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Nouveau cycle : Vers une nouvelle lutte des classes ? Conférence n°4 – Ivan Blot

Nouveau cycle : Vers une nouvelle lutte des classes ? Conférence n°4 – Ivan Blot

par | 11 décembre 2017 | Société

Agir pour la démocratie directe et l’Institut Néo-Socratique vous donnent rendez-vous mardi 19 décembre 2017 à 19 heures pour une conférence sur le thème de l’insécurité, deuxième cause de souffrance du peuple (cycle “Vers une nouvelle lutte des classes ?”, conférence n°4), dans les salons de l’association Dialogue franco-russe, 120 avenue des Champs-Élysées 75008 Paris.


L’INSÉCURITÉ
AGIR POUR LA DÉMOCRATIE DIRECTE
ET INSTITUT NÉO-SOCRATIQUE
73 rue de la Faisanderie 75116 Paris
Courriel : atheneion@free.fr / site web : www.democratiedirecte.fr

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LE MARDI 19 DÉCEMBRE À 19H00
À l’association « Dialogue Franco-Russe »
120, Champs-Élysées 75008 Paris

Sans sécurité, il n’y a pas de libertés. Or, l’insécurité ne fait que croître depuis les années 1970. En 1965, il y avait un demi-million de crimes et de délits (fichier État 4001) 1 million en 1970, 2,5 millions en 1980 et plus de 4 millions aujourd’hui. C’est un chiffre officiel. La réalité est supérieure à cela.

Le crime frappe plus le peuple que la bourgeoisie cosmopolite

Mais cette criminalité ne touche pas tout le monde de la même manière. Selon le criminologue Xavier Raufer, dans un article Les malfaiteurs sont-ils des victimes de la société ? de novembre 2010 publié par l’Institut pour la Justice, « il est établi depuis longtemps que les populations qui souffrent le plus de la criminalité, les vrais victimes, se retrouvent de façon disproportionnée dans les milieux populaires (…) : les ouvriers sont deux fois plus nombreux que les cadres à se sentir en insécurité dans leur vie quotidienne. Selon l’INSEE (2006), les habitants des quartiers modestes exprimaient un sentiment d’insécurité à 35% contre 14% pour les habitants des quartiers aisés ».

Il n’est pas étonnant que la « culture de l’excuse » envers les criminels se développe chez les intellectuels de salon, ou les hommes d’affaires du style de feu Pierre Bergé ou Robert Badinter et pas chez les ouvriers ou les policiers de base. Le laxisme judiciaire n’est pas un vain mot : voir le livre de Xavier Bébin, SG de l’Institut pour la Justice Quand la justice crée l’insécurité, Fayard 2013.

Selon les statistiques de l’ONDRP, les personnes agressées dans les différentes professions en deux ans sont au nombre de 66% des effectifs dans la police ou les militaires, 53% chez les chauffeurs, 51% chez les commerçants, 50% chez les professeurs et instituteurs, 44% dans les professions intermédiaires de la santé et du social, 41% chez les artisans, 34% chez les contremaitres, 34% chez les employés du commerce ou 30% chez les ouvriers de la manutention. Par âge, 4% d’hommes craignent de sortir de chez eux mais 20% chez les femmes de 14 à 29 ans et de plus de 75 ans : les jeunes et les vieux !

Les trois cerveaux

Après avoir examiné les faits, il faut analyser le comportement humain. L’homme a trois cerveaux, le cerveau reptilien est lié à l’agressivité, le cerveau limbique est lié aux sentiments, dont la haine, mais aussi à la morale et le cerveau cortical (néo cortex) est lié à la pensée abstraite. Si on « libère » le cerveau reptilien comme il se doit chez les disciples de mai 68, le crime va se développer . Il en est de même si le cerveau limbique est orienté vers la haine et non vers le respect d’autrui ou l’amour. Le pire des cas est lorsque le cerveau intellectuel fournit de bonnes raisons à de mauvais instincts : c’est le cas des dirigeants révolutionnaires qui font le mal au nom du bien.

Le « Gestell », ou utilitarisme individualiste du monde moderne.

La modernité remplace Dieu par l’exaltation de l’égo et de ses caprices : le droit de l’hommisme protège dans bien des cas le comportement des criminels par inconscience. Le sens de l’honneur est remplacé par l’avidité envers l’argent, cause de nombreux crimes. La personne humaine est écrasée par les masses dont le sens moral est émoussé. Enfin, le déracinement organisé (immigration, mépris du patriotisme, de la famille, etc) facilite la montée du comportement délinquant. Comme l’avait noté les anciens Grecs, le taux de délinquance est plus fort aux extrêmes (hautes finances, prolétariat) que dans les classes moyennes. Chez les dirigeants, l’ivresse de l’égo s’accompagne de l’impunité grâce aux réseaux de la puissance : voyez Harvey Weinstein à Hollywood, Tarik Ramadan, feu Pierre Bergé, et des hommes politiques corrompus quand ils ne sont pas criminels (affaire Boulin). En nombre, les criminels sont plus nombreux dans les populations déracinées, sans emploi, ce que Marx appelait le sous-prolétariat.

Ce sont donc les classes moyennes qui demandent une meilleure répression du crime ou qui sont en majorité pour rétablir la peine de mort (une majorité est pour en France). Il y a plus de 800 meurtres par an en France. C’est un mensonge de dire que la peine de mort n’existe plus. Elle a été simplement privatisée. Autrefois, l’État ne laissait pas le monopole de la peine de mort aux mafias. Aujourd’hui, c’est chose faite. À l’égard de l’insécurité, la France est divisée en deux. Le peuple est beaucoup plus répressif. Les élites, bien mieux protégées contre les délinquants, et dont la moralité est statistiquement plus faible que celle des classes moyennes « dites réactionnaires » sont souvent laxistes.

Nous nous retrouverons pour parler de tout cela le mardi 19 décembre prochain. Cordialement.

Ivan Blot
10 décembre 2017

Correspondance Polémia – 06/12/2017
Crédit photo : Republica via pixabay (cc)

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