Dictionnaire de la réinformation - Cinq cents mots pour la dissidence (huitième section Q-R-S)

vendredi 12 mars 2010

Polémia met en ligne la huitième section du Dictionnaire de la réinformation - Cinq cents mots pour la dissidence, avec les lettres Q-R-S.

La version papier du Dictionnaire de la réinformation et celle de la 2e édition du Dictionnaire de novlangue peuvent être commandés à Polémia, 60 ter rue Jean-Jacques Rousseau 92500 Rueil-Malmaison, au prix de 15 euros franco de port chacune des brochures.

 

Section VIII

 

• Q •

Quantité. La modernité signifie le règne de la quantité, qui caractérise la domination des forces matérielles et de leur accroissement, de leur « croissance ». L’égalitarisme renvoie aussi à la quantité car il implique l’indiscernabilité des individus quant à leurs droits et leurs devoirs. La qualité de la vie et la diversité aristocratique doivent être opposées à l’ère de la quantité. Voir Arraisonnement utilitaire, Mercuriens.

• R •

Race. Le Système nie l’existence des races et des différences humaines et « l’antiracisme » est la religion officielle. Mais dans un déni de cohérence l’idéologie dominante préconise en même temps le métissage planétaire et la promotion de la « diversité », c'est-à-dire justement la prise en compte des origines raciales dans l’accès aux emplois et aux prestations sociales. Seul le monde occidental nie cette réalité humaine évidente, qui est au contraire revendiquée dans les autres espaces géopolitiques comme en Afrique, en Inde ou en Asie. Cette négation de la réalité des races traduit en fait une maladie de l’identité qui est propre aux seuls peuples européens et qui consiste, à travers « l’antiracisme », à refuser de reconnaître et donc de défendre sa propre identité. Ce négationnisme racial fournit à l’oligarchie occidentale un prétexte commode pour justifier son indifférence au devenir de la communauté. Voir Déni de cohérence, Différences.

Race de l'esprit. Les différences entre les races humaines ne doivent pas être réduites à une expression purement zoologique, elles sont aussi spirituelles : chaque ethnie, chaque peuple développe des aptitudes mentales particulières compte tenu de l'interaction entre nature et culture. La décadence de l'Europe tient notamment à ce que les autochtones ont progressivement perdu le sens de la dimension spirituelle de leur être: ils ne sont plus toujours des Européens par l'esprit, même s'ils en conservent encore les traits physiques. Voir Esprit.

Racines. La conscience de ses racines, de son origine, caractérise une personnalité équilibrée. C’est pourquoi le Système dominant s’efforce de l’interdire aux seuls Européens.

Racisme anti-français. La lutte contre les prétendues « discriminations », ou la prétendue « xénophobie » dont seraient victimes les personnes issues de l’immigration, n’est en réalité qu’un racisme officialisé à l’encontre des Européens de souche. Il débouche de plus en plus, d’ailleurs, sur des mesures vexatoires et discriminantes à leur égard (« discrimination positive »). Ce racisme culpabilise en permanence les Français de souche et s’attaque à leur identité, à leur religion, à leur présence (il n’y aurait pas assez de « diversité »), à leur passé et à leurs légitimes préférences. C’est, en outre, un racisme d’Etat : toute la puissance publique est à son service, ce qui le rend encore plus odieux et dangereux. Voir Discrimination positive, Français de souche, Francophobie.

Réactionnaire. Terme péjoratif employé par la nouvelle classe dirigeante pour dénigrer ceux qui critiquent l’état présent du monde. Mais en réalité, par une inversion de sens qui est typique des périodes de décadence historique, ceux que l’on désigne sous ce nom sont en réalité les seuls vrais révolutionnaires : car ils réagissent contre le chaos dans lequel nous précipite la nouvelle classe dirigeante et veulent redonner force à notre civilisation. Voir Chaos, Droite.

Réalisme héroïque. Expression de l’écrivain Ernst Jünger pour caractériser l’attitude consistant à affronter la dureté du monde plutôt que de le fuir ou de se réfugier dans le rêve d’une espérance illusoire. Voir Chevaucher le tigre.

Rebelle. Depuis que la gauche a rallié la bourgeoisie et que la nouvelle classe dirigeante mondiale fait la révolution sociétale contre la volonté des peuples, les seuls vrais rebelles sont ceux qui combattent le Système. Voir Dissidence.

Réchauffisme. Voir Alarmisme climatique.

Réciprocité. L’exigence de la réciprocité doit être opposée à tous ceux qui nous somment d’ouvrir nos frontières ou nos marchés au nom des « valeurs » libérales. C’est la réciprocité qui fonde la paix et la justice, non le désarmement unilatéral. Voir Don.

Réductionnisme. Le réductionnisme est une démarche intellectuelle consistant à réduire un tout à une seule de ses parties, un phénomène à une seule de ses causes ; l’égalitarisme est un réductionnisme qui réduit l’homme à la seule action de son milieu social. La plupart des idéologies aujourd’hui dominantes sont des réductionnismes qui appauvrissent la complexité du réel. Il faut leur opposer l’attitude antiréductionniste qui consiste à intégrer toutes les composantes des phénomènes. Cette approche est également appelée systémique ou holistique.

Réduit alpin. L’Autriche, la Suisse et la Lombardie sont trois régions situées au cœur des Alpes dont elles contrôlent les grands cols ; leurs habitants restent puissamment attachés à leurs traditions ; malgré des médias hostiles et des oligarques mondialistes, les partis populistes y rassemblent 20 % à 30 % des suffrages. Le réduit alpin : un modèle pour les peuples d’Europe ? Voir Populisme, Souveraineté, Suisse.

Rééducation. La rééducation de l’homme européen a été organisée par les puissances victorieuses à partir de 1945 pour détruire le sentiment national accusé d’être responsable du « fascisme » et de la guerre ; instrumentalisée par les Anglo-Saxons, elle a aussi servi à lutter contre l’influence communiste en Europe de l’Ouest. L’Allemagne de l’Ouest a subi une rééducation très dure ; cette rééducation se poursuit aujourd’hui au service du projet cosmopolite et s’est même étendue à l’ensemble des nations de l’Europe carolingienne afin de les empêcher durablement de retrouver les voies de la puissance et de l’indépendance. Voir Domestication.

Référendum. Voir Démocratie directe.

Réforme. La « réforme » est le maître mot de l’oligarchie occidentale : il recouvre tout ce que fait l’oligarchie occidentale pour bouleverser ce qui reste des sociétés européennes traditionnelles, afin de détruire les derniers obstacles, les dernières résistances au triomphe de l’utopie cosmopolite et marchande. Il faut opposer à la réforme la révolution, le réveil, c’est-à-dire la rupture avec le Système qui, seule, peut conduire à une renaissance de notre civilisation. Voir Mai 1968, Révolution.

Réfutabilité. Dans la pensée européenne, et en dehors des dogmes religieux, ne peut être dit vrai que ce qui peut être librement réfuté. Ni la liberté historique, ni la liberté scientifique ne peuvent se laisser enfermer derrière les règles d’un code pénal ou la loi d’airain de la diabolisation. Voir Doute, Lois liberticides, Vérité.

Réinformation. Lecture critique de « l’information » diffusée par les médias dominants dans le dessein de rétablir les faits et de mettre en lumière les manipulations auxquelles les pouvoirs se livrent. La réinformation est le moyen d’offrir une « information équitable » donnant à connaître différents points de vue. Le simple fait d’appeler les choses par leur nom, en cet âge de novlangue, constitue une première réinformation ; la seconde action de réinformation implique de remettre les événements en perspective, notamment historique ; la troisième action de réinformation consiste à mettre en lumière des faits importants occultés ou minorés. La réinformation s’intéresse aussi au décryptage des images, des sondages et des statistiques. Voir Désinformation, Novlangue.

Réinfosphère. Ensemble de sites Internet et de blogs échappant à la dictature de la pensée perroquet et portant à la connaissance de leurs libres visiteurs des faits occultés et/ou des opinions dissidentes. Voir Réinformation.

Relativisme. Le relativisme est la maladie de la culture européenne. Il a été inculqué aux Européens dans la seconde moitié du XXe siècle afin de les écarter des voies de la fierté et de la puissance. Le relativisme consiste à refuser de reconnaître une hiérarchie dans les jugements de valeur, les jugements moraux, les comportements et les accomplissements humains ; il dérive de la négation de tout ordre naturel, de toute tradition et de l’abandon des valeurs aristocratiques européennes ; il conduit fatalement au nihilisme, à la haine de soi et au chaos social. Il n’y a pas de morale viable sans nouvelle hiérarchie des valeurs. Si tout se vaut, alors, rien n’a de valeur. Voir Principes.

Religieusement correct. En matière religieuse les dirigeants politiques et médiatiques ne se bornent pas à rapporter des événements ou à donner à connaître des croyances, ils expriment des partis pris, notamment sur ce que devrait être à leurs yeux la religion catholique. Pour être religieusement correct, le catholicisme devrait adopter une lecture progressiste de Vatican II, se rapprocher des autres religions (« les trois monothéismes ») au nom d’un œcuménisme naïf, admettre la relativité et l’adaptation de ses dogmes et se conformer aux principales croyances de la modernité triomphante, et, au fond, séculariser et laïciser l’expérience religieuse. Le conflit entre le pouvoir médiatique gouverné par l’immédiateté et l’Eglise qui inscrit son action dans l’éternité est sans doute inéluctable. Il a été porté à son paroxysme avec les tentatives de diabolisation du pape Benoît XVI jugé… religieusement incorrect. Voir Historiquement correct, Moralement correct, Pensée perroquet.

Religion. L’Europe est le seul espace géopolitique à avoir largement abandonné tout sentiment religieux, même si des différences sont encore perceptibles sur ce plan entre les différentes nations européennes. Cet éloignement de la religion provient essentiellement de l’influence du marxisme au XXe siècle et, à l’ouest de l’Europe, de la sécularisation du catholicisme à partir du concile Vatican II. En France, en outre, s’est ajouté l’effet du laïcisme qui, depuis le début du XXe siècle et encore maintenant, vise à lutter avant tout contre le catholicisme. Cet éloignement de la religion provient aussi de la domination de la fonction marchande qui conduit à abandonner toute autre perspective que matérielle. L’irréligion conduit au nihilisme européen car l’homme perd progressivement tout sens à son existence. Elle laisse aussi le champ libre à la soumission des Européens à la religion des autres, comme l’islam notamment. Voir Islam, Théologie politique, Vatican II.

Relocalisation. La relocalisation doit être opposée au mondialisme. Les relocalisations d’entreprises sont plus fréquentes qu’on ne le croit car beaucoup de délocalisations sont décidées par panurgisme, sans étude sérieuse, et n’apportent pas les résultats attendus. La responsabilité du management devrait être de chercher des solutions locales avant de penser à l’externalisation. Mais la pensée unique existe aussi dans le monde des affaires qui a son propre carcan idéologique. Voir Localisme.

Renaissance. Pour mettre fin à la décadence il faut retrouver les voies du génie propre à l’homme européen. Cela implique un renouveau (c’est-à-dire une régénération, une « nouvelle naissance ») dans tous les domaines : en particulier moral, culturel, social et politique. Voir Décadence.

Repentance. Maladie de l'identité européenne orchestrée par l'hyperclasse mondiale car elle est un moyen de démoralisation des nations. Les Européens sont les seuls, en effet, à être périodiquement sommés de se « repentir » à tout propos : fondamentalement, de se repentir d'exister encore. La repentance n’a rien à voir avec le repentir : elle n’est pas spontanée et elle consiste à se repentir pour des faits que l’on n’a pas commis auprès de gens qui ont fait souvent bien pire. Voir Droit à l’oubli, Excuse, Souvenir.

Ressentiment. Le ressentiment est à la racine de l’égalitarisme car il est le ressort de la haine sociale : le ressentiment vis-à-vis des riches, des puissants, des beaux et de ceux qui sont en bonne santé. Le ressentiment conduit à espérer une revanche dans l’au-delà, voire ici-bas, grâce à une révolution sociale. Le ressentiment est aussi à la racine de la promotion bruyante des différentes « minorités » vis-à-vis de la situation de la majorité (ressentiment vis-à-vis de l’homme blanc). Voir Egalitarisme.

Résurrection. Pour les chrétiens la Résurrection suit la Crucifixion. Les Européens, qui ont été crucifiés dans leur être au point de perdre le sens de leur identité, ne doivent donc pas désespérer.

Révisionnisme. Désigne objectivement ce que le Système mondialiste diabolise sous le terme de « négationnisme » : attitude intellectuelle inséparable de toute démarche historique à caractère scientifique. Voir Réfutabilité.

Révolte. Le Système dominant a jusqu'à présent réussi à neutraliser la révolte des peuples occidentaux en l'intégrant dans son fonctionnement : c'est sa grande force qui le différencie des autres despotismes dans l'histoire. C'est notamment la fonction de l'extrême gauche et de l’écologisme de canaliser ces révoltes dans un sens conforme à l'idéologie dominante et de les intégrer dans le marché (comme l'a montré mai 1968). Le Système repose aussi sur la promotion de l'individualisme, c'est-à-dire sur la disparition progressive des réactions collectives et sur la confiscation de la souveraineté politique. L'internationalisation et la dématérialisation des lieux de pouvoir achèvent de rendre obsolètes les révoltes politiques ou sociales d’antan. Le Système peut donc croire que sa domination est durable et qu'il est parvenu à arrêter l'histoire à son profit. Mais il ne faut jamais oublier que tous les empires finissent par s'écrouler, souvent de façon imprévisible lorsqu'ils sont à leur apogée. Voir Après-démocratie, Mai 1968.

Révolte des élites. Concept remis au goût du jour par le sociologue américain Christopher Lasch. La révolte des élites signifie qu’à la fin du XXe siècle la révolution n’est pas venue des masses ni des peuples – comme le prophétisait la gauche et le craignaient les classes moyennes – mais au contraire des élites dirigeantes, celles-ci ayant décidé de bouleverser la société occidentale dans leur seul intérêt grâce à la puissance que leur procuraient le pouvoir et la richesse. La subversion des sociétés occidentales n’est pas venue d’en bas mais au contraire d’en haut quand les élites se sont mises à trahir leur mission. Ce phénomène s’est déjà produit dans l’histoire : il est notamment à l’origine de la chute de l’Ancien Régime. Voir Hyperclasse mondiale. Révolution. La Révolution a d’abord été l’instrument et le mot d’ordre de la subversion des sociétés traditionnelles, en particulier en Europe. Mais avec la victoire de l’idéologie des Lumières, la Révolution s’est achevée au XXe siècle en Europe : les révolutionnaires d’hier – c'est-à-dire les bourgeois d’aujourd’hui –sont donc devenus des conservateurs, acharnés à préserver leurs avantages et leur pouvoir. A la suite de la chute du système soviétique, le mondialisme anglo-saxon a engagé une nouvelle tentative de subversion, cette fois non dite, qui vise à la destruction des Etats et à la domination mondiale d’un seul modèle de société : ce mondialisme mène le monde au chaos ethnique, social, environnemental. La seule révolution qui vaille pour les Européens est donc celle qui conduira justement, dans le sens originel du mot, au « retour aux origines », à la réapparition d’un ordre fondamental, c'est-à-dire qui renoue avec le génie européen et qui reconstituera l’identité, la vigueur et la sociabilité ancestrales. Voir Evolution, Réforme.

Roi, royauté. Dans la tradition européenne la figure du roi est la plus ancienne incarnation de la fonction souveraine : l’autorité et la force (armée) au service de l’ordre et de l’harmonie du royaume. C’est pourquoi le roi a pour symbole la balance (ou la main de justice) et l’épée (ou tout autre symbole guerrier comme les éperons, par exemple). Le roi reçoit des mains (cérémonie du sacre) de l’autorité sacerdotale (spirituelle) son pouvoir temporel, source de son « droit divin ». L’union dans une même personne de l’autorité spirituelle et du pouvoir temporel a été l’exception dans la royauté et plutôt un attribut de la fonction impériale tardive. Cette union peut être considérée comme une rupture de la hiérarchie des fonctions sociales. L’absolutisme monarchique, sur lequel l’historiographie républicaine met l’accent, est en tout cas en contradiction avec la nature de l’institution : le roi n’a d’autorité qu’autant qu’il remplit sa fonction et qu’il respecte le « mandat du ciel » qu’il a reçu ainsi que les droits de ses états, c’est-à-dire de ses sujets. Voir Empire, Souveraineté.

Russophobie. Cette « phobie » est encouragée par le Système mondialiste : la Russie est perçue, en effet (comme la Chine et l’Islam d’ailleurs), comme un obstacle à la marche vers le gouvernement mondial. La russophobie cherche à déconnecter la Russie de l’Europe de l’Ouest car une Europe « de l’Atlantique à l’Oural » est le cauchemar des maîtres du discours. Cette grande Europe serait aussi une menace pour les multinationales américaines qui risqueraient d’être coupées d’un des marchés les plus profitables de la planète. L’Europe vassale des Etats-Unis permet, au contraire, un accès aisé et efficace au marché européen. La renaissance de la fierté et du nationalisme russes sont un espoir pour l’Europe de l’Atlantique à l’Oural. Voir Communisme, Staline.

• S •

Sans-frontiérisme. Dogme central de l’hyperclasse mondiale relayé par le patronat transnational et l’extrême gauche qui souhaitent une immigration sans limites. Voir Immigrationniste.

Sciences. La gauche a réussi à faire croire au XIXe siècle qu’elle incarnait la science, en particulier qu’elle avait découvert, avec le marxisme, la science des sociétés (le « socialisme » précisément). L’expérience a prouvé qu’il n’en était rien. En outre, le développement des sciences sape aujourd’hui les fondements intellectuels de l’idéologie de gauche, en particulier l’égalitarisme. L’idéologie égalitaire s’est approprié les « sciences humaines » qui ne sont en réalité que des sciences molles, soumises aux dogmes ; les sciences dures, en particulier les sciences du vivant comme la biologie, la génétique, l’éthologie et les neurosciences, contredisent l’idéologie dominante : c’est pourquoi l’oligarchie occidentale, sous couvert d’éthique, cherche à empêcher leur développement. Voir Egalitarisme.

Sécession. Le droit à la sécession – qu’il soit individuel ou collectif – a toujours été refusé par les systèmes despotiques. Il est significatif que l’Amérique moderne soit née de la Guerre civile, c’est-à-dire du refus des Etats du Nord d’autoriser les Etats dits du Sud – qui étaient pourtant parmi les Etats fondateurs – de sortir de l’Union pour se constituer en Confédération. Les partisans inconditionnels de l’Union européenne feraient bien de méditer ce précédent !

Sélection. L’oligarchie ne reconnaît comme légitime que la sélection par l’argent car c’est lui qui fonde son pouvoir. Voir Evolution, Mérite, Ploutocratie.

Socialiser. Resocialiser les peuples occidentaux, transformés en atomes sociaux par l’utopie égalitaire, la domination de la fonction marchande et l’immigration de peuplement, devrait constituer l’ambition d’un nouveau socialisme, fondé cette fois sur l’identité. Voir Communauté.

Socialisme. Le socialisme a changé de sens dans la seconde moitié du XXe siècle : il visait auparavant à réparer les dégâts sociaux provoqués par le capitalisme naissant et prétendait libérer l’homme de la contrainte matérielle ; à ce titre il incarnait une véritable espérance ; mais il a échoué dans cette dernière tentative. Le socialisme aujourd’hui n’est plus que l’ombre de lui-même car il s’est rallié au capitalisme et au libre-échange mondial qu’il se borne à vouloir, mollement, réguler et non plus remplacer. Il défend « la mondialisation heureuse » (Dominique Strauss-Kahn). Ce socialisme n’est plus aujourd’hui qu’une escroquerie politique, une philosophie révolutionnaire canada-dry. Voir Capitalisme, Science.

Société du spectacle. Expression utilisée par Guy Debord pour caractériser la société capitaliste comme une société du simulacre, destinée à cacher, sous la communication et l’apparence, les réalités de l’exploitation sociale. Cette analyse, formulée dans les années 1960 dans le cadre du courant « situationniste », a conservé toute sa pertinence aujourd’hui, alors que règne le pouvoir médiatique au service de l’oligarchie occidentale. Voir Ahurissement, Déni de réalité, Ecran, Matrice.

Société marchande. Les sociétés occidentales sont devenues des sociétés marchandes, soumises à la domination de la troisième fonction qui a détruit toutes les autres. Ces sociétés ne sont plus des communautés organiques mais de simples agrégats d’atomes sociaux mus par la seule idée qu’ils se font de leur intérêt égoïste et matériel et esclaves des lois abstraites de l’économie. Ces sociétés correspondent, dans la théorie des cycles historiques, au dernier stade de la décadence. Voir Fonctions sociales, Marchandisation, Mercuriens, Tripartition.

Société ouverte. Concept inventé et valorisé par les néolibéraux et destiné à présenter tout ce qui fonde les identités, les cultures, les règles de vie sociale comme autant d’obstacles à la liberté et à la créativité des individus. Ce concept sert aussi à délégitimer l’Etat comme obstacle aux bienfaits du marché. En réalité, cette société est « ouverte » comme on dit qu’une ville est ouverte, c’est-à-dire qu’elle se rend sans combattre à la loi du vainqueur et, au cas d’espèce, qu’elle se soumet aux seules lois du libre-échange mondial. Voir Capitalisme.

Société spectaculaire marchande (SSM). Phase ultime de la société marchande où la consommation se spectacularise et où les écrans envahissent les lieux de consommation. Souvenir. A l’opposé de la « mémoire » imposée par les maîtres du discours, le souvenir renvoie à une réalité charnelle : la transmission familiale des événements tels qu’ils ont été réellement vécus par les ancêtres durant les événements tragiques du dernier siècle : Première Guerre mondiale, Deuxième Guerre mondiale (déportations, bien sûr, mais aussi combats du printemps 1940, exode, captivité militaire, collaboration, Résistance, villes et populations martyres des bombardements), guerres d’Indochine et d’Algérie, expatriation des Français d’Algérie. Tout Français de souche a le patronyme de ses ancêtres inscrit sur les monuments aux morts de la guerre de 1914 (« Ils ont des droits sur nous »). Il est permis de se poser aujourd’hui la question : Pourquoi sont-ils morts ? Sommes-nous, nous leurs héritiers, fidèles à leur sacrifice ?

Souveraineté. Le rétablissement de la souveraineté est le moyen d’inverser le processus de décadence à l’œuvre en Europe : rétablir la hiérarchie des fonctions sociales, d’abord, en particulier en remettant la fonction marchande à sa place, c'est-à-dire subordonnée ; rétablir la souveraineté des nations, c'est-à-dire le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, ensuite ; rétablir la souveraineté des hommes sur eux-mêmes, également ; rétablir l’indépendance de l’Europe, enfin. La logique de « l’ingérence » promue par l’oligarchie occidentale (« ingérence humanitaire », « ingérence écologique », etc.) vise bien évidemment à détruire toute souveraineté et à préfigurer un gouvernement mondial. A-t-on déjà vu ingérence du faible dans les affaires du fort ? Voir Fonctions sociales, Roi.

Staline. Staline n’est diabolisé par l’oligarchie occidentale que parce qu’il est parvenu à affranchir le communisme du bolchevisme et à faire de la Russie de nouveau une grande puissance mondiale après 1945. Pour le reste, les 100 millions de morts du communisme (Stéphane Courtois) comptent peu au regard d’autres victimes. Voir Communisme.

Standardisation. Voir Normalisation.

Suisse. Pour les pessimistes, un îlot de liberté battu par les vagues de l’océan de la pensée unique ; pour les optimistes, le cœur battant de l’Europe libre. Cernée par l’Union européenne, « l’UERSS », la petite Suisse résiste. Réduction d’Europe carolingienne (alémanique, romande, italienne et romanche), la Suisse maintient seule contre tous ses traditions. Pratiquant abondamment le référendum d’initiative populaire, la Suisse est la dernière démocratie d’Europe. Une démocratie imparfaite, au demeurant, puisque le premier parti, l’UDC, le parti du peuple suisse, malgré – ou plutôt à cause de – ses 30 % des suffrages, est marginalisé dans les instances officielles. Reste qu’à travers leurs votations populaires – sur les minarets, par exemple – les Suisses sont les seuls à pouvoir dire tout haut ce que les peuples d’Europe pensent tout bas. Merci la Suisse ! Voir Démocratie directe, Réduit alpin, Souveraineté.

Sujet de l’histoire. C’est en retrouvant son indépendance et sa liberté que l’Europe redeviendra un sujet de l’histoire alors qu’elle est devenue un simple objet historique instrumentalisé par les Anglo-Saxons. Voir Aligné.

Superclasse mondiale. Voir Hyperclasse mondiale.

Surveillance. Le monde occidental devient une société de surveillance où la puissance publique surveille de plus en plus les citoyens (à défaut de les protéger), où les communications sont espionnées, où Internet est sous surveillance (réseau Echelon) et est lui-même un instrument de surveillance (c’est la télévision « qui vous regarde », comme l’avait prévu George Orwell) ; où la publicité se fait de plus en plus intrusive, et où la surveillance réciproque et la délation sont de plus en plus encouragées (par exemple, la délation « antiraciste »). Le marché de la surveillance au sens large est en pleine expansion en Occident. Voir Société de contrôle.

Système. Désigne l’ordre politique et social qui est imposé aux peuples européens autochtones et aux Occidentaux depuis la seconde moitié du XXe siècle ; traduit le fait que des oligarques monopolisent tous les pouvoirs et conduisent un projet qui va à l’encontre de la volonté des peuples : le mondialisme, c’est-à-dire le gouvernement mondial, à son profit exclusif. On parlera de « Système mondialiste » ou de « Système dominant » (SD). Voir Hyperclasse mondiale, Mondialisme, Occident, Oligarchie, Oligarques.

Système à tuer les peuples. Expression de Guillaume Faye discernant dès 1981 les conséquences destructrices pour les peuples de la terre de leur entrée dans l’ère planétaire. Le Système à tuer les peuples décrit leur aliénation au modèle techno-économique issu de l’ordre marchand américain, un système qui tue les peuples en douceur en rongeant leur volonté de vivre et en les déracinant du terreau organique de leurs traditions : un livre prophétique décrivant la mort tiède des peuples avant même la mise en œuvre du libre-échangisme mondial. Voir Droit des peuples, Mondialisme.

Voir Sections précédentes :

* I (A-B)

* II (C)

* III (D)

* IV (E-F)

* V (G-H-I)

* VI (J-K-L-M)

* VII (N-O-P)

L’intégralité est consultable en pdf

Polémia 12/03/2010

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