Jean-Yves Le Gallou, président de la Fondation Polémia
♦ « L’islam est compatible avec la République » : de Mélanchon à Marine Le Pen, en passant par Valls, Juppé, Sarkozy et Macron, toute la classe politique répète ce mantra. On les comprend. C’est une police d’assurance politiquement correcte pour l’accès aux médias. C’est aussi rassurant pour les Français à qui on dit « Dormez, braves gens, tout va s’arranger ». Et c’est une démarche électoraliste en direction de la communauté musulmane : les uns escomptent ses voix au premier tour (Juppé, Mélanchon, Macron), les autres espèrent (Sarkozy, Marine Le Pen) éviter une surmobilisation contre eux au deuxième tour.
Beaux calculs, en vérité ! Mais fondés sur l’erreur (le « wishful thinking ») ou le mensonge.
Non, l’islam n’est compatible ni avec la République, ni avec l’esprit français, ni avec la civilisation européenne et chrétienne !
L’islam n’est pas une religion confinée à l’espace privé, c’est une culture, une civilisation, des coutumes, un mode de vie, un droit (la charia), un projet politique.
L’islam est fondé sur l’affirmation d’une double inégalité : de l’homme sur la femme, du musulman sur le non-musulman.
L’islam ne reconnaît pas la liberté d’expression : critiquer l’islam c’est « islamophobe », représenter le « prophète », c’est « blasphématoire » et légitime la peine de mort.
L’islam ignore la réciprocité : l’islam vise la conversion des autres ; il interdit la conversion des siens. Le non-musulman qui épouse une musulmane doit se convertir, tout comme la non-musulmane qui épouse un musulman.
L’islam impose ses pratiques dans l’espace public sans considération des libertés et de la tranquillité d’autrui : femmes voilées et femmes bâchées, ramadan pour tous, halalisation des abattoirs, des cantines, des restaurants et des grandes surfaces commerciales.
C’est évidemment incompatible avec les sacro-saintes valeurs de la République. Et les paléo-jacobins qui veulent appliquer aux musulmans la formule de Clermont-Tonnerre en 1789 sur les juifs : « Tout leur accorder comme citoyens, rien comme communauté », n’ont pas compris que la situation était radicalement différente à l’époque de la Révolution et lorsque Napoléon créa le Consistoire israélite : parce que les musulmans sont plus de 10% de la population (et pas 0,2%), parce qu’ils veulent imposer leurs pratiques dans l’espace public (et convertir et conquérir), parce qu’ils ont en face d’eux un Etat faible… et qu’ils sont adossés à des émirats riches et puissants.
Plus fondamentalement, l’islam est incompatible avec l’esprit français qui accorde beaucoup de place à l’humour, à l’esprit critique, à l’indépendance d’esprit, à la raison.
Plus fondamentalement encore, la civilisation musulmane, fondée sur la soumission, est opposée à la civilisation européenne et chrétienne, culture de l’incarnation, art de la représentation, valorisation du libre-arbitre, dialectique de la foi et de la raison.
L’islam est donc incompatible avec notre identité. Il l’est aussi avec notre souveraineté : car c’est un mondialisme qui transcende – et nie – les frontières nationales. L’Oummah, la communauté des croyants, a vocation à unir par-delà les Etats, surtout s’ils ne sont pas à direction musulmane, donc « illégitimes ». Etre souverainiste et croire l’islam compatible avec la République, c’est n’avoir pas tout compris… Chevènementistes, encore un effort !
Bien sûr, un homme, ou une femme, venu du Maghreb, du Machrek ou du Proche-Orient, peut devenir pleinement français – par le cœur, la culture, le mode de vie – mais cela suppose qu’il ne soit pas musulman ou qu’il ait pris de grandes, de très grandes distances, avec l’islam.
Arrêtons de bercer les Français d’illusions. Démasquons les balivernes politico-médiatiques !
Jean-Yves Le Gallou
17/09/2016
Voir aussi :
– Le Choc de l’islam :
– L’islam ignore la réciprocité :
Image : Manuel Valls, premier ministre, et l’islam
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