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Californie, les jeunes diplômés fuient le paradis sur terre…

Californie, les jeunes diplômés fuient le paradis sur terre…

par | 15 octobre 2019 | Exclusivité Polémia, Société

Par Lionel Rondouin, ancien élève de l’ENS, enseignant dans le supérieur ♦ La Californie a longtemps été présentée comme un endroit que les nouvelles technologies – avec la fameuse Silicon Valley – et le progressisme – les Démocrates y réalisent d’excellents scores – devaient transformer en paradis multiculturel. Mais certains éléments laissent à penser que le rêve est en train de tourner au cauchemar… Avec humour, Lionel Roudouin nous parle de ces crises multiples (délires idéologiques, asphyxie des mégalopoles, etc.) et de leurs conséquences.
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Incompréhension

D’accord ! Ce n’est pas une lecture passionnante a priori, mais le dernier recensement de la population en Californie nous en apprend de belles… Les jeunes diplômés californiens, soit nés sur place, soit venus y passer quelques années d’étude, fichent le camp en masse entre 25 et 35 ans…

Je ne comprends pas.
La Californie, the Golden State, son climat de Sun Belt, ses plages idylliques sur fond de montagnes enneigées et de mamelons modèle Pamela Anderson (Ah, nos souvenirs d’Alerte à Malibu), Hollywood et Sunset Boulevard, la Silicon Valley, le Golden Gate, les orangeraies, la liberté sexuelle sans complexe y compris pour les LGBT++XYZ et plus si affinités…
Sea, sex, sun, cinoche, stars et souris (d’ordinateur, n’allez pas me faire tenir des propos de mâle blanc cisgenre hétéro, je tiens à ma réputation e-médiatique). Le paradis sur terre !

Qu’est-ce qui leur prend de quitter le paradis?

Et, en plus, il y en a plein qui partent vers le Texas et le Colorado, c’est même la majorité !

Le Texas, d’accord, c’est chaud et il y a la mer. Mais c’est infesté de ploucs avec un accent pas possible. Ils gardent leurs Stetsons sur le crâne au saloon et au plumard, et quand ce n’est pas un Stetson, c’est une casquette de base-ball toute rouge siglée MAGA (Make America Great Again, ils votent Trump, ces c…). Ils militent à la National Rifle Association pour conserver leur Smith & Wesson à la ceinture. Ils veulent un mur avec le Mexique. Il y en a même qui gagnent leur vie grâce au pétrole et qui roulent en pick-up 8 cylindres. Le tout à l’ère de la Tesla et de Greta Thunberg…

Le Colorado, c”est pas mieux. Y a même pas la mer… C’est vrai que les Rocheuses, c’est sympa en hiver mais le ski, c’est moins fun que le surf. La Mesa Verde, si on n’est pas troglodyte de vocation, faut aimer. Et puis s’installer à Denver, Telluride ou Boulder quand on a connu LA ou Frisco, c’est quand même la lose.

Bon ! Alors, why the fuck qu’ils s’en vont, ces bacs + 5, 6 ou 7 ?

Misères (in)humaines

La Californie, c’est mort, c’est devenu invivable quand on n’a pas trente mille dollars par mois (minimum) pour vivre dans un quartier résidentiel fortifié, gardé et muni de moyens autonomes de production électrique !

C’est devenu un fucking rathole (trou à rats de m…, pour ceux qui ne maîtriseraient la langue locale soutenue).
La crise des SDF est endémique depuis vingt ans dans toutes les villes principales, sans qu’aucun pouvoir politique local n’ait su y porter remède. Trente-cinq mille personnes vivent à même le sol rien qu’à Los Angeles, abandonnent leurs déchets alimentaires, urinent et défèquent dans la rue, et ce dans presque tous les quartiers de la Cité des Anges. On chasse les ordures et les excréments de temps à autre, à coups de lance à incendie, quand il fait trop chaud. Les égouts et tous les systèmes d’assainissement et de traitement sont saturés ou défaillants, et tout ça part directement à la mer (Ah, le charme des plages californiennes…).

Plus loin des centres-villes, dans les confins du désert transformés en terrains vagues jonchés de déchets et de carcasses de caravanes et de mobil homes, s’entassent des populations (majoritairement blanches) déclassées, qui végètent à coup de petits boulots précaires et de food stamps, les aides alimentaires locales. L’eau potable manque. La plupart des gens avaient un toit avant, mais ça, c’était avant la crise des subprimes, la saisie de millions de logements par les banques en 2008/2012 et la prolétarisation de la petite classe moyenne.

Misère humaine obscène, violence exacerbée par les ravages des drogues les plus dures et les guerres de gangs, prostitution omniprésente.

Gale, maladies exotiques en tous genres réapparaissent et explosent. Lèpre, peste bubonique (oui, oui, peste bubonique, celle qui a tué la moitié de la population européenne au XIVème siècle, on en a constaté trois cas récemment). Les MST ? 1000 % de croissance en dix ans pour la syphilis, et le reste à l’avenant, et pas le genre bénin, les enfants hérédo-syphilitiques en meurent à la naissance au paradis du Golden State

Les haines raciales, jamais éteintes, font craindre une répétition de la grande ratonnade de 1992 à Los Angeles : 55 morts, 2300 blessés, le ciel de la Cité des Anges obscurci par la fumée des incendies pendant six jours. Une ratonnade menée par des Blacks et des Latinos contre les Coréens, qui en furent les victimes les plus nombreuses (ça, on le dit rarement…).

Diversité dans les universités

Système éducatif en déshérence totale. Le prestige de l’UCLA (célèbre université de Los Angeles) n’est que la façade Potemkine de la pauvreté en moyens humains et financiers des écoles.

Quant aux colleges (instituts supérieurs privés), leur qualité s’effondre, minés qu’ils sont par la dictature quotidienne et violente, comportementale et intellectuelle, des gauchistes radicaux racisés non genrés. Tiens, la meilleure, by the way ! Il y a une campagne d’extrême gauche en cours contre sainte Greta Thunberg, because… elle est blanche. « D’où parles-tu, camarade ? » Pour les radicaux, rien aujourd’hui ne peut être entendu, ni même écouté, venant d’un individu qui parle à partir de sa race blanche (même si c’est un acte de contrition et de repentance, du genre « C’est pas ma faute si je suis blanc »). CQFD.

Dérèglements

Les feux de forêt qui non seulement ravagent la merveilleuse nature verdoyante des cartes postales, mais font des victimes par centaines, pompiers et civils, brûlés vifs aux lisières des villes. Le changement climatique a bon dos dans l’affaire… C’est surtout que les compagnies privées d’électricité ne déboisent pas et ne nettoient pas les friches sous les lignes à haute tension. Alors, évidemment… Ne nous inquiétons pas, on prend des mesures. Aujourd’hui (12 octobre 2019), deux millions de Californiens et des centaines de milliers d’entreprises sont privés de courant, parce que PG&E (une compagnie d’électricité) coupe des fougères et des broussailles.

Remarquez bien que ça ne modifie la vie des Californiens qu’à la marge. Les coupures de courant sont quotidiennes dans de nombreux comtés, alors un peu plus, un peu moins.

Conclusions ?

De plus en plus de jeunes diplômés quittent le paradis sur terre. Ils ont raison parce que c’est un pays en voie de sous-développement. Encore dix ans, on sera définitivement dans le tiers-monde et les Chicanos émigreront à Haïti plutôt qu’en Californie…

Disparition de la classe moyenne, proximité obscène de l’extrême pauvreté et de la richesse « paillettes », insécurité, drogue, stagnation économique, absence d’avenir à l’exception de quelques spécialités informatiques (autre façade Potemkine d’un État en crise économique), alimentation précaire en eau et en courant électrique.

Dictature de la pensée démocrate radicale, qui accélère la décadence générale (la dernière blague en vogue chez les militants du Parti Républicain : « Trump est vraiment c…, le mur, c’est à la frontière avec la Californie qu’il faut le construire ! »)

Et why the fuck ils s’exilent chez les ploucs, ces jeunes gens ? Ils se réfugient dans des zones gouvernées majoritairement par le Parti Républicain, pardi !

Holy shit !

Lionel Rondouin
15/10/2019

Source : Correspondance Polémia

Crédit photo : Vallée de la mort, Californie – Domaine public

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