Forum de la Dissidence 2024
Accueil | Politique | L’infantilisme en politique

L’infantilisme en politique

L’infantilisme en politique

par | 19 mars 2014 | Politique

L’infantilisme en politique

« L’idéologie de l’émotion est une forme d’infantilisme aigu au service d’un ultralibéralisme mondialiste qui se frotte les mains devant autant d’inconscience ».

Quand on constate le délabrement et la déliquescence de l’idéologie au pouvoir dans notre pays, on ne peut qu’être atterré par l’ampleur des dégâts. Comment en est-on arrivé là ?

L’idéologie de Mai-68 : irresponsabilité et infantilisme

L’amateurisme désormais légendaire du gouvernement en est pour quelque chose, notamment en reprenant jusqu’à l’intempérance les théories fumeuses et foireuses de l’idéologie des babas cool qui sont à l’œuvre dans tous les rouages importants de notre société depuis mai 68. Ceci, il faut le dire, a rendu ce gouvernement définitivement inapte à prendre en charge les aspirations des Français, car si cette idéologie est peut-être adaptée à la petite minorité des bobos des grandes villes – ils avaient déjà des prédispositions à cette façon libertaire de vivre leur vie – elle ne peut être prescrite à la majorité du peuple qui, plein de bon sens et de mesure, a d’autres soucis autrement vitaux et d’autres préoccupations plus terre-à-terre. L’hédonisme pour chacun, pourquoi pas ? Mais l’imposer de force, par des lois et des décrets et en faire une référence inéluctable, c’est faire preuve d’irresponsabilité et d’infantilisme.

L’Europe, ou plutôt pour être précis l’Union européenne, n’est pas en reste dans la dévastation de notre civilisation. Elle en rajoute une couche, non seulement en reprenant cette idéologie perverse, mais en voulant également imposer aux peuples un ultralibéralisme débridé. La connivence devient de plus en plus évidente entre la gauche libertaire et le système économique que celle-ci prétend combattre. Quelle fumisterie ! Ces gauchos libertaires, consciemment ou inconsciemment, ne sont que les idiots utiles du libéralisme, et même son avant-garde pour détruire les dernières résistances. Les instances européennes au service de la finance internationale l’ont compris depuis longtemps et s’en servent pour rendre les peuples européens décérébrés, sans identités et complètement perméables à une doctrine qui n’a besoin que de consommateurs bien cramponnés à leurs désirs insatiables de biens de plus en plus superflus ou inutiles. Ces instances ne veulent surtout pas de ces petites horreurs absolues que sont les citoyens patriotes, désignés au mieux comme des antirépublicains, au pire comme de dangereux fascistes. Des mots magiques, simples à retenir, qui déconsidèrent irrémédiablement tous les opposants à un système mondialiste qui veut se mettre en place définitivement.

Européistes ultralibéraux et gauchos libertaires

Cette alliance objective des européistes ultralibéraux et des gauchos libertaires est mortifère pour nos peuples. D’un côté, il y a la perte totale de notre souveraineté et de l’autre une volonté d’édifier une civilisation de l’indéfini où chacun pourra avoir l’impression de se réaliser individuellement, mais qui n’est qu’une pure fiction. Ceci ne compensera jamais cela. Un peuple qui perd sa souveraineté n’a plus le choix de son destin et individuellement ne peut plus être indépendant et libre de penser par soi-même. La soviétisation de plus en plus flagrante de la zone euro s’acte tous les jours et pèse lourdement dans notre vie quotidienne. Pour faire passer la pilule, nos gauchos européistes libertaires ont inventé une nouvelle façon de pratiquer la politique : l’émotion, érigée en doctrine indispensable. Une émotion de petits enfants incapables d’avoir le recul suffisant dans un quelconque jugement de valeur à cause de leurs inexpériences. L’infantilisation de la politique est en marche. Et nous allons la subir encore tant que nous n’aurons pas mis fin à cette absurdité de l’émotion.

Ce sentiment – l’émotion – est normal chez chaque être humain, et même chez les politiques, mais ne peut pas être construit en système de gouvernance. Cette émotion ne doit pas régir nos lois, nos mœurs, nos coutumes. La bonne gouvernance d’un pays se fait sur une réflexion hautement maîtrisée, pensée et concertée par de vrais spécialistes et non par des esprits pervertis de théoriciens minoritaires ; que ceux-ci discutent entre eux, mais tant qu’ils n’apportent pas une preuve scientifique ou une preuve d’utilité publique à leurs théories foireuses, qu’ils nous laissent en paix. Qu’ils veuillent, par exemple, que papa porte une robe, c’est leur affaire, mais qu’ils n’enseignent pas cela comme une normalité possible à des gosses de six ans. Les théories expérimentales se discutent ou s’essayent entre adultes éclairés, mais pas sur des enfants et on ne cherche pas à les imposer à toute une société.

L’idéologie de l’émotion est une forme d’infantilisme aigu au service d’un ultralibéralisme mondialiste qui se frotte les mains devant autant d’inconscience. Si ce n’est pas de l’inconscience, c’est une forfaiture – de la part de la gauche cela ne serait pas impossible…

Que les élites bien-pensantes qui nous gouvernent cessent d’agir en irresponsables et qu’elles pensent enfin la politique comme des adultes. Qu’elles cessent de nous prendre pour des cobayes. Qu’elles se servent l’une de l’autre, entre elles, de cobayes si ça leur chante. Peut-être que cela leur remettra la tête à l’endroit, mais qu’elles laissent le peuple décider de ce qui est bon pour lui. C’est les Français qui doivent prendre en main le destin de la France, pas une minorité de fanatiques immatures et pervers.

Claude Picard
13/03/2014

Forum de la Dissidence 2024
Agenda

Rendez-vous le 16 novembre à Paris au Forum de la Dissidence !

Cet article vous a plu ?

Je fais un don

Je fais un donSoutenez Polémia, faites un don ! Chaque don vous ouvre le droit à une déduction fiscale de 66% du montant de votre don, profitez-en ! Pour les dons par chèque ou par virement, cliquez ici.

Voir aussi

Les carnets du major Barnier

Les carnets du major Barnier

Michel Barnier n’est pas revenu indemne de ses longues négociations du Brexit. Il a attrapé le virus de l’humour britannique. Premier ministre français, flegme britannique On disait Michel Barnier sans humour, il en a sans doute, mais un très particulier, et...