la lutte contre “l’immigration de masse” et les “invasions”, met en garde l’Europe contre son “effacement civilisationnel” et se félicite de sa politique au Proche-Orient. »
Le Proche-Orient, comme l’Europe, n’est plus une priorité américaine ; Israël devra également en tenir compte. Il n’y a plus de dépendance énergétique comme dans les années 1970. Ce n’est plus vital pour les États-Unis, et cela obligera sans doute les pays de la région à redéfinir leurs relations. Mais c’est un autre espace géopolitique.
On sent bien que cette doctrine s’inspire davantage de Vance, le vice-président, que de Trump lui-même, ce qui lui assure une forte probabilité de s’inscrire dans la continuité. Mais l’Europe, comme le Moyen-Orient, devra prendre son destin en main. C’est la fin annoncée du protectorat américain. Un protectorat que de nombreux pays européens ont accepté — et acceptent encore — en renonçant à toute politique de puissance. Une Europe qui abrite des bases militaires étrangères sur son territoire depuis 1945.

La fin du protectorat américain

Le document de l’administration américaine est, sur ce point aussi, très clair. Il entend en finir avec « l’époque où les États-Unis soutenaient l’ordre mondial tout entier, tel Atlas », et souhaite tourner la page des décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale. Adieu à Atlas.
Le désengagement américain est justifié notamment par la crainte de voir des pays de l’OTAN changer d’identité. « Il est plus que plausible que, d’ici quelques décennies tout au plus, les membres de l’OTAN deviennent majoritairement non européens », peut-on lire. « Il est légitime de se demander s’ils percevront leur place dans le monde, ou leur alliance avec les États-Unis, de la même manière que ceux qui ont signé la charte » de l’organisation.
Le Monde poursuit, cette fois avec une lucidité certaine : Washington dénonce pêle-mêle « les décisions européennes qui sapent la liberté politique et la souveraineté ; les politiques migratoires, qui transforment le continent et créent des tensions ; la censure de la liberté d’expression et la répression de l’opposition politique ; la chute des taux de natalité, ainsi que la perte des identités nationales (…) », tout en souhaitant que « l’Europe reste européenne, retrouve sa confiance en elle-même sur le plan civilisationnel et abandonne son obsession infructueuse pour l’asphyxie réglementaire ».
Ce dernier souhait est un appel. Trump demande à l’Europe de se réveiller et compte pour cela sur les élections et sur la poussée des mouvements identitaires nationaux-populistes. Mais la victoire de l’Europe héritière de l’Europe passe par la liberté de s’exprimer pour gagner les élections à armes argumentaires égales.
Bruxelles et Paris voient bien le danger et vont tout faire pour empêcher la vérité venue d’ailleurs de s’imposer. Ils veulent construire un mur de l’Atlantique médiatique. Il risque, comme son prédécesseur, de ne pas arrêter le débarquement de la liberté de penser — et surtout de dire. Avec, en plus, le fait que le bunker bruxellois doit également faire face à la Russie de Poutine, qui parle parfaitement le Trump, comme l’Ukraine et les Européens commencent à s’en rendre compte.
L’Europe sera un véritable empire européen composé de nations identifiées, ou ne sera plus. Une fois de plus : « la vérité est ailleurs ».
Mais il y a bien une vérité.

Pierre Boisguilbert
08/12/2025

Pierre Boisguilbert

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