On ne peut pas dire que le rapport de la commission Mueller chargée de déterminer s’il eut ou non collusion entre Donald Trump et la Russie lors de la présidentielle de 2016 ait tournée en boucle des jours durant sur les chaines d’infos. Ce qui a été ressassé au contraire, ce sont les affirmations prétendant que Trump, marionnette des Russes, élu grâce à Poutine allait finir en prison. Des accusations très graves contre un chef d’Etat, des analyses complètement orientées et, en fait, une gigantesque fake news qui ne gène personne ou presque. Car quand la désinformation va dans le sens de l’idéologie gaucho-médiatique c’est pour la bonne cause et la fin justifie donc les moyens. Sauf que ça ne marche plus, ou presque. La presse américaine progressiste et donneuse de leçon se retrouve désavouée par une enquête judiciaire gigantesque.
30 millions de $ dilapidés : Tout ça pour ça…
19 avocats, 40 agents du FBI, près de deux ans d’enquête pour une conclusion à contre-courant du pouvoir médiatique. « L’enquête n’a pas déterminé que la campagne de Trump, ni quiconque associé à celle-ci, ait conspiré ou se soit coordonnée avec la Russie dans le cadre de l’élection présidentielle », écrit le ministre de la Justice William Barr dans un document de quatre pages résumant les conclusions du rapport Mueller qui lui a été remis.
« Il n’y a donc pas eu collusion. Il n’y a pas eu obstruction. L’affaire est terminée », estime le fervent trumpiste Mark Meadows, élu républicain (de Caroline du Nord) au Congrès.
Ce n’est certes pas certain, mais pour les gros médias et les anti-Trump viscéraux, qui espéraient la chute de la maison Trump, voyaient déjà le président mis en examen, déchu puis envoyé en prison, le choc est terrible. La crédibilité de la presse est en particulier atteinte d’une balle qu’elle s’est tirée non pas dans le pied mais en plein front. Selon le journaliste de Rolling Stone, cité par L’Express Matt Taibi, l’histoire de la « collusion russe » est comparable à l’affaire des prétendues armes de destruction massive en Irak, mais « un million de fois pire » car, « à partir de maintenant, aucune accusation des médias contre Trump ne sera prise au sérieux par une large part de la population. »
I-Média n°243 – Trump et la Russie : l’heure des comptes pour les médias
Un anti-Watergate
Selon un très récent sondage USA Today/ Suffolk University, 50,3% des Américains sont d’accord avec Donald Trump pour estimer que l’enquête du procureur Mueller a constitué une chasse aux sorcières. « Deux ans, au moins 30 millions de dollars et une grande partie de la crédibilité du FBI et du ministère de la Justice ont été dilapidés avec cette histoire de collusion russe sur la base d’une enquête absurde et sans fondement », résume Mark Penn, un ancien sondeur proche du camp Clinton.
On notera qu’aucun des médias anti-Trump, des grands quotidiens à CNN, ne s’est excusé, non plus que les médias internationaux et notamment français qui les ont si complaisamment relayés. Simplement consternés que leur coup ait raté, ils vont continuer à donner des leçons et à traquer les fake news des autres.
Mais les médias américains du correctement conformiste auront du mal à retrouver une crédibilité. Ils seront de plus en plus désertés au profit de sources d’informations alternatives. Ils auront creusé leur tombe, des prétendues armes de destructions massives de Saddam au montage Trump. Mais comme ces gens-là ne tirent leçon de rien et ne connaissent pas le mot de repentance, ils recommenceront… sauf qu’ils seront de moins en moins écoutés.
C’est en tout cas la fin de l’époque du Watergate et de l’arrogance journalistique. Nul ne s’en plaindra.
Pierre Boisghilbert
28/03/2019
Source : Correspondance Polémia
Crédit photo : Kremlin.ru [CC BY 4.0]
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