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« Les dissidents doivent  bien choisir les batailles à mener » – Jared Taylor sur les événements du Capitole

« Les dissidents doivent  bien choisir les batailles à mener » – Jared Taylor sur les événements du Capitole

par | 23 janvier 2021 | Politique, Société

« Les dissidents doivent  bien choisir les batailles à mener » – Jared Taylor sur les événements du Capitole

Par Jared Taylor, fondateur d’American Renaissance ♦ Jared Taylor est un patriote américain de culture européenne qui nous livre, depuis États-Unis, une analyse percutante sur l’envahissement récent du Capitole par certains partisans de Donald Trump. Dans ce texte écrit au lendemain de l’événement, il pointe du doigt un événement contre-productif qui doit amener les patriotes américains à bien comprendre les dynamiques à l’œuvre avant d’agir.
Polémia

Une image négative ?

Si ceux qui ont pénétré dans le Capitole hier pensaient qu’ils pouvaient aider Trump, faire l’éloge de son bilan, ou encore s’ils croyaient être en mesure d’interrompre le processus de cette élection – qu’ils considéraient frauduleux -, ils se trompaient lourdement. Les images d’hommes escaladant les murs du Capitole, cassant des carreaux pour y pénétrer, prenant la Chambre d’assaut face à des hommes braquant des armes sur eux, faisant salon dans le bureau de Nancy Pelosi ; toutes ces images ont fait le tour du monde et demeureront pour de nombreuses personnes tout ce qu’il faut qu’elles retiennent de la politique de Donald Trump lors de son mandat présidentiel.

La manifestation aurait pu être un appel très fort en faveur du réexamen d’une élection que des millions d’électeurs considèrent comme volée.
Au lieu de cela, une foule a interrompu le Congrès réuni qui était justement en Assemblée sensée régler cette question.

Après que la foule ait été évacuée du Capitole, la session put reprendre et un certain nombre de Sénateurs et membres du Congrès qui avaient promis de contester les résultats électoraux se rétractèrent. À 3h40 ce matin-là, le Vice-président Mike Pence déclara Joe Biden vainqueur.

Évidemment, la question de savoir si il y a eu fraude électorale n’a rien à voir avec la manifestation du Capitole, de plus se rétracter était faire preuve d’un manque de rationalité et de courage. Mais les simples militants de base n’ont pas compris à quel moment la violence paye et à quel moment elle ne paye pas.

Lorsque la violence paye

« On ne gagne rien par la violence » a dit Mike Pence, salué par des applaudissement nourris, lorsqu’il a rouvert la session. S’il croit ce qu’il dit, c’est qu’il est dans un profond sommeil depuis le mois de mai.
Les émeutes de « Black LIves Matter » ont été si violentes qu’elles ont nécessité l’instauration d’un couvre-feu dans 200 villes et amené 31 états à mobiliser la Garde Nationale et la violences de ces émeutes fut la plus payante politiquement de toute l’histoire des Etats Unis.

I-Média n°301 – USA. Émeutes raciales : ce que les médias cachent

De grosses sociétés ont promis des milliards pour la cause des noirs. Plus de 100 monuments à la mémoire de la Confédération, 36 statues de Christophe Colomb, ainsi que de très nombreux autres monuments – à la gloire de Kit Carson, Thomas Jefferson, Théodore Roosevelt ou George Washington – ont été retirés dans un souci d’apaisement des « gens de couleurs ». Des gourous prêchant « l’antiracisme » font fortune et vous pouvez être licencié pour avoir dit « All lives matter » (toute vie mérite considération). Chaque société doit se doter d’un « Chief Diversity Officer » (« président directeur à la diversité », ndt) et chaque école du jardin d’enfants à la terminale semble vouloir inclure « l’anti racisme » dans ses programmes.

Rien de tout cela n’aurait existé sans ces émeutes.

Mais la violence n’est rentable que lorsque les institutions – particulièrement les médias – font la promotion des objectifs de cette dite violence. Quid d’une intrusion dans le Capitole qui aurait bénéficié de la part des institutions et des médias du même traitement largement enthousiaste qui a profité à BLM (Black Lives Matter) ? J’en viendrais presque à imaginer un Congrès complaisant invalidant l’élection. Cela correspondrait à ce que BLM a gagné par la violence.

La manipulation

Tout au contraire NPR (National Public Radio)* dénonce ce qu’elle qualifie être un « insurrection armée » au Capitole, (avec quelles armes ? des banderoles pro-Trump ?), comme si une occupation spontanée avait pour objectif un changement de régime.
Des politiciens condamnent Donald Trump et demandent sa destitution.
Les médias vont à jamais amalgamer cette prétendue insurrection à tout ce que le président a défendu c’est-à-dire la sureté des frontières, une politique effective de reconduite aux pays d’origine, le refus d’une théorie de critique des races, le refus d’accorder des amnisties aux délinquants et bien d’autres changements bénéfiques.

Le seul cas de violence commis ayant entrainé la mort est celui qui a eu pour victime une jeune femme blonde Ashly Babbit, supporter de Trump, qui ne portait aucune arme et qui a été tuée par un policier noir. Elle venait d’être encerclée par des policiers en armes et ne semble pas avoir été une menace envers qui que ce soit. Mais ne vous y trompez pas : il n’y aura pas de veillées ou de marches blanches pour célébrer sa mémoire.

J’éprouve une sympathie profonde pour ceux qui ont une certaine conception de l’Amérique et voient que leur pays est tombé aux mains de personnes qui haïssent cette Amérique.

En 2016, Vox a publié un article ayant pour titre et sous-titre : « Les émeutes sont destructrices, dangereuses et très inquiétantes mais peuvent entrainer de sérieuses réformes sociales. Afin d’empêcher de nouveaux soulèvements et protestations, nous devons prendre en compte leur cause beaucoup plus sérieusement ».
Par contre, hier Vox a écrit que « les responsables politiques doivent mettre en œuvre tous les efforts possibles pour arrêter et poursuivre en justice tout individu impliqué dans la prise du Capitole. » Leur cause à eux ne compte pas.
Voilà dans quel environnement nous travaillons.

 

 

 

 

 

 

 

 

À maintes reprises nous avons régulièrement vu le titre suivant « Rassemblement pro-Trump qui dégénère en violences » Jusqu’à hier, cela signifiait que des partisans pacifiques pro-Trump avaient été attaqués. La veille du rassemblement du 6 janvier, je disais à une femme habitant près de Washington de ne pas s’inquiéter. « Il ne s’agit pas de ceux de BLM (Black LIves Matter), il n’y a pas d’émeutes avec les pro-Trump ». Difficile d’en dire autant aujourd’hui.

Il est certainement grand temps de nous opposer aux intentions de nos dirigeants par des actions déterminées, au moyen de nouveaux modes d’actions et de protestations.
Mais les dissidents doivent bien choisir les batailles à mener. Nous n’avons pas beaucoup de cartes en mains, il faut les jouer avec intelligence.

Jared Taylor
Texte initialement publié le 07/01/2021

*NPR : National Public Radio, réseau de radios nationales du service public.

 

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