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Génération Identitaire : la solution, pas la dissolution

Génération Identitaire : la solution, pas la dissolution

par | 15 février 2021 | Politique, Société

Par François Bouquet, rédacteur en chef de la revue Éléments, directeur de La Nouvelle Librairie et essayiste ♦ Gérald Darmanin n’est pas seulement un ministre de l’Intérieur incapable de lutter contre l’islamisme malgré ses rodomontades. C’est aussi un citoyen mis en cause dans une sordide et misérable affaire d’échange entre services et acte sexuel. Les extraits de conversations SMS entre Gérald Darmanin et son accusatrice sont édifiants, non pas tant sur la culpabilité ou non de l’actuel ministre de l’Intérieur mais bien sur le niveau de respect de lui-même de celui qui bombe aujourd’hui le torse en annonçant vouloir dissoudre Génération Identitaire.

Pour s’opposer à cette démarche, une pétition a été lancée. Signez-la et diffusez-la autour de vous : http://www.france-petitions.com/petition/664/petition-contre-la-dissolution-de-generation-identitaire

Par ailleurs, une manifestation aura lieu ce samedi 20 février dans Paris. Toutes les précisions seront données via les canaux Telegram de Génération Identitaire et de Thaïs d’Escufon.

En attendant ces informations, retrouvez ci-dessous un texte de François Bousquet publié sur le site de la revue Éléments.
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C’est fait. Le gouvernement vient de lancer la procédure de dissolution de Génération identitaire. La dissolution, c’est la peine de mort pour un mouvement politique. Il y a cinquante ans, ses membres auraient été des héros, disait Zemmour, aujourd’hui ce sont des parias.

Gérald Darmanin est un homme émotif – et pressé. Le 26 janvier, il se disait « scandalisé » par les opérations anti-migrants de Génération identitaire dans les Alpes et les Pyrénées. Le pauvre d’homme ! Tartuffe s’est toujours scandalisé d’un rien, c’est même à cela qu’on reconnaît le personnage de Molière. Très bien ! Mais un ministre de l’Intérieur, voilà qui ne laisse pas se surprendre. On attendrait d’un tel homme, « premier flic de France », qu’il se scandalise plutôt du flot de migrants qui font des selfies en passant nos frontières. Ça n’est apparemment pas le cas : les passeurs de migrants ont droit à tous les égards médiatiques. Les sentinelles symboliques au contraire qui veillent à nos frontières sont le seul danger. Ainsi ce 26 janvier Darmanin annonçait-il manu policiari, fort de ses pouvoirs de censure administrative, qu’il n’hésiterait pas à dissoudre Génération identitaire. Quinze jours plus tard, le 12 février, ses services, inhabituellement diligents et efficaces, lançaient la procédure de dissolution du mouvement.

Si jamais le ministre de l’Intérieur devait parvenir à ses fins, ce n’est pas seulement Génération identitaire qui serait dissoute, mais bel et bien notre identité. Car c’est de cela qu’il s’agit. La dissolution, c’est ce qui nous menace tous : dissolution de la France, dissolution de l’Europe, dissolution de notre être même. Ainsi l’exigerait le destin liquide des identités solides. La dissolution, c’est l’épée de Damoclès suspendue sur tous les courants identitaires. Interdit de revendiquer une identité autre que celle de l’état civil. Nouvel avatar de la « cancel culture », cette fois-ci portée au plus niveau de l’État : nous effacer, nous bannir, nous dissoudre dans le Grand Tout diversitaire.

Nous ou les « z’autres » ?

Pourquoi frapper Génération identitaire ? Parce que c’est frapper l’identité au cœur. Génération identitaire s’est imposée depuis des années comme l’organisation la plus dynamique, la plus structurée, la plus imaginative, la seule susceptible de rivaliser en termes d’efficacité avec nos adversaires, dans la défense de nos identités menacées. L’attaquer, c’est attaquer notre avant-garde militante ; c’est accélérer le mouvement de dissolution. La dissolution est un processus physico-historique par lequel une identité millénaire incorporée dans un solvant républicain doit se transformer en une formule hybride, schizo et sans-frontiériste. Tel est le devenir français et européen, à ce qu’il semble, selon notre ministre.

Alors, Darmanin pire que Castaner ? Castaner, le « Kéké de la République », prédécesseur de Darmanin place Beauvau, s’était contenté d’assurer que les manifestations « indigénistes » contre le racisme et les violences policières ne seraient pas sanctionnées, Darmanin fait mieux. Lui, il sanctionnera les indigènes que nous sommes et les organisations qui les défendent. Nous ou les « z’autres » ? Les z’autres ! La République a choisi son camp.

Darmanin a beaucoup à se faire pardonner. Carriériste furieux, certes comme la République en a toujours fabriqué treize à la douzaine, avec cependant chez lui une voracité si transparente qu’elle en devient gênante. C’est qu’il revient de loin. Le gaullisme, le bonapartisme, l’Action française, la Manif pour tous : c’est tout son passé-passif qu’il est en train de liquider. Quand un homme trahit à ce point, il éprouve toujours le besoin d’en effacer les traces.

Comment ne défendrait-on pas Génération identitaire ? Génération identitaire, c’est nous, c’est nos enfants. Intergénération identitaire !

François Bousquet
15/02/2021

Source : Revue Éléments

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