Dictionnaire de la réinformation - Cinq cents mots pour la dissidence (septième section N-O-P)

samedi 6 mars 2010

Polémia met en ligne la septième section du Dictionnaire de la réinformation - Cinq cents mots pour la dissidence, avec les lettres N-O-P.

La version papier du Dictionnaire de la réinformation et celle de la 2e édition du Dictionnaire de novlangue peuvent être commandés à Polémia, 60 ter rue Jean-Jacques Rousseau 92500 Rueil-Malmaison, au prix de 15 euros franco de port chacune des brochures

 

Section VII

 

• N •

Nationaux. Qualifie ceux qui sont attachés aux valeurs, aux traditions et à la langue nationale et qui souhaitent garder une nation souveraine avec des frontières. Voir Identité française, Préférence nationale.

Nature. Le Système détruit la nature alors même qu’il affiche des préoccupations écologistes, pour la raison principale qu’il refuse de reconnaître l’existence d’une nature humaine et donc les règles de l’écologie humaine. La domination des appétits matériels conduit à l’exploitation abusive de la nature. C’est pourquoi cette idéologie rend le monde invivable. Il faut opposer la protection de la nature à l’écologisme qui est devenu une idéologie récupérée par le Système, destinée en particulier à neutraliser politiquement la révolte des peuples européens. Voir Ecologisme.

Négationnisme. Attitude de l’oligarchie dominante consistant à nier les réalités qui la dérangent. Ainsi la montée de l’insécurité dans les sociétés multiraciales sera niée ; de même, l’identité nationale sera définie comme « hors sol » : sans racines ethniques, religieuses ou culturelles. « La France n’est ni un peuple, ni une langue, ni un territoire, ni une religion, c’est un conglomérat de peuples qui veulent vivre ensemble. Il n’y a pas de Français de souche, il n’y a qu’une France de métissage » (Eric Besson).

Négationnisme (bis). Aussi utilisé comme mot sidérant pour Révisionnisme : l’élite au pouvoir, qui pratique un révisionnisme permanent et culpabilisateur à l’égard de l’histoire nationale, engage pourtant une lutte résolue contre les « révisionnistes ». Voir Révisionnisme.

Néoténie. Concept développé par l’éthologue Konrad Lorenz et qui désigne l’attitude consistant à considérer que tout ce qui est nouveau est nécessairement meilleur : c’est la maladie des sociétés occidentales, encouragée par le capitalisme car c’est une incitation à la consommation. La néoténie est aussi la fille de la croyance au « progrès ». Dans le discours de l’oligarchie dominante elle s’incarne dans la promotion du « changement » pour le changement. Voir Modernité.

Noir. Beaucoup d’Antillais ont longtemps aimé rappeler qu’ils étaient français depuis plus de trois siècles. Leur intégration à la nation s’est aussi manifestée par leur forte présence dans les services publics : administration, police, armée, poste. Néanmoins, des initiatives récentes visent à dissocier les Antillais du reste des Français et à les agréger avec les Africains dans une « communauté noire » en voie de constitution. Il y eut d’abord la loi Taubira, loi mémorielle et liberticide, sur l’esclavage. Il y a désormais la constitution du Conseil représentatif des associations noires (CRAN). Avec l’encouragement du pouvoir politico-médiatique, cette organisation prétend parler au nom des « Noirs » et porter leurs revendications en s’inspirant du modèle du CFCM et du CRIF. Il ne reste plus aux Européens qu’à créer le CRAB ! Il est aussi intéressant de relever que le Kali-Yuga ou « âge de fer » dans lequel nous vivons, selon la tradition indienne, est aussi appelé « l’âge noir ». Alors, faut-il rappeler la prophétie d’Alexis de Tocqueville : « Le plus redoutable de tous les maux qui menacent l’avenir des Etats-Unis naît de la présence des Noirs sur leur sol » ? Voir Blanc, CRAN, Esclavage, Lois liberticides.

Non. Les grandes dynamiques politiques ont souvent été fondées sur de grands refus : refus du capitalisme, refus du communisme, refus de l’occupation étrangère, refus de la défaite, etc. Il faut aujourd’hui redécouvrir la vertu fondatrice du refus. « L’homme qui n’a pas le droit de dire non est un esclave » (Arthur Koestler).

Non-violence. Le discours en faveur de la non-violence est encouragé par le Système dominant car il sert de justification à la soumission : il conduit à préférer la paix à tout prix à la liberté. Il faut préférer la victoire à la paix. Voir Paix.

Normalisation. Depuis trente ans la France a connu une série de lois de décentralisation visant à rapprocher les prises de décision des citoyens dans le cadre de la démocratie locale mais, dans le même temps, l’Union européenne, UE, est devenue l’UERSS ; les normes nationales, européennes et mondiales ont proliféré sous la double influence des groupes de pression et des transnationales ; les entreprises ont perdu leur culture particulière en se laissant imposer les normes comptables et de gestion des « big five », les grands cabinets de conseil internationaux (dites « consulting »), rouleaux compresseurs de la mondialisation. Voir Transnationales, UERSS.

Normalisation (bis). Vocable utilisé dans l’Empire soviétique lorsque le pouvoir central remettait au pas l’un de ses satellites et le ramenait dans l’orthodoxie idéologique. La normalisation est aujourd’hui pratiquée par l’Union européenne à chaque fois qu’un peuple est tenté par la dissidence : ainsi l’Autriche, le Danemark, l’Irlande, la France, la Pologne, l’Italie, les pays Baltes ont été sommés de « rentrer dans le rang » et d’accepter des traités qu’ils avaient rejetés dans un premier temps. Seule la Suisse, dont le peuple a toujours refusé d’adhérer à l’Union européenne, parvient, pour le moment, à échapper à la normalisation. Voir Souveraineté, Suisse.

Normalisation (ter). Lorsqu’un oligarque (dirigeant politique, de média ou d’entreprise) se hasarde à sortir de l’idéologie unique, il fait rapidement l’objet d’une campagne de diabolisation. Pour arrêter celle-ci il doit alors se renier, donner des gages aux maîtres du discours et se repentir. A l’issue de ce processus de normalisation il peut reprendre sa place au sein du Système dominant à condition de le servir avec un zèle accru. Voir : Excuse, Idéologie unique, Repentance.

Nous. Il faut retrouver les vertus du « Nous », c’est–à-dire du sens de la communauté, que la primauté du « Je » individualiste instrumentée par le capitalisme a fait tomber dans l’oubli. Pour mémoire, le nom du mouvement Sinn Fein, qui fut à l'origine de l'indépendance irlandaise, signifie « Nous seuls » en langue gaëlique.

Novlangue. Langue inventée par l’écrivain George Orwell dans son roman prophétique 1984 mettant en scène une société de type soviétique. Mais la novlangue est devenue réalité en Occident car elle est imposée par la nouvelle classe dirigeante aux peuples européens ou d’origine européenne, en particulier par le pouvoir médiatique et les ligues de vertu. La novlangue part de l’idée naïve que pour changer les choses il suffirait de changer les mots : par exemple, qu’un non-voyant verrait mieux et se sentirait mieux qu’un aveugle. Mais la novlangue vise surtout à rééduquer les peuples européens car elle repose sur une inversion du sens des mots : elle a pour but de leur faire aimer leur servitude (« la liberté c’est l’esclavage », dit-on au pays de 1984) et de tuer les concepts qui pourraient leur donner à penser qu’une autre vie est possible ; ainsi un immigré en situation illégale devient un « sans-papier », donnant à penser que le Système l’a indûment privé d’un droit ! Voir Pensée unique.

• O •

Objet. Les Européens sont devenus objets et non plus sujets de l’histoire. Précisément parce qu’ils ont fait passer l’avoir avant l’être : comme le chien dans la fable Le Loup et le Chien ! Voir Personne.

Occident. L’Occident correspond aux pays qui sont soumis à la nouvelle idéologie et qui sont sous la domination stratégique et économique des Etats-Unis ; il comprend notamment les pays dits de l’Union européenne. L’Occident doit être distingué de l’Europe car il repose sur une rupture profonde avec son génie et son identité. Voir Aligné, Europe.

Oligarchie. Caractérise la nouvelle classe dirigeante qui a pris le pouvoir en Europe durant le dernier quart du XXe siècle ; elle cumule les pouvoirs culturel, politique et économique et s’est coupée des peuples autochtones ; l’oligarchie s’est ralliée à la nouvelle idéologie dominante qui est un mélange d’idéologie de gauche, de cosmopolitisme et de libéralisme extrémiste. Voir Caste, Elite, Hyperclasse mondiale, Superclasse mondiale.

Oligarques. Dirigeants de l’hyperclasse mondiale ; aussi nocifs en Europe et en Occident qu’ils l’ont été en Russie dans les années 1990. Voir Hyperclasse mondiale.

Oligopoles de distribution/ Grandes surfaces de distribution. Mode de distribution permettant de dégager de vastes profits privés au détriment du bien-être général. Le comportement des oligopoles de distribution est le suivant :

  • - vis-à-vis des producteurs, notamment paysans, usage et abus de position dominante ; recours massif à la délocalisation des achats qui constitue une source de montée du chômage dans les pays de consommation ;
  • - vis-à-vis des consommateurs, utilisation des techniques de manipulation du behaviourisme et du « marketing » ;
  • - vis-à-vis des travailleurs, développement des emplois précaires et discrimination négative à l’égard des Français de souche pour les postes d’agent de sécurité (presque exclusivement d’origine africaine ou arabe) ; -
  • vis-à-vis des décideurs politiques nationaux et locaux, recours à la corruption pour obtenir des extensions de surface et l’augmentation de l’amplitude des horaires d’ouverture ;
  • - vis-à-vis des médias, assujettissement à la manne publicitaire rendant toute critique impossible ;
  • - vis-à–vis de l’environnement, enlaidissement des abords des villes et multiplication des déplacements.

Le tout sur fond de discours politiquement et économiquement corrects. Voir Conformisme, Corruption, Manipulation.

Oligopoles mondiaux. L’Union européenne et l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ont pour dogme la « libre concurrence ». La réalité est différente : ce sont les grandes puissances économiques, politiques et médiatiques que sont les entreprises transnationales qui fixent les règles du jeu, en influençant les législateurs et en imposant des normes qui leur sont favorables ; dans les faits, les marchés des principaux biens échappent à la libre concurrence : ils sont partagés entre quelques grands oligopoles mondiaux, notamment bancaires. Voir Groupes de pression, Transnationales.

Ordre. Le nouvel ordre mondial que tente d’imposer l’oligarchie occidentale est en réalité un chaos : un chaos économique par la dérégulation, un chaos ethnique par l’immigration, un chaos social par la domination de la fonction marchande, un chaos moral par l’arraisonnement utilitaire. Un véritable ordre social ne peut reposer que sur son contraire, notamment un nouvel équilibre social entre les fonctions de souveraineté, de défense et de production. Voir Fonctions sociales.

Organique. L’organique s’agence selon des structures proches de la vie, caractérisées par l’interaction, la complexité, la diversité, la croissance et le conflit. Le mécanique s’oppose à l’organique. Les communautés sont organiques alors que la société marchande, comme la plupart des utopies, repose sur une vision mécanique et réductionniste du monde fondée sur la recherche de l’enrichissement et l’arraisonnement utilitaire. « Grise est la théorie, vert est l’arbre de vie », disait Goethe. L’organique est toujours plus durable que le mécanique. Voir Evolution.

Orientalisation. Le modèle français a longtemps reposé sur le tabou de l’argent et la discrétion. L’avènement de la société marchande, l’américanisation et la poussée des valeurs mercuriennes ont changé la donne. Désormais tout se « négocie » : le salaire, le prix d’une voiture, l’achat d’un logement ou sa simple location. La valeur nominale d’un bien a vocation à être soldée pendant que le bling-bling, c'est-à-dire le « tape-à-l’œil », n’a jamais été aussi envahissant. Voir Mercuriens, Bling-bling.

Origine. La conscience de son origine, c'est-à-dire de ses racines, est une valeur fondatrice de la personnalité humaine. L’oligarchie récuse pour les seuls Européens la valorisation de leurs racines. Voir Enracinement, Primordial.

Orwellien. Dans 1984 George Orwell décrit un monde où le pouvoir s’impose par quatre méthodes :

  • - l’omniprésence de l’écran de télévision diffusant les messages du pouvoir ;
  • - la réécriture permanente de l’histoire en fonction des intérêts du moment ;
  • - la Novlangue, méthode de manipulation des mots, permettant de perturber la compréhension du monde ;
  • - la répression des « crimes contre la pensée ».

Orwell pensait alors au communisme mais le Système mondialiste a poussé plus loin encore la logique de sa fiction. Voir Historiquement correct, Maîtres du discours, Novlangue, Télévision.

OTAN. Instrument de la domination stratégique des Etats-Unis en Europe, l’OTAN empêche notamment la constitution d’une défense européenne indépendante en transformant les armées européennes en forces mercenaires pour le compte des Etats-Unis. Voir Aligné.

P

Paix. Dans l’ordre politique, la paix n’est pas un moyen mais un résultat : c’est la force qui fonde la paix. Les Européens, qui croient aux mythes du droit et de l’amour, l’ont oublié : ils auront le choix entre la guerre et la servitude. Voir Force.

Parti de l'étranger. Véritable nom de ceux qui préconisent l'immigration de peuplement et/ou l'atlantisme car ils choisissent de fait les étrangers de préférence à leurs concitoyens. Voir Collaborateur, Cosmopolitisme, Immigrationniste, Sans-frontiérisme.

Parti révolutionnaire institutionnel. L’extrême gauche et les « Verts ».

Patrie. « Les patries sont toujours défendues par les gueux, livrées par les riches » (Charles Péguy). « La patrie, c’est ce qui reste aux pauvres gens lorsqu’ils n’ont plus rien » (Joseph Proudhon).

Patries charnelles. La défense et la promotion des patries charnelles est le véritable nom du régionalisme identitaire : ce régionalisme est fondé sur la reconnaissance de l’identité des peuples qui constituent « l’Europe aux cent drapeaux », qui est tout le contraire de l’Europe cosmopolite de Bruxelles qui ne promeut le régionalisme que comme moyen de déstabiliser les nations. Voir Enracinement, Peuple.

Patriote. Personne diabolisée sous différents qualificatifs en Occident (nationaliste, populiste, fasciste, xénophobe) car elle exprime une préférence naturelle pour sa propre patrie, c’est-à-dire la terre de ses pères, qui est incompréhensible aux cosmopolites. Voir Dissidence.

Patriotisme économique. Autre façon de dire « préférence nationale » ou « achetons français » ou « produisons français avec des Français » ou « défendons nos fleurons nationaux contre les offres publiques d’achat (OPA) étrangères ».

Paysan. Au sens étymologique les paysans ont été des païens, c’est-à-dire ceux qui restaient fidèles à la foi ancienne, d’avant le christianisme ; ceux aussi qui étaient liés au sol, à la terre qu’ils cultivaient et qu’ils défendaient le cas échéant. L’archéologie montre l’ancienneté de la paysannerie en Europe. La paysannerie est donc indissociable de l’identité de notre continent et c’est pourquoi son déclin ne constitue pas un « progrès ». Les « hommes aux semelles de vent » ont toujours préféré les citadins déracinés aux paysans. Voir Oligopoles de distribution.

Pédagomanes. Doctrinaires se fondant sur les prétendues « sciences de l'éducation » qui ont activement contribué à la destruction de l'école républicaine en France après mai 1968. Ils ont imposé la mise en œuvre de théories pédagogiques selon lesquelles il faut casser le rapport hiérarchique maître/élève et la diffusion des savoirs, afin de libérer la « créativité » des enfants devenant, selon la formule célèbre, « co-créateurs de leur savoir » et de lutter contre la « reproduction sociale » et le « fascisme » du rapport élève/enseignant. Ces théories s'inspiraient notamment des thèses permissives de Benjamin Spock aux Etats-Unis et des conclusions du sociologue Pierre Bourdieu en France sur la « reproduction ». Les pédagomanes ont également, de concert avec les syndicats dominants de l'Education nationale, poussé à la mise en œuvre des recommandations égalitaires du plan Langevin-Wallon, d'inspiration communiste (en particulier pour mettre en place le fameux tronc commun et le collège unique). La droite au pouvoir a repris à son compte toutes ces préconisations (notamment avec Edgar Faure et René Haby). L'explosion de la démographie scolaire et de l'immigration a achevé de déstabiliser l'institution. La dégradation de la qualité de l'enseignement qui en a résulté a frappé principalement les classes populaires. Et ce sont les mêmes qui déplorent aujourd'hui que l'école ne joue plus son rôle social « d'intégration » ! Voir Mai 1968.

Peine de mort. L'abolition de la peine de mort a été réalisée sous l'influence de la gauche conformément à l'utopie rousseauiste et à sa vision compassionnelle du criminel victime de la société ou de l’erreur judiciaire. Ce qui n'a pas empêché d'ailleurs la gauche, tout au long de l'histoire, de réclamer la mort à l'encontre de ses ennemis politiques ou de classe. Ou encore de préconiser, avec l'avortement, la mise à mort des enfants à naître innocents. L'abolition de la peine de mort fait partie aussi des « valeurs » de l'Union européenne. Pourtant l'abolition n'a tenu aucune de ses promesses : la réclusion à perpétuité est un leurre et l'abolition est contemporaine de l'explosion de la criminalité en Europe à partir des années 1980. La peine de mort remplit en effet une triple fonction : fonction symbolique de réparation des crimes de sang vis-à-vis de la société et des victimes ; fonction prophylactique en mettant définitivement hors d'état de nuire les criminels endurcis ; fonction de dissuasion enfin : de nombreuses études économétriques, en particulier outre-Atlantique, montrent en effet que la peine de mort permet d'épargner des vies humaines innocentes. Voir Justice.

Pensée perroquet, Pensée unique, Politiquement correct.J Conformisme imposé aux peuples occidentaux et destiné à limiter la liberté d’expression et donc de pensée, en particulier par le truchement des médias et de la publicité. Le politiquement correct part de l’idée naïve et quasiment magique que pour changer les faits il suffit de changer les mots. Heureusement que les faits « sont têtus », comme devait le reconnaître à ses dépens Lénine, et plus forts que l’idéologie ! Voir Novlangue.

Perdants (du mondialisme). Le mondialisme fait des gagnants et des perdants. Du côté des perdants : les anciens pays développés dont la puissance s’affaiblit, l’indépendance se rétrécit et la richesse s’amenuise et, en leur sein, les classes moyennes et les classes populaires dont la force de travail est exploitée par les transnationales et mise en concurrence avec celle des pays émergents et celle des migrants. Voir Economiquement correct, Gagnants, Mondialisme.

Perfide Albion. L’Angleterre est le Cheval de Troie et le valet des Etats-Unis en Europe ; tout au long de l’histoire la politique anglaise a consisté à empêcher la constitution d’une puissance continentale en Europe. C’est aussi sous l’influence de l’Angleterre que la construction européenne s’est orientée vers le libre-échange et a exclu toute politique de puissance.

Personne. Etre rationnel et conscient de soi, c’est-à-dire conscient de son identité et de ses relations avec ses partenaires sociaux. Comme le montrent l’anthropologie et l’éthologie, en effet – et contrairement à ce que pensait Rousseau – l’homme, comme presque tous les animaux supérieurs, ne se conçoit pas sans relations avec autrui. La personne s’oppose donc à l’individu, atome humain produit de la modernité occidentale. La personne n’est pas une chose ni un objet, ni la propriété d’autrui. Voir Enracinement, Verticalité.

Peuple. Il y a aujourd’hui plusieurs acceptions du mot peuple : le peuple classe, au sens de tous ceux qui ne font pas partie de la superclasse dominante ; le peuple nation, c’est-à-dire la communauté organique qui partage une même identité historique, culturelle et ethnique ; enfin, le peuple en tant qu’organe politique souverain. La gauche, depuis qu’elle est parvenue au pouvoir et qu’elle s’est ralliée au capitalisme, a abandonné le peuple sous les différentes acceptions de ce terme. Seuls les mouvements identitaires ou « populistes » défendent aujourd’hui la cause du peuple. Voir Hyperclasse, Terre.

Peur. La peur est un sentiment dominant chez les Européens de souche : peur de l’avenir, qui résulte de l’absence de toute perspective historique et de toute transcendance ; peur du présent également, au fur et à mesure que le chaos généré par le Système se développe ; peur, enfin, de la police de la pensée, qui s’efforce de mettre en tutelle la liberté d’expression. Le Système occidental a en effet comme ressort interne la peur et il la diffuse. La peur, largement médiatisée en Occident, a un effet sidérant, c'est-à-dire neutralisant, sur l’opinion et c’est bien le but recherché par l’oligarchie au pouvoir. « L’Histoire nous apprend que l’humanité n’évolue significativement que lorsqu’elle a vraiment peur » (Jacques Attali). Il existe d’ailleurs une théorie managériale du changement fondée sur la peur. Mais la plupart de ces peurs découlent de périls factices, alors que les vraies raisons de s’inquiéter (immigration, islamisation, décadence, despotisme, chômage) sont jugées politiquement incorrectes et donc interdites d’expression par le Système. Voir Contrôle.

Peurs/ Grandes peurs. Le Système politico-médiatique multiplie les annonces catastrophistes pour mieux prendre le contrôle des populations : peurs climatiques, avec les pluies acides et le big freeze dans les années 1970, le « trou dans la couche d’ozone » dans les années 1980, la canicule en 2003 et enfin le « réchauffement climatique d’origine anthropique » aujourd’hui ; « crises sanitaires » : vache folle (et maladie de Kreutzfeld Jacob ), grippe aviaire, grippe porcine A H1N1, en jouant sur de vieux ressorts de la science-fiction, le franchissement par les maladies de la barrière des espèces et les mutations virales. Derrière chaque peur il y a une coalition d’intérêts : médiatique (la peur augmente l’audience), politique (la peur permet de contrôler), idéologique (la peur facilite la croyance en certains thèmes), commerciaux (la peur fait vendre des produits), scientifique (la peur permet d’obtenir des crédits de recherche).

Plan. Le Système dominant en Occident repose sur un projet utopique : celui d’unifier le monde, et d’abord l’Europe occidentale, sous l’égide de son idéologie égalitaire. Ce projet cosmopolite est à l’œuvre depuis la seconde moitié du XXe siècle et sa mise en œuvre s’est accélérée depuis la fin de l’Union soviétique. Il utilise le développement du capitalisme et des échanges commerciaux et la sous-culture cosmopolite comme principal levier d’action. Ce projet, se heurtant à la volonté des peuples et aux lois historiques, avance masqué : il prend la forme d’un complot contre les peuples et n’hésite pas à recourir à la guerre contre ceux qui résistent. Voir Complot.

Ploutocratie. Définit le système politique et social mis en place en Occident dans la seconde moitié du XXe siècle, qui se caractérise par la domination de la fonction marchande et par le fait que le vrai pouvoir est donné aux plus riches, le pouvoir apportant, par ailleurs, des moyens de s’enrichir. La ploutocratie se caractérise aussi par l’interpénétration entre les dirigeants économiques et politiques. Voir Bourgeoisie, Etats-Unis.

Pluriel. Il faut se méfier des abstractions et des universaux sur lesquels l’idéologie dominante prétend se fonder, ainsi que des termes à majuscules : la réalité est plus complexe. Le meilleur moyen de ne pas se tromper est d’employer ces termes au pluriel : par exemple, il ne faut pas parler de l’Humanité mais des hommes. Voir Généralisations, Incarnation.

Plus. « Plus est en toi » : ce qui exprime une morale du dépassement, qui est de source européenne, par opposition à l’idéologie actuelle du relâchement. Le mot « plus » doit s’entendre par référence à l’être et non à l’avoir : il ne s’agit pas d’avoir plus mais d’être plus.

Police de la pensée, crime par la pensée. Le concept de police de la pensée fait référence au livre de George Orwell 1984 qui met en scène un pays totalitaire d’inspiration communiste où la pensée doit même être contrôlée par le parti unique. Cette fiction renvoie aussi à la vraie nature de la modernité qui, contrairement à une idée faussement répandue, s’est toujours accompagnée d’une répression croissante de la liberté de pensée afin d’imposer un seul modèle du « progrès » : on n’a jamais brûlé autant de « sorcières » qu’au temps de la Renaissance et la Terreur accompagne toujours les Lumières. Comme hier dans les procès de sorcellerie, la police de la pensée traque aujourd’hui les intentions et non les faits objectifs. La fiction d’Orwell était donc aussi une analyse de la modernité contemporaine qui au nom de ses « valeurs » pourchasse les nouveaux crimes par la pensée, comme en témoigne par exemple l’acharnement « antiraciste » ; ainsi un délit commis avec une « intention » réputée « raciste » par le juge devrait-il être plus sévèrement puni. Il s’agit, bien sûr, d’une régression barbare de l’ordre juridique européen qui offre au Système un moyen commode de neutraliser les peuples autochtones car la liste des crimes par la pensée ne cesse de s’étendre. Voir Etat policier.

Politicien/ Politichien. Politicien pur produit du Système dominant : il reste en effet soumis à ses maîtres et ne fait preuve d’audace que verbale ou que pour réclamer encore plus de mise en application de l’idéologie dominante. Voir Alternance.

Politique de l’instant, politique de l’histoire. Les politiciens pratiquent une politique de l’instant, ne se préoccupant pas du long terme mais seulement de la perpétuation de leur propre pouvoir. Les vrais hommes politiques se préoccupent du long terme, c’est-à-dire de la projection de la communauté nationale dans l’histoire : ce sont eux seuls que l’on nomme les « grands hommes » ; les hommes d’Etat ne se comportent pas en gérants provisoires mais en propriétaires soucieux de transmettre un patrimoine embelli. Voir Corruption, Médiagogues.

Politique spectacle. En Occident la grande politique se réduit à mesure que la souveraineté des hommes sur leur destin diminue. Elle se réduit parce qu’ils sont de plus en plus livrés aux forces aveugles du marché et à la sous-culture mondialiste. Les politiciens se bornent à mettre en scène leur impuissance pour faire croire qu’ils ont encore prise sur le monde. Mais ce n’est qu’un spectacle qui est tout le contraire de la grande politique. Voir Ahurissement, Société du spectacle.

Politiquement correct. Voir Pensée perroquet.

Populicide. Politique conduite par la Convention en 1793 qui visait à la disparition programmée des Vendéens pour cause de contre-révolution ; les communismes ont procédé de même partout où ils ont pris le pouvoir vis-à-vis de ceux qui étaient désignés comme ennemis de classe. Le Système procède de même : c’est un Système à tuer les peuples.

Populisme. Révolte des peuples autochtones d’origine européenne contre la nouvelle classe dominante et la politique qu’elle conduit, en particulier en matière d’immigration ; le populisme réclame également le retour de la souveraineté du politique dans la gestion de la chose publique, alors que l’oligarchie occidentale a abdiqué au profit de la domination des forces économiques. Voir Dissidence, Révolte.

Post-démocratie. Voir Après-démocratie.

Préférence. L’exercice des préférences est l’une des composantes de la liberté. C’est pourquoi de plus en plus l’oligarchie occidentale s’efforce d’en réduire l’usage par les Européens autochtones, au nom de la « non discrimination » ; c’est en réalité le libre exercice des légitimes préférences qui est mis en tutelle. Voir Exclusion.

Préférence européenne. A l’origine le marché commun à six (l’Europe carolingienne) avait pour principe fondamental la préférence communautaire, c'est-à-dire la préférence européenne ; l’Union douanière européenne était alors protégée par un tarif extérieur commun ; progressivement – et sous l’influence anglo-saxonne – cette politique a été abandonnée au profit du libre-échange mondial générant l’envolée du chômage et des déficits. La préférence européenne est l’une des voies de sortie de la crise économique majeure que l’Europe traverse. Voir Protectionnisme, Protectionnisme raisonnable et raisonné.

Préférence locale. Démarche enracinée, identitaire et naturelle, consistant à préférer acheter les produits fabriqués à proximité de son lieu de résidence et à employer des personnes de son terroir, de sa région ou de son pays. Cette tendance est en plein développement bien qu’elle se heurte au principe de libre concurrence et à la lutte contre les « discriminations », c’est-à-dire à la politique de l’Union européenne.

Préférence nationale. Théorie légitimant les différences de droits politiques et sociaux entre citoyens et étrangers ; la préférence nationale n’est diabolisée qu’en Europe occidentale, au nom de la conception totalitaire du libre-échange adoptée par la nouvelle classe dirigeante et de la culture droitdelhommiste, mais partout ailleurs elle est la norme. La mise en œuvre de la préférence nationale et européenne est aussi le seul moyen d’inverser les flux migratoires en Europe car un tel système social ouvert à tous les immigrants constitue la vraie pompe aspirante de l’immigration. Voir Frontières.

Primordial. Le mot « primordial » renvoie à l’ancienneté mais aussi au rayonnement de l’origine, en particulier de l’origine de notre civilisation. C’est pourquoi il doit être préféré à primitif. Voir Origine.

Principe de précaution. Il faut revendiquer l’application du fameux « principe de précaution » aux politiques migratoires qu’encourage l’oligarchie occidentale pour détruire les identités.

Principes. Il faut opposer les principes hérités de la tradition, c’est-à-dire des règles de vie, aux prétendues « valeurs » dont la nouvelle classe dominante nous rebat en permanence les oreilles. Le mot « valeurs » est d’ailleurs symbolique de la domination de l’âge de l’or en Occident : ces « valeurs » sont en réalité avant tout matérielles, alors que les principes sont de nature spirituelle : sens de l’honneur, sens de la communauté, dépassement de soi, supériorité de l’intérêt général sur les intérêts particuliers, respect de la vie, etc. Voir Relativisme, Valeurs.

Privatisation. Appropriation privée de biens collectifs mais, en réalité, c’est une dépossession au bénéfice des plus riches. La privatisation a donc toujours été revendiquée dans les révolutions bourgeoises comme signe de « progrès » : en 1789, pour s’approprier les biens de la noblesse et du clergé décrétés « biens nationaux » ; en Russie, au moment de la perestroïka ; aujourd’hui, au nom de « l’amélioration » de la gestion du patrimoine de l’Etat. Mais les bénéficiaires sont toujours les mêmes. Voir Oligarques, Oligopoles mondiaux.

Prochain. La signification du terme a été perdue de vue à mesure que s’est imposée une lecture cosmopolite de l’humanisme. Le prochain est au sens propre celui qui nous est proche ; c’est donc d’abord un parent et un semblable vis-à-vis duquel nous avons des obligations particulières, qui sont différentes de celles que nous pouvons avoir vis-à-vis des autres hommes. Il faut, une fois encore, retrouver le sens des mots. Voir Fraternité.

Progrès. Concept inventé au XVIIIe siècle par le mouvement des Lumières et destiné à faire croire que l’humanité suivrait un développement historique linéaire, unifié et tendant à l’amélioration perpétuelle ; le futur serait dès lors toujours préférable au passé. Ce schéma de pensée a inversé la perspective traditionnelle qui situait, au contraire, l’âge d’or de l’homme dans le passé et mettait par conséquent l’accent sur sa chute. Nous savons aujourd’hui sur quoi débouche cet optimisme naïf du « progrès » : la destruction de l’homme différencié et sa soumission au règne de l’or. « L’essence du monde est un vouloir vivre », nous rappelle Schopenhauer. Voir Cycles historiques, Eternel retour.

Prohibition. La société occidentale devient une société de prohibition de plus en plus rigide, signe de l’influence de l’esprit du protestantisme anglo-saxon, sous le vernis d’un discours libertaire. Voir Droit, Tabou.

Propagande. C’est le vrai nom de l’information diffusée par le Système médiatique ; elle sert à cacher la vérité aux Européens, en particulier l’étendue de leur décadence et de leur condition servile. Ceux-ci sont victimes d’une désinformation permanente. C’est pourquoi il faut s’affranchir de la tutelle des médias et se réinformer. Voir Ahurissement, Médias, Médias-mensonges, Réinformation.

Propriété privée. Institution sociale gage de responsabilité, d’efficacité, de sécurité et de liberté, dans la mesure où elle reste d’une dimension raisonnable. La propriété privée est plus efficiente économiquement que la propriété collective, comme l’illustre l’échec économique du marxisme. La propriété privée des moyens de production ne doit pas se confondre avec l’utopie libérale du « laisser faire/laisser aller » et avec le capitalisme financier dont les effets sont loin d’être positifs. Voir Capitalisme.

Protectionnisme. Le protectionnisme est le comportement naturel d’un Etat consistant à privilégier les producteurs de son pays de la concurrence des producteurs étrangers. Si la concurrence a des vertus, la protection en a également car elle limite les coûts sociaux des ajustements économiques. Il convient donc de trouver un bon équilibre entre les deux. Le protectionnisme a cependant été diabolisé par principe au nom de l’idéologie mondialiste et néolibérale au prétexte des vertus présumées de l’ouverture généralisée des frontières économiques. Accessoirement les Etats-Unis, du fait notamment de l’étendue de leur marché intérieur, pratiquent périodiquement un protectionnisme de fait tout en réclamant l’ouverture des frontières économiques des autres ! Quant à la Chine, elle pratique le dumping monétaire, social et environnemental. Voir Frontières, Libre-échangisme.

Protectionnisme « raisonné et raisonnable ». Option préconisée par le prix Nobel d’économie Maurice Allais. Pour lui, les échanges internationaux ne doivent pas être considérés comme un objectif mais comme un moyen ; certes, le libre-échange peut être avantageux mais seulement entre pays ayant des coûts salariaux voisins ; a contrario, le libre–échange est désastreux (situation actuelle) lorsqu’il met en concurrence des économies à niveaux de salaires et de charges radicalement différents. Ce qui conduit Maurice Allais à préconiser la constitution de blocs régionaux (l’Europe de l’Ouest, par exemple).

Pseudonymat. Vers la fin de l’Union soviétique, ceux qui voyaient la situation en face et qui osaient la dévoiler étaient qualifiés de dissidents ; ils avaient pour arme le samizdat, c’est-à-dire la photocopieuse et l’anonymat. Les dissidents du mondialisme ont, eux, à leur disposition Internet et le pseudonymat. Le pseudonymat est un outil précieux : il permet de s’exprimer librement et sans tabou sur Internet en échappant aux chiens de garde du politiquement correct très actifs dans les entreprises, les administrations, les médias et les universités. Le pseudonymat est une arme du faible au fort qu’il faut utiliser sans complexe. Voir Dissidence, Réinfosphère.

Psychanalyse. Mouvement créé par Sigmund Freud qui prétend trouver une origine sexuelle (relation enfant-parent, complexe d’Œdipe et inceste notamment) aux névroses, parce qu’elles seraient enfouies dans l’inconscient et refoulées dès le plus jeune âge ; le rappel de ce refoulé permettrait de libérer l’homme. La psychanalyse a eu une certaine vogue, dans le monde anglo-saxon principalement, car elle donnait un fondement apparemment scientifique à l’idéologie de la libération des mœurs et parce qu’elle culpabilisait les parents. Les vertus thérapeutiques de la psychanalyse ont cependant été contestées dès l’origine et le sont toujours. Freud a aussi été suspecté de projeter sur l’humanité tout entière des troubles identifiés uniquement dans le petit cercle de ses patients et de ses proches. La psychanalyse ne doit pas être confondue avec la psychiatrie qui, elle, est une science médicale.

A suivre …

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