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L’idéologie de la classe dirigeante – Conférence d’Ivan Blot

L’idéologie de la classe dirigeante – Conférence d’Ivan Blot

par | 2 mars 2018 | Politique

Le mardi 13 mars à 19h, les associations Démocratie Directe et Institut Neo Socratique organisent, à l’association « Dialogue Franco-Russe » (120, Champs-Elysées 75008 Paris), le 7e événement du cycle « Vers une nouvelle lutte des classes ? »
Ivan Blot présentera cette conférence intitulée « L’idéologie de la classe dirigeante ».


Aujourd’hui, à part des exceptions, la classe dirigeante dans les pays occidentaux soit disant démocratiques est inspirée par une idéologie remarquablement homogène et cohérente qui sert ses intérêts. Cette idéologie est en même temps de droite et de gauche mais elle est résolument matérialiste et anti nationale.

Qu’est-ce qu’une idéologie ?

C’est un ensemble d’idées qui sert de filtre entre soi-même et la réalité. Dostoïevski dans « les Démons » explique qu’elle est un équivalent de l’alcool. Un homme saoul ne voit pas la réalité telle qu’elle est. Un idéologue est une sorte d’ivrogne. Il interprète le réel en fonction de son système d’idées et de préjugés apriori. Discuter avec un idéologue est comme discuter avec un homme ivre pourvu d’obsessions récurrentes. Aujourd’hui, le meilleur exemple de cet état pathologique est fourni par les obsédés de l’égalitarisme d’Etat, du racisme et des droits de l’homme.

Les quatre idoles ou « valeurs » totalitaires

Derrière l’idéologie, il y a les « valeurs », c’est-à-dire les idoles sacrées qui conduisent le comportement et dont la validité ne peut être mise en cause. Les quatre idoles majeures sont l’égo individualiste, l’argent, la masse grégaire et indifférenciée et la technique. Dans ces quatre domaines, aucune limite n’est tolérable. Limiter les caprices de l‘égo ? C’est une atteinte aux droits de l’homme. Il n’y a pas de limites : après le mariage gay, des associations notamment au Pays Bas, ont prôné la liberté pour la pédophilie. On peut toujours aller plus loin. Limiter le pouvoir de l’argent ? C’est une atteinte à la liberté d’entreprendre : le fameux gangster Al Capone disait que le meilleur système était le système américain : les mafias étant des organisations privées, il fallait leur laisser le plus de liberté pour épanouir leurs talents créateurs. Limiter les pouvoirs des masses, c’est un péché contre la démocratie et contre l’égalité. Limiter les conquêtes de la technique ? C’était être rétrograde. Vive les bébés éprouvettes achetés et sélectionnés sur le marché !

Le Gestell destructeur des identités

Le philosophe Heidegger a défini le « Gestell » comme système utilitariste totalitaire. C’est le système actuel. La cause finale est l’utilitarisme absolu y compris criminel. On trouve des excuses aux meurtriers car leur crime est considéré comme une expression de la liberté. La cause formelle (qui détermine les normes en société) est l’oligarchie. Elle est un ensemble de réseaux qui impose sa volonté au peuple considéré comme réactionnaire, inculte, raciste et xénophobe. La cause efficiente est la massification et la destruction des identités culturelles et personnelles. La cause matérielle est la révolution au service des caprices de l’égo, ce qui suppose la destruction des traditions civilisatrices. Au nom du Gestell, il faut effacer les religions, abolir la démocratie authentique, détruire les nations, communautés culturelles et historiques et détruire les traditions au nom du « progrès ».

Retour dans un monde humain

L’idéologie du « Gestell », donc de la classe dirigeante est profondément inhumaine. Elle ignore les racines traditionnelles qui contiennent des savoirs immémoriaux sélectionnés par l’histoire (Hayek). Elle refuse au peuple le droit de fixer son destin historique alors que l’homme concret déploie son existence dans l’histoire et n’existe pas en dehors de la collectivité nationale qui lui fournit passé, présent et futur. Elle ignore l’importance du capital identitaire dans la vie humaine (voir Identity economics du prix Nobel George Akerlof). Enfin, on cherche à effacer la dimension sacrificielle de l’existence humaine donc le sens de l’honneur et de la charité (autre mot pour l’amour d’autrui).

Sauver la France, sauver la civilisation humaniste

Si l’on veut éviter le retour progressif à la barbarie qui se fait réellement, il faut donc rompre avec l’idéologie de la classe dirigeante, qui se prétend démocratique, restaurer les traditions et le savoir qu’elles incorporent, il faut rétablir la démocratie authentique et ses libertés (voir l’exemple suisse), il faut préserver la nation et son identité culturelle historique, il faut rétablir le rôle modèle des classes sacrificielles (armée, clergé, toute vocation  reposant sur n don gratuit).

Le danger face à « ce qui sauve ».

La situation d’oubli de l’être menace l’humanité civilisée de façon dramatique. Le poète Hölderlin explique que les forces du salut viennent précisément des lieux où le danger est le plus grand. C’est là que la condition quotidienne peut conduire le plus à l’héroïsme, souvent anonyme. Les troupes d’élite, les forces anti terroristes, les élites comme les hommes du RAID  ou du GIGN, les enseignants dans les banlieues sensibles, les journalistes et intellectuels non conformistes, les chefs de PME ou d’exploitations agricoles menacées sont autant d’exemples de milieux qui créent dans la souffrance et qui par conséquent ont un accès privilégié à la vérité et préparent l’avenir.

Ivan Blot
02 mars 2018

Crédit photo : Jacques Attali par Fondapol [CC BY-SA 2.0], via Flickr

Ivan Blot

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