Par Michel Geoffroy, auteur de Immigration de masse. L’assimilation impossible, La Super-classe mondiale contre les peuples et La Nouvelle guerre des mondes ♦ Dans la dynamique collection Cartouches de l’Institut Iliade, Jean-Yves Le Gallou vient de publier un essai choc : La Société de Propagande ; manuel de résistance au goulag mental[1]. En 90 pages bien enlevées où par conséquent chaque mot compte et où chaque expression fait mouche, Jean-Yves Le Gallou réussit en effet la gageure de décrire des différentes facettes de la société de propagande dans laquelle nous sommes immergés mais aussi d’esquisser un programme de résistance.
La propagande au service de la société liquide
Pourquoi une société de propagande ? Parce que notre société est devenue liquide –liquidée– sous les coups du libéralisme libertaire, de l’immigration de masse et de l’idéologie de la déconstruction qui visent à transformer les peuples européens en MHI, en matière humaine indifférenciée comme dit Renaud Camus.
La cohésion sociale ne repose donc plus que sur la coercition d’une « propagande totale qui touche tous les aspects de la vie : du berceau au tombeau »[2] . Propagande totale, société totalitaire : un véritable goulag mental est imposé aux Européens au prétexte de progrès et de liberté. Car si le modèle soviétique du goulag a disparu, il prospère en Occident.
Jean-Yves Le Gallou montre comment la propagande s’insinue dans notre quotidien par de multiples leviers : par les médias mainstream bien sûr, mais aussi par la publicité, le cinéma, les séries, le sport, l’éducation nationale, les maisons d’édition, les écrans partout ou l’action militante des pouvoirs publics. Mais aussi par les grandes entreprises devenues des militantes du progressisme.
Tous ces leviers constituent autant de « troupes d’occupation mentale », selon l’expression de Laurent Ozon, qui nous imposent de supporter une propagande de tous les instants.
« La société de propagande », le nouvel ouvrage de Jean-Yves Le Gallou
Changer les opinions
La société de propagande inverse la conception traditionnelle de l’information : il ne s’agit plus de débattre, d’exprimer une opinion ou de traiter de sujets proches qui concernent la majorité de la population. Mais au contraire d’imposer une lecture unique, la tyrannie des minorités et de sidérer l’opinion avec la mise en scène d’évènements lointains, « scénarisés pour l’ensemble des opinions occidentales »[3] et imposés : le climat, les guerres, la mort du petit Aylan ou de George Floyd, la pandémie, l’Ukraine etc…
Il ne s’agit pas de respecter mais de changer les opinions, souligne Jean-Yves Le Gallou, en particulier en imposant les mots d’ordre du Système et en censurant tout ce qui va à leur encontre. En déplaçant en permanence la fenêtre d’Overton dans le sens du progressisme pour imposer ce qui était proscrit hier dans notre civilisation et donc détruire ses principes.
Pour Jean-Yves Le Gallou ces bouleversements n’ont rien de spontané en effet : ils recouvrent « des forces actives transnationales au service d’intérêts bien particuliers »[4] . La société de propagande est d’abord un marché que l’auteur estime à 5% du Pib, au service de la promotion de la société de marché et donc des intérêts de l’oligarchie mondialiste et de son bras armé anglo-saxon. Et de la tyrannie des minorités sur les majorités réduites au silence.
Les cinq règles de la société de propagande
En s’appuyant sur des exemples concrets, l’auteur illustre les cinq règles de la société de propagande, dans la suite de Jean-Marie Domenach : simplification et ennemi unique, grossissement et défiguration, répétition et orchestration, transfusion, unanimité et contagion.
Et bien sûr aussi l’utilisation d’images choc pour provoquer l’émotion : mais pas n’importe laquelle bien sûr ! On ne diffuse pas de photos des francocides , des victimes du terrorisme islamiste ou des bombardements américains, afin de pas réveiller la population de son endormissement. Comme l’écrit Jean-Yves Le Gallou « aux uns la pitié obligatoire, aux autres la sainte colère interdite »[5].
La société de propagande est intrinsèquement militante car elle prétend incarner le camp du Bien, face aux forces du Mal qu’il convient de réduire au silence et si possible de détruire. C’est pourquoi les prétendus fact-checkers ne sont « bien souvent que des fact-tchékistes qui assurent la police de la pensée »[6]. Comme dans le roman de George Orwell, « Mille-neuf-cent quatre-vingt-quatre » Jean-Yves Le Gallou montre le ministère de la vérité existe bien en Occident !
Les élites aussi
La société de propagande repose sur l’intimidation : « oser douter c’est se déclasser »[7] écrit Jean-Yves Le Gallou. Douter publiquement des vérités officielles que l’on nous assène en permanence c’est en effet entrer dans la catégorie des complotistes, de l’extrême-droite, des malades de phobies ou pire encore. C’est encourir la diabolisation médiatique, parfois la persécution judiciaire ou la mort sociale.
L’originalité de l’analyse de Jean-Yves Le Gallou tient à sa description du rôle des médias vis-à-vis des élites.
Pour lui en effet, la société de propagande vise autant, sinon plus, la domestication des élites que celle des populations. Car on ne peut faire partie de l’oligarchie que si on communie dans le politiquement correct.
Les médias de grand chemin jouent un double rôle essentiel en la matière : ils sont la clé d’accès des élites à la visibilité publique et ils forgent l’opinion de ces mêmes élites. C’est ainsi que la société de propagande se renforce : la soumission des élites à la propagande rejaillit aussi sur la population par effet mimétique.
Jean-Yves Le Gallou : « Goebbels et Boukharine étaient des amateurs »
Un manuel de résistance
La société de propagande ne se borne pas à un réquisitoire argumenté contre la mise en servitude de l’opinion dans les pays occidentaux.
On se doute que Jean-Yves Le Gallou présente aussi un programme volontariste pour se libérer de cette nouvelle tyrannie, de ce moulag occidental où on ne tue pas les dissidents, mais où on les réduit au silence ; d’où le sous-titre de l’essai : manuel de résistance au goulag mental.
La résistance à la société de propagande tient en trois mots : dissidence, rébellion, sécession. Citant Jean Mabire, Jean-Yves Le Gallou rappelle que si « ce n’est pas nous qui allons changer le monde, mais le monde ne nous changera pas »[8]. Suit un programme en 21 points pour concrétiser cette volonté de résistance au goulag mental.
Déplacer à notre tour la fenêtre d’Overton
Il s’agit de déplacer à notre tour la fenêtre d’Overton, pour imposer notre propre vue du monde et affirmer les véritables valeurs de notre civilisation. A droite toute ! nous dit Jean-Yves Le Gallou.
Il faut notamment dénoncer les lobbys minoritaires, ne pas céder sur la liberté d’expression, pointer le déni du réel, dénoncer la malfaisance du progressisme -profonde régression civilisationnelle opérée ironiquement au nom du progrès-, boycotter les soutiens économiques du progressisme, diaboliser les diabolisateurs, retrouver le sens des mots, valoriser le Beau, le Vrai et le Bien et surtout faire preuve d’une vertu essentielle dans cette lutte de libération : le courage !
Jean-Yves Le Gallou clôt son essai par une citation d’Homère « Du combat, seuls les lâches s’écartent ».
En lisant La Société de Propagande, on comprend que l’auteur n’est pas de ceux qui s’écartent !
Michel Geoffroy
07/11/2022
[1] Jean-Yves Le Gallou La Société de Propagande : manuel de résistance au goulag mental Les éditions de la Nouvelle Librairie 2022 , 9€
[2] La société de propagande, op.cit. page 5
[3] La société de propagande, op.cit. page 7
[4] La société de propagande, op.cit. page 15
[5] La société de propagande, op.cit. page 28
[6] La société de propagande, op.cit. page 42
[7] La société de propagande, op.cit. page 40
[8] La Société de Propagande op.cit.page 71
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