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Macron voudrait tant que ce soient des fascistes !

Macron voudrait tant que ce soient des fascistes !

par | 24 mars 2023 | Politique, Société

Par Pierre Boisguilbert ♦ On ne peut croire que le président ne comprenne rien à rien et que sa lecture de l’actualité soit débile. Donc il le fait exprès. En fait, le rêve du régime qui est un produit du système, c’est d’être le barrage contre un nouveau 6 février 34 menaçant la démocratie parlementaire. C’est pourquoi, faute de les voir, il les nomme « factieux et factions ».

Anachronisme et fantasme

Pourtant, les casseurs, ce ne sont pas des identitaires, mais justement l’extrême gauche violente et militante des antifas, alors que le fascisme est mort depuis 1945.

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Anachronisme et lunettes déformantes, ce n’est pas bon pour la vision claire des choses. Faire allusion aux émeutes des USA et du Brésil est d’une incomparable absurdité. Il s’agissait d’émeutes populistes mettant en cause le résultat d’élections considérées comme manipulées. Trump et Bolsonaro sont des démons pour les manifestants de Paris de Nantes et de Rennes. Cette assimilation est certainement pour eux la pire des insultes.

Il y a donc une cécité politique et quelques fantasmes. Le fantasme, c’est d’être le président qui aura permis à « l’extrême droite » d’arriver au pouvoir. Le fantasme, c’est celui de la fuite, d’être obligé d’évacuer l’Élysée par hélicoptère comme cela avait envisagé lors des Gilets jaunes. La cécité, c’est le déni de réalité, péché majeur de la Macronie. C’est pourquoi les gauchistes ne sont jamais nommés et que l’amalgame factieux-factions permet de laisser penser que les fascistes ne sont jamais vraiment loin.

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Immigration et révolution

Les Français ne sont pas dupes. Mais si demain il y avait une nouvelle présidentielle imposée par la situation, on verrait les syndicats aujourd’hui en fureur contre le président demander une nouvelle fois à faire barrage à Marine Le Pen, sans doute avec moins de succès que la dernière fois ou déjà cela n’avait pas vraiment marché. Première conséquence tout de même de cette contestation, la loi sur l’immigration est démantelée et ce qu’il en reste renvoyé aux calendes grecques. La gauche, sans le vouloir, aura réussi à repousser l’examen d’un texte qui auraient dû adoucir la loi vis-à-vis des clandestins.

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Puisqu’on parle d’immigration, on notera que les cortèges syndicaux en comptent bien peu. C’est la France blanche de Johnny qui manifeste aux côtés de la CGT. Pour trouver de la diversité, il faut scruter les manifs étudiantes de syndicats minoritaires mais tenus par des indigénistes. Car pour les jeunes gauchistes militants, là aussi, c’est évident, ce sont des petits-bourgeois révoltés contre leurs propres privilèges. C’est vrai, cette petite foule n’est pas le peuple. Il y a une foule de la détestation viscérale d’un homme et un peuple du simple refus d’une loi, bien loin des factieux et des factions fantasmés du président. Paris n’est ni Washington ni Brasilia, mais c’est une ville où une foule a déjà imposé au peuple des révolutions et ce n’était pas un 6 février 34.

Pierre Boisguilbert
24/03/2023

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