Cinq cents mots pour la dissidence (deuxième section, suite)

lundi 1 février 2010

Cultureux. Acteurs et profiteurs de l'art officiel qui règnent sur les manifestations culturelles et artistiques organisées par les pouvoirs publics et les mécènes privés. Les cultureux sont d'autant plus arrogants qu'ils sont en général subventionnés par le contribuable : ils ne supportent pas que l'on émette des doutes sur la valeur de leur « art » ou de leur « geste culturel » et accusent tous leurs contradicteurs d'être des « obscurantistes ».

Cycles historiques. L’idéologie dominante, héritière de l’esprit des Lumières et du marxisme, repose sur l’affirmation d’un progrès linéaire de l’histoire, qui aurait ainsi un « sens ». Cette vision, purement occidentale et qui prend ses racines dans la Renaissance, est en réalité minoritaire à l’échelle de l’histoire. On peut douter qu’elle soit pertinente, en outre, quand on analyse la vraie nature du « progrès » contemporain… Cette vision linéaire et vectorielle de l’histoire est de nature idéologique, car elle suppose que l’avenir sera toujours préférable au présent et à un passé rejeté dans les ténèbres. Elle s’oppose aussi au libre-arbitre de l’homme et néglige le rôle de la volonté politique dans l’histoire. C’est aussi une conception amnésique qui oublie que les civilisations sont mortelles et qui sous-estime l’ancienneté de la civilisation humaine. Elle veut cacher le fait que les civilisations sont soumises à des défis aussi permanents que la nature humaine. Le temps s’écoule en réalité dans différentes dimensions. Cette vision linéaire contredit aussi la conception traditionnelle de l’histoire qui raisonnait en termes cycliques par référence à la vie humaine : en particulier par cycles ou âges de civilisation. Selon cette sagesse traditionnelle les civilisations connaissent toutes un même processus qui les font passer par l’enfance, la maturité puis la sénilité et la mort. C’est ce processus que les Occidentaux feignent de ne pas reconnaître car ils s’estiment parvenus au faîte de l’évolution humaine donc à la fin de l’histoire (Francis Fukuyama). Les âges de civilisation se succèdent aussi dans un processus involutif comme dans la doctrine des quatre âges rappelée par Hésiode : âges d’or, d’argent, de bronze puis de fer. Nous vivons aujourd’hui justement « l’âge de fer », âge de décadence qui marque la fin d’un cycle historique et l’annonce d’un nouveau.

A suivre…

Voir Section I : http://www.polemia.com/article.php?id=2672

L’intégralité est consultable en pdf à : http://www.polemia.com/pdf/DicoTotal.K.pdf

Polémia

01/02/2010

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