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Samuel Paty décapité : le réel contre la propagande

Samuel Paty décapité : le réel contre la propagande

Par Michel Geoffroy, auteur de La Super-classe mondiale contre les peuples et La Nouvelle guerre des mondes ♦ La décapitation barbare de Samuel Paty par un migrant islamiste tchétchène a provoqué une onde de choc qui ressemble fort à un début de prise de conscience, notamment au sein de la sphère médiatique. Michel Geoffroy revient de manière concise sur la sidération des journalistes, des arguments que vous pouvez retrouvez dans le dernier I-Média.

Contrepied

L’attentat de Conflans prend à contrepied la stratégie du pouvoir et donc les médias mainstream.
Le pouvoir misait sur l’endormissement de l’opinion par deux moyens :

  • la sidération par la peur d’une seconde vague de Coronavirus et le couvre-feu ;
  • la campagne contre le(s) séparatisme(s), qui permettait de dissoudre la problématique de l’islamisme dans l’abstraction de la laïcité et des “valeurs de la république”, et de faire croire à la droite que l’on allait enfin agir, sans se mettre à dos les électeurs musulmans à 18 mois des présidentielles.

L’horrible attentat de Conflans remet brutalement la question du terrorisme islamiste au centre de la vie politique (c’est un choc comme disent les médias) et celle du laxisme Français en matière d’asile, le terroriste étant tchétchène (groupe que les médias adulaient par hostilité à la Russie, même quand des membres de celui-ci commettaient d’horribles attentats, comme celui de Beslan en 2004 [plus de 300 morts dont 186 enfants un jour de rentrée scolaire]).
La décapiation intervient aussi au moment où se déroule le procès-spectacle des terroristes de Charlie Hebdo et de l’Hyper cacher.
L’attentat succède aussi à l’attaque au hachoir qui a fait deux blessés graves, le 25 septembre, rue Nicolas-Appert.

I-Média n°319 – Islamisme : la prise de conscience médiatique ?

Une libération de la parole médiatique ?

Les médias ne peuvent plus avoir recours à leur stratégie habituelle d’occultation et de détournement de l’attention (comme lorsque les attaques au couteau sont toujours présentées comme le fait de déséquilibrés par exemple).
De même la stratégie bisounours de l’hommage ne fonctionne plus comme au temps de “Je suis Charlie” : tout le monde voit que rien ne change et que l’impuissance politique est totale.
De même le discours sur le racisme prétendu des Français et sur l’islamophobie tombe à plat (cf. les prises de parole de l’UNEF ou de la gauche lors des hommages, huées par les manifestants), alors que les analyses radicales (comme celles de Zemmour, de Jean-Marie Le Pen ou de Praud) regagnent en crédibilité. Même le Général de Villiers découvre qu’il y a un problème avec l’islamisme !
L’attentat concernant un enseignant dévoile aussi l’attitude de la hiérarchie de l’Éducation nationale qui n’a rien fait pour éviter la progression de l’islamisme à l’école (cf. le rapport Obin enterré) et les langues se délient (comme au temps des Stylos Rouges).

Les médias ont donc bien été obligés de couvrir l’évènement (même si certains ont fait de la résistance). De même la parole semble s’être libérée sur les plateaux télé, avec la mise en cause de l’asile ou de l’immigration par un certain nombre d’intervenants. Les immigrationistes se trouvent sur la défensive (au moment même où l’UE propose un pacte sur les migrations comprenant une répartition obligatoire des migrants entre les États !)

Le nouveau pacte européen sur les migrations, une menace pour la France et l’Europe

De fait, l’initiative présidentielle sur le séparatisme est mort-née, tuée par l’attentat de Conflans, ce qui va fragiliser le pouvoir (sur fond de malaise policier accentué par l’attaque du commissariat de Champigny sur Marne). Même si certains vont essayer de refaire passer la censure des réseaux sociaux avec une nouvelle loi Avia.
Soit le gouvernement durcit sa position contre l’islamisation et l’immigration et il va se couper de son électorat de gauche et musulman. Soit il ne fait rien de plus que de la com’ et il perdra sur sa droite, en redonnant un espace à la contestation identitaire et de la droite nationale.

Michel Geoffroy
25/11/2020

Crédit image : Domaine public

Michel Geoffroy

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