Bonnes Fêtes ! Partout luisent les mots « Bonnes Fêtes » : dans les décorations des rues ou sur les devantures des magasins. Dans toutes les villes les édiles nous souhaitent ainsi, en lettres lumineuses, de « Bonnes Fêtes ». Sans plus amples précisions. Car Noël devient progressivement un mot tabou en Europe, paraît-il, pour ne pas « choquer » ceux qui ne seraient pas chrétiens.
Dans certains pays on met aussi à l’Index les sapins ou le Père Noël pour la même raison. En France des associations dites laïques – qui ne trouvent pourtant jamais rien à redire aux femmes voilées, aux horaires séparés pour les femmes dans les piscines et aux repas hallal – ont décidé de s’attaquer aux crèches dans l’espace public. L’association des maires de France a même emboîté le pas.
L’offensive contre l’identité européenne
Ces mesures illustrent l’offensive continue menée contre le christianisme en Europe, qui est la seule religion à faire l’objet d’une telle attention de la part des pouvoirs publics. Manifestement l’oligarchie veille à ce que l’Europe ne soit plus un « club chrétien », selon le souhait de Jacques Attali ! Aujourd’hui on justifie cette offensive contre les symboles de Noël par… l’islamisme car Gribouille nous gouverne : pour se protéger de l’islamisme interdisons les crèches ! Laïcité vaincra ! Il fallait y penser.
Mais s’attaquer à Noël revient à s’attaquer aux fondements de notre identité européenne, puisque bien avant le christianisme on fêtait déjà la fin d’année en Europe, annonciatrice du retour des bienfaits de la lumière du soleil.
C’est pourquoi quand on vous dit ou vous écrit « bonnes fêtes », il faut toujours répondre par un « Joyeux Noël » dissident !
Exit les marchés
À Strasbourg les marchés de Noël cette année se sont arrêtés le 25 décembre. Par crainte des attentats, paraît-il, ou bien pour nous prémunir contre les agissements des « déséquilibrés » et autres « isolés », sans aucun lien avec une quelconque religion, comme nous dit notre ministre de l’Intérieur – des déséquilibrés qui auraient, par exemple, envie de foncer dans la foule au volant de leur auto comme en 2014.
Grâce à eux, il n’y aura pas de Glühwein (*) dans les rues pour le Réveillon !
À l’évidence les islamistes sont parvenus à leurs fins : Noël 2015 en état d’urgence, ce n’est déjà plus comme avant.
Le pont
Visite du pont de Kehl le 1er janvier qui porte désormais le nom de « Pont de l’Europe ».
Car en Europe on aime bien les ponts : c’est d’ailleurs la seule illustration qui figure sur nos billets en euros. L’Europe ne se conçoit en effet que comme un espace de franchissement pour « migrants », simple étape vers le gouvernement mondial. Bientôt, d’ailleurs, le pont « transatlantique » viendra couronner l’édifice bruxellois ! L’homme aux semelles de vent ne fait toujours que passer. Et précisément, les Européens deviennent une espèce en voie de passage. Une identité destinée à être remplacée.
Retour au réel : au débouché allemand du Pont de l’Europe on découvre tout de suite sur la gauche une mosquée flanquée de ses deux minarets. Gott mit uns ! On se sent tout de suite en Allemagne…
Contrôle aux frontières
On retourne alors du côté français : trois policiers tout de jaune vêtus regardent, sans zèle excessif, les voitures se diriger vers la France. Ce que Le Parisien du 16 novembre 2015 nous présentait en ces termes : « Depuis vendredi soir, la police s’est déployée sur le Pont de l’Europe à Strasbourg pour rétablir les contrôles à la frontière ».
Manifestement, au lendemain du Réveillon, le « rétablissement des contrôles à la frontière » se déroule en mode veilleuse… Remarquez, il ne faut pas se plaindre car du côté allemand du pont il n’y avait strictement personne : le terrorisme doit être une spécialité française exclusivement aux yeux de Mme Merkel. Ne nous dit-on pas en effet à chaque attentat que les terroristes sont « français » ou « belges d’origine française » ?
Dormez, braves gens : la police protège nos frontières !
Les pétards du nouvel an
Les rives autour du Pont de l’Europe sont parsemées des pétards et artifices du Réveillon : mais ils sont plus gros sur la rive allemande que sur la rive française. Normal : les gros pétards sont interdits en France, mais autorisés en Allemagne.
Normal, en France, qui est comme chacun le sait « le pays de la liberté », tout devient interdit. Sauf de brûler des voitures : il n’y en a eu, d’après les chiffres officiels, que 804 ce Réveillon, comme disent les médias de propagande. Normal, tout est sous contrôle.
La cathédrale
On termine par la visite de la Cathédrale de Strasbourg l’après-midi.
Fouille à l’entrée. À l’intérieur les visiteurs doivent suivre un circuit balisé et surveillé : arrêt photo devant la crèche et sortie devant l’Horloge. Pas question de musarder dans les travées – interdites – ni de s’arrêter pour méditer. Ceux qui veulent prier sont relégués dans une petite chapelle sur le côté : on les regarde comme des bêtes curieuses.
Manifestement les djihadistes ont déjà gagné : les cathédrales sont devenues des musées lugubres et la chrétienté a la trouille.
Europe réveille-toi !
Michel Geoffroy
05/01/2016
(*) Le Glüehwein est une boisson germano-autrichienne, sorte de vin chaud parfumé à l’orange et à la cannelle, consommée lors des vacances d’hiver. Il est censé revigorer les skieurs au retour d’une longue course et fort apprécié des promeneurs dans les marchés de Noël des pays de culture germanique.
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