Cinq cents mots pour la dissidence (quatrième section E-F)

samedi 13 février 2010

Polémia met cette fois en ligne la quatrième section de ses « Cinq cents mots pour la dissidence » avec les lettres E et F

Section IV

• E •

Ecologie humaine. L’écologie humaine s’intéresse à l’homme et à son territoire enraciné. Du point de vue de l’écologie humaine, il y a un rapport particulier entre nos paysages et notre civilisation, la civilisation européenne d’expression française ; nos sites et nos monuments sont des biens précieux qui font ce que nous sommes, qui sont parties intégrantes de notre identité ; nos forêts et nos landes, nos prairies et nos marais, nos torrents et nos rivières méritent d’être protégés des folies collectivistes, marchandes ou technicistes ; pour l’écologie humaine il faut lutter contre l’enlaidissement utilitaire et ne pas tout sacrifier au temps immédiat mais inscrire nos actions sur la terre de nos pères dans le temps immémorial. L’écologie enracinée, identitaire et localiste est proche des peuples et des patries charnelles. Voir Carbocentrisme, Droit des peuples, Ecologie planétaire, Enracinement, Identité.

Ecologie planétaire. A la différence de l’écologie humaine, l’écologie planétaire est abstraite et globalisante. Elle s’intéresse à ce qu’elle appelle les « biens publics mondiaux » comme l’atmosphère terrestre. Elle est réductionniste et ramène quasiment tout à des données physico-chimiques : la production de CO2 et de gaz à effet de serre. Elle est totalitaire puisqu’elle nous bombarde constamment de messages de type « maoïste » : certes, il ne s’agit plus de construire le socialisme par « un grand bond en avant » mais de « sauver la planète » par de « petits gestes du quotidien ». La méthode est la même : le conditionnement des esprits et des comportements. C’est une nouvelle forme d’hygiénisme, négatrice des particularités et des paysages, négatrice aussi des libertés. En imposant de manière irrationnelle éoliennes et capteurs solaires, en bouleversant les règles traditionnelles de construction, l’écologie planétaire contribue à l’enlaidissement du monde. Enfin, en prétendant « titriser » la forêt elle participe de l’arraisonnement utilitaire du monde et de l’élargissement de la sphère marchande. Voir Carbocentrisme, Ecologie humaine, Ecologisme, Enracinement.

Ecologisme. Idéologie destinée à détourner la légitime préoccupation de préservation de la qualité et de la diversité de l’environnement naturel de l’homme, au service du Système dominant. L’écologisme est une idéologie qui s’inscrit dans le politiquement correct. Voir Nature, Verts.

Economiquement correct. Thèse selon laquelle le libre-échangisme économique et l’ouverture généralisée des frontières n’auraient que des effets positifs ; et tous les pays et tous les groupes sociaux en bénéficieraient. Dogme de la classe politico-médiatique, l’économiquement correct n’est curieusement contesté ni par l’extrême gauche, ni par les écologistes planétaires, ni par les altermondialistes, ni par les grands syndicats. Voir Gagnants, Idiots utiles, Mondialistes, Perdants.

Ecran. Le maître est derrière l’écran, l’esclave toujours devant ; l’écran est en effet un moyen de domination car il empêche de plus en plus les hommes de voir le monde tel qu’il est et notamment de se rendre compte de leur condition servile. Voir Société du spectacle, Télévision.

Egalitarisme. Idéologie élaborée au XVIIIe siècle dans sa formulation moderne, et cherchant à supprimer toute inégalité au nom du droit de chacun à bénéficier des mêmes avantages et des mêmes droits de tirage sur les ressources de la société, indépendamment de sa contribution et de ses devoirs accomplis. Toute inégalité est dénoncée comme « injustifiée » ou le résultat d’une construction arbitraire de la société. L’égalitarisme a évolué : revendiquant d’abord l’égalité des droits, il en est venu à réclamer l’égalité de toutes les conditions (par exemple aujourd’hui l’égalité des sexes), ouvrant la voie au constructivisme, à l’ingénierie sociale et finalement à l’injustice. Ainsi la « discrimination positive » est une violence injuste imposée à certains pour en privilégier d’autres. L’égalitarisme est devenu l’idéologie officielle du monde occidental. Il postule que ce sont les inégalités – en particulier sociales – qui provoquent le mal. Il prétend donc instaurer le paradis sur terre en supprimant l’inégalité par la contrainte étatique.

L’égalitarisme se débat dans une contradiction intrinsèque : il postule une égalité primordiale de la condition humaine que rien ne vient confirmer et que le mouvement des sciences contredit ; et, pour obtenir l’égalité rêvée, il est obligé de prendre des mesures discriminatoires, c'est-à-dire de traiter inégalement les hommes.

L’égalitarisme est un agent destructeur des communautés ; c’est pourquoi il est encouragé par ceux qui veulent le pouvoir. Depuis la prise de pouvoir par la nouvelle classe dirigeante à la fin du XXe siècle, l’égalitarisme s’est concentré sur les comportements sociaux et les mœurs car, le Système reposant sur l’augmentation des différences de revenus et de statut social, il convenait de trouver un dérivatif qui ne conduise pas à remettre en cause la dynamique de son pouvoir ; l’égalitarisme se concentre donc aujourd’hui sur l’égalité des sexes et sur l’égalité entre étrangers (immigrés) et nationaux. L’égalitarisme s’oppose à la justice et au mérite. Voir Equité, Ressentiment, Science.

Elite. Les sociétés occidentales sont désormais dépourvues de véritables élites et seulement dotées d’oligarchies. De véritables élites sont enracinées dans le peuple et se renouvellent constamment. Elles adoptent en outre des valeurs de sacrifice de soi au service de la communauté. Les oligarchies occidentales ne sont, au contraire, mues que par la conscience de leurs intérêts de classe et par la volonté de séparer leur destin de celui du reste de leur communauté. Cependant de nouvelles élites sont en train de se reconstituer en Europe mais elles sont diabolisées et réduites au silence médiatique, sous les termes de « populisme » ou « d’extrême droite ». Voir Caste, Oligarchie.

Emballement médiatique. Manipulation de l’opinion, au service de l’idéologie et de la classe dominante. L’emballement médiatique procède par l’orchestration, dans tous les médias, d’un message unique construit à partir de certains événements dont l’importance se trouve soudain exagérée quand ils ne sont pas forgés pour la circonstance : par exemple autour d’une « agression raciste », d’un « acte antisémite », de « l’affaire du détail » ou du « génocide au Kossovo ». L’emballement médiatique est souvent aussi associé à un dérèglement judiciaire, comme l’a montré l’affaire d’Outreau. Sa fonction est de sidérer l’opinion et de détruire toute réflexion critique, pour la conduire dans le sens souhaité par les maîtres du discours. Voir Manipulation, Tyrannie médiatique.

Emeutes ethniques. Preuve manifeste de l'échec de « l'intégration » et des politiques migratoires préconisées et mises en œuvre par la nouvelle classe dirigeante. Celle-ci s'efforce, pour en minimiser l'impact et en cacher le sens, de faire croire qu'elles auraient une origine seulement « sociale » ou liée au malaise de la « jeunesse ». Il s'agit, bien sûr, d'un aveuglement volontaire, c'est-à-dire d'un mensonge. Il en va de même quand les médias sont contraints de rendre compte des agissements des « bandes » : le caractère ethnique de ces violences est systématiquement passé sous silence au nom de l'idéologie dominante. Voir Banlieues de l’immigration.

Empire. Le concept d’empire est ambigu : il peut signifier la dilution des identités et des nations au sein d’un espace géographique indéterminé, comme l’a été le bas empire romain ; il traduit alors la décadence d’un ordre politique. L’Union européenne et le monde occidental sous la domination des Etats-Unis se rattachent à cette acception négative du terme. Mais dans son sens positif il reste un mythe européen qui subsiste dans l’inconscient collectif, en souvenir de l’empire romain : celui d’une union confédérale des peuples du continent au sein d’une Europe-puissance et autour de principes spirituels unificateurs. Voir aussi Empire du mal, Europe, Roi.

Empire du mal. Les Anglo-Saxons ont toujours été prompts à traiter des peuples et des Etats en ennemis du genre humain ou en « Etats voyous » (rogue states) afin de les réduire ou de les détruire en toute bonne conscience, c’est-à-dire à faire le mal au nom du bien, en étant au surplus totalement persuadés d’incarner le bien suprême de l’humanité, ce qui est le propre des esprits chimériques et dogmatiques. C’est pourquoi de plus en plus de peuples sont convaincus que ce sont ces Anglo-Saxons qui incarnent le seul vrai empire du mal. Voir Mal.

Energie. C’est ce qui manque le plus aux Européens mais non pas tant dans le sens matériel (les sources d’énergie) que dans son sens spirituel et vital : la virtu classique, c’est-à-dire la « force virile » d’affronter le monde. Les sociétés occidentales retournant à une forme de matriarcat perdent progressivement cette énergie virile, ce que confirment d’ailleurs aussi les études relatives au déclin de la fertilité masculine en Occident. Nietzsche a prédit cette dégénérescence qu’il a incarnée dans les derniers hommes : « Nous avons inventé le bonheur, disent les derniers hommes, et ils clignent de l’œil. » Voir Matriarcat.

Enfance. L’enfance doit être préservée comme la vie ; on doit l’opposer au concept de « jeunesse » qui a été instrumenté par le Système afin de déstructurer les sociétés occidentales en constituant la jeunesse en pseudo-espèce et en favorisant la rupture des traditions. La jeunesse est aussi un fructueux marché pour le capitalisme.

Ennemi. « Beaucoup d’ennemis, beaucoup d’honneur », disait le proverbe. Voir Ami.

Enracinement. Qualité des hommes lorsqu’ils sont attachés à leurs héritages territoriaux, nationaux, familiaux, culturels, religieux et historiques et dont la conscience fonde leur identité. L’enracinement est un facteur d’équilibre personnel et social : il s’oppose à l’utopie cosmopolite de l’homme aux semelles de vent, qui n’est qu’un fantôme. Voir Autochtones, Origine, Personne.

Epée. « L’épée est l’axe du monde », a dit Charles De Gaulle ; a contrario de ceux qui prétendent que l’économie serait devenue l’axe du monde. Voir Force.

Equilibre des pouvoirs et des puissances. Montesquieu définissait le gouvernement despotique notamment par la concentration des pouvoirs dans une même main. Il affirmait que seule la séparation des pouvoirs garantissait la liberté dans un Etat donné. Ce qui était vrai dans l’ordre intérieur l’était également dans le domaine international : la paix entre les Etats est garantie par l’équilibre des puissances alors que l’hégémonie d’un seul est source de conflits. Le monde occidental qui vit sous l’hégémonie des Etats-Unis et de la fonction marchande est donc un ordre despotique. Un monde multipolaire et un meilleur équilibre des fonctions sociales sont seuls conformes à la conception du bon gouvernement selon Montesquieu. Voir Multipolaire.

Equité. Doit être opposée à l’égalitarisme et aux politiques discriminatoires qui provoquent l’injustice en prétendant donner à chacun une situation identique quels que soient ses efforts, ses résultats et ses talents. Voir Egalitarisme.

Esclavage. Prétexte utilisé avec le colonialisme par certaines personnes d’origine africaine ou antillaise et des gouvernements africains, pour justifier perpétuellement le niveau de leurs performances. Le thème de l’esclavage sert aussi à culpabiliser les Européens, alors que ce sont les seuls qui dans l’histoire l’aient aboli dans les territoires soumis à leur contrôle : toutes les civilisations ont pratiqué l’esclavage, seule la civilisation européenne y a mis fin. Voir Civilisation.

Esprit. L’esprit est plus fort que la matière : c’est parce qu’elle l’a oublié que la civilisation européenne est sur le déclin.

Etablissement/ Establishment. Nouvelle classe au pouvoir dans les démocraties occidentales, coupée du reste du peuple par son mode de vie et ses choix. Voir Oligarques, Superclasse mondiale.

Etat. L’Etat, et singulièrement en France, est une composante essentielle à l’époque moderne de la fonction de souveraineté. C’est pourquoi il a été mis en accusation par le courant libéral qui vise à substituer à la régulation politique des sociétés la régulation par les seules lois abstraites de l’économie. L’Etat souverain a également été affaibli par le triomphe de l’idéologie de gauche au XXe siècle : il est devenu un dispensateur de prestations sociales (Etat providence) au profit de diverses clientèles et un agent de bouleversement social (ingénierie sociale au nom de « droits » les plus divers) ; il a ainsi perdu le sens de sa fonction arbitrale qui est de maintenir la concorde intérieure, de garantir la sécurité et de veiller à la continuité de la communauté nationale (Julien Freund). C’est pourquoi l’Etat se dresse aujourd’hui contre la société. C’est un autre symptôme de la décadence contemporaine. Il ne faut pas « réformer » mais restaurer l’Etat dans sa dimension souveraine : un Etat-arbitre, un Etat-garant et un Etat protecteur de la communauté. Voir Fonctions sociales, Modèle français.

Etat mondial. L’instauration de l’Etat mondial est la finalité de la nouvelle classe dirigeante et le but caché de tous les cosmopolites. « Nous avons voulu le marché mondial. Mais le marché mondial sans l’Etat mondial, c’est la Somalie. Il nous faut donc maintenant l’Etat mondial » (Jacques Attali). C’est une utopie terroriste car il n’y a pas d’ordre politique sans distinction entre l’ami et l’ennemi. Un Etat étendu à la planète entière ne pourrait donc être politique qu’à la condition de traiter comme ennemi une partie de l’humanité : l’Etat mondial serait par construction un ordre inhumain, une construction utopique que veulent symétriquement la superclasse mondiale et ses idiots utiles : les altermondialistes d’extrême gauche. Voir Ami, Cosmopolitisme.

Etat policier. La nouvelle classe dominante impose partout une réduction permanente des libertés, au nom de différentes « valeurs » comme la sécurité, la santé ou la lutte contre les « extrémismes ». Elle impose aussi une police de la pensée sans cesse plus vigilante et cela pour deux raisons principales : pour empêcher que les peuples autochtones ne puissent se révolter et que la société ne verse dans le chaos. Quand il y a plus de policiers et de vigiles que de soldats, c’est la preuve qu’une société du contrôle se met en place et que l’Etat se dresse désormais contre le peuple et contre la société. Voir Contrôle, Révolte, Surveillance.

Etats-Unis. Etat souvent présenté comme une démocratie mais fonctionnant en réalité comme une ploutocratie ; les banques de Wall Street (Government Sachs) et les 35 000 groupes de pression (lobbies) officiellement représentés au Congrès y jouent un rôle déterminant ; les Etats-Unis, par leur puissance économique et militaire, imposent au monde la vision de l’hyperclasse mondiale. Voir Atlantisme, Globalisation, Mondialisation, Mondialisme, Ploutocratie.

Eternel retour. La nature de l’homme, animal politique, étant invariante, les questions auxquelles sont confrontées les sociétés humaines sont comparables dans l’histoire, même si elles ne sont pas strictement identiques. C’est ce qui rend si actuelle la lecture des Classiques, par exemple. L’éternel retour traduit cette réalité que la modernité s’efforce au contraire de nier. Voir Progrès.

Ethnocide. L’occidentalisation du monde, en particulier par le règne de l’argent et l’idéologie du « développement », prétend réduire les différences de civilisation entre les hommes et les peuples, éradiquer leurs identités, pour les soumettre à un modèle unique, celui de l’homo œconomicus indifférencié : c’est au sens propre un système à tuer les peuples. Voir Egalitarisme.

Eurasie. Le concept d’Eurasie reformule la notion d’Europe-puissance s’étendant de l’Atlantique à l’Oural : l’Eurasie intègre la Russie à l’espace européen. Il s’oppose à l’atlantisme qui vise, au contraire, à la soumission, au morcellement de l’Europe et à l’encerclement de la Russie. Voir Atlantisme.

Europe. Voir Europe-puissance, Vieille Europe, UERSS.

Europe-puissance. Le rêve d’une union continentale des Européens, de l’Atlantique à l’Oural, a été détourné par la prétendue construction européenne. Car une telle union peut seule garantir la liberté, la souveraineté et la prospérité des Européens. C’est pourquoi ce projet est le cauchemar de tous ceux qui veulent l’Europe vassale, culpabilisée et cliente. L’Union européenne est une caricature d’Europe voulue par les Anglo-Saxons et leurs alliés afin d’empêcher justement l’éclosion d’une Europe puissance et continent, comme le voulait la France. Les Etats-Unis veulent une Europe « marché économique » qui facilitera la pénétration et le succès des entreprises américaines ; ils redoutent l’Europe politique « puissance ». Voir Altereuropéens, Occident, Russophobie.

Evolution. Théorie scientifique formulée le plus complètement par Darwin qui explique la diversification et la complexité des espèces par la pression des mutations génétiques et de la sélection adaptative. La théorie de l’évolution a d’abord paru renforcer une vision linéaire de l’histoire, orientée en vue d’une finalité : l’homme « couronnement de l’évolution ». On en vient aujourd’hui à une vision beaucoup plus buissonnante de la vie, explorant différentes possibilités adaptatives. La théorie de l’évolution est périodiquement contestée en particulier par ceux qui considèrent que les organismes complexes ne peuvent découler du seul processus mutation-sélection mais elle reste une théorie robuste qui n’a pour le moment pas été mise en défaut par une théorie scientifique concurrente mieux assise.

Evolution (bis). La sagesse traditionnelle préférait l’évolution organique des sociétés ; la modernité repose, au contraire, sur leur révolution et leur reconstruction mécanique. Voir Organique.

Exception française. Résistance du modèle français au modèle marchand anglo-saxon et à la vassalisation par les Etats-Unis d’Amérique. Voir Modèle français.

Exclusion. Concept inventé pour disqualifier l’exercice des légitimes préférences des Européens autochtones ; la liberté de préférer doit être opposée au discours sur les prétendues exclusions qui mélange volontairement les exclusions légitimes (comme la propriété ou le libre choix de ses partenaires économiques, par exemple) et celles qui ne le seraient pas. Voir Liberté, Préférence.

Excuse. En France et en Europe des gens passent leur temps à s’excuser de choses dont ils ne sont pas responsables auprès de gens qui ne les ont pas subies ou qui ont fait bien pire. Voir Repentance.

Extrême. Aller à l’extrême c’est souvent faire preuve de rigueur, c’est aller au bout d’une logique ou d’un effort ; en sport le mot extrême est valorisé : ainsi à chaque saison les alpinistes de l’extrême (« les conquérants de l’inutile ») repoussent les limites du possible. A contrario, en politique une orientation jugée « extrême » est diabolisée tout simplement parce qu’elle refuse les compromissions avec le Système dominant et n’accepte ni le déni de réalité, ni le déni de cohérence.

• F •

Factions. Groupes de pression qui ont progressivement usurpé en Europe la souveraineté politique au profit de leurs intérêts particuliers. Voir CFCM, CRAN, CRIF, Féodalités, Lobby.

Famille. La famille a toujours constitué le rempart des sociétés libres et fortes. Elle est aussi un facteur de sécurité et de liberté pour l'homme. C'est pourquoi la gauche d’abord, le Système dominant ensuite, se sont acharnés à la détruire en Europe : en imposant le féminisme, en valorisant l'homosexualité, en encourageant le divorce, en sapant l'autorité parentale et en dissuadant la maternité. Il n'y aura pas de renaissance européenne sans un renouveau de la politique familiale et démographique. Voir Culture de vie.

Fascisme. Le « fascisme » est diabolisé par les maîtres du discours beaucoup plus que le communisme ; les « intellectuels de gauche » de l’après-guerre (Sartre, Simone de Beauvoir, Aragon, …) ont été séduits par le communisme, ce qui lui donne pour toujours une caution morale et des lettres de noblesse, malgré ses crimes, crimes immenses mais à leurs yeux « justifiés » par des maladresses de mise en œuvre ne remettant pas en cause la pertinence et les bonnes intentions du communisme. A contrario, le fascisme a été absolument diabolisé dès la Libération et l’accusation de fascisme est devenue le poison sans antidote de la mort sociale. Tout intellectuel qui se respecte est « antifasciste ». « Le communisme tuait avant que le nazisme ne tue, il tuait pendant que le nazisme tuait, il continue de tuer quand le nazisme ne tue plus » : Alexandre Soljenitsyne. Voir Communisme, Diabolisation.

Femme. L’idéologie dominante promeut la féminisation de la société comme moyen d’affaiblir l’identité européenne ; le féminisme vise à nier la féminité et notamment la maternité, présentée comme un asservissement alors qu’elle est un accomplissement ; elle conduit à obliger les femmes à se soumettre au salariat mondialisé : quelle libération, en effet ! Voir Matriarcat. Féodalités. La multiplication des groupes d’intérêts et de pression particuliers caractérise l’implosion sociale des sociétés occidentales. Elle est la conséquence de la disparition progressive de la souveraineté du politique dont la fonction consiste à faire prévaloir l’intérêt de la collectivité sur les intérêts particuliers. Dans une société réduite à une agrégation d’atomes sociaux, les individus ne peuvent se faire entendre que s’ils s’organisent en groupes de pression sur une base professionnelle, syndicale, idéologique, comportementale, sexiste ou ethnique (cf. aujourd’hui la notion de « minorités »). Ces groupes constitués ne cherchent qu’à maximiser leur avantage égoïste. Le pouvoir politique n’est plus en effet un centre régulateur de l’ordre social mais seulement un moyen pour certains d’obtenir des avantages aux dépens d’autrui. La domination de l’argent encourage aussi la lutte de tous contre tous au nom de la maximisation de l’intérêt matériel individuel. Voir CFCM, CRAN, CRIF, Factions, Lobby.

Fiction sportive. Spectacle médiatique à vocation commerciale ou idéologique (les équipes métissées) ; la fiction sportive n’a qu’un lointain rapport avec le sport tel que le concevaient ses inventeurs, c’est-à-dire le sport comme dépassement de soi, respect de l’adversaire et des règles du jeu. La « dope », la triche et la corruption ont remplacé l’élégance et le fair play.

Fierté. Face à l’entreprise de culpabilisation conduite à leur encontre par l’oligarchie occidentale, les Européens doivent retrouver le sens de leur fierté : fierté de leur identité, fierté de leur histoire, fierté de leur civilisation. Ils doivent pouvoir dire « Je suis fier d’être un Européen blanc ». Voir Excuse, Humiliation, Repentance.

Finance. Aujourd’hui c’est la finance qui commande à l’économie comme l’avaient prophétisé les penseurs socialistes du XIXe siècle ; ce qui fait que l’optimum économique est de plus en plus déterminé par la maximisation de l’intérêt financier et évidemment plus du tout par l’intérêt social. Il faut revenir aux sources du capitalisme d’industriels comme il a existé en France jusque dans les années 1980. Voir Capitalisme.

Financial art. L’art déraciné est surtout un fructueux marché mondial réservé à une petite minorité. Alors que l’art procède de la fonction de souveraineté, le financial art traduit symboliquement la domination de la fonction marchande et l’inversion des principes. Voir Art déraciné marchand.

Fiscalisme. Expression désignant le poids confiscatoire des prélèvements obligatoires sur la richesse et le travail des Français. Le fiscalisme est la conséquence fatale du poids politique des lobbies, de l’Etat providence et aussi de l’immigration de peuplement, qui conduit à une augmentation constante des transferts sociaux.

Fonctions sociales. Les sociétés traditionnelles indo-européennes adoptaient une représentation de l’ordre social reposant sur l’équilibre et la hiérarchie entre trois fonctions différentes (la tripartition fonctionnelle) : la fonction de souveraineté, la fonction guerrière ou de défense, la fonction nourricière et marchande. Chaque fonction renvoyait à une vertu particulière : respectivement la sagesse, le courage et la tempérance. L’équilibre social découlait du respect de la hiérarchie entre ces trois fonctions. Ce modèle a survécu en Europe jusqu’à la fin du Moyen Age avec la distinction entre ceux qui prient (oratores), ceux qui combattent (bellatores) et ceux qui travaillent (laboratores). La domination des fonctions de souveraineté politique et religieuse a perduré jusqu’au début du XXe siècle en Europe. Ce modèle d’équilibre social garde toute sa pertinence aujourd’hui car il s’enracine dans l’identité européenne. La crise contemporaine peut s’analyser à la lumière de ce modèle : le désordre social occidental contemporain se caractérise en effet par le renversement de l’équilibre social traditionnel, c’est-à-dire par la domination de la fonction marchande sur les autres fonctions et en particulier la marginalisation de la fonction de souveraineté dans ses deux dimensions, religieuse et politique. Aujourd’hui en Occident c’est ainsi l’économie qui commande à la politique, conformément à la logique du capitalisme ; de même les appétits matériels (incarnés dans le primat de l’intérêt individuel et de la quête du bonheur matériel) ont pris le pas sur les valeurs spirituelles et de dépassement. Cette inversion des fonctions et des valeurs sociales explique enfin la crise du sens dans les sociétés occidentales qui lui sont soumises. Voir Ordre, Tripartition.

Force. Les Européens ont perdu de vue que seule la force fonde et garantit le droit. Ils croient, au contraire, aux seules vertus du contrat et du légalisme. Mais la négociation sans la force n’est que capitulation déguisée. Les Européens n’ont pas oublié d’eux-mêmes cette vieille sagesse des nations : ce sont leurs nouveaux maîtres qui leur ont suggéré cela pour mieux les asservir. Voir Cœur, Paix.

Fracture sociale. Thème de campagne de Jacques Chirac lors des élections présidentielles de 1995, vite oublié après. Le thème de la fracture a ensuite été décliné de multiples façons (ex. la « fracture numérique ») car il a été récupéré en partie par le Système. Il reflète toutefois une réalité incontestable : l’écart social ne fait que se creuser entre la nouvelle classe dominante et le reste de la population, à la différence de ce qui s’est passé dans le troisième quart du XXe siècle. A l’accroissement des inégalités de revenus s’est ajoutée une « fracture démocratique » : l’écart entre le pays réel et le pays légal, qui fait qu’une partie croissante de la population ne se retrouve plus dans les partis au pouvoir. Voir Hyperclasse.

France. Pays désigné par l’idéologue américain Zbigniew Brezinski comme le principal obstacle, en Europe occidentale, à l’hégémonie américaine et à l’atlantisme, en particulier en raison de sa politique d’indépendance nucléaire stratégique, de sa politique africaine et de sa non-participation à l’OTAN. La « rupture » conduite par Nicolas Sarkozy vise justement à mettre un terme à cette exception française pour que la France rentre dans le rang occidental ; « France » est un mot de moins en moins utilisé par la classe politico-médiatique qui préfère employer l’expression désincarnée : « Ce pays ». Voir Atlantisme, Exception française, Modèle français.

Français. Voir Défense du français, Identité française, Langue française.

Français de souche. Français d’origine autochtone, c'est-à-dire de race blanche, de civilisation européenne et de religion chrétienne. Les droits des Français de souche doivent être défendus face aux revendications communautaires de plus en plus agressives des « Français de papier », c'est-à-dire de ceux qui disposent de tous les avantages attachés à la nationalité française sans toujours pour autant se sentir français (beaucoup disent d’ailleurs « céfran », « gaulois » ou « les Français » avec mépris). Nicolas Sarkozy a déclaré qu’il voulait construire une « France d’après » où l’expression « Français de souche » aurait « disparu » : un point de vue radicalement opposé à celui du général De Gaulle pour qui « C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne ». Voir Autochtones, Minorités, Racisme anti-français.

Francophobie. Avec la cathophobie, c’est l’une des phobies recommandées par le Système cosmopolite et mondialiste dominant. La francophobie consiste à :

  • - présenter tout ce qui est français de manière dévalorisante ;
  • - nier l’identité française dans ses aspects ethniques, religieux, culturels et charnels ;
  • - encourager les discriminations contre les Français de souche.

Voir Cathophobie, Discrimination négative, Identité française, Racisme anti-français.

Fraternité. Le concept de fraternité, même s’il figure encore dans la devise officielle de la République française, a été perverti par l’idéologie des Lumières et de la franc-maçonnerie. La fraternité suppose en effet la parenté pour s’incarner. Mais l’idéologie cosmopolite, qui s’est progressivement imposée tout au long du XXe siècle en Occident, a transformé l’exigence de la fraternité entre proches et concitoyens en amour obligatoire de l’étranger au seul motif qu’il est « autre ». Parce que le diable est le singe de dieu, cette caricature de fraternité n’a engendré que l’indifférence et la haine au sein des sociétés qui y sont soumises : haine sociale, haine raciale, haine politique. Voir Charité, Prochain, Xénophilie.

Frontières. Les frontières sont taboues pour les maîtres du discours, du moins en Europe occidentale. L’Union européenne est d’ailleurs incapable de définir ses frontières (contrairement à l’Amérique ou Israël qui défendent très bien les leurs). Ce refus européen des frontières n’est pas un progrès mais une régression. Car des frontières sûres et reconnues constituent d’abord une sécurité et une régulation pacifique des relations entre les peuples depuis l’aube de l’humanité (« Les bonnes frontières font les bons amis »). Voir Cosmopolitisme, Sans-frontiérisme, Terre.

Fruits. « On juge l’arbre à ses fruits », dit le proverbe. Il faut donc se méfier de la morale des intentions et se préoccuper avant tout des faits. Si l’on juge l’état du monde occidental non plus à l’aune des intentions et des discours mais des résultats, on ne peut que douter de la pertinence des « valeurs » qui se sont imposées au cours du XXe siècle. Voir Progrès.

Futur. Le futur, que l’on forge et que l’on conquiert, doit être opposé au mythe ringard du progrès et au terrorisme de la « mémoire ». La décadence des sociétés européennes démontre la vanité du mythe progressiste. Le seul projet politique qui vaille consiste à redonner aux nations d’Europe un futur. Voir Archéo-futurisme.

A suivre …

Voir Sections précédentes :

L’intégralité est consultable en pdf à :

http://www.polemia.com/pdf/DicoTotal.K.pdf

Polémia 13/02/2010

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