Cinq cents mots pour la dissidence (sixième section J-K-L-M)

samedi 27 février 2010

Polémia met en ligne la sixième section du Dictionnaire de la réinformation - Cinq cents mots pour la dissidence, avec les lettres J-K-L-M.

Nous avons le plaisir d'annoncer la parution du Dictionnaire de la réinformation et celle de la 2e édition du Dictionnaire de novlangue qui peuvent être commandés à Polémia, 60 ter rue Jean-Jacques Rousseau 92500 Rueil-Malmaison, au prix de 10 euros franco de port chacune des brochures.

 

Section VI

 

• J •

Jeunes mâles blancs (JMB). Longtemps fers de lance des nations européennes qu’ils ont conduites à la conquête du monde, aujourd’hui asservis par l’idéologie dominante qui les culpabilise moralement pour les marginaliser socialement, les JMB sont à présent triplement discriminés : comme jeunes, puisque le régime de protection sociale et le système financier les pénalisent au profit des générations précédentes ; comme hommes, alors que les valeurs viriles sont dénigrées et que s’impose le féminisme castrateur ; comme Blancs, dans la mesure où la « discrimination positive » est pour eux une discrimination négative, selon l’aveu d’Anne Lauvergeon, patronne d’AREVA. Comme Alain Minc l’a révélé dans un livre très politiquement correct, la révolte des jeunes mâles blancs est l’une des inquiétudes du Système dominant. La question qui se pose est la suivante : Quand ? Voir Discrimination négative, Féminisme.

Journalistes. Professionnels salariés de l’information. A de rares exceptions près, leur liberté d’expression est strictement tenue en laisse par les intérêts commerciaux et publicitaires de leurs employeurs et le politiquement correct. Sciemment ou non, la majorité d’entre eux se fait le relais de la pensée perroquet et sert les intérêts de la superclasse mondiale à laquelle seuls les plus connus appartiennent. Voir Médias-mensonges, Tyrannie médiatique.

Journalistes web 2.0. Libres citoyens apportant au débat, à travers les blogs, les forums et les commentaires, leurs informations, leur connaissance des faits ou leur réflexion. Parviennent à contrebalancer les médias-mensonges. Voir Réinfosphère.

Jungle (loi de la). C’est l’autre nom de la société que préconise le Système car dans le monde qu’il voudrait bâtir l’homme est le jeu des forces économiques abstraites qu’il ne peut plus maîtriser. Seuls les plus riches et les plus puissants sont en sécurité dans un tel monde. Voir Hyperclasse mondiale.

Justice. C’est une preuve de naïveté de dire « Je fais confiance à la justice de mon pays » car aujourd’hui la justice n’est plus au service de la société mais au service de l’idéologie dominante : en particulier de l’idéologie rousseauiste de « la défense sociale nouvelle», au terme de laquelle ce ne sont pas les criminels ou les délinquants qui sont responsables de leurs actes mais la société. En outre, avec les lois liberticides et « antiracistes », la justice se préoccupe de plus en plus des intentions – c’est-à-dire de sonder les cœurs et de juger les opinions – plutôt que de juger les actes objectivement : ce qui ouvre la voie à l’arbitraire. Voir Droit.

• K •

Kalash. Très ancienne population indo-européenne de l’Indu Kush, les Kalash, peuple blond d’éleveurs de montagne, ont su jusqu’ici garder leurs traditions et leur polythéisme. Résistants depuis près de trois siècles à l’islam, leur survie est aujourd’hui mise en cause par l’islamisme radical et la guerre américaine à la frontière entre l’Afghanistan et le Pakistan. Voir Indo-Européens.

Krach. Issue fatale du Système mondialiste puisque ce dernier repose sur l’utopie et sur des « valeurs » contre nature, l’effondrement prenant différentes formes prévisibles : krach financier, krach médiatique, krach social, krach démographique, krach artistique, etc. Voir Chaos.

• L •

Lâchage. Méthode consistant, pour une institution, à livrer un membre de son personnel à la tyrannie médiatique lorsqu’il est mis en cause dans une affaire, même de manière injustifiée. Désormais dans l’armée, l’administration, la police ou la grande entreprise, la hiérarchie ne « couvre » plus, elle « balance » : une manière déshonorante pour les chefs de se protéger au détriment de leurs subordonnés, en renforçant, au passage, les oligarchies médiatiques et judiciaires. Voir Tyrannie médiatique.

Laisser-fairisme. Déviance mondialiste du libéralisme consistant à pousser jusqu’au bout la logique d’ouverture généralisée des frontières et de dérégulation financière. Elle est dénoncée dès les années 1990 par le seul prix Nobel français d’économie, Maurice Allais, comme source de graves déséquilibres des marchés financiers et des balances commerciales et de dégradation de la situation de l’emploi dans les pays développés. Voir Economiquement correct, Mondialisme, Superclasse mondiale.

Langue française. Le langage articulé complexe est un attribut de l’identité humaine, même si les animaux savent s’exprimer dans un autre registre. C’est pourquoi défendre l’usage de sa langue n’est pas accessoire : c’est protéger sa façon de penser et de voir le monde, sa culture et son identité. C’est pourquoi le Système à tuer les peuples s’efforce de marginaliser les langues autochtones pour imposer l’anglo-américain, sous sa forme abâtardie de « globish », comme idiome unique. Voir Carpette anglaise, Globish.

Légitimité. La question de la légitimité du pouvoir est de nouveau posée aujourd’hui en Occident et en particulier en Europe. En effet, la nouvelle classe dirigeante a perdu de vue le sens de la souveraineté qui est de préserver la communauté nationale et non de la détruire ou de la « réformer » au nom d’une idéologie. La démocratie est aussi devenue le masque des oligarchies. Le Système utilise de plus en plus la contrainte et la peur comme ressorts car il a bien conscience qu’il perd progressivement sa légitimité auprès des peuples autochtones. Aujourd’hui en Europe le pouvoir n’est plus une autorité (auctoritas) mais une simple puissance (potere), car il a perdu sa légitimité justement. Voir Peuple.

Libéral-bolchevique. Expression ironique employée par les Russes à la fin des années 1990 pour désigner les libéraux responsables du pillage de l’économie et de la destruction du tissu social de la Russie après la chute du communisme. Ces libéraux bouleversaient tout autant la Russie, en effet, que les premiers bolcheviks. L’ironie recèle une part de vérité cependant puisque l’utopie libérale et le communisme ont beaucoup de points communs, en particulier le primat de l’économie, le matérialisme, l’égalitarisme et la haine des identités : « Libéralisme et bolchevisme ne sont pas deux antipodes de la pensée et du vouloir, c’est la forme primitive et la forme avancée, le début et la fin d’un même mouvement » (Oswald Spengler).

Libéralisme. Le libéralisme sous une forme utopique est l’idéologie officielle des nouvelles classes dirigeantes, mais il repose sur une contradiction : il ne produit d’effets bénéfiques que dans le cadre national et limité alors que sa logique profonde est d’appeler à la destruction de toutes les protections et institutions sociales, comme l’avait bien diagnostiqué Marx à propos du capitalisme. Le libéralisme utopique usurpe à son profit les vertus de la propriété privée, alors que sa pente naturelle est de la détruire. Ce libéralisme conduit à tuer tout ce qui fait la qualité et la dignité de l’homme. Voir Capitalisme.

Libéralisme (bis). Libéralisme et idéologie de gauche partagent bien des points de vue mais pour des raisons différentes :

  • Cosmopolitisme : la gauche par humanisme naïf, le libéralisme par souci d’efficacité économique ;
  • Relativisme : la gauche par anticatholicisme primaire, le libéralisme par souci de servir tous les marchés (homosexuels, minorités, …) et pour se donner une image « jeune », « sympa », « relax », … ;
  • Intégration des immigrés : la gauche par volonté délibérée de détruire l’héritage européen, le libéralisme pour bénéficier de nouveaux consommateurs et travailleurs à bas coût ;
  • Droitdel’hommisme : la gauche par humanisme combattant, le libéralisme pour se donner une image généreuse puisque de gauche ;
  • Hédonisme : la gauche parce que c’est sa conception de l’Homme, le libéralisme parce que c’est un moteur essentiel des affaires (au moins jusqu’à un certain point). Libération. Dans tous les sens donnés à ce terme : la grande illusion. Voir Liberté.

Liberté. L’oligarchie européenne promeut une conception de la liberté entendue comme la seule « libération » des pulsions individuelles, en particulier en matière de mœurs : c’est la liberté de l’homme couché. Cette conception remonte à mai 1968 et sert à merveille l’intérêt des classes dominantes et du capitalisme puisqu’elle détruit la vision communautaire de la liberté et qu’elle contribue à développer le consumérisme débridé. On doit lui opposer la liberté de l’homme debout, conformément à la tradition européenne, entendue comme maîtrise de soi, maîtrise de son destin et comme dépassement de soi. Voir Devoirs.

Liberté d’expression. La liberté d’expression régresse partout en Occident sous la dictature du politiquement correct et des revendications des « minorités » les plus diverses qui veulent imposer aux majorités leur façon de voir le monde. Cette liberté doit être revendiquée car elle est le fondement de la démocratie. « La liberté d’opinion est, avant tout, la liberté pour chacun de se former une opinion et de l’exprimer, même et surtout quand cette opinion n’est pas conforme à celle des gouvernants » (Arthur Koestler). Voir Contrôle.

Liberté de l’école. Exigence familiale de libre choix de l’éducation de ses enfants. Cette liberté doit être entendue dans un sens large : - entre écoles publiques (suppression effective de la carte scolaire, variété des projets d’établissement) ; - entre écoles publiques et écoles privées (suppression du contingentement des places dans le secteur privé) ; - entre écoles privées sous contrat et écoles privées hors contrat (possibilités de déductions et d’avoirs fiscaux) ; - entre enseignement à l’école et enseignement à domicile. Voir Famille.

Libre-échangisme. Dogme économique dominant de la superclasse mondiale (SCM) ; postule qu’il n’y a que des gagnants de la mondialisation et de l’ouverture généralisée des frontières. Dans les faits, les principaux voire les seuls bénéficiaires du libre-échangisme sont les oligarques. Les nations des vieux pays développés y perdent leur indépendance économique et leur puissance. Les classes populaires et les classes moyennes de ces mêmes pays sont aussi les perdants du libre-échangisme en termes d’emploi, de revenus, de qualité de vie. A noter que la théorie du libre-échange et celle des « avantages comparatifs » a été conçue au XIXe siècle dans un cadre marqué par une forte immobilité des facteurs de production (travail et capital), ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Voir Autocentré, Economiquement correct, Mondialisation, Oligarques, Protectionnisme, Superclasse mondiale.

Lobby. Le lobby est un groupe de personnes liées par un intérêt, une identité ou un projet commun ; groupe de personnes qui n’assument pas directement elles-mêmes des responsabilités mais qui s’organisent pour infléchir les décisions du pouvoir politique dans le sens qu’elles souhaitent. Les lobbies sont aussi anciens que le pouvoir politique. Ce qui est nouveau aujourd’hui dans les sociétés occidentales c’est que plus aucune autorité n’est en mesure de limiter leurs exigences. Les lobbies vident la souveraineté politique de tout contenu car les vraies décisions ne se prennent plus dans les institutions représentatives élues, mais ailleurs : dans les cercles, dans les clubs, dans les forums, dans les loges ou dans les conseils d’administration. Voir CFCM, CRIF, Factions, Féodalités, Oligopoles mondiaux.

Localisme. C’est la préférence pour la proximité qu’il faut opposer à l’idéologie mondialiste qui valorise le nomadisme : proximité territoriale, proximité de parenté, proximité culturelle notamment. Voir Mondialisme.

Lois. Il faut rétablir la suprématie des lois humaines, en libérant les peuples de la théocratie d’un droit désincarné. Voir Droitdel’hommisme, Théocratie.

Lois liberticides. Appareil répressif législatif et réglementaire mis en place en Occident pour rendre impossible la contestation de l’idéologie dominante et mettre hors-la-loi ceux qui refusent la politique que conduit l’oligarchie occidentale. Les principales lois liberticides sont les lois dites « antiracistes » et « mémorielles » (lois Pleven, loi Fabius-Gayssot, loi Taubira). Les lois contre le téléchargement et pour la réglementation d’Internet (DADVSI, HADOPI, LOPPSSI) s’inscrivent dans la même perspective : protéger les intérêts idéologiques et commerciaux dominants.

Lyssenkisme. Du nom de Trofim Lyssenko, chercheur soviétique qui tenta d’opposer une « science socialiste » aux sciences réputées « bourgeoises » car contraires aux enseignements du marxisme, comme la génétique par exemple. Son action fut désastreuse et conduisit la recherche soviétique dans une impasse. Cependant le lyssenkisme n’est pas mort en Occident pour autant : il consiste à juger de la valeur de la recherche et à censurer des découvertes scientifiques en fonction de l’idéologie dominante : comme, par exemple, lorsqu’on diabolise les recherches sur les différences humaines. Voir Police de la pensée.

• M •

Mai 1968. Les événements de mai 1968 ont provoqué un ébranlement culturel majeur en France, comme les mouvements similaires qui ont eu lieu en Occident dans les années 1960, l'épicentre de ce séisme se trouvant, comme par hasard, aux Etats-Unis. Ils ont constitué, en effet, une attaque frontale contre les institutions et les principes qui faisaient encore obstacle, en Europe occidentale notamment, à la marche du capitalisme et à l'avènement du mondialisme. Ce grand carnaval, ces événements, n'ont nullement conduit à un progrès du communisme malgré le bruyant folklore révolutionnaire de l'extrême gauche, ni à un recul de la « société de consommation ». Au contraire. Les fondements traditionnels qui ont vraiment été détruits par la révolution culturelle de mai 1968 ont, en effet, d'abord été les principes de souveraineté et d’autorité, au nom de l'idéologie de la « libération ». L'utopie de « l'amour » et de la « libération de la femme » a jeté les fondements de la société contemporaine à affichage unisexe mais à tendance matriarcale. Mai 1968 a aussi servi à asseoir définitivement l'emprise de l'idéologie de gauche sur l'enseignement et à mettre un terme au rôle de ce dernier dans la transmission de la culture européenne et des « humanités ». Les seuls vrais bénéficiaires de cette « révolution », qui a servi à détruire les dernières défenses immunitaires des sociétés occidentales, ont été dans la durée la bourgeoisie et les Anglo-Saxons. Voir Antitradition, Capitalisme, Gauchisme.

Maison de la guerre, « Dar al Harb » dans la religion islamique. Désigne les territoires non soumis à l'islam et pour cette raison voués à la conquête, par opposition au « Dar al Islam » qui est le territoire où la loi islamique (Charia) s'est imposée.

Maîtres du discours. Membres de l’oligarchie occidentale, souvent originaires de l’extrême gauche, qui dirigent le Système médiatique et culturel en Occident : les entreprises de presse, de l’audiovisuel, du cinéma, de l’édition et de la culture officielle subventionnée. Ils ont le pouvoir de formater l’opinion occidentale : celui de diffuser l’idéologie dominante comme celui d’interdire la diffusion des opinions contraires. Voir Contrôle.

Majorité. Voir Minorités.

Majorité « invisible ». C’est la majorité du peuple français, les « Français de souche », invisibles dans leurs propres pays et subissant une discrimination négative à leur encontre. Ils doivent prendre conscience de leur existence comme communauté de souche. Voir Français de souche.

Mal. La théologie catholique désigne Satan comme « le singe de Dieu » et la fin des temps comme celle de la « Grande Parodie » : cela caractérise très bien le processus d’inversion des principes que connaissent aujourd’hui les sociétés occidentales et qui figure également dans beaucoup de traditions comme symptôme de la fin d’un cycle historique. La sagesse européenne traditionnelle, reposant sur le principe d’unité des contraires, récusait le manichéisme et considérait que le mal était inséparable du bien, comme la mort de la vie. Voir Bien.

Mammonique. La nouvelle classe dirigeante est mammonique car elle veut instaurer, sur la mort des dieux, des nations et de la diversité humaine, le règne de l’or, la loi de Mammon. Voir Société marchande, Veau d’Or.

Manipulation. L’oligarchie ne peut se maintenir en Occident que par la manipulation permanente : manipulation économique et financière par la fuite en avant de l’endettement, manipulation politique pour empêcher la révolte des peuples qui lui sont soumis, manipulation culturelle pour culpabiliser l’identité des Européens et leur inculquer des antivaleurs. Le Système médiatique constitue le principal levier de cette manipulation. Voir Mensonge d’Etat, Tyrannie médiatique.

Marchandisation du monde. Expression employée par la Nouvelle Droite pour désigner la domination du capitalisme et le règne de l’argent ; avec l’expansion du capitalisme tout devient une marchandise car rien n’échappe à la loi du marché : les hommes comme les choses. Voir Personne, Société marchande.

Marché. Simple outil au service de l’optimum économique, le marché, du fait de la logique propre d’expansion du capitalisme, d’une part, et de l’échec du communisme au XXe siècle, d’autre part, devrait devenir l’agent régulateur principal des sociétés et des rapports sociaux entre les hommes. C’est du moins ce que prétendent les partisans occidentaux du libre-échange mondial. Il s’agit cependant d’une idéologie au service des intérêts de la nouvelle classe dirigeante qui tente de s’imposer en Occident. Cette idéologie repose aussi sur une illusion car le marché n’est qu’un régulateur aveugle, indifférent aux effets sociaux et humains qu’il provoque. Plus il s’étend, plus il se rend aveugle puisque la complexité s’étend. Voir Capitalisme, Propriété.

Matérialisme. Fondement commun de l’égalitarisme, du marxisme et du libéralisme : ces trois idéologies, qui prétendent instaurer le paradis sur terre, réduisent l’homme à sa condition et son intérêt matériels. Voir Esprit.

Matriarcat. La modernité occidentale instaure progressivement une société matriarcale par la promotion du féminisme, la diabolisation des principes virils, le développement de l’Etat providence, le souci exclusif de la sécurité et du bonheur matériel. Est également significative la féminisation de la fonction souveraine (en particulier dans la Défense et la Justice). Il faut relever aussi que l’avortement et la contraception ont donné à la femme un pouvoir de procréation qui auparavant était partagé avec l’homme. On assiste d’ailleurs avec l’écologisme au retour des cultes chtoniens et de la terre mère. Ce retour du matriarcat signe une profonde régression historique. Voir Big Mother, Femme.

Matrice (en anglais Matrix). La matrice est constituée par le corset idéologique et médiatique qui, chaque jour un peu plus, enferme les Occidentaux dans un monde d’images et de sons. Mais ce monde est celui du Mythe de la caverne : une illusion, une construction des maîtres du discours et des images destinée à maintenir les Européens en dormition. Voir Société du spectacle.

Médiagogues. Hommes politiques qui gèrent leur carrière en flattant les médias, en répondant à leurs exigences commerciales et en se soumettant à leur idéologie dominante. Obama et Sarkozy sont des types accomplis de médiagogues. On y oppose les populistes diabolisés par les grands médias. Voir Populisme, Tyrannie médiatique.

Médias/Médias-mensonges. Les médias sont l’un des instruments de domination de la nouvelle classe dirigeante sur les peuples européens, en particulier de leur rééducation par la diffusion continue de médias-mensonges. Pour une bonne hygiène de vie, éteignons les radios, les téléviseurs et lisons, regardons ou écoutons préférentiellement Internet et la presse libre, c’est-à-dire sans publicité. Voir Réinformation, TKKADM, Tyrannie médiatique.

Mensonge d’Etat. L’Etat traditionnel connaissait la « raison d’Etat », c’est-à-dire que l’intérêt supérieur de la communauté nationale, incarné justement par l’Etat souverain, pouvait justifier, dans certaines circonstances exceptionnelles, de s’affranchir d’une certaine légalité. Asseyant son pouvoir, non sur la tradition mais sur l’utopie, l’oligarchie occidentale est contrainte, elle, de recourir au mensonge permanent : le mensonge lui est nécessaire pour cacher les finalités qu’elle poursuit et pour masquer la réalité de la décadence dans laquelle elle précipite les nations européennes, c’est-à-dire les conséquences catastrophiques de la mise en œuvre de l’utopie cosmopolite et marchande. Voir Armes de manipulation massive, Désinformation, Manipulation.

Mercantilisme. La nouvelle classe dirigeante incarne le mercantilisme, à savoir la croyance dans les vertus du commerce comme moyen de garantir, non seulement la prospérité, mais aussi l’harmonie et la paix entre les peuples. Cette idéologie gomme les effets pervers du règne de l’argent qu’elle implique et aussi le fait que l’économie peut être et est de plus en plus aussi un vecteur de la puissance et la poursuite de la politique par d’autres moyens. Voir Don, Marchandisation, Société marchande, Système à tuer les peuples.

Mercuriens. Selon Yuri Slezkine, le XXe siècle a été un siècle mercurien : un siècle marqué par le succès d’un monde de commerçants et d’intermédiaires de tous ordres, fondé sur la recherche du pouvoir (dont celui donné par le profit) et du savoir ; un siècle marqué par la réussite des diasporas marchandes, juive, libanaise et chinoise. Voir Apolliniens, Société marchande.

Mérite. La sélection par le mérite est au cœur du modèle français. Formatrices de l’élite française, les grandes écoles sélectionnent leurs élèves par le concours : une technique éprouvée pour apprécier, dans l’égalité et l’anonymat, les capacités d’intelligence, de culture et de travail des candidats. Après trois siècles de réussite, ce système, qui a fait ses preuves en matière de promotion sociale et d’efficacité, est mis en cause par le modèle cosmopolite, mondialiste et marchand. Voir Américanisation, Discrimination, Modèle français, Sélection.

Métapolitique. Diffusion dans la société d’images, de concepts – notamment d’une conception du monde – et d’idées qui conditionnent l’action politique. Au cours du XXe siècle la gauche a conduit une action culturelle continue pour imposer ses postulats et sa lecture du monde, ce qui lui a permis ensuite de prendre le pouvoir sur les esprits alors que la droite conservatrice a négligé le combat culturel. Voir Après-démocratie, Idées.

Métissage. Le métissage est préconisé par l’oligarchie occidentale. C’est en réalité un génocide à l’encontre des peuples européens car ce sont eux que l’on somme de se métisser. Ce métissage signifie la disparition programmée des Européens de souche, compte tenu de l’ampleur du différentiel démographique avec l’Afrique. Voir Cosmopolitisme.

Microcosme. Autre façon de désigner l’oligarchie dominante, car elle vit dans un espace clos, très étroit et surtout localisé dans les grandes métropoles. Elle a même son réseau social propre « asmallworld », manière de « facebook » pour « jet-setteurs » et privilégiés du Système, où l’on n’entre que par cooptation des maîtres du Réseau.

Microcosme/ Macrocosme. Conformément à la vision traditionnelle du Cosmos, il y a interaction permanente entre la destinée humaine (microcosme) et celle du monde et de la nature (macrocosme) ; c’est pourquoi « les choses d’en haut sont le reflet des choses d’en bas » : les catastrophes naturelles étaient pour cette raison imputées à la défaillance des pouvoirs humains, par exemple. La théorie moderne du chaos redécouvre l’importance des interactions que le rationalisme étroit de la modernité avait négligées. Voir Cosmos.

Minaret. Haute tour flanquant les mosquées et destinée à permettre au muezzin de lancer l’appel à la prière. Le minaret est le symbole de la domination de l’islam sur la surface qu’il dessert. Le minaret est aussi parfaitement contraire à l’architecture européenne traditionnelle. La présence de minarets sur leur sol a été refusée par les Suisses, par référendum, en décembre 2009. Voir Islamisation, Référendum, Suisse.

Minorités. La démocratie s’entendait comme la loi de la majorité du peuple assemblé. Par un processus d’inversion propre à la modernité, les nouvelles « valeurs » affirment que la démocratie se réduirait maintenant à la promotion des droits des minorités : minorités ethniques, religieuses ou sexuelles, par exemple. Il s’agit, bien entendu, d’une décadence de la démocratie qui est devenue un chaos politique pour le plus grand profit des différents groupes de pression (lobbies). C’est aussi une manipulation destinée à accélérer l’implosion des sociétés européennes. Il est urgent d’opposer à la dictature des minorités, visibles ou non, le respect des droits de la majorité. En particulier le droit de la majorité des peuples européens à conserver leur culture, leur religion, leur histoire et leurs traditions. Voir Après-démocratie.

Mise au pas. C’est ce que s’efforce de faire le Système vis-à-vis des peuples occidentaux, en mettant en place une société du contrôle toujours plus étroit et en s’efforçant de détruire les spécificités nationales. Cette mise au pas est notamment à l’œuvre dans le cadre de ce que l’on appelle l’Union européenne. Il s’agit d’une étape préalable à l’instauration d’un gouvernement mondial. Voir Contrôle, Populisme.

Modèle français. Organisation économique et sociale fondée sur un équilibre entre les forces du marché et le rôle de l’Etat. Ce modèle s’est longtemps appuyé sur une sélection des élites par le mérite et le concours à travers le système des grandes écoles ; il a permis aux grands corps d’ingénieurs de développer la puissance française dans de nombreux domaines stratégiques (notamment nucléaire, énergie, aéronautique, espace, armement, travaux publics, services à l’environnement). L’anglophilie d’un côté, la discrimination positive et la domination de la fonction marchande de l’autre, mettent désormais en péril la pérennité du modèle français ; le fantasme égalitaire pousse d’ailleurs à la destruction des grandes écoles au profit des universités qui en France ignorent trop souvent la sélection. Voir Etat, Exception française.

Modernité. La modernité est le masque de la domination de la nouvelle idéologie qui se définit d’abord par la destruction de l’identité et du génie de l’Europe. Cette modernité est en réalité une régression et une décadence. Voir Fruits.

Mondialisation. Ce que le Système désigne par le mot « mondialisation » recouvre différentes réalités : le développement du commerce international, le triomphe de l’idéologie néolibérale anglo-saxonne et marchande dans le monde occidental, le développement d’une sous-culture mondiale, sous-produit du mercantilisme (cinéma, jeux vidéos, « World-Music », « best sellers », …), la fin de la suprématie du monde blanc enfin. Le Système s’efforce de cacher ce dernier aspect de la mondialisation. Au XXIe siècle le monde blanc a perdu en effet sa suprématie démographique (au profit de l’Asie et de l’Afrique), une part de sa suprématie scientifique et technique (au profit de l’Asie et de l’Inde) et sa suprématie morale (au profit du reste du monde). Il n’est pas certain qu’il possède encore une suprématie militaire comme en témoigne son incapacité à gagner des conflits asymétriques. La seule réponse à cette mondialisation passe par une renaissance européenne.

Mondialisme. Idéologie de nature néo-libérale et cosmopolite qui postule que les questions économiques, environnementales, sanitaires, politiques ou sociales ne peuvent être traitées efficacement que par une action coordonnée au plan mondial et non plus dans le « cadre étroit » des nations. La grande ruse de la nouvelle classe dominante consiste à tirer prétexte de la mondialisation pour imposer le mondialisme. Il y a aussi l’altermondialisme, qui est un mondialisme de gauche visant à mobiliser les plus pauvres et les plus démunis (« la multitude », selon Antonio Negri) dans un cadre extranational pour traiter les problèmes économiques et sociaux à l’échelle de la planète. Ces deux mondialismes, quoique apparemment opposés dans leurs finalités, visent au même résultat : la destruction des Etats-nations et des identités. Voir Localisme.

Monnaie. L’autonomie des banques centrales qui est un trait de la « modernité » financière signe la perte de l’autorité spirituelle sur la monnaie (qui était aussi matérialisée par l’apposition de symboles étatiques sur les signes monétaires) : c’est une autre illustration du renversement de la hiérarchie des fonctions sociales dans le monde occidental.

Moralement correct. Discours d’inversion des valeurs de vie, encourageant l’avortement, promouvant l’homosexualité et dévalorisant la famille. Voir Tradition.

Moutonnisme/ Panurgisme. Attitude de la classe politico-médiatique consistant à reproduire en boucle et sans réflexion les mêmes opinions et les mêmes commentaires. Il y a aussi un panurgisme du monde des affaires consistant à copier les mêmes solutions, telles que les délocalisations, sans prise de recul et sans recherche de solutions alternatives. Le panurgisme est aussi à l’origine des différentes bulles spéculatives. Voir Classe politico–médiatique, Dissidence, Krach.

Multicentrisme. La question de la localisation de l'origine de l'homme est devenue un enjeu idéologique. La croyance en une origine africaine de tous les hominidés est systématiquement affirmée en Occident par les médias et les vulgarisateurs, évidemment comme support d'une posture « antiraciste ». En réalité ces affirmations passent sous silence que les découvertes de la paléontologie tendent plutôt à renforcer l'hypothèse du multicentrisme : à savoir que l'hominisation se serait faite à la fois en Asie, en Afrique et en Europe et à partir d'un développement in situ. Voir Autochtone, Race, Science.

Multinationales. Samuel Huntington juge plus pertinent de qualifier les grandes entreprises de transnationales car elles ont souvent rompu les ponts avec leurs origines nationales. Kenichi Ohmae a décrit le processus de cette évolution et ses caractéristiques de fonctionnement dans un livre prophétique : The Borderless World. Voir Hyperclasse, Oligopoles mondiaux, Transnationales.

Multipolaire/ Unipolaire. Le monde actuel est (pour combien de temps encore ?) unipolaire. C’est une tentative utopique de soumettre toutes les nations à un modèle unique : aujourd’hui conduite par les Etats-Unis et l’hyperclasse mondiale, cette démarche porte en elle, comme toujours dans l’histoire, les plus grands dangers de confrontation, au risque de conduire au chaos mondial. Il faut, au contraire, défendre le projet d’un monde multipolaire, dans lequel les puissances s’équilibrent : c’est le seul projet civilisateur qui vaille aujourd’hui en politique internationale. Voir Equilibre des pouvoirs.

Mythe. Le mythe s’oppose à l’utopie ; le mythe est une représentation archétypale de la réalité, qui sert de fondement et de justification à l’action (ex. le mythe fondateur de Rome) ; il véhicule en général les principes fondateurs –c’est-à-dire les choix éthiques – de la société qui l’adopte. L’utopie repose, au contraire, sur la négation de la réalité. Voir Archétype, Utopie.

A suivre …

Voir Sections précédentes :

L’intégralité est consultable en pdf

Polémia 27/02/2010

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