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Enquête sur ce racisme antiblanc censé ne pas exister

Enquête sur ce racisme antiblanc censé ne pas exister

par | 12 mai 2025 | Médiathèque, Société

Enquête sur ce racisme antiblanc censé ne pas exister

François Bousquet, essayiste et directeur de la rédaction d’Éléments, publie un nouveau livre, Le racisme antiblanc – L’enquête interdite (Éditions La Nouvelle Librairie, 290 pages, 21,90 euros), dans lequel il présente les résultats de ses investigations sur une « vérité interdite » considérée comme un fantasme par les médias de grand chemin. L’auteur s’inscrit dans la lignée d’une étude de Jean-Yves Le Gallou, Le Racisme antifrançais, publiée en 1988 sous l’égide du groupe Front national au conseil régional d’Île-de-France.

Le gauchisme chic

Les tenants des idées dominantes — encore largement « gaucho-centrées » — affirment que ceux qui soutiennent le concept de racisme antiblanc propagent une théorie complotiste d’extrême droite. Selon eux, une agression raciste n’existe que lorsque des Blancs en sont coupables.

« Pourtant, selon un sondage CSA pour CNews effectué en octobre 2022, 80 % des Français s’inquiètent de ce racisme antiblanc qui n’existe pas. 80 %, cela commence à faire un sérieux contingent de complotistes. »

Dans le monde universitaire et intellectuel règne une très large « cécité sélective » sur le sujet, alors que « des bibliothèques entières sur le racisme des Blancs ressassent le même prêche comme un banc de sardines réciterait le mouvement de l’océan ».

Des militants gauchistes ou communautaires vont jusqu’à soutenir l’existence d’un « racisme systémique » qui serait le fait de tous les Blancs sans distinction et qui contraindrait leurs victimes « racisées » à se définir par opposition. Appartenant à un groupe dominant et majoritaire, les Blancs ne sauraient, suivant cette logique, être victimes de racisme de la part de membres de groupes dominés et minoritaires.

« Quoi qu’il fasse, le Blanc est toujours coupable. […] La vérité, c’est qu’il n’y a pas de racisme systémique. En revanche, il y a un antiracisme systémique. » C’est ce dernier, qu’il émane de l’État, des médias, des entreprises, etc., « qui rend impossible la reconnaissance du racisme antiblanc. »

Du point de vue juridique, les injures du type « sales Français » ne sont considérées comme circonstances aggravantes que depuis 2014 par la Cour de cassation.

De fait, « nier l’existence du racisme antiblanc, c’est en creux, l’autoriser : l’encourager dans les faits et le légitimer en droit ». « Si privilège il y a, il est là : un privilège d’immunité raciste. »

Théorie du grand Blanc

« Il y a deux types de Blancs : le grand Blanc et le petit Blanc. Tout les oppose, comme tout oppose les “Anywhere” et les “Somewhere”. Le grand Blanc est le pire ennemi du Petit Blanc — et par extension du racisme antiblanc. Il diabolise l’un, il caricature l’autre et il invisibilise les deux. »

« Dans son esprit, le petit Blanc est irrécupérable. C’est un concentré de ringardise franchouillarde qui emprunte ses traits au beauf lourdingue de Cabu, au style péquenaud de la famille Bidochon, à la veulerie de Dupont-Lajoie et à la trivialité avilissante des Deschiens, quintessence du parisianisme branché des années 1990, époque où les motocrottes et l’esprit Canal+ incarnaient la pointe avancée de la modernité. Aujourd’hui, il traîne un gilet jaune sur les ronds-points et vote Rassemblement national. »

« Le grand Blanc contemple les préjugés d’appartenance tribale du petit Blanc avec la morgue d’un ethnologue colonial devant une peuplade attardée. […] Comme ses ancêtres sous la Troisième République, il se rêve membre des “races supérieures”, mais avec le vernis moral du progressisme en guise d’alibi. »

Tout à son cosmopolitisme proclamé, il s’incline respectueusement devant le tribalisme des autres, en considérant le migrant comme un « enfant malheureux » à qui il convient de pardonner.

Dans les faits, tels « ces cosmopolites qui vont chercher loin dans leurs livres des devoirs qu’ils dédaignent de remplir autour d’eux » décrits par Rousseau, il pratique allègrement la distanciation sociale et le séparatisme, surtout quand il est question de choisir son quartier de résidence et l’école de ses enfants.

« S’il y a un privilège blanc, c’est seulement le sien. Pas celui du petit Blanc, pour lequel il n’y a qu’un handicap blanc. […] Les postures masquent toujours des impostures. »

Une omertà systémique

François Bousquet a recueilli, avec l’aide du militant identitaire Damien Rieu, une quarantaine de témoignages édifiants qui illustrent le racisme antiblanc, notamment dans les écoles et dans la rue.

Un professeur, qui a exercé à Bobigny (93), « ne décolère pas face à cette gauche enseignante qui, sous couvert d’antiracisme, s’agenouille devant les revendications les plus délirantes ». Selon lui, « les Blancs progressistes ont créé les conditions du racisme antiblanc ». Un de ses collègues, qui a travaillé dans un collège d’Aubervilliers (93), a constaté le « tribalisme » régnant dans les cours de récréation, où les Asiatiques sont encore plus détestés que les Blancs. Un autre professeur, originaire du Maroc et qui enseigne dans un collège d’Argenteuil (95), « met en garde contre une certaine grille de lecture sociologique, celle qui voudrait réduire la violence symbolique et le rejet de la France à une simple question de précarité ».

Une ancienne éducatrice note quant à elle que les mineurs délinquants ciblent, selon leurs propres termes, « les Français, parce qu’ils sont des cibles faciles qui ne se battent pas ».

L’enquête révèle pourtant que des jeunes « de souche » font face, souvent seuls, à l’adversité ambiante.

A contrario, d’autres choisissent de se soumettre, parfois avec un zèle confondant, « quitte à embrasser la cause de ceux qui les méprisent ». Cette attitude est loin d’épargner les enseignants, comme le confirme l’un d’eux : « Il y a deux Blancs en banlieue : le prof et le flic. Le prof aspire à être l’anti-flic, jusqu’à la couardise, jusqu’à l’allégeance totale. »

Dans le football, « un miroir grossissant qui dit avec quelques années d’avance ce que sera la France de demain », le racisme antiblanc reste un sujet tabou, surtout au niveau amateur. Pierre Sautarel, du site Fdesouche, avance que des centaines de milliers de jeunes en sont victimes. Une fracture nette entre les clubs de banlieue et ceux des campagnes est tangible. En conséquence, comme l’a reconnu Jamel Sandjak, le président de la Ligue Île-de-France, « le “petit Blanc” vient de moins en moins au foot ».

Les récits recueillis par François Bousquet révèlent un phénomène d’autant plus difficile à quantifier qu’il est censé, pour des raisons politiquement correctes, ne pas exister : « Dénoncer le racisme antiblanc, c’est risquer le couperet suprême : celui qui vous transforme, par un prodige rhétorique, en raciste. La boucle est ainsi bouclée : la victime devient coupable, piégée par la mécanique implacable de l’inversion accusatoire. »

Johan Hardoy
12/05/2025

Johan Hardoy

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