L’extrême centre est une dystopie. Comme dans Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley, le ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, veut commencer l’orientation dès le jardin d’enfants. C’est Parcoursup, dès mat’ sup, la maternelle supérieure ! Comme dans 1984 d’Orwell, il faut endoctriner les enfants avec les dogmes du parti et donc enseigner la sexualité et la théorie du genre dès le plus jeune âge. Claude Meunier-Berthelot, contributrice régulière de Polémia et auteur de Cette révolution scolaire qui tue la France, décrypte ci-dessous la circulaire ministérielle du 4 février 2025 sur l’éducation sexuelle, nouvelle étape de la révolution scolaire qui éloigne chaque jour davantage l’école de sa mission première d’instruction et de transmission au profit d’un gloubi-boulga politiquement correct. Polémia.
La chute continue
Nous sommes en train de toucher le fond de la perversité éducative avec l’introduction de programmes d’éducation sexuelle à l’école, de la maternelle à l’université ! Révolution qui touche aussi bien l’école publique que l’école privée sous contrat.
Ceux qui sont censés nous gouverner continuent d’exercer leurs méfaits à la tête des institutions publiques malgré la levée de boucliers émanant notamment d’associations diverses dénonçant cette aberration éducative. Mais ne « baissons pas la garde » face à ce dévoiement organisé de l’Éducation nationale et de ses satellites, car l’avenir de nos enfants, l’avenir de la France en dépend.
Quelques pépites glanées dans différents établissements scolaires et relevées par l’association SOS Éducation
Maternelle
- Lecture « trans » dès l’âge de 3 ans.
- La masturbation en moyenne section.
- Éduquer à la sexualité en prévention des violences sexuelles.
CE1
- Une petite fille peut naître avec une zézette ou un zizi.
- On peut se faire plaisir avec les fesses.
CM1
- Le pénis entre dans le vagin avec des mouvements de va-et-vient.
- Les rapports sexuels, c’est possible par l’anus et par le vagin.
- Idéologie du genre en toutes occasions.
CM2
- Pour le plaisir, une fille suce le pénis du garçon.
- Les garçons pressent, pressent, pressent, et le sperme sort.
- La femme monte sur l’homme et son zizi gonfle.
- Sucer, c’est comme sucer un bonbon Haribo, c’est du plaisir.
- Le consentement sexuel, c’est comme proposer une tasse de thé.
Sixième
- Des relations sexuelles peuvent avoir lieu entre 11 et 13 ans.
- Vidéos sur la sexualité recommandées par l’Éducation nationale.
Cinquième
- L’infirmière a mis un préservatif sur une bouteille en plastique.
- Le porno, c’est interdit, mais on peut le regarder en cachette.
Quatrième
- Quelle est la meilleure position ?
- Découper un préservatif pour pouvoir lécher sans risque de MST.
Troisième
- Enseigner le consentement.
Seconde
- Préparer un exposé pour défendre la théorie du genre.
- Est-ce que tu te définis autrement que garçon ou fille ?
Première
- À l’aide des cartes de pratiques sexuelles, reconstitue un rapport sexuel.
- Une frise chronologique délirante des différentes pratiques sexuelles.
Terminale
- Les violences intrafamiliales, ce cheval de Troie de l’idéologie du genre.
Circulaire ministérielle du 4 février 2025
L’intitulé de cette circulaire est le suivant :
« Éducation à la vie affective et relationnelle (dans les écoles), et éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité (dans les collèges et lycées) »
Ainsi est mise en avant la vie affective et relationnelle au niveau de l’école primaire et inscrite prioritairement dans les collèges et les lycées, ceci afin d’amortir les réactions de la population.
En réalité, l’éducation à la vie affective et relationnelle a disparu, dans les deux cas, du corps de la circulaire ; cette présentation ne constitue qu’une édulcoration destinée à « brouiller les pistes » et faire accepter ce programme inique.
D’ailleurs, l’article L 121-1 du Code de l’éducation dispose :
« Les écoles, les collèges et les lycées assurent […] une éducation à la sexualité ainsi qu’une obligation de sensibilisation des personnels enseignants aux violences sexistes et sexuelles… »
Quand l’article L.312-16 énonce :
« Une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles et par groupes d’âge homogène. Ces séances présentent une vision égalitaire des relations entre les femmes et les hommes… »
« Éducation sexuelle » d’ailleurs confirmée dans le vademecum « La laïcité à l’école », véritable bible de référence élaborée par le Conseil des sages de la laïcité sous l’égide de Dominique Schnapper, sociologue, vademecum destiné à diffuser les « valeurs de la république » au sein de l’institution dite encore et abusivement « scolaire », en lieu et place des programmes d’histoire, de français, de sciences… dans les établissements publics et privés sous contrat et auxquelles personne – ni les encadrants ni les encadrés – ne doit échapper sous peine de sanctions.
En effet, présenté sous forme de fiches, il est clairement énoncé, dans la fiche 8 :
« Dans la situation pédagogique, dissiper le malentendu [!] sur la séance d’éducation à la sexualité : l’éducation à la sexualité n’a pas de finalité normative. […] elle vise à permettre aux personnes concernées de construire leur liberté de choix. »
C’est clair et net.
De plus, pas question d’enfants ni d’adolescents, mais de « personnes », ce qui n’est pas anodin.
Ce qu’a également relevé Ariane Bilheran dans son analyse de la « Déclaration internationale des droits sexuels des enfants », où, à aucun moment, il n’est question d’enfants, d’adolescents, mais de « personnes » : les mineurs ne sont jamais cités comme tels, pas une fois le mot mineur n’est prononcé ni protection des mineurs, pas plus qu’inceste, pédocriminalité…
En revanche, le genre est recensé 73 fois, et jouir 270 fois !
Quelles sont les modalités d’application ?
Sont prévues « trois séances annuelles spécifiques ». C’est encore ce qui est mis en avant afin de laisser à penser qu’après tout c’est peu, que ces séances sont résiduelles par rapport à l’ensemble de la « scolarité ».
En réalité, ces séances sont « complétées par des temps d’enseignement dispensés dans le cadre des programmes disciplinaires, croisant l’acquisition de connaissances en biologie, sociologie, santé, droit, le développement de compétences psychosociales et le partage des valeurs de la république… »
Autrement dit, l’éducation sexuelle se retrouve de manière récurrente dans les différentes activités scolaires échelonnées tout au long de l’année.
En effet, « il s’agit […] de prévoir l’articulation des séances aux autres enseignements, de privilégier l’implication de l’ensemble du personnel et d’anticiper une préparation collégiale des séances ». « Un projet pédagogique de mise en œuvre de l’éducation à la sexualité est construit dans le cadre des instances pédagogiques de l’école [primaire] et de l’établissement. »
Ce programme est national et entre en vigueur à la rentrée 2025 dans les établissements publics et privés sous contrat : pas moyen d’y échapper !
D’ailleurs, comment y échapper quand on voit le pilotage administratif de l’éducation à la sexualité qui en découle : une véritable armée rangée en ordre de bataille, qui laisse peu présager que ce soit une discipline accessoire contrairement à ce que pourrait laisser supposer le libellé : « trois séances annuelles ».
Au niveau académique et départemental :
« [Des] équipes académiques de pilotage de l’éducation à la sexualité, pluricatégorielles [sont constituées, avec pour] vocation :
- [d’]impulser des projets,
- [d’]accompagner leur mise en œuvre,
- [d’]assurer un suivi,
- [de] concevoir un dispositif de formation… »
Équipes « pluricatégorielles » dont la catégorie n’est d’ailleurs pas précisée, ce qui laisse de la marge pour les interventions les plus « fantaisistes ».
Au niveau des établissements :
- Dans le 1er degré, « les modalités de mise en œuvre du programme [sont] collectivement construites en conseil des maîtres ou conseil de cycle ».
- Dans le 2nd degré, « [les] séances sont mises en œuvre en coresponsabilité avec les personnels éducatifs, sociaux et de santé de l’éducation nationale… » « Ces séances sont complétées par des temps intégrés aux séances disciplinaires en cohérence avec les programmes d’enseignement. »
Ajoutons que « [des] partenaires extérieurs, ainsi que des associations spécialisées [sic][…] peuvent être associées aux personnels de l’Éducation nationale… »
Cela fait beaucoup de monde ! C’est assez dire l’importance démesurée que prend « l’éducation à la sexualité » dans la pseudo-scolarité de nos enfants !
Et en conclusion de cette circulaire, il est cyniquement demandé de… « [s’abstenir] de tout militantisme ou prosélytisme et [promouvoir] le respect et l’égalité… ».*
Conclusion
Il est clair que cette « éducation à la sexualité » ne constitue pas une dérive ; elle n’est pas davantage accessoire, mais elle est un élément central de la vie – dite encore et abusivement – « scolaire » de nos enfants et représente un grave danger tant pour la construction de leur personnalité que pour leur équilibre mental et leur avenir professionnel, dans la mesure où cette aberration éducative n’est pas compensée par une instruction de qualité.
Sept associations dont SOS Éducation, Le Syndicat de la Famille, Mamans louves… ont saisi le Conseil d’État pour faire annuler le programme, mais cette annulation a peu de chances d’aboutir dans la mesure où cette éducation à la sexualité constitue, comme nous l’avons vu, le corps même de la révolution scolaire voulue, planifiée, organisée.
En revanche, il est impératif de s’opposer collectivement à cette révolution scolaire par la fédération d’associations de toutes obédiences afin d’exiger la liberté scolaire par l’attribution du bon scolaire, pour permettre aux familles qui le souhaitent de choisir l’établissement de scolarisation de leurs enfants afin de les préserver de cette folie éducative : la survie de notre société en dépend !
Claude Meunier-Berthelot
12/04/2023
(1) Cette révolution scolaire qui tue la France, Claude Meunier-Berthelot, Éditions des Trianons, 80 pages, 11,50 euros. En vente dans toutes les librairies.
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