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Le 3ème forum de Polémia sur Radio Courtoisie

Le 3ème forum de Polémia sur Radio Courtoisie

par | 29 novembre 2017 | Politique, Société

Michel Leblay, patron d’émission à Radio Courtoisie, a présenté à cette antenne les travaux du Troisième Forum de la dissidence, le lundi 27 novembre 2017 lors du Libre Journal de Dominique Paoli. Voici le synopsis de sa présentation de la matinée. Tout y est pour trouver « une bonne droite » ! Polémia


Encore heureux qu’il existe un contrôle parlementaire des projets de loi des gouvernements et de la confection des budgets annuels grâce aux travaux des commissions ! Cela a été le cas de l’avis présenté par François-Noël Buffet sur l’asile, l’intégration et la nationalité le 23 novembre 2017 au nom de la commission en charge de l’examen du projet de loi de finances pour 2018. Les constats auxquels il procède n’ont rien de rassurant.

Surtout il permet de s’apercevoir que le gouvernement, aidé par l’administration, n’hésite pas à tordre certains chiffres présentés à la représentation nationale alors qu’il est contraint à la transparence envers l’Europe de Bruxelles.

* * *

La fondation Polémia a organisé, le samedi 18 novembre, à Paris, son Troisième Forum de la dissidence consacré à la droite et à son renouveau. Cette manifestation, qui a connu un très vif succès, réunissant plus de 500 participants, ne s’est pas fourvoyée dans des digressions sur quelques combines partisanes mais, au contraire, elle a été marquée par une hauteur de réflexion sur ce qu’est la droite dans son essence, d’où elle vient historiquement et quel peut être son futur.

Dans l’agencement de la réflexion, le forum a été composé de deux demi-journées :

– la matinée, faite de cinq interventions successives, a offert aux participants un panorama d’ensemble sur la droite, sa situation présente, son essence, son histoire et l’avenir possible du point de vue des idées et des orientations sur lesquelles elle devrait se fonder ;

– l’après-midi, le public s’est vu proposer deux tables rondes, l’une sur l’expression des idées de droite, la censure et les poursuites judiciaires dont certaines énonciations faisaient l’objet, l’autre avec Charles Beigbeder et Philippe Christèle sur les valeurs sur lesquelles doit se fonder la parole de droite par rapport aux enjeux qui s’imposent à la société française.

Polémia publie sur son site de manière échelonnée les textes des intervenants de la matinée.

Michel Geoffroy : « La droite est morte ? Vive la bonne droite ! »

Michel Geoffroy a présenté un état de la situation des forces de droite, conclu par cette observation :

« Cependant, il serait stérile de disserter à l’infini sur les occasions perdues. L’histoire ne repasse pas les plats ! Il s’agit maintenant de reconstruire au milieu des ruines. »

Alors, pour lui, si le clivage gauche/droite existe toujours, il n’oppose plus, comme au XXe siècle, les collectivistes aux défenseurs de la propriété privée des moyens de production, mais les libre-échangistes, les mondialistes, aux défenseurs de l’identité, de la liberté des peuples européens.

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François Bousquet : « La droite, une réalité anthropologique »

François Bousquet a posé d’emblée ces trois questions en se référant au philosophe Robert Hertz, mort en 1915 :

– « Pourquoi la prééminence de la main droite ? »

– « Pourquoi, dans quasiment toutes les cultures et à tous les âges de l’humanité, sauf le nôtre, y a-t-il eu prééminence, qualitative, morale, spirituelle, de la main droite ? »

– « Pourquoi cette suprématie, qui s’apparente à un invariant anthropologique, exception faite d’une poignée de contre-exemples ? »

Comme à son habitude François Bousquet a développé une pensée historique et philosophique fort bien construite et parfaitement étayée, évoquant saint Augustin, les Grecs, l’Ancien Régime. Il a conclu par ces deux phrases à la hauteur de son propos :

« Nous ne retrouverons certes pas l’innocence matinale des Grecs, ni le sentiment épique de la vie qui les habitait. Mais je crois qu’on peut encore leur emprunter cet héroïsme tragique – qui est au cœur de l’ethos de la droite – qui les a rendus à nul autre pareils et qui est le fond de l’âme européenne. »

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Nicolas Faure : « La droite : une réalité populaire. Un constat, des perspectives »

Nicolas Faure a montré, au travers d’une enquête d’opinion du Cevipof sur un ensemble de thèmes, l’école, l’immigration, la fierté par rapport à la nationalité, que les idées de droite sont majoritaires dans le pays, tout en soulignant certaines contradictions :

Pour 62% des Français, l’islam représente une menace pour la République. 43% d’entre eux pensent même que les enfants d’immigrés nés en France ne sont pas vraiment français.

Guillaume Bernard : « La guerre à droite aura bien lieu »

Le texte n’a pas encore été publié mais il reprend pour une part l’argumentation développée dans le numéro 166 de la revue Éléments (juin-juillet 2017).

Guillaume Bernard a approché le sujet sous l’angle de la science politique. Il a fait un rappel historique. De ce point de vue, il a observé que la cristallisation du clivage droite/gauche s’est faite essentiellement sous la Ve République.

Un élément essentiel de la démonstration est probablement l’idée selon laquelle nous assistons à une inversion dans le sens du mouvement des forces politiques tel que l’observait en 1932 Albert Thibaudet (Les idées politiques de la France).

Ce que Thibaudet appelait le sinistrisme signifiait un glissement des formations politiques de gauche vers des partis plus radicaux, ce qui emportait dans le même déplacement les partis de droite. Aujourd’hui, face à une gauche intellectuellement épuisée, depuis la décennie 1990 il se dessine un mouvement dextrogyre par un glissement des idées de la droite vers la gauche (libéralisme, organicisme social) et une radicalisation de l’électorat de droite.

À la question « Faut-il attendre un chef ? » Guillaume Bernard a répondu que Jeanne d’Arc n’a pu intervenir que parce qu’il y avait déjà des résistants à Orléans.

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Bruno Mégret : « Question identitaire et question européenne sont maintenant liées »

Dans une intervention politique empreinte de hauteur, Bruno Mégret a fait passer un souffle dans la salle qui a incontestablement manqué dans la dernière campagne présidentielle. Il s’est résolument situé dans une perspective européenne qui est à ses yeux un enseignement fondamental de la campagne.

« La position des Républicains était de soutenir l’Europe de Bruxelles, conformément aux injonctions du Système. »

« La position du Front national était d’en sortir conformément à ses principes souverainistes. »

Pour lui, « ces deux options sont des impasses. La question européenne est désormais la pierre angulaire du renouveau de la droite. Il se dit convaincu que « la question identitaire et la question européenne sont désormais liées ».

Tout en reconnaissant que « l’appartenance à notre nation est capitale car elle est une part de nous-mêmes… Face aux défis civilisationnels, géopolitiques, économiques, selon ses termes : « Il faut ériger l’Europe en un pôle de puissance ! » Et il ajoute : « Le projet d’Europe puissance, c’est pour la droite la synthèse féconde entre tradition et modernité. »

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La conclusion de Jean-Yves Le Gallou en fin de journée est en vidéo sur le site de Polémia :

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Michel Leblay
28/11/2017

Correspondance Polémia – 28/11/2017

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