Accueil | Société | Échec aux ronchons ! La France, le pays qui donne du sens

Échec aux ronchons ! La France, le pays qui donne du sens

Échec aux ronchons ! La France, le pays qui donne du sens

par | 12 octobre 2013 | Société

Dénigrer la France est un sport anglo-saxon… que beaucoup de Français pratiquent. Ce qui leur vaut un coup de gueule de Jean-Yves Le Gallou qui montre dans cet article cueilli sur Nouvelles de France que la France est le pays qui donne du sens en entrant en dissidence contre l’idéologie unique : exception culturelle, contestation du « mariage gay », naissance et essor du premier mouvement populiste européen, critique de la mondialisation, intensité des débats ; la France est le pays idéologique par excellence. C’est ici plus qu’ailleurs que le présent est mis en examen et que le futur se construit.
Polémia

Halte au « french bashing » ! La France, le pays qui donne du sens

Le French bashing est à la mode : chez les Anglo-Saxons, bien sûr, mais aussi parmi les élites libérales françaises qui déplorent, non sans raison, les excès réglementaires et fiscaux de notre pays. Mais il ne faut pas oublier que la France, si irritante soit-elle parfois, c’est aussi le pays qui donne du sens.

Le vote de la loi sur le « mariage gay », imposé dans tout l’Occident par les officines politiquement correctes et Hollywood, cela a pris trois heures au parlement néo-zélandais ; guère davantage à Bruxelles et à Amsterdam. Pas si simple à Paris ! Un an de débats philosophiques, six mois de débats parlementaires, plus d’un million de manifestants dans les rues et une mobilisation qui ne faiblit pas. En France on ne change pas de civilisation en catimini !

Et pour les Français l’ouverture des magasins le dimanche ce n’est pas seulement une question économique. C’est aussi un choix de société. D’autres valeurs que les intérêts marchands doivent être mis dans la balance. Là aussi on débat, là aussi on cherche le sens.

C’est aussi la raison pour laquelle la construction d’éoliennes et la prospection des gisements de gaz de schiste se heurtent à de fortes oppositions. La singularité et la richesse de la France, c’est la beauté séculaire de ses paysages qu’il convient de protéger des dévastations contemporaines.

Ce rapport à la nature, à la terre, aux paysages se trouve aussi dans la persistance, là aussi très française, du monde de la chasse : plus de 1.200.000 licenciés, record d’Europe, mais aussi et surtout plus de 40 modes de chasse différents, toujours vivants, toujours pratiqués, singulière alliance, de nature, de culture et de tradition.

« Il ne faut pas oublier que la France, si irritante soit-elle parfois, c’est aussi le pays qui donne du sens. »

La France c’est aussi la volonté de sauvegarder son exception culturelle. Non sans un certain humour (involontaire), artistes et acteurs défendent pour eux une préférence nationale qu’ils refusent aux autres… Mais l’exception culturelle, c’est plus que cela, c’est, depuis les accords Blum/Byrnes de 1946, une volonté française de résistance à l’ordre hollywoodien du monde.

La France, c’est aussi une terre de dissidence pour le meilleur et/ou pour le pire selon les points de vue. Dissidence historique, avec le courant révisionniste de Robert Faurisson poussant la France, d’abord, puis à sa suite tous les pays européens, à se doter de législations répressives conduisant à poser la question – cruciale – de la liberté d’expression et de ses limites.

Dans un tout autre domaine, dissidence religieuse cette fois, avec la contestation de Vatican II et la défense de la tradition catholique avec Monseigneur Lefebvre. Un vif débat théologique, là encore, né en France et qui n’est pas près de s’éteindre.

Enfin, en matière politique, la France a aussi innové en disposant depuis trente ans du premier et souvent du plus puissant parti populiste d’Europe : un Front national qui, quoi qu’on en dise, a aussi présenté dès l’origine le populisme le plus intellectuellement construit : sur l’immigration, dès 1983/1985, avec la promotion de la préférence nationale et l’élaboration d’un discours identitaire ; sur l’indépendance nationale et la souveraineté, dès 1990/1992, avec le refus de la guerre du Golfe et l’opposition au Traité de Maastricht ; sur la critique de la mondialisation – dans la lignée du Prix Nobel Maurice Allais – avec, dès 1993, la condamnation des accords libre-échangistes du GATT.

De Gaulle est mort. Ceux qui s’en prétendent ses héritiers l’ont trahi. Mais la France reste plus que d’autres pays réfractaire à l’américanisation du monde. Mieux que d’autres, elle résiste au bulldozer de la globalisation. Pays idéologique par excellence, c’est dans ses chaudrons intellectuels et politiques que se cristallise le non à la mondialisation et à l’indifférenciation et que se dessine le monde qui vient.

Jean-Yves Le Gallou
Source : ndf.fr
09/10/2013

Jean-Yves Le Gallou

Cet article vous a plu ?

Je fais un don

Soutenez Polémia, faites un don ! Chaque don vous ouvre le droit à une déduction fiscale de 66% du montant de votre don, profitez-en ! Pour les dons par chèque ou par virement, cliquez ici.

Voir aussi