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G7, Salvini, Brexit et Gilets Jaunes… La revue de presse de l’été de Radio Courtoisie

G7, Salvini, Brexit et Gilets Jaunes… La revue de presse de l’été de Radio Courtoisie

par | 2 septembre 2019 | Europe, Géopolitique, Politique, Société

Par Michel Leblay, patron d’émission sur Radio Courtoisie ♦ Loin d’être la trêve estivale traditionnelle, selon l’expression dont usent les médias, moins probablement qu’autrefois du fait des chaînes d’information en continue, ce mois d’août 2019 a été riche en événements.
L’un était attendu, la réunion du G7 à Biarritz, présidée par la France. Néanmoins son déroulement a été marqué par quelques séquences inattendues liées à la volonté du Président de la République française d’imposer une image sur la scène internationale après quelques mois pour le moins difficiles intérieurement et extérieurement.
D’autres étaient moins prévisibles. Il en va ainsi, en premier lieu, de la crise gouvernementale italienne à l’issue encore incertaine. Au Royaume-Uni, Boris Johnson, Premier ministre depuis le 24 juillet 2019 a fait prendre par la Reine une décision de prorogation de la session en cours du Parlement c’est-à-dire de suspension des travaux du Parlement à compter du 9 ou 12 septembre jusqu’à l’ouverture d’une nouvelle session, le 14 octobre prochain.
Enfin, après les manifestations de Gilets jaunes, le Président de la République et son gouvernement paraissent pour le moins prudent pour l’engagement de nouvelles réformes sociales à commencer par celle des retraites.


Le G7

Présidée par la France en 2019, la réunion du G7 tenue à Biarritz a été pour Emmanuel Macron une circonstance opportune afin de tenter de rétablir une position internationale affaiblie ces derniers mois et loin des aspirations du lendemain de l’élection présidentielle. Il apparaît que cette volonté de rebond s’appuie sur des bases quelque peu différentes de celles initialement affichées.

Si l’attitude prise à l’égard du Brésil s’agissant des incendies qui frappaient l’Amazonie[1], qui a donné lieu à des propos particulièrement lamentables sur les réseaux sociaux, peut d’un côté être comprise comme relevant de l’idéologie ce qui, en l’occurrence, ne différerait pas de certaines actions passées, il est possible aussi de l’interpréter d’une autre manière. Dans tous les cas, la remise en cause par le Chef de l’Etat de la souveraineté du Brésil sur une part de son territoire (Emmanuel Macron a déclaré que la question de la souveraineté sur l’Amazonie était ouverte) ne peut qu’indigner. Outre, des préoccupations intérieures, « En l’état, je ne signerai pas le Mercosur », la posture morale offre un rôle particulier sur l’échiquier des puissances où la France ne saurait rivaliser ni avec les Etats-Unis, ni avec la Chine ni, bien entendu, nourrir les mêmes ambitions que la Fédération de Russie, certes beaucoup moins puissante que les deux premières.

Si la Russie a perdu la dimension géopolitique qu’elle occupait du temps de la défunte URSS, elle demeure un acteur essentiel du jeu international, dirigée par un président dans la lignée des grands hommes d’Etat, qui subit l’ostracisme de l’Amérique à l’encontre de tout réalisme politique. Cet ostracisme, répandu dans toute une classe dirigeante occidentale, n’est certainement pas étranger aux propos humiliants tenus par Emmanuel Macron lors de sa rencontre avec Vladimir Poutine, le 29 mai 2017. Mais, depuis lors, Donald Trump s’est montré un partenaire coriace d’un niveau beaucoup plus relevé que ne l’imaginait probablement le Président, le discours de la Sorbonne du 26 septembre 2017 n’est resté qu’à l’état du verbe et l’étreinte avec l’Allemagne s’est muée en dissension.

Alors, délaissant un regard hautin, la Russie, aux yeux de Paris, s’est trouvée parée de nouveaux attraits. Présidant le Conseil de l’Europe, la France a permis à la Russie de réintégrer le parlement de ce Conseil. Puis, le 19 août dernier, quelques jours avant la réunion du G7, Emmanuel Macron a reçu Vladimir Poutine au Fort de Brégançon. Dans sa chronique du 19 août 2019 sur le site Proche&Moyen-Orient.ch, Guillaume Berlat écrivait : Notre entreprenant mais très inexpérimenté président français semble découvrir, mais un peu tard, les vertus de la diplomatie coopérative (celle du dialogue) et les vices de la diplomatie coercitive (celle de l’exclusion). L’entretien a donné lieu à des échanges concernant les aires de tension où la Russie est partie prenante. Parmi celles-ci figure, bien entendu, le Proche et le Moyen-Orient avec la situation en Syrie et l’Iran, confronté à la dénonciation par les Etats-Unis, le 8 mai 2018, de l’accord de Vienne du 14 juillet 2015. La pression qu’ils exercent sur l’ancienne Perse et les éventuelles réactions iraniennes laissent entrevoir la possibilité d’un nouveau conflit dans la région qui toucherait une zone stratégique, le Golfe persique et le détroit d’Ormuz.

Unique moment de son quinquennat où il dispose d’une scène internationale, où il se situe au centre et où il lui est possible de maîtriser les séquences, Emmanuel Macron a voulu apporter à ce G7 qu’il présidait tout le lustre qu’il en attendait. La visite officiellement imprévue du ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, le dimanche 26 août constituait à cet égard le point d’orgue de ce forum des grandes puissances économiques occidentales. Cette visite avait recueilli l’aval de Donald Trump qui n’avait rien à y perdre.

Servi là encore par les circonstances, Emmanuel Macron a pu clôturer le sommet par une conférence de presse avec le président des Etats-Unis arguant que celui-ci prenait la présidence du G7. Donald Trump, à près de quatorze mois d’une élection présidentielle, ne pouvait que se montrer ouvert dans les apparences à l’inverse de son attitude l’année précédente.

Quant à l’Allemagne axe de la politique européenne de la France jusqu’à ces derniers mois, elle fut bien discrète, Emmanuel Macron n’ayant pas eu de geste particulier pour la mettre en valeur.

Alors, quelles conclusions tirées de la position d’Emmanuel Macron à l’issue de ce G7 ?

Dans un article publié le 27 août 2019 sur le site Atlantico – G7 : pourquoi le leadership réussi d’Emmanuel Macron ne suffira probablement pas à tirer la France de son impuissance politique, Edouard Husson écrit : La France fait partie de ces pays qui sont dotés de beaucoup des attributs d’une grande puissance mais ont du mal à trouver leur place. Emmanuel Macron est à la tête d’une puissance nucléaire, qui reste l’une des premières puissances économiques du monde. Il dispose d’institutions solides léguées par ses prédécesseurs. Et pourtant, il a du mal à entrer dans la fonction à laquelle il a été élu. Il pense pouvoir, comme le président américain, aborder un peu tous les sujets ; mais il n’en aborde aucun à fond et il ne dispose pas d’une puissance économique telle qu’il puisse peser sur tout. Et au lieu de se concentrer sur un ou deux sujets et de tracer son sillon sans discontinuer, il saute d’un sujet à l’autre.

Une leçon particulièrement intéressante pour situer la politique étrangère d’Emmanuel Macron telle qu’elle est apparue au travers de ce G7 est celle d’Eric Zemmour sur Figarovox, le 30 août 2019, (et dans le Figaro Magazine daté du 30, 31 août) : Éric Zemmour : « Quand Charles Maurras inspire Emmanuel Macron ». L’essayiste et chroniqueur après avoir souligné l’effacement de l’Union européenne y écrit : C’est la France et elle seule, appuyée sur sa tradition diplomatique, qui a joué un jeu classique. Il ajoute : Pour réussir ce coup-là, Macron a jeté par-dessus bord ce qu’il a défendu jusque-là. Et, Eric Zemmour aboutit à ce constat empreint de la lucidité de l’intellectuel ayant une vision de l’histoire … cette stratégie macronienne plonge bien plus profondément ses racines dans l’histoire politique de notre pays. C’est Charles Maurras qui, dans Kiel et Tanger, écrit au début du XXe siècle, a expliqué que la France n’avait plus la taille des géants qui arrivaient mais était, par son unité et la force de son Etat, plus forte que la myriade de petites nations qui allaient éclore. Entre les deux, la place de la France était de prendre la tête des petits pour tenir la dragée haute aux gros et faire œuvre pacifique. Ce texte de Maurras a inspiré de Gaulle, et Pompidou le citait encore au début des années 1970 devant les étudiants de Sciences Po.

Emmanuel macron abandonne-t-il le nouveau monde pour revenir aux sources ?

La situation politique de l’Italie

Au moment où ces lignes sont écrites, les incertitudes demeurent quant à l’évolution de la situation politique en Italie. Le 29 août 2019, le Président de la République, Sergio Mattarella, chargeait Giuseppe Conte, président du conseil sortant de former un gouvernement sur la base de l’accord conclu entre le Mouvement 5 étoiles (M5S) et le Parti Démocrate. Or, le 30 août, Luigi Maio, chef du M5S et vice-président du conseil du gouvernement démissionnaire, formulait de nouvelles exigences pour établir un programme de gouvernement. Il rejetait notamment toute modification des « décrets sécurité » adoptés à l’initiative de Matteo Salvini pour lutter contre l’immigration, que le Parti Démocrate voudrait assouplir. Luigi di Maio a notamment déclaré : « Le problème de l’immigration est sérieux, concret et il doit être affronté avec compétence dans le respect des sensibilités exprimées par l’opinion publique ».

La crise politique a débuté le jeudi 8 août lorsque Matteo Salvini, chef de la Ligue, vice-président du conseil italien et ministre de l’Intérieur a demandé de nouvelles élections législatives. La veille, le 7 août, le M5S a voté une motion contre la poursuite de la construction de la ligne à grande vitesse Lyon Turin tandis que les parlementaires de la Ligue approuvaient le projet. Pourtant, le 5 août, les sénateurs du Mouvement 5 étoiles avaient accordé leur confiance au gouvernement donnant ainsi la force d’une loi aux décrets sur la sécurité pris par Matteo Salvini. Ces textes avaient recueilli l’approbation de 160 sénateurs contre 57 qui y étaient opposés.

Ce vote positif ne pouvait occulter les divergences croissantes entre les deux formations politiques qui constituaient le gouvernement italien. De plus, les dernières élections européennes avaient montré une inversion des rapports de force entre ces formations par rapport aux élections législatives du 4 mars 2018 (Elections à la Chambre des députés – vote proportionnel : Mouvement 5 étoiles : 32,68% ; Ligue 17,35% ; Forza Italia 14% ; Frères d’Italie 4,35% ; Parti démocrate 18,76% – Elections européennes du 26 mai 2019 : Ligue 34,26% ; Mouvement 5 étoiles 17,06% ; Forza Italia 8,78% ; Frères d’Italie 6,45% ; Parti démocrate 22,74%). S’agissant des intentions de vote dans le cas de nouvelles élections législatives, les sondages laissaient paraître un pourcentage de 38% des voix en faveur de la Ligue, 23% pour le Parti démocrate et 17% pour le Mouvement 5 étoiles.

Grand remplacement en Europe : l’Italie de Salvini, dernier rempart ?

Dans ce contexte Matteo Salvini a tenté de saisir ce qu’il pensait être une opportunité favorable en provoquant la chute du gouvernement qui devait conduire, dans sa vision, à de nouvelles élections législatives qui lui permettraient d’accéder à la présidence du conseil. C’était sans compter sur des retournements apparemment imprévisibles et l’alliance entre le Mouvement 5 étoiles et le Parti démocrate (en 2018, Matteo Renzi était opposé à toute coalition entre le Parti démocrate et le Mouvement 5 étoiles). Il faut remarquer qu’une part des parlementaires du M5S est soucieuse de ne pas perdre ses sièges au Parlement et que le Parti démocrate est prêt à reconquérir le pouvoir avec un nouvel allié affaibli et supposé plus docile de ce fait.

Après l’accord conclu entre le Parti démocrate et le Mouvement 5 étoiles certains voulaient y voir une chute définitive de Mattéo Salvini et un reflux du populisme. D’autres s’avéraient beaucoup plus prudents. Dans un article du 27 août 2019 publié sur Atlantico, Italie : les risques politiques du tout sauf Salvini, Christophe Bouillaud écrivait : Enfin, si cette alliance se révélait fragile, et s’il fallait finalement voter au printemps 2020, il est probable que Salvini serait en très bonne position pour gagner. Mais, comme il était prêté à la nouvelle coalition en cours d’élaboration de modifier la loi électorale, il précisait : Cependant, les deux partis peuvent en urgence changer la loi électorale pour éviter que ce dernier ne profite de la loi actuelle qui donne de fait une bonne possibilité d’avoir une majorité dans les deux chambres, nécessaire pour gouverner, à un parti ou une coalition de partis atteignant autour des 40% des suffrages exprimés. Cela consisterait sans doute à revenir à la proportionnelle pure. Le 29 août sur Figarovox, Louise Darbon titrait un article : Italie : « Matteo Salvini a perdu une bataille mais il n’a pas encore perdu la guerre ».

Même si la crise politique présente devait aboutir à un programme commun de gouvernement entre le Parti démocrate et le Mouvement 5 étoiles, cette association s’avérerait certainement fragile face aux deux questions majeures auxquelles est confrontée l’Italie : une dégradation profonde de la situation économique et la pression migratoire venue du sud de la Méditerranée. Pour la première, tout assouplissement de l’Union européenne aurait des limites vite atteintes sauf à remettre en cause le principe de l’austérité budgétaire, donc la vision allemande de la politique économique. Concernant l’immigration, un nouveau gouvernement, jugé idéologiquement plus conforme au dogme dominant n’aurait pas de répit à espérer des ONG et de leurs soutiens, décidés à faire plier les pouvoirs. En effet, l’immigration relève d’un impératif absolu pour une oligarchie occidentale projetant la constitution d’une humanité nouvelle rompant avec son histoire. A cet égard, il est intéressant de relever l’observation de Paul May, qui concerne certes les Etats-Unis, dans un article publié sur Figarovox, le 23 août 2019, intitulé « Le changement démographique des États-Unis renforce sa polarisation politique » : Les démocrates (parti Démocrate) le considèrent sous un angle résolument positif, estimant qu’une société ethniquement et culturellement diversifiée est moralement souhaitable, car elle est le reflet d’institutions plus inclusives, plus tolérantes et davantage portées sur l’universel. Ils plébiscitent une conception exclusivement civique de la nation, dégagée de toute référence à une origine ethnique majoritaire. Cette conception est aussi celle de l’Union européenne, pour laquelle l’immigration constitue non seulement un atout économique mais la promesse d’un monde sans frontières et sans nations d’où le concept de patriotisme constitutionnel d’Habermas.

Il n’empêche que si Matteo Salvini n’est plus l’homme fort d’Italie, il demeurera jusqu’aux prochaines échéances électorales l’homme fort en Italie.

Boris Johnson et le Brexit

Afin d’éviter un nouvel enlisement parlementaire du processus qui doit conduire à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, conformément à la volonté des électeurs britanniques exprimée le 23 juin 2016, Boris Johnson a fait suspendre par la Reine les travaux du Parlement du début du mois de septembre jusqu’au 14 octobre prochain, le Premier ministre de sa Majesté ayant fixé au 31 octobre prochain la date limite d’une sortie de l’Union européenne qui serait alors sans accord avec celle-ci. Boris Johnson : stratégie de la fin ou fin stratège, tel est le titre de l’article publié sur Figarovox, le 26 août 2019, par Jeremy Stubbs.

Le différend porte principalement sur « le filet de sécurité » qui devrait être à la frontière entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande, c’est-à-dire sur le maintien voulu par l’Union européenne d’une absence de frontière physique entre les deux territoires. Vu du côté britannique, l’absence de frontière entre l’Irlande du Nord et l’Union européenne, à travers la relation entre les deux Irlande, est un empiètement incontestable sur la souveraineté du Royaume-Uni.

Brexit. Faiblesse de l’Europe et incapacité de ses principaux dirigeants

En fait, au-delà de l’appartenance formelle à l’Union européenne, vu le degré d’intégration économique du Royaume-Uni avec les Etats du continent, le réalisme aurait dû conduire la Commission de Bruxelles à rechercher un accord acceptable par les deux parties. Si l’Allemagne paraît, ces derniers temps, plus accommodante, en revanche la position française reste ferme. Pourtant, la France, dont le solde commercial avec le Royaume-Uni est positif, à d’importants intérêts communs avec ce dernier. Les deux pays sont les seules puissances militaires de taille internationale du Vieux continent et, au sein de celui-ci, les deux seuls membres permanents du Conseil de sécurité. Certes, il peut y avoir des divergences de point de vue notamment sur les relations avec les Etats-Unis et la Russie mais les deux alliés depuis plus d’un siècle appartiennent au même ensemble européen, encore ne faudrait-il pas confondre ce que doit être une organisation politique de l’Europe face au monde présent et l’Union européenne qui n’en est qu’une expression à la fois bureaucratique et idéologique.

La France, les réformes et l’action du gouvernement

En une année, le contexte politique et social français a profondément changé. L’idée d’un président français réformateur qui en tirerait le crédit nécessaire pour une nouvelle avancée de la construction européenne dont il aurait l’initiative parait bien estompée. Le jeu solitaire du président français vis-à-vis de l’Union européenne et l’effacement de cette dernière lors du G7 sous la présidence d’Emmanuel Macron en est probablement une conséquence.

Fort affectés par la crise sociale des Gilets jaunes, le Président de la République et son gouvernement paraissent marquer le pas dans leur programme de réforme, en témoigne le temps donné à l’élaboration d’un projet de loi sur l’évolution du système de retraite. Certes, il y aura une réforme dite sociétale avec l’adoption d’une loi sur la PMA qui permettra aux médias de louer l’action réformatrice du pouvoir. Pour le reste, la position sera défensive accordant de ci de là quelques avantages matériels pour éviter tout retour toujours possible d’un vaste mouvement de contestation.

La chance du Président de la République, pour le moment, est l’absence d’une opposition incarnée par un personnage au charisme à la hauteur de l’enjeu.

Michel Leblay
02/09/2019

Source : Correspondance Polémia / Rendez-vous politique de la réinformation du 2 septembre 2019

[1] Un article publié le 30 août sur le site Les Crises.fr : Images, causes réelles, effets, importance… : démêlez le vrai du faux sur les incendies en Amazonie vise à présenter objectivement les faits.

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