Cinq cents mots pour la dissidence (troisième section, D)

dimanche 7 février 2010

La présentation du  lexique de la dissidence se poursuit : Polémia publie aujourd’hui la troisième section avec la lettre D

 

Section III : • D •

 

Décadence. Situation dans laquelle se trouvent aujourd’hui les peuples européens. Les sociétés européennes présentent en effet les principaux traits des sociétés décadentes dans l’histoire et tels que les ont analysés les traditions et les historiens : en particulier effondrement de la famille et de la démographie, déclin des valeurs viriles, immigration de peuplement, domination de l’argent, irréligion, matérialisme. Voir Progrès.

Decadentsia. Oligarchie médiatico-intellectuelle qui s’affranchit des règles morales traditionnelles et se déclare solidaire des perversions des siens et parfois de leurs crimes ; elle a successivement défendu le chanteur « antiraciste » Bertrand Cantat, meurtrier de sa compagne, le cinéaste Roman Polanski, poursuivi pour viol sur mineure, et le ministre de la culture Frédéric Mitterrand, amateur de « mauvaise vie » et de bordels à garçons thaïlandais. La decadentsia considère que la loi pénale commune ne doit pas s’appliquer à ses membres.Défense du français.

Le français, notre langue, est aussi une vue du monde et un élément majeur de l’identité nationale ; défendre l’usage du français c’est défendre les Français et préserver la richesse de l’Europe. Un peuple qui ne défend pas sa langue, c’est-à-dire son esprit, est mûr pour la servitude. Voir Carpette anglaise, Globish, Langue.

Déglobalisation. Voir Démondialisation.

Délocalisation. Calcul économique des grandes entreprises consistant à déplacer les lieux de production vers l’offshore, c'est-à-dire loin des lieux de consommation mais là où la main-d’œuvre est réputée moins coûteuse et les réglementations sanitaires, sociales et environnementales défaillantes. La délocalisation est mise en œuvre par la technostructure des grandes firmes sous la pression des marchés financiers. Voir Courtermisme, Transnationales.

Délocalisation à domicile. L’immigration de travail est une autre forme de délocalisation : ce ne sont pas, dans ce cas, les entreprises qui décident de s’installer à l’étranger mais qui décident d’importer des travailleurs à bas prix ; toutefois la finalité est la même : produire en réduisant les coûts salariaux. Et dans les deux cas c’est le contribuable national qui doit seul réparer les conséquences sociales de ces délocalisations irresponsables. Voir Immigration.

Démocratie. L’ordre politique occidental caricature la démocratie telle que la concevaient les anciens Grecs : la démocratie n’y est plus conçue, en effet, ni comme la participation des citoyens libres à la vie et à la défense de la cité, ni comme la souveraineté politique du peuple ; désormais, la démocratie est conçue comme la soumission des peuples, transformés en simples regroupements d’individus, à la théocratie des droits de l’homme ; la souveraineté se déplace vers les médias arbitres du « bien » et du « mal », du « beau » et du « laid » ; la souveraineté est aussi transférée vers les juges, ceux-ci interprétant en toute irresponsabilité – mais sous le contrôle du politiquement correct – les commandements d’un droit érigé au niveau de la divinité. En outre, la destruction des nations, des Etats, des frontières et la dérégulation économique soumettent progressivement les individus à des forces qu’ils ne peuvent plus contrôler et à une perte de repères douloureuse et dévastatrice. Ce que l’on nomme démocratie en Occident ressemble de plus en plus à une théocratie et à un esclavage politique. Elle n’est plus que mensonge. Voir Après-démocratie.

Démocratie directe. Pratique politique qui permet aux électeurs de se prononcer directement sur un sujet sous forme référendaire ; les pays ou les Etats qui la pratiquent (Suisse, certains Etats américains, certaines collectivités italiennes ou allemandes) connaissent généralement une meilleure protection de leur identité, une fiscalité plus faible et des législations moins interventionnistes. L’oligarchie occidentale n’est donc pas du tout favorable à la démocratie directe et en particulier au référendum d’initiative populaire. Voir Suisse.

Démondialisation/ déglobalisation. Alternative à la globalisation libérale à domination anglo-saxonne. Elle consiste à retrouver les protections, en particulier nationales, et les régulations politiques qui ont été démantelées au nom du dogme libréchangiste de libre circulation des capitaux, des biens et des hommes. Elle consiste aussi à préférer ce qui est local – c’est à dire proche, dans tous les sens du terme – à ce qui est « mondial », c’est-à-dire éloigné.

Dénatalité. La dénatalité est le symptôme de la décadence européenne car elle traduit avant tout l’incapacité et le refus égoïste de se projeter dans l’avenir. C’est pourquoi elle est présentée comme un progrès (la fameuse « libération des mœurs ») par ceux qui cherchent la mort des peuples en général et des Européens en particulier. Voir Culture de vie.

Déni de cohérence. L’Etablissement dirigeant n’hésite pas à imposer à travers la tyrannie médiatique des prescriptions contradictoires pour peu que celles-ci soient conformes à ses intérêts : l’existence des races et des ethnies est niée mais la discrimination positive en faveur de certaines d’entre elles est encouragée ; le Grand Orient de France (GODF) lutte en faveur de la « discrimination positive » et milite contre « l’exclusion » mais il a, par référendum interne, décidé de continuer à… exclure les femmes de ses instances ; les prescriptions d’urbanisme multiplient les espaces protégés de toute construction (notamment en Ile-de-France) pendant qu’un « droit au logement obligatoire » est créé par la loi et que l’immigration se poursuit au rythme de 200 000 entrées régulières par an ; le CO2 est considéré comme le mal absolu mais l’énergie nucléaire qui produit de l’électricité sans émission de CO2 reste diabolisée. Voir Déni de réalité, Etablissement.

Déni de débat. Sur un nombre de sujets de plus en grand (réchauffement climatique, histoire du Moyen Age, de la colonisation ou de la Seconde Guerre mondiale, libre-échange économique, immigration) les grands médias pratiquent le déni de débat, sauf parfois après minuit ou dans des revues confidentielles. Les seuls qui peuvent s’exprimer tranquillement sont ceux qui partagent l’opinion commune. Alors que la démocratie suppose le libre débat les discussions sont seulement ouvertes à ceux qui sont d’accord sur l’essentiel. Voir Déni de cohérence, Déni de réalité, Post-démocratie, Réinfosphère, Tyrannie médiatique.

Déni de réalité. Les maîtres du discours, au travers des médias et du mythe de « l’information », imposent une lecture biaisée de la réalité pour se conformer à l’idéologie dominante : par exemple, lorsqu’ils présentent les désordres commis par des personnes d’origine immigrée comme une affaire de « jeunes », des délits comme des « incivilités », ou ceux qui contestent la politique conduite par la nouvelle classe dominante comme des factieux « d’extrême droite ». Dans les banlieues de l’immigration, pour beaucoup de Français de souche le déni de réalité est souvent un déni de calvaire. L’idéologie s’efforce de nier une réalité qu’elle ne maîtrise plus. Mais les faits sont plus forts que l’idéologie. Voir Ahurissement, Déni de cohérence, Dissidence, Société du spectacle.

Déracinement. C’est la caractéristique de l’homme occidental qui est coupé de ses racines et de son identité. L’égalitarisme, l’antiracisme, le cosmopolitisme militant et l’hédonisme de l’oligarchie occidentale provoquent la destruction de l’identité européenne. Car l’homme déraciné devient un atome social manipulable par le pouvoir et par le marché. Certains Européens retrouvent cependant la conscience de leur identité et de leurs origines et sont surnommés « identitaires ». Voir Autochtones.

Désinformation. Selon Vladimir Volkoff, « La désinformation est une manipulation de l'opinion publique, à des fins politiques, avec une information traitée par des moyens détournés. » La désinformation peut consister en une transformation de l’information ; mais le plus souvent la désinformation consiste à saturer l’espace médiatique d’informations anecdotiques ou secondaires au détriment d’autres faits plus porteurs de sens ; l’autocensure d’un côté, le passage en boucle d’informations secondaires de l’autre sont deux moyens implicites de désinformation. Les émissions de « téléréalité » et les « docufictions » visent le même objectif : brouiller l’image du réel. Voir Ahurissement, Réinformation, Société du spectacle.

Despotisme mou. Voir Totalitaire, Totalitarisme.

Destin. Le destin était révéré par nos ancêtres indo-européens et se manifestait sous la forme de signes, de songes ou de divinations qui étaient interprétés comme autant de messages et de manifestations de la volonté des dieux ; la vie juste consistait à accomplir son destin. Ce destin était souvent assimilé à l’accomplissement des devoirs de son état. Les dieux eux-mêmes étaient parfois également soumis au destin. Le destin ainsi conçu n’excluait pas la liberté : celle justement de choisir librement d’accomplir son destin. Le destin s’oppose ainsi au fatalisme oriental, qui est contraire à la manifestation du libre-arbitre ; l’acceptation libre du projet du Seigneur sur chaque vie est le pendant chrétien du Destin; la prière remplace les songes et les oracles. Voir Volonté.

Déterminisme. Le déterminisme est l’une des composantes de l’idéologie dominante car celle-ci prétend avoir trouvé le sens de l’histoire et incarner un progrès irréversible ; mais ce n’est qu’une illusion destinée à légitimer le pouvoir de la nouvelle classe dominante en Occident. Ce déterminisme dérive du fatalisme oriental et doit être opposé au destin dans la tradition européenne : car l’homme européen reste toujours libre et responsable face à son destin.

Devenir. Les Européens doivent retrouver le sens de l’être, de leur être, dont la perception a été masquée par le règne de l’avoir et de l’argent. « Deviens ce que tu es » : il faut retrouver le sens de cette antique sagesse. Voir Apolliniens.

Devoirs. Le « citoyen » tel que le conçoit la nouvelle classe dominante n’est qu’un sujet, consommateur passif de différents « droits » créances affirmés à l’encontre de la société, c’est-à-dire seulement des autres hommes. Le prétendu « citoyen » moderne ne se sent plus responsable de rien vis-à-vis de sa communauté car il a transféré cette responsabilité à l’Etat providence, alors que dans la tradition européenne chacun était responsable en fonction de sa position sociale, les plus privilégiés ayant le plus de devoirs à l’égard des autres (« Noblesse oblige »). La définition initiale des droits et devoirs du citoyen a cédé devant l’égalitarisme, l’individualisme et le consumérisme qui poussent chacun à revendiquer les mêmes « droits » sans se préoccuper des conséquences. L’antidote à l’égalitarisme réside dans la définition des devoirs de chacun à l’égard des autres et à l’égard du destin de sa communauté ; les droits et les devoirs sont dans une relation réciproque. Voir Droits de l’homme, Hédonisme.

Diabolisation. Technique de gouvernement des esprits qui permet de disqualifier les hommes exprimant des tendances politiquement incorrectes et des idées non conformes, en les associant au « mal » généralement par amalgame avec les « heures les plus sombres de notre histoire » ; le discours de diabolisation marque le retour des techniques de conditionnement en usage dans les procès de sorcellerie. Il utilise la déformation des faits, la sortie du contexte, la caricature et l’amalgame. Voir Tyrannie médiatique.

Différences. Les différences humaines, les différences entre les peuples et les cultures sont une richesse que veulent détruire les égalitaristes au nom de la lutte contre les « inégalités » prétendues ; ceux qui prétendent éradiquer les différences humaines sont des Procuste qui cherchent en réalité à exercer un pouvoir sur les hommes. Voir Inégalité, Race.

Différencialisme. Attitude intellectuelle consistant à valoriser les différences et les percevoir comme une richesse à préserver car elles sont la marque de la vie, par opposition à l’égalitarisme qui vise au contraire à en contester la valeur et à les faire disparaître.

Discrimination négative. Pratique d’exclusion dont sont victimes les Européens et les Français de souche ; la « discrimination positive » pour les uns étant négative pour les autres. Voir Discrimination positive.

Discrimination positive. La « discrimination positive » préconisée par l'oligarchie au bénéfice des Français d'origine immigrée constitue une grave violation du principe d'égalité des droits entre les citoyens et donc du pacte républicain. Elle contredit aussi le discours « antiraciste » puisqu'elle aboutit en réalité à prendre en considération l'origine ethnique des personnes pour définir leurs droits, même si ce fait est caché, dans le discours officiel, par le caractère prétendument « social » de cette mesure : c'est proprement un retour aux « droits inégaux » du Haut Moyen Age, c'est-à-dire aux privilèges. Cette discrimination n'est en outre positive pour personne, sauf pour les politiciens qui pensent se constituer ainsi une clientèle électorale d'obligés : elle dévalorise en effet la réussite de ceux qui en bénéficieront ; elle réduit aussi les chances des Français de souche les moins favorisés. Les membres de l'oligarchie, eux, ne subiront pas les conséquences pénibles de la discrimination qu'ils préconisent pour les autres : ils n’en tireront que des bénéfices. En vigueur depuis les années 1960 aux Etats-Unis, la discrimination positive y a échoué. Voir Français de souche.

Dissidence. Les vrais dissidents en Occident ne sont pas les révoltés officiels de l’extrême gauche ou des « Verts » : ceux-ci sont en réalité les soutiens du Système mondialiste qui les promeut, les subventionne et les favorise ; ils ont pour rôle de canaliser pour la neutraliser la révolte des peuples européens et aussi de diffuser un discours cosmopolite. Les vrais dissidents sont ceux qui, comme à la fin de l'Union soviétique, voyaient et montraient la réalité. Les vrais dissidents sont ceux qui pensent mal, c'est-à-dire autrement. Les vrais dissidents sont ceux qui refusent le consensus mou. Les vrais dissidents sont ceux que le Système diabolise et réprime : ceux qu’il appelle avec mépris les « populistes » ou « l’extrême droite ». Voir Gauchisme, Populisme, Rebelle, Révolte.

Diversité. Qualité des choses qui, comme le droit à la différence, doit être opposée à l’uniformisation destructrice de la richesse du monde ; la novlangue contemporaine a donc inversé le sens de ce mot qui est devenu synonyme de promotion des minorités ethniques au détriment des droits de la majorité autochtone. Voir Minorités.

Domestication. L’homme occidental présente tous les traits de la domestication sous l’effet du Système qui s’est imposé à lui ; en particulier par le refus de tout risque, au nom du culte de la sécurité, et par le refus de tout dépassement de soi par la promotion de l’hédonisme individualiste. Voir Condition servile, Rééducation.

Don. Le don et l'échange réciproque de cadeaux sont l'une des manifestations les plus enracinées dans la phylogénèse de l'homme, comme moyen de diminuer l'agressivité et de promouvoir des relations pacifiques. Etant une activité non monétaire et non marchande, le don est totalement étranger à l'esprit bourgeois. Le néocapitalisme a d'ailleurs prétendu que le commerce conduisait à la paix, ce qui constitue une contrevérité : dans l'histoire réelle, en effet, le commerce est lié à l'impérialisme et débouche souvent sur la guerre, en particulier pour s'ouvrir de force des marchés comme le montrent les exemples de l'Angleterre et des Etats-Unis. Voir Bourgeoisie, Mercantilisme.

Don (bis). Terme traditionnel pour désigner l’héritabilité génétique des aptitudes, aujourd’hui clairement mise en évidence par les neurosciences et la génétique.

Dormition. C’est l’état actuel, selon Dominique Venner, des peuples européens qui ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. Quel prince charmant viendra réveiller la belle Europe endormie ?

Doute. Saine manifestation d’esprit critique à l’encontre de toutes les vérités officielles : politiques, économiques, climatiques, historiques ; toutes les vérités officielles ne sont pas nécessairement fausses mais aucune ne devrait pouvoir échapper au libre examen. Voir Liberté d’expression, Réfutabilité.

Dressage. Les jeunes Européens ne sont plus éduqués mais dressés à se soumettre au Système occidental, à ses tabous, à ses « valeurs », à son art déraciné et à son marché, c'est-à-dire qu'ils sont dressés à ne plus devenir ce qu'ils sont. Ils présentent beaucoup des symptômes comportementaux et physiques (obésité de plus en plus fréquente) des animaux domestiqués, comme l'a remarqué l'éthologue Konrad Lorenz. Voir Domestication.

Droit. Le droit revu dans le sens de l’idéologie des droits de l’homme est devenu le pire ennemi des sociétés occidentales et en particulier européennes car il met en tutelle la volonté des peuples et leur interdit de défendre leur identité et leur survie. Le droitdel’hommisme est la matérialisation de cette vision prophétique des « derniers hommes » dont parle Nietzsche. Ce droit repose sur l’inversion des principes qui ont fait la force et le rayonnement de la civilisation européenne. La renaissance européenne passe donc par une refondation du droit : elle implique de voir les peuples recouvrer leur souveraineté et redécouvrir la primauté des lois humaines sur le droit abstrait et théocratique ; ce recouvrement de souveraineté suppose la dénonciation de la Convention européenne des droits de l’homme appliquée de manière théocratique par l’oligarchie judiciaire de Strasbourg. Voir Droitdel’hommisme, Théocratie.

Droit à l’oubli. Il faut opposer le droit à l’oubli au terrorisme officiel de la « mémoire » qui est en réalité une entreprise de rééducation, par autoculpabilisation, de l’homme européen. La « mémoire » instrumentalisée par les maîtres du discours est en réalité une vengeance qui s’efforce de ne pas laisser les plaies se refermer et cherche, au contraire, à les rendre toujours plus purulentes, afin de rendre impossible la fierté collective et la vie en communauté. Cette mémoire est aussi sélective car elle ne s’applique qu’aux Européens. Voir Manipulation, Repentance.

Droit à la différence. Le droit à la différence est une valeur qui doit être opposée au nivellement uniformisateur et marchand imposé par l’idéologie dominante tant au niveau des peuples que des personnes. Il est à noter que le capitalisme uniformise le comportement consumériste mais qu’à l’inverse il favorise les différences de besoins de consommation pour augmenter ses gains. Cette vision du market of one où l’on traite de manière unique chaque consommateur avec les produits qui conviennent exactement à ses besoins est un levier stratégique important du capitalisme marchand. Voir Différencialisme.

Droit des peuples. Le Système mondialiste vise à l’éradication de l’identité des peuples car il la perçoit comme un obstacle à sa domination. Pour cela il promeut le culte des minorités comme moyen de leur éclatement en particulier en Europe. Face à l’entreprise de réduction de l’humanité à un seul modèle il faut opposer le droit de tous les peuples à préserver leur identité, leur histoire et leur culture. Les partis au pouvoir veulent tuer l’identité européenne mais proclament dans le même temps le droit de toutes les autres identités, notamment africaine et musulmane. Face au mercantilisme généralisé, au droitdel’hommisme et à l’antiracisme totalitaire, il faut affirmer le droit des peuples à être eux-mêmes, le droit à leur affirmation culturelle, le droit à leur différence, à leur indépendance et à leur puissance. Voir Altereuropéens, Souveraineté.

Droitdel’hommisme/ Droits de l’Homme. Droits censés être attachés spécifiquement au genre humain par les tenants de l’idéologie dominante et que chaque homme indistinctement pourrait revendiquer à son profit. Ce seraient donc des droits de l’hominien. Cette idéologie s’est d’abord affirmée au XVIIIe siècle et a été un ferment du bouleversement révolutionnaire des sociétés européennes. Cette idéologie renverse, en effet, l’ordre politique naturel qui fait découler les droits et leur exercice de la société et de la communauté dans laquelle vit l’homme, voire du projet divin où droits et devoirs sont intimement et inexorablement associés. Cette idéologie assure en outre la suprématie de l’individu. La liste des prétendus droits de l’homme ne cesse d’être allongée, ce qui démontre son caractère incertain et arbitraire : ces droits multipliables à l’infini sont en réalité des créances affirmées à l’encontre de la liberté des autres hommes et un ferment de désagrégation des sociétés. Leur interprétation par les plus hautes instances judiciaires et par la Cour européenne des droits de l’homme est purement théocratique. Elle dépend de l’opinion que le juge se fait de l’idéologie dominante à laquelle il doit se soumettre. Accessoirement, la question de l’extension de ces droits de l’homme aux anthropoïdes mériterait d’être posée, à mesure que notre connaissance de la personnalité animale progresse : après tout les chimpanzés et les bonobos se rattachent au genre homo. Voir Devoirs, Droit, Théocratie.

Droite/Fausse droite. Le terme « droite » désigne à l’origine tout ce qui s’oppose normalement aux antivaleurs portées par la gauche et à son entreprise de destruction de l’ordre naturel des sociétés. Elle est « droite » et s’oppose à ceux qui sont « gauches » effectivement, dans tous les sens du terme. L’opposition droite/gauche incarne donc à l’époque moderne la lutte éternelle entre l’ordre et le chaos. Mais la victoire idéologique et politique de la gauche au XXe siècle en Europe a profondément altéré la signification de ce que l’on désigne aujourd’hui sous le terme de droite. Cette droite, en effet, s’est ralliée pour l’essentiel à l’égalitarisme, au cosmopolitisme et à l’antiracisme de la gauche, d’une part, et à la domination de l’argent, d’autre part. Elle n’est plus qu’une autre forme de la gauche ; elle est devenue une fausse droite car elle a perdu ses convictions et sa vocation première (on doit donc lui opposer justement la « droite de conviction »). Voir Chaos, Gauche. Droits. Joseph de Maistre faisait fort justement remarquer que « Plus on écrit, plus l’institution est faible (…) les lois ne sont que des déclarations de droits et les droits ne sont déclarés que lorsqu’ils sont attaqués : en sorte que la multiplicité des lois constitutionnelles écrites ne prouve que la multiplicité des chocs et le danger de leur destruction ». D’ailleurs on n’a jamais autant réduit les libertés en France que depuis que l’on invente toujours de nouveaux « droits ».

A suivre…

Voir Sections précédentes :

  • I (A-B) : http://www.polemia.com/article.php?id=2672
  • II (C)   : http://www.polemia.com/article.php?id=2684

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Polémia 01/02/2010

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