Coup de théâtre, et peut-être emballement : les journaux du matin reprennent une information donnée par le New York Times. DSK est convoqué, aujourd’hui 1er juillet sans préavis, devant le juge pénal du tribunal de Manhattan pour une audience annoncée la veille à la surprise générale.
Le tribunal a statué en moins de dix minutes :
« Lors d’une audience surprise (…), le juge Michael Obus, sur la demande du procureur, a levé l’assignation à résidence surveillée de DSK, à la suite d’éléments qui ont décrédibilisé son accusatrice, une femme de chambre guinéenne de 32 ans. » (AFP, 01/07/2011-19h19.)
L’affaire DSK a fait couler des flots d’encre. Sans jamais se prononcer sur le fond, Polémia a apporté à ses lecteurs des éclairages. Ceux-ci restent pertinents. Ainsi dans un éditorial du 20 mai 2011 sur « Scandale Strauss-Kahn : le révélateur des mensonges systémiques de l’oligarchie politico-médiatique », nous décrivions quatre contre-vérités :
- premier mensonge sur super DSK : un dilettante pervers, non un sauveur économique ;
- deuxième mensonge sur la sexualité : le harcèlement est condamnable… sauf pour DSK ;
- troisième mensonge sur le modèle américain : inégal et carcéral plus qu’exemplaire ;
- quatrième mensonge sur la justice américaine : une justice pour riches qui ménage les puissances, non une justice exemplaire.
Le moins que l’on puisse dire est que les derniers rebondissements de l’affaire ne démentent pas cette analyse.
D’autant que les « Spin doctors » d’Euro-RSCG ont repris leur campagne en faveur de l’ancien directeur du FMI. Avec quelle légitimité et quel financement ?
Polémia
01/07/2011