Les funérailles de François Wagner auront lieu mardi 13 mai à 15h30 en l’église de Saint-Germain-en-Laye. Infatigable avocat de la liberté d’expression et de la liberté politique, ce bretteur n’a cessé de défendre les proscrits. Récemment encore, il fut l’un des avocats de la défense dans l’extravagant procès des assistants parlementaires européens du RN. Il a aussi représenté les intérêts de Polémia et de l’Institut Iliade. Nous publions ci-dessous un hommage émouvant qui lui est adressé. Entre humour et rigueur, détachement et générosité… il est signé d’Elisabeth Louvet. Conseiller régional d’Ile-de-France (Génération Écologie) de 1992 à 1998, celle-ci fut ensuite l’assistante de François Wagner durant 25 ans.
Polémia.
« Je suis un vagabond, un marchand de bonheur, je n’ai que des chansons à mettre dans les cœurs » ainsi sifflotait-il, sur des arômes subtils d’un enivrant café, « à l’heure où blanchit la campagne »…
Certainement plus pèlerin que vagabond, François Wagner était bien, en effet, un véritable « marchand de bonheur » pour les privilégiés qui avaient la chance de le côtoyer.
Une journée passée en sa compagnie devenait une perle de rosée, dont l’énergie irradiait. Toujours positif, à votre écoute, sachant faire preuve d’empathie, il dispensait ses conseils bienveillants avec une humilité innée. C’était pour lui une question d’honneur.
Avocat par tradition familiale et par vocation, François Wagner défendait la Vie, la Sagesse, l’Equité.
Il était le confrère par excellence, car la fraternité n’était pas un vain mot pour lui.
Au conflit, il préférait de loin l’apaisement et la médiation. Mais attention, c’était un négociateur acharné, ne laissant rien au hasard : il ne lâchait rien.
Comme les végétaux qu’il aimait tant, François Wagner était enraciné dans l’Histoire, la Culture, la Littérature et la Tradition, sources inépuisables de son inspiration.
Maître François Wagner était passé maître dans le discernement.
Il ne faisait pas son miel dans la mièvrerie.
Il pouvait s’emporter pour ce qui l’importait. Il n’appartenait certes pas au monde des « tièdes ».
Certains murs résonnent de son « Vous voulez bien avoir nos voix, mais pas voir nos gueules » tandis que la porte s’ouvrait grande, car les opportunistes le laissaient de marbre.
Ses expressions, aussi acérées qu’un glaive, pouvaient laisser KO debout.
Eminemment discret, il gardait jalousement ses distances, car il se battait pour des Causes dont il évaluait et appréciait la noblesse, certainement pas en faveur de coteries, dont il se préservait le plus possible.
Assurément, pour nous, wagnériens, ce 3 mai 2025 restera le jour d’un « Crépuscule d’un dieu ».
Elisabeth Louvet
Hommage rendu le 7 mai 2025 – Publication sur Polémia le 11 mai 2025