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Après l’agression de policiers à Champigny : vers la partition de la France ?

Après l’agression de policiers à Champigny : vers la partition de la France ?

par | 15 janvier 2018 | Politique, Société

Par Michel Leblay, patron d’émission à Radio Courtoisie ♦ Pour avoir qualifié les « voyous » de banlieue de « soldats », « de bras armé de la conquête » […] de « colonisateurs » au service de minorités musulmanes, l’écrivain Renaud Camus a été condamné par une « justice » liberticide. Et pourtant ce qui se passe sous nos yeux c’est bien une partition du territoire (d’ailleurs envisagée par l’ancien président François Hollande). Les agressions de policiers, de pompiers, de médecins, d’agents des services publics se multiplient. Des zones entières du territoire – pourtant gorgées de subventions – échappent à la loi commune et combattent la présence française. Mais plutôt que de s’attaquer à ce problème, « juges », politiques et médias préfèrent poursuivre les lanceurs d’alerte. Michel Leblay fait le point pour Polémia avec des chiffres précis sur les agressions de policiers, de gendarmes, de pompiers.
Polémia


Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier derniers, deux policiers ont été lâchement agressés par des émeutiers à Champigny-sur-Marne alors qu’ils intervenaient pour rétablir le calme auprès d’un local où une fête de réveillon avait été illégalement organisée.

Le lendemain à Aulnay-sous-Bois, deux autres policiers ont été pris à partie par des individus et l’un a été frappé.

Des événements qui touchent à tout ce qui représente l’État et la société

Ces incidents se multiplient, malheureusement, depuis plusieurs années. Le fait le plus marquant fut cette attaque commise avec des projectiles incendiaires, le 8 octobre 2016, à Viry-Châtillon, à l’encontre de quatre policiers qui protégeaient une caméra de vidéo-surveillance. En effet, depuis plusieurs semaines sur la route qui longeait la commune et la cité de la Grande-Borne, des groupes de délinquants s’en prenaient aux automobilistes, dérobant leurs effets et les agressant parfois physiquement. La France revenait ainsi plusieurs siècles en arrière en matière de sécurité publique.

Cette agression de Viry-Châtillon qui a suscité légitimement la colère des policiers est un drame. Deux d’entre eux ont été grièvement brûlés et ils garderont probablement des séquelles définitives.

Ces actes de violence, perpétrés dans des zones dites de non-droit, ne visent pas seulement les forces de l’ordre, constituant ainsi un défi à l’autorité de l’Etat, ils concernent aussi des personnes dont la mission est de porter assistance et secours à la population : les pompiers et les médecins. D’autres corps sont touchés, tels les inspecteurs du permis de conduire, par exemple. Il y a donc un rejet global de tout ce qui représente la société mais pas des subsides que cette dernière alloue généreusement.

Des médias le plus souvent discrets

Face à ces agressions et à leur multiplication, les médias audiovisuels font preuve, la plupart du temps, d’une grande discrétion. Si l’information ne peut être occultée lorsqu’elle est trop grave ou si elle a déjà été amplement diffusée par les réseaux sociaux, alors, après l’exposé brut des faits, il s’ensuit souvent des commentaires notamment sur les rapports entre la police et la population qui tendent à atténuer les responsabilités réelles. Ces médias sont, par ailleurs, prompts à dénoncer quelques scandales, certes choquants, en leur accordant la plus large place, du moment que cette dénonciation ne met pas en cause l’esprit du temps et qu’au contraire elle le conforte.

Quelques statistiques

Alors, pour illustrer la situation et donner à l’information un caractère objectif, il convient de présenter quelques éléments statistiques.

Le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) a indiqué que pour l’année 2016, 1 million de personnes ont été mises en cause pour des crimes et délits en France métropolitaine au cours de l’année 2016 (hors délits routiers). Il souligne notamment que le nombre d’individus mineurs parmi ces personnes mises en cause est en progression et représente 34% de l’ensemble.

S’agissant des forces de l’ordre, il faut distinguer les incidents survenus en service (exercices, accidents de la circulation, trajets domicile-travail…) hors mission de sécurité et ceux relevant des missions de sécurité publique. Selon l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, le nombre de policiers blessés en 2016 a progressé de 1,6% (5.767 blessés au total) par rapport à l’année précédente et celui des gendarmes est en hausse de 7,7% (4.079 blessés au total).

Le nombre de policiers blessés au moyen d’une arme est passé de 430 en 2015 à 687 en 2016. Ce nombre n’était que de 276 en 2012.

Le plus dramatique sont les chiffres sur le nombre de gendarmes et de policiers tués en mission : 16 en 2016 dont 14 gendarmes, contre 6 en 2015 dont 2 gendarmes, 6 en 2014 dont 2 gendarmes, 11 en 2013 dont 8 gendarmes.

Outre les forces de l’ordre, les attaques touchent aussi les pompiers qui ont subi officiellement 2.280 agressions en 2016, soit une hausse de 17,6% en un an.

D’autres corps sont affectés par cette violence en constante augmentation. Dans son édition du 28 décembre 2017, le Figaro Premium relevait que les agressions contre les inspecteurs du permis de conduire avaient quasiment triplé en 2017. Le Figaro notait aussi, dans son édition du 23 mars 2017, que 968 fiches de déclaration d’incidents ont été rapportées pour l’année 2016 à l’Observatoire de la sécurité des praticiens de l’Ordre des médecins. Le chiffre est en augmentation constante. Depuis la création de l’organisme en 2003, la moyenne annuelle s’établit à 741 déclarations. Pour l’essentiel, les agressions se déroulent dans les quartiers dits sensibles.

Quelques constats lus dans la presse

Dans un article de Xavier Raufer publié sur le site Atlantico, le 3 janvier 2018, et intitulé « Agressions de policiers et violences du quotidien : la France s’enfonce alors que New York a vu sa criminalité chuter au niveau des années 1950 », l’auteur soulignait que tous les lynchages de policiers, ou les attentats les visant, se produisent sur les territoires de la « politique de la ville » dont tous les gouvernements successifs de la Ve République, celui-de M. Macron compris, refusent obstinément de considérer sérieusement la dimension criminelle – et parfois terroriste.

Pour sa part, Thibault de Montbrial titrait un article qu’il a publié sur le site Figarovox, le 19 juillet dernier, à la suite de graves violences intervenues le 14 juillet : « Tuer des policiers n’est plus un tabou pour les petits délinquants ».

Où allons-nous ?

Malgré ces chiffres et leur irrésistible ascension et au mépris de la réalité des faits qui montre qu’il n’y a plus de limites, dans des cités et dans des quartiers, à l’égard de ceux dont la mission est d’assurer la paix publique, les gouvernements qui se sont succédé à la tête de l’État ne paraissent nullement avoir pris la mesure de la gravité de la situation. Dans leur action, ils se trouvent contraints par une pensée dominante s’ils n’y participent pas, le plus souvent. La question de cette prolifération de la violence n’est pas dissociable de celle de l’immigration. Loin d’être invitée à se fondre dans la société française avec ses valeurs et ses mœurs, ce que souhaite probablement une part de la population d’origine immigrée, cette population est encouragée par le dogme hégémonique à des attitudes de rejet de la culture d’accueil et donc de sécession.

Tout est donc à craindre pour l’avenir, et les pouvoirs, par les constants reculs, les atermoiements et des complaisances, y sont certainement mal préparés.

Michel Leblay
13/01/2018

Correspondance Polémia – 13/01/2018

Photo : scène de guerre Urbaine à Paris, le 19 juillet 2014. Source : capture d’écran vidéo Agence LDC News. DR

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