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Au Parlement européen, une alliance Orbán-Salvini ?

Au Parlement européen, une alliance Orbán-Salvini ?

par | 9 mars 2019 | Europe

Par Yves Daoudal ♦ Le quotidien hongrois Magyar Nemzet (La Nation hongroise), qui soutient le gouvernement et le parti au pouvoir, a publié le 7 mars un éditorial qui ne passe pas inaperçu. Sous le titre : « Une nouvelle alliance ! », il appelle Viktor Orbán et le Fidesz à quitter immédiatement, d’eux-mêmes, le PPE, et à conclure une alliance avec La Ligue, le FPÖ et le PiS.


Impossible a priori de savoir si c’est un message d’Orbán aux dirigeants du PPE, ou une initiative du journal.

Voici un essai de traduction de la majeure partie de ce texte.

Le moment est venu de conclure une nouvelle alliance. Et une nouvelle alliance ne peut être conclue que si l’ancienne est rompue. Le temps est venu pour le Fidesz de mettre fin à l’humiliante discussion avec le Parti populaire européen. Ce parti n’est plus le parti de Helmut Kohl. Le PPE d’aujourd’hui ne peut être distingué ni des socialistes ni des libéraux. Ils disent la même chose, en fait. Ils sont prêts pour la grande coalition européenne.

Le PPE ne protège plus la nation, le christianisme, le modèle familial traditionnel ou toute autre tradition européenne quelle qu’elle soit. Le PPE est devenu le serviteur d’un libéralisme malade. Peur, argent, conviction, pression agressive de la presse occidentale – peu importe la cause.

Le libéralisme, qui était autrefois la philosophie et l’idéologie de la citoyenneté qui voulait créer des Etats-nations, (…) a maintenant déclaré la guerre aux trois identités clés de l’homme.

Le libéralisme, qui était autrefois la philosophie et l’idéologie de la citoyenneté qui voulait créer des Etats-nations, (…) a maintenant déclaré la guerre aux trois identités clés de l’homme.

Liquidée par l’Europe, l’identité religieuse de l’homme occidental ; liquidée par l’Europe, l’identité européenne de l’homme occidental, et bientôt éliminée par l’Europe, l’identité de genre de l’homme occidental. C’est à cela que nous devons faire face et c’est cela qui doit être dit d’abord. Sans ces trois identités il n’y a pas d’Europe, pas de culture européenne, pas de civilisation européenne.

Le PPE aujourd’hui nie l’héritage de Helmut Kohl, et à l’instar de George Soros souhaite instaurer une « société ouverte », peu importe ce que cela signifie. Aujourd’hui le premier parti de l’Europe est une marionnette de Soros, peut-être pas financièrement, mais moralement. Et maintenant, les dirigeants du PPE, Joseph Daul et Manfred Weber, ont clairement indiqué qu’ils ne soutenaient que cette ligne. L’ultimatum de Weber a prouvé que la négociation n’avait plus aucun sens.

Les dirigeants européens, les tchinovniks de Bruxelles [le tchinovnik était un fonctionnaire de la bureaucratie des tsars] ont décidé de créer les Etats-Unis d’Europe. Le principal obstacle à cela est la tradition nationale européenne. Cet obstacle doit donc être éliminé. Comment les nations peuvent-elles être éliminées ? En créant des sociétés métissées.

Au-delà de la crise démographique et de la situation du marché du travail, telle est la véritable signification du soutien à la migration. C’est là l’objectif de la Soros Open Society, et aujourd’hui, le PPE s’est engagé à atteindre cet objectif en s’alliant avec les libéraux et les socialistes. Et cette politique ne doit pas être négociée. Le Fidesz ne peut pas se permettre de faire partie d’une alliance libérale et socialiste obligatoire au sein du PPE d’aujourd’hui.

Le PPE a choisi la rencontre avec les socialistes et les libéraux. Il y a un chemin pour le Fidesz : le chemin d’une nouvelle alliance. Que Viktor Orbán et le Fidesz quittent le PPE et unissent leurs forces à celles de Matteo Salvini, du parti autrichien de la liberté, et du parti gouvernemental polonais ! Aujourd’hui c’est dans l’intérêt de l’Europe et des Hongrois.

Il est inutile d’attendre plus longtemps. Pour le dire plus précisément : n’attendez plus ! De cette façon, et seulement de cette façon, on peut mener le combat contre l’immigration, protéger l’Europe des nations et la Hongrie. Le Premier ministre hongrois doit mener ce combat. Cela découle de tout ce qu’il a représenté jusqu’ici.

Par ailleurs, il est remarquablement significatif qu’aucun média répertorié par Google, tant anglophone que francophone, n’a seulement signalé la réponse du gouvernement hongrois à l’attaque de Bruxelles qui fut quant à elle très largement répercutée.

Yves Daoudal
09/03/2018

Source : Blog d’Yves Daoudal

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