Cinq cents mots pour la dissidence (deuxième section, C))

lundi 1 février 2010

Polémia a présenté le 25 janvier la première section de son lexique de la dissidence avec les lettres A et B. Aujourd’hui, elle met en ligne la deuxième section avec la lettre C

Section II : • C •

Capitalisme.  La critique du capitalisme comme agent révolutionnaire et destructeur des sociétés, qui a été portée par les intellectuels socialistes et marxistes au XIXe siècle, reste pertinente. Nous assistons d’ailleurs aujourd’hui à la réalisation d’une grande partie de leurs prévisions : en particulier, la destruction des nations, la tendance à la financiarisation et à la constitution d’oligopoles, le développement des crises ou les dégâts sociaux du capitalisme, même si la mise en place de l’Etat providence a eu pour conséquence d’en atténuer partiellement les effets. Mais ces analystes se sont trompés de remède en préconisant le collectivisme comme solution à la crise capitaliste. Dans son combat contre le communisme, une grande partie de la droite a été conduite à se placer dans le camp du capitalisme, assimilé à la défense de la propriété privée. Mais ce positionnement a perdu aujourd’hui son sens : la droite de conviction ne peut ignorer que ce qu’elle veut défendre se trouve compromis en permanence par la logique aveugle du capitalisme, amoral, apatride et a-national. « Le capitalisme fait la guerre à la famille pour la même raison qu’il combat les syndicats. Le capitalisme veut le collectivisme pour lui, l’individualisme pour ses ennemis » : Gilbert Keith Chesterton. Voir Marché, Socialisme.

Carbocentrisme.  Attitude consistant à considérer les rejets anthropiques de gaz carbonique (CO2) comme la cause principale sinon unique des évolutions climatiques ; ce point de vue repose sur des bases scientifiques fragiles et contestées ; comme l’a montré le « Climategate », la thèse carbocentriste est parfois défendue par des moyens (dissimulation des sources, manipulation statistique des données, pressions sur les chercheurs dissidents) que l’éthique scientifique réprouve. Présentée comme la cause unique de phénomènes géophysiques complexes, le carbocentrisme est un « mythe planétaire » (Christian Gérondeau) ; il est en train de devenir une théologie monothéiste au service du mondialisme. Voir CO2, Ecologie humaine, Ecologie planétaire,. Ecologisme.

Carpette anglaise. Personne appartenant en général à la nouvelle classe dominante ou souhaitant s’assimiler à elle, qui met un point d’honneur à parler anglais et/ou à utiliser des expressions anglo-américaines quand elle s’adresse à des Français ou à des Européens ; et qui préconise l’usage et l’apprentissage exclusif de cette langue. Voir Globish, Langue française.

Carré carcéral de l’idéologie dominante. L’idéologie dominante cherche à enfermer les Occidentaux dans ses postulats : elle les présente comme des « valeurs » absolues qu’on ne pourrait contester sans perdre son humanité. Les quatre coins de ce « carré magique » sont constitués par :

- le libre-échangisme économique voulu par les grands oligopoles mondiaux que sont les transnationales ;

- l’antiracisme négateur des réalités ethniques et culturelles et culpabilisateur de l’identité française et de la civilisation européenne ;

- l’antitradition et l’inversion des valeurs bouleversant une expérience multimillénaire et le socle familial ;

- la vision marchande et mercurienne du monde et l’arraisonnement utilitaire de la vie, de la nature, de la culture.

Mais ces prétendues « valeurs » ne sont que des idoles au service d’un pouvoir. Ceux qui cherchent à s’évader de ce carcan sont très vite qualifiés de « fascistes » et, de fait, risquent d’être condamnés à la mort sociale. Voir Contrôle, Tyrannie médiatique.

Cascade d’opinion. Comme l’eau puise de la force dans une cascade, une opinion dominante a tendance à se renforcer au fur et à mesure que le temps s’écoule et ce à travers trois mécanismes :

- le mimétisme informationnel (chacun copie l’autre) 

- le mimétisme autoréférentiel (suivre la majorité est plus simple) ;

- le mimétisme normatif (qui permet d’échapper à l’indécision et à la critique). Ajoutons que défendre une opinion dissidente est psychologiquement plus coûteux car l’opinion dissidente demande davantage d’intelligence pour être formulée et davantage de courage pour être exposée. Il y a donc une préférence pour le conformisme. Voir Conformisme, Dissidence, Panurgisme, Tyrannie médiatique.

Caste. Les oligarchies dominantes en Occident sont organisées en caste vivant dans un monde protégé – une bulle protectrice – différent de celui dans lequel vivent le reste des hommes pour lesquels elles n’ont que mépris. Cette caste est le contraire d’une élite dont le recrutement reste, au contraire, toujours ouvert et qui s’enracine dans la communauté (comme l’aristocratie européenne des origines). Voir Bullocrate, Elite, Hypercaste, Hyperclasse mondiale.

Cathophobie. La cathophobie est la seule « phobie » qui ne soit pas réprouvée et combattue par les ligues de vertu occidentales : à l’égard des catholiques on peut se permettre ce qui serait prohibé s’agissant des autres religions. La cathophobie est en quelque sorte devenue un élément de l’idéologie de la nouvelle classe dirigeante qui poursuit un projet profondément anticatholique en même temps qu’anti-européen : un projet qui repose sur la prétention à construire le paradis sur terre, la volonté de détruire la nation et la famille ainsi que sur le refus de la vie.

Censure. Rôle dévolu au Système médiatique dans les pays occidentaux et consistant à cacher et à passer sous silence tout ce qui va à l’encontre de l’idéologie dominante. Cette censure se parachève dans le développement de l’autocensure, c’est-à-dire l’autodomestication : l’individu passe lui-même sa « camisole intellectuelle » pour se protéger de la mort sociale. Il faut lui opposer les libertés d’opinion, de pensée et de diffusion et la recherche de la vérité. Voir Doute, Liberté, Liberté d’expression, Réfutabilité.

CFCM, Conseil français du culte musulman. Groupe de pression cherchant à peser sur la société en s’inspirant des méthodes du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). Sur le modèle du CRIF, qui organise un prestigieux dîner national annuel et une multitude de dîners régionaux, le CFCM convoque les hommes politiques à des dîners de rupture du jeûne du ramadan. L’action du CFCM vise principalement à obtenir une adaptation des lois françaises à l’islam : voile islamique, repas halal, non-mixité dans les piscines et les cours de gymnastique, carrés musulmans dans les cimetières, construction de lieux de culte et de grandes mosquées, édification de minarets, subventions culturelles et cultuelles, présence du culte musulman dans les prisons et les armées, bienveillance vis-à-vis des fondamentalistes islamiques. Voir CRIF, Groupes de pression.

Chaos. C’est le résultat de la mise en œuvre de cette nouvelle idéologie occidentale et de la domination de la conception marchande de la vie ; il s’oppose à l’ordre naturel du monde que l’idéologie dominante justement récuse. Voir Cosmos, Droite, Krach.

Chaos ethnique. Caractérise les sociétés occidentales, en particulier européennes, où, du fait de l’immigration, des peuples et des ethnies que bien des choses opposent sont forcés de cohabiter sur un espace restreint ; cette situation ne peut que déboucher sur la violence, comme toujours dans l’histoire.

Chaos mondial. Concept employé au sens physique et non au sens catastrophiste par le criminologue Xavier Raufer. Le chaos mondial se caractérise par une situation où la distinction guerre-paix et ami-ennemi est brouillée ; où les conflits mélangent acteurs étatiques et non étatiques ; où terroristes, crime organisé et Etats s’allient et s’affrontent ; où les violences affectent toujours plus les civils ; où les zones grises échappant à la souveraineté des Etats gagnent en surface. C’est la face noire de la mondialisation, sa contrepartie illégale. Voir Mondialisme.

Charité. « Charité bien ordonnée commence par soi-même », disait la sagesse traditionnelle : ce qui signifie qu’il doit y avoir, dans une société ordonnée, une hiérarchie dans la dilection et une préférence pour la parenté. Cette préférence n’exclut pas la bienveillance et l’hospitalité vis-à-vis des étrangers pacifiques mais celle-ci doit rester seconde. La charité n’a rien à voir avec le socialisme : faire la charité consiste à donner une partie de ses biens à des proches malheureux ; le socialisme consiste à prendre, souvent de force, les biens des uns pour les distribuer aux autres. Voir Fraternité.

Chevaucher le tigre. Expression empruntée à la philosophie chinoise signifiant qu'il convient de tenter de combattre la modernité avec ses propres armes, ce qui est, certes, risqué mais plus efficient que de se retirer du monde. C'est d'ailleurs ce qu'a réussi à faire le Japon quand les Etats-Unis les ont forcés à ouvrir leurs frontières à leur commerce : à vaincre les « diables étrangers » avec leurs propres armes et à mettre la modernité au service de la promotion de leur identité. Deuxième puissance économique mondiale, le Japon est aussi un des pays les plus protectionnistes et les plus fermés à l’immigration du monde occidental. Les Européens feraient bien de méditer cette philosophie. Voir Modernité, Réalisme héroïque.

Christianisme. « Lue sans notes et sans explications l’Ecriture sainte est un poison », écrivait Joseph de Maistre. Le christianisme des origines a d’abord contribué à la destruction du monde antique. Mais avec Constantin et la christianisation du monde barbare, la nouvelle religion a fusionné avec le génie européen dans une synthèse nouvelle et créatrice. Aujourd’hui, à mesure que Vatican II l’a éloigné de l’identité européenne et a encouragé le catholicisme de gauche, le christianisme a perdu de sa dynamique : ce qui, en retour, contribue à expliquer la déchristianisation de l’Europe. Voir Vatican II.

Chute. Le thème de la chute est très présent dans la religiosité européenne dont il constitue un archétype. Il exprime la perception que l’homme est faillible et qu’il n’est pas nécessairement porté au bien. Il exprime aussi l’idée que les civilisations sont mortelles. Le thème de la chute traduit aussi sans doute la nostalgie de l’âge d’or, c’est-à-dire du rayonnement de l’ancienne civilisation des Indo-Européens. L’idéologie du progrès a perdu de vue cette vérité traditionnelle. Voir Cycles historiques, Progrès.

Circulation des élites. La circulation des élites est la marque des sociétés équilibrées et en expansion : les élites recrutent dans toutes les couches de la société et assurent la promotion des meilleurs au bénéfice de tous. Le Système dominant se caractérise aujourd’hui par des élites fermées sur elles-mêmes, de plus en plus ignorantes des réalités et donc de moins en moins légitimes, qui recherchent le pouvoir pour le pouvoir et qui se constituent en castes et en oligarchies. Ces oligarchies occidentales se coupent progressivement du reste de la population. Ce processus de décadence des élites s‘est déjà produit dans l’histoire et conduit inévitablement à leur disparition et leur remplacement, comme l’a montré Vilfredo Pareto. Voir Elite.

Civilisation. La concurrence (médiatisée sous le terme « choc » par Samuel Huntington) des civilisations est l’état normal du monde. D’ailleurs, les partisans du Système mènent une véritable guerre de civilisation en tentant d’imposer leurs prétendues « valeurs » au reste du monde ; en particulier ils s’efforcent de bouleverser la culture et la population européennes. Dans la situation de concurrence des civilisations dans laquelle nous vivons aujourd’hui, le seul comportement rationnel consiste non pas à nier cette confrontation mais à défendre et à projeter dans l’avenir notre civilisation, notre identité et notre culture. Ceci suppose, bien sûr, que nous en soyons fiers.

Civilisation (bis). C’est le vrai sens de la colonisation européenne, dont l’apport a été systématiquement dévalué après 1945 à des fins partisanes : éliminer l’Europe de l’Afrique et de l’Extrême-Orient en culpabilisant les civilisateurs. En outre, contrairement à ce qui a toujours été soutenu par la gauche, l'entreprise coloniale n'a pas véritablement profité sur le long terme à la métropole, comme cela a souvent été le cas dans l'histoire. Enfin, les ex-colonisés sont souvent moins virulents que les intellectuels de gauche. Le lycée Lyautey n’a pas été débaptisé par le Maroc à ce jour !

Civilisation européenne. Civilisation de l’incarnation où les dieux et les hommes sont proches (antiquité gréco-latine) et où le Dieu se fait homme (christianisme) ; la civilisation européenne a toujours donné une grande place à l’image et à la représentation humaine. La tradition européenne repose sur un équilibre des fonctions sociales : elle distingue et hiérarchise les fonctions et les valeurs de souveraineté, de défense et de production dans une cosmogonie qui traverse l’espace et temps ; elle sépare le domaine religieux du domaine politique et assure la liberté de l’esprit. La civilisation européenne, c’est aussi un prodigieux héritage millénaire : celui des poèmes homériques, des légendes celtes et nordiques, de la virtu romaine, de l’imaginaire médiéval, de l’amour courtois. La civilisation européenne c’est aussi l’eschatologie, l’éthique et les valeurs du christianisme. La civilisation européenne, c’est encore un formidable patrimoine artistique religieux et profane : littéraire, musical, architectural, plastique et pictural. C’est enfin des paysages : des terres jardinées, des clochers et des villages, des cathédrales et des palais. En elles-mêmes les autres civilisations sont aussi intéressantes mais elles sont profondément différentes de la civilisation européenne, voire clairement opposées s’agissant des civilisations proches-orientales et africaines. Voir Apolliniens, Incarnation, Tradition, Tripartition.

Classe politico-médiatique. Caractérise l’imbrication de plus en plus étroite et la connivence des hommes politiques, des dirigeants des médias et des journalistes ; coupée du peuple, la classe politico-médiatique relaie l’idéologie dominante et le politiquement correct ; elle est au service de l’hyperclasse mondiale. Voir Hyperclasse mondiale, Tyrannie médiatique.

Classe sociale. Le marxisme a prétendu que la lutte entre les classes sociales constituait le moteur de l’histoire. Cette analyse réductionniste était contestable. En revanche la définition des classes sociales dominantes reste pertinente aujourd’hui. La nouvelle classe dominante qui a pris le pouvoir dans les pays occidentaux présente en effet de forts traits spécifiques qui la caractérisent et qui la distinguent du reste de la population, en particulier son adhésion à l’idéologie mercantile, égalitariste et cosmopolite, son mode de vie, son habitat, son mode de reproduction sociale et l’imbrication permanente entre les pouvoirs économique, médiatique et politique.

Climato-prudent. Attitude de l’honnête homme qui refuse l’asservissement de la science au sensationnalisme médiatique ; la climato-prudence conduit à exercer son esprit critique à l’égard du discours, souvent simpliste, attribuant à l’action anthropique un réchauffement général de la terre. Voir Doute.

CO2, mythe planétaire. Le gaz carbonique, le CO2, est l’un des principaux gaz à effet de serre avec la vapeur d’eau (de très loin le plus répandu !) et le méthane ; les rejets anthropiques de CO2 (par la combustion de combustibles fossiles et la déforestation) sont accusés par les écologistes planétaires d’être la cause d’un réchauffement climatique potentiellement catastrophiste. Christian Gérondeau voit là « un mythe planétaire ». Voir Alarmisme climatique, Carbocentrisme, Ecologie humaine, Ecologie planétaire, Ecologisme, Grandes peurs.

Cœur. Organe à la mode à la fin du XXe siècle comme symbole de l’amour, en particulier sous l’influence des Anglo-Saxons (love). Mais cet « amour » est une escroquerie destinée à faire oublier aux Européens qu’il leur faut d’abord avoir le courage et la volonté de se projeter dans l’histoire, avant de prétendre se faire aimer. Voir Amour, Force.

Cœur alpin. L’Autriche, la Suisse et la Lombardie sont trois régions situées au cœur des Alpes dont elles contrôlent les grands cols ; leurs habitants restent puissamment attachés à leurs traditions ; malgré des médias hostiles et des oligarques mondialistes, les partis populistes y rassemblent 20 % à 30 % des suffrages et le peuple peut s’y exprimer par référendum. Le cœur alpin : un modèle pour les peuples d’Europe ? Voir : Populisme, Référendum, Souveraineté, Suisse.

Collaborateur. Personne qui œuvre en faveur de l’immigration de peuplement en Europe et qui trahit ainsi sa communauté. Voir Immigrationniste, Parti de l’étranger.

Communautarisme. C’est l’état naturel des communautés humaines, sauf pour les cosmopolites. En effet, l’homme vit naturellement en communautés et donne la préférence à ses parents et semblables. Ce n’est pas le communautarisme qui est condamnable mais l’installation de communautés allogènes sur le territoire national, c’est–à-dire l’imbrication fatalement conflictuelle des identités.

Communauté. La communauté repose sur la conscience d’une identité et d’un destin commun à tous ses membres constitués en familles, en lignées, en pays et en peuple ; elle suppose par construction une identité commune et vivante qui permet seule une vraie communication entre ses membres. Les cosmopolites préconisent la destruction des communautés par la promotion d’une société dite « ouverte » : cette société repose sur l’indifférenciation égalitaire des individus, réputés tous égaux et réduits à l’état d’atomes sociaux. La transformation des communautés en sociétés est l’une des caractéristiques de la décadence des civilisations (comme l’a souligné Ferdinand Tönnies). Voir Socialiser, Société ouverte.

Communisme. Contrairement aux apparences, les Anglo-Saxons étaient très favorables au développement du communisme en Europe car c’était d’abord un moyen de l’affaiblir en la divisant entre une Europe « occidentale » et une Europe d’au-delà du Rideau de fer. L’instrumentation de la peur de l’Union soviétique en Europe a servi aussi, après 1945, à asseoir la domination stratégique et militaire de l’Amérique sur le continent. Le communisme avait aussi leurs faveurs tant qu’il affaiblissait durablement la Russie. C’est pourquoi les capitalistes américains et l’Allemagne ont à l’origine aidé à l’installation du bolchevisme en Russie, même si c’était pour des raisons différentes. Le communisme était aussi une force opposée au fascisme dont se sont servis les Anglo-Saxons. L’attitude à l’égard du communisme a changé uniquement quand celui-ci s’est progressivement dégagé du bolchevisme sous Staline et que la Russie est redevenue après 1945 une grande puissance mondiale. La chute de l’Union soviétique a ensuite été vécue comme une menace par les Etats-Unis car ils y ont vu le risque d’une unification de l’Europe et de son affranchissement de leur tutelle. C’est pourquoi ils se sont efforcés de faire éclater, d’isoler et de diaboliser la Russie. Voir Fascisme, Russophobie.

Complexe de Marco Polo. L'oligarchie occidentale s'est d'abord mise à valoriser le modèle chinois dans les années 1990 et à lui trouver bien des vertus comme Marco Polo en son temps mais c'était surtout parce qu'elle espérait de grands bénéfices de l'ouverture du marché chinois et des délocalisations qui s'y opéraient. C'était aussi l'écho de la jeunesse maoïste de certains de ses membres. Mais, depuis que les Etats-Unis ont désigné la Chine comme leur ennemi potentiel et que celle-ci s'est montrée rétive à l’invasion programmée des multinationales européennes et américaines, le ton a mystérieusement changé : les marchands obéissent à la voix de leur maître et se font désormais moralistes et contempteurs de l'irrespect des droits de l'homme. Voir Russophobie.

Complot. La nouvelle classe dominante conduit un véritable complot contre les Européens de souche car elle poursuit des fins que récuseraient la majorité des peuples autochtones si elles étaient affichées. Et ce sont ceux qui dénoncent ce projet qui sont accusés d’être des « extrémistes » et des séditieux. Voir Extrême, Projet.

Condition servile. La situation dans laquelle se trouvent les peuples européens ressemble de plus en plus à la condition servile : ils sont soumis aux lois abstraites de l’économie, leurs droits politiques sont réduits, les institutions qui devraient les protéger, comme la famille, le métier, la nation ou l’Etat, sont progressivement démantelées ; l’individualisme les transforme en ilotes. Voir Aligné, Domestication.

Conformisme. Comportement valorisé par l’oligarchie occidentale, notamment sous le terme « citoyen » (« un comportement citoyen ») ; attitude consistant à se soumettre sans discussion à tous les commandements du carré carcéral de l’idéologie dominante. Voir Carré carcéral de l’idéologie dominante, Pensée perroquet, Politiquement correct.

Conscientiser. Action consistant à faire prendre conscience au peuple des réalités ; et faire apparaître aux forces vives d’Europe qu’elles sont parmi les perdantes de la mondialisation. Voir Perdants, Réinfosphère.

Constructivisme. Le constructivisme est une tournure d’esprit utopique qui prétend construire une société idéale et rationnelle (le culte de la Raison) comme on construirait une mécanique (c’est le thème du « grand horloger ») par des mesures (coercitives) appropriées. Le constructivisme est au cœur du projet égalitaire et du cosmopolitisme contemporain. Il est d’essence terroriste car il prétend faire le bonheur des gens malgré eux : il ne réussit en général qu’à bâtir un enfer. Voir Bien.

Continentaux. Partisans d’une Europe continentale de l’Atlantique à l’Oural et non d’une Europe vassale tournée vers la thalassocratie américaine. L’Europe doit être un nouveau pays du soleil levant et non un continent tourné vers le couchant.

Contrôle/ Société de contrôle. Les pays occidentaux sont devenus des sociétés de contrôle où, au nom de la protection de l’environnement, de la sécurité et de la santé publiques, les libertés réelles sont toujours plus réduites pour le plus grand profit des oligarchies. Les sociétés occidentales présentent ainsi de plus en plus un caractère despotique ; la croissance exponentielle du marché du contrôle (caméras, logiciels, sécurité, …) le démontre. Voir Liberté d’expression, Mise au pas, Peur, Police de la pensée.

Convention européenne des droits de l’homme. Convention internationale rappelant des principes généraux ; sa mise en œuvre de manière théocratique par la Cour européenne des droits de l’homme met en cause la souveraineté et la liberté des peuples. Pour retrouver le droit de conduire librement leurs politiques familiales et éducatives tout comme leurs politiques d’immigration les peuples européens doivent dénoncer la Convention européenne des droits de l’homme. Voir Cour européenne des droits de l’homme, Droitdel’hommisme, Souveraineté, Théocratie.

Corruption. La corruption du personnel politique est inséparable de la démocratie représentative et de la domination des marchands ; elle découle de l’imbrication étroite de la politique et de l’économie ; mais, au-delà de l’enrichissement personnel, la corruption politique fondamentale tient principalement au fait que le personnel politique européen a perdu aujourd’hui le sens de sa mission, mission qui est d’être d’abord au service de la communauté nationale et non au service d’un projet utopique et, pire encore, d’intérêts particuliers et de maîtres étrangers. Voir Politique de l’instant.

Cosmocrate. Autre terme (de Samuel Huntington) pour désigner la superclasse mondiale qui rêve d'une domination mondiale à son seul profit et dont le champ d’action et de prédation est « la planète », indépendamment de toute frontière. Voir Hyperclasse mondiale, Superclasse mondiale.

Cosmopolitisme. Le cosmopolitisme est l’une des composantes de l’idéologie dominante. Il dérive de l’égalitarisme car il postule que les nations sont des entités arbitraires qu’il convient de dépasser. Comme cela a déjà été le cas dans l’histoire ce sont les oligarchies, en particulier les oligarchies marchandes, qui adoptent le plus volontiers le cosmopolitisme. Le projet sous-tendu par les cosmopolites, qui se déclarent « citoyens du monde », est en réalité la constitution d’un gouvernement mondial qu’ils espèrent dominer. Le cosmopolitisme constitue aussi un prétexte commode pour les gouvernements occidentaux qui se révèlent incapables de protéger leurs communautés du chaos migratoire dans lequel ils les ont jetées : il permet de transformer un échec en vertu. Voir Etat mondial, Fraternité, Métissage.

Cosmopolitisme (suite). Les cosmopolites altermondialistes et les cosmopolites de l’hyperclasse ne sont pas cosmopolites pour les mêmes raisons : les altermondialistes visent le grand soir, ou tout au moins une nouvelle solidarité mondiale des damnés de la terre (« les multitudes » d’Antonio Negri) ; alors que les membres de l’hyperclasse mondiale visent leur propre enrichissement au travers du capitalisme mondialisé et apatride : « Nous avons voulu le marché mondial (…) il nous faut maintenant le gouvernement mondial » (Jacques Attali).

Cosmos. Les anciens pensaient que tout l’univers était gouverné par des principes et des lois communes sur lesquels reposait l’ordre du monde comme celui des cités. Voir Microcosme.

Cour européenne des droits de l’homme, CEDH. Cour composée de juges sélectionnés pour leur adhésion à l’idéologie unique dominante ; ses décisions théocratiques priment sur les lois et les coutumes des Etats : ainsi la CEDH veut imposer le droit à l’avortement à l’Irlande, à la Pologne et à la Lituanie ; elle veut interdire la présence de crucifix dans les écoles italiennes ; elle va examiner la validité du référendum suisse sur les minarets et son magistère sert d’argument pour différer l’organisation d’une votation populaire sur l’expulsion des délinquants étrangers ; en France la CEDH surplombe de son autorité le Conseil constitutionnel, le Conseil d’Etat et la Cour de cassation. La simple crainte de la censure de la CEDH pèse fortement sur l’élaboration des nombreuses lois sur l’immigration et les rend inopérantes ; la crainte de la CEDH explique aussi les hésitations sur la réglementation du voile islamique et de la burqa. Les peuples européens doivent se libérer de la tyrannie théocratique de la CEDH en dénonçant la Convention européenne des droits de l’homme. Voir Convention européenne des droits de l’homme, Droitdel’hommisme, Souveraineté, Théocratie.

Courtermisme. Comportement de l’oligarchie dominante cherchant le profit ou l’avantage immédiat : sous la pression des marchés financiers pour les dirigeants économiques ; sous la pression des médias et des sondages pour les dirigeants politiques.

CRAN, Conseil représentatif des associations noires. Cette organisation s’est constituée, sur le modèle du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), avec les objectifs suivants : communautariser les Noirs présents en France ; peser sur les décisions des administrations des entreprises, des partis politiques et des médias ; obtenir des avantages aux Noirs en raison de leur race. Voir CFCM, CRIF, Discrimination négative, Discrimination positive.

CRIF. Le Conseil représentatif des institutions juives de France se définit comme « l’organe politique de la communauté juive ». C’est un important groupe d’influence qui réunit lors de son dîner annuel les plus hautes autorités de l’Etat et l’essentiel de la classe dirigeante française : gouvernementale, parlementaire, judiciaire, policière, économique, médiatique, syndicale. Le CRIF a plusieurs priorités : la défense de l’Etat d’Israël et le soutien à son gouvernement, quel qu’il soit ; la promotion d’une diplomatie hostile aux Etats jugés menaçants pour Israël (hier l’Irak et la Syrie, aujourd’hui l’Iran) ; la lutte contre le « racisme » et « l’antisémitisme », y compris par la censure d’Internet et le contrôle des courriels ; la défense de l’immigration au nom d’une vision multiraciale et multiculturelle de la nation française. Voir CFCM, CRAN, Factions.

Culture. « Par nature l’homme est un être de culture », affirmait l’anthropologue Arnold Gehlen. Ce qui signifie d’abord que, contrairement à ce que prétend l’utopie rousseauiste – qui sert encore de fondement à l’égalitarisme contemporain –, l’homme, comme d’ailleurs la plupart des animaux supérieurs, ne peut vivre en dehors d’une culture, c’est-à-dire en dehors de la communauté de ses semblables. Ensuite cela signifie que l’opposition entre nature et culture est réductionniste : les manifestations de la culture humaine ont un fondement naturel, et l’homme est en interaction permanente avec son milieu naturel qu’il contribue en outre à façonner. Les sciences du vivant mettent en lumière qu’une part toujours plus importante du comportement humain a des fondements innés et génétiques, c’est-à-dire « naturels » et que le « milieu » peut potentialiser de différentes façons certains génotypes préférentiellement aux autres. La culture évolue aussi comme les processus biologiques. Voir Civilisation.

Culture de vie. L’idéologie dominante, qui repose notamment sur le reniement des racines chrétiennes de l’Europe, est inséparable de la promotion d’une culture de mort : promotion de l’avortement comme moyen de « libération » de la femme, destruction de toute politique familiale, refus d’encourager la démographie des Européens de souche, encouragement de l’homosexualité, etc. Ce biais est fatal puisqu’il programme avant tout la mort des Européens en tant que civilisation. La renaissance de l’Europe passe par le retour à une culture de vie. Voir Infanticide.

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