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« Affaire Picoas » : Patrick Drahi dans la tourmente au Portugal

« Affaire Picoas » : Patrick Drahi dans la tourmente au Portugal

Par Pierre Antunes ♦ Dans un étonnant silence politico-médiatique en France, une grave affaire mêlant corruption, fraude et blanchiment d’argent affole le Portugal. Le silence dans l’hexagone est troublant car l’un des personnages les plus puissants du pays, le patron de presse Patrick Drahi, pourrait bien être passablement secoué par cette affaire qui touche l’un de ses partenaires… On n’ose imaginer la tempête médiatique si des très proches de Vincent Bolloré étaient touchés de la même manière par une enquête aussi grave… Retour sur cette incroyable « affaire Picoas ».
Polémia

Un été d’arrestations de la direction d’Altice Portugal (AP)

Le 13 juillet 2023, les autorités portugaises — faisant suite à une enquête judiciaire qui courait déjà depuis un certain temps, dorénavant connue sous le nom d’« Affaire Picoas » –, ont procédé à l’arrestation de deux millionnaires, dont l’un n’est autre que l’homme le plus riche du Portugal (et la 23e fortune de France), Armando Pereira, co-fondateur d’Altice (dont il était, jusqu’à l’affaire, le n°2), ami et bras-droit de Patrick Drahi.

Les enquêteurs de la PJ (Police Judiciaire portugaise) et ceux du « Ministério Público » et « da Autoridade Tributária » (Le Ministère Public portugais et l’Autorité Fiscale portugaise) ont profité du fait qu’Armando Pereira se trouvait en vacances dans sa luxueuse maison au nord du Portugal, du côté de Braga, pour l’arrêter, lui ainsi que son principal complice, Hernâni Vaz Antunes. Ces deux protagonistes (tous deux millionnaires) sont les principaux accusés dans l’affaire de corruption.

Plus de 90 fouilles policières ont été réalisées dans tout le pays en rapport avec cette affaire, du domicile d’Armando Pereira au bureau d’Altice Portugal à Lisbonne, en passant par des bureaux d’avocats. Plus de 100 policiers de différents services furent mobilisés à cette fin. Des voitures de luxe et des modèles de voiture produits à l’unité, d’un montant de plus de 20 millions d’euros au total, ont été saisis, tout comme plusieurs documents.

Des accusations d’une trentaine de crimes

Armando Pereira et Hernâni Vaz Antunes sont accusés de plus d’une trentaine de crimes par la justice portugaise : corruption dans le secteur privé, fraude fiscale aggravée, faux et usage de faux et blanchiment d’argent, a notamment indiqué le ministère public.[1]

Ils auraient lésé les intérêts de l’État portugais à travers des pratiques de relocalisation fictive de personnes et d’entreprises, avec une utilisation abusive de la zone franche de Madère ainsi qu’à Dubaï[2]. Les journaux portugais parlent d’au moins 100 millions d’euros. Des méthodes telles que le blanchiment d’argent et la création de sociétés constituées à l’étranger furent massivement utilisées, toujours selon les enquêteurs portugais[3].

L’État Portugais n’est pas le seul à avoir perdu de l’argent dans cette histoire. Altice Portugal a également été lésée. Ainsi, Armando Pereira, pourtant le numéro deux d’Altice, aurait volé sa propre entreprise, en tant que co-fondateur avec Patrick Drahi, d’Altice Portugal. Le millionnaire portugais aurait en effet « organisé » avec l’aide de son ami Hernâni Vaz Antunes et aussi celle de l’ancien CEO d’Altice Portugal, Alexandre Fonseca, la vente d’immeubles appartenant à Altice Portugal[4]. Selon les informations qu’ont réussi à rassembler les journalistes portugais auprès de la justice, l’ancien CEO d’Altice Portugal, Alexandre Fonseca, aurait facilité la vente de quatre immeubles situés dans le centre de Lisbonne — devenue l’une des villes les plus chères au monde —, immeubles qui appartenaient à Altice Portugal — anciennement Portugal Telecom — à Armando Pereira pour un montant bien inférieur à ceux du marché. Les quatre immeubles ont été vendus 15 millions d’euros en tout alors que le prix de chacun, pris individuellement, était bien supérieur à ce seul montant ! [5] En les revendant au prix réel du marché, Armando Pereira aurait réalisé ainsi une belle plus-value. En échange, l’ex CEO d’Altice aurait acheté une maison luxueuse à Oeiras, une banlieue huppée de Lisbonne, pour 200 000 € alors qu’elle coûtaiten réalité 1 million €, à une entreprise appartenant à Hernani Vaz Antunes[6].

Ces arrangements ne seraient pas les seuls à avoir fait perdre de l’argent à Altice Portugal. Il faut savoir qu’avant d’être acheté par Patrick Drahi et Armando Pereira, Altice Portugal s’appelait PT, Portugal Telecom. Cette entreprise constituait un fleuron de notre économie nationale. Et les immeubles vendus appartenaient justement à la PT. Mais ce n’est pas tout, la zone dans laquelle ces immeubles se trouvent est une des zones les plus chères de Lisbonne, à Picoas (d’où le nom de l’opération). Si l’État portugais a pour sa part perdu 100 millions d’euros — des retombées de cette affaire — Altice Portugal aurait perdu 250 millions d’euros[7].

L’implication des familles

Les familles des deux principaux accusés, Armando Pereira et Hernâni Vaz Antunes, auraient également trempé dans ces affaires de gros sous. Certains membres de leurs familles sont intégrés dans la liste des suspects.

  • La fille aînée de Hernâni Vaz Antunes, Jessica Antunes était notamment la responsable des sociétés écrans créés à Dubaï par son père. Elle a depuis été arrêtée. Ces entreprises servaient à blanchir l’argent des combines de son père[8].
  • Sa cadette, Melissa Antunes, n’est pas non plus en reste. Elle a par exemple créé une entreprise en 2017, Edge Technology, avec un modeste capital social de 5000 euros. Mais entre 2017 et 2023, AP aurait injecté environ 270 millions d’euros dans cette entreprise. Comment ? Pour résumer[9], AP a acheté de la technologie de Huawei et Samsung à Edge Technology, au lieu d’acheter cette technologie directement à Huawei et Samsung. Pour cela, Edge Technology se faisait aider par une entreprise américaine du nom de Braga Systems LDA. Et au sein de cette entreprise qui retrouvons-nous ? Une des filles d’Hernâni Vaz Antunes. Altice Portugal aurait ainsi payé 270 millions d’euros alors que sans intermédiaire l’entreprise aurait, selon les autorités portugaises, fait de grosses économies, en achetant directement ces technologies, à Samsung et Huawei[10]. En tout, les entreprises d’Hernâni V. Antunes auraient facturé plus de 600 millions d’euros en commissions et services payées par Altice ![11]

Quant à la fille d’Armando Pereira, Gaëlle Pereira Benchetrit, elle n’a peut-être pas été arrêtée, mais elle a aussi fait parler d’elle. En effet, elle vit une vie de luxe entre la France et New York. Elle a notamment dépensé 63 millions d’euros dans l’achat d’un appartement dans un des immeubles les plus luxueux de New York. Elle a été jusqu’à investir dans un autre appartement plus petit dans le même immeuble pour 20 millions d’euros[12]

Si elle tente de se faire oublier depuis quelques temps, la tâche sera plus dure pour son mari, l’américain Yossi Benchetrit. Ce gestionnaire d’Altice USA, qui a été limogé depuis que l’affaire a explosé, aurait aidé tant Armando Pereira qu’Hernani Vaz Antunes dans leurs opérations. Tout du moins, c’est ce que pense le procureur portugais Rosário Teixeira. Quand les policiers ont débarqué chez Hernani V. Antunes et Armando Pereira, le gestionnaire américain y était également présent. Il a depuis subitement disparu des radars, possiblement aidé par Hernani V. Antunes, et ainsi a pu éviter d’être arrêté et interrogé.

Le père de Yossi Benchetrit aurait accumulé environ 56 millions d’euros aux Émirats Arabes Unis, cet argent appartenant, vous l’aurez deviné, à Armando Pereira. On comprend mieux les raisons qui ont amené Yossi Benchetrit à fuir[13].

Dans une des écoutes de la police portugaise, on entend Armando Pereira manigancer un plan pour cacher entre 75 et 100 millions d’euros de sa fortune à travers un « fonds » créé par lui-même, et en en donnant la gestion à son beau-fils. Selon le Ministère Public portugais, Benchetrit était en contact direct avec Hernani V. Antunes et il aurait aidé ce dernier à faire en sorte que l’entreprise Edge Technology facture les 600 millions mentionnés plus haut[14].

Aujourd’hui les accusés sont assignés à résidence, leurs voitures et avions privés ont été saisis. Il est cependant intéressant de spécifier qu’ils ne sont pas obligés de porter de bracelet électronique.

Des ramifications complexes

Le lecteur m’excusera si j’ai ainsi résumé un cas bien plus complexe, mais on pourrait en écrire tout un livre. Les enquêteurs découvrent chaque jour un peu plus de ramifications, toujours plus complexes, qui entourent cette affaire de gros sous et d’arrangements entre puissants. Afin que l’on puisse se faire une petite idée de la complexité de ce scandale, plus de 100 entreprises sont suspectées d’avoir trempé dans ces affaires[15].

Le nom du président du club du FC Porto, Pinto da Costa, apparaît dans l’enquête. En effet Hernâni V. Antunes est celui qui avait réussi à faire concéder les droits télévisuels du club de foot Porto FC à l’entreprise de liaison câble, adsl, internet, mobile, et bouquets de télévision MEO (pensez à SFR, c’en est l’équivalent), service qui appartient à Altice Portugal[16]. Et nous découvrons cela alors que nous n’en sommes encore qu’aux débuts de l’enquête…

Un autre élément intéressant, ce sont les répercussions que cette enquête commence à avoir sur Altice France (AF), qui a été, entre autres choses, obligé de suspendre un membre de sa commission exécutive, Tatiana Agova-Bregonna. Elle aurait en effet reçu des cadeaux de luxe et un appartement à Paris — achetés avec de l’argent détourné d’AP par Armando Pereira —en qualité de maitresse supposée d’Armando Pereira [17].

Et Patrick Drahi dans tout ça ?

Il y a un homme dont beaucoup de lecteurs français doivent sans doute avoir en tête le nom en lisant ces quelques lignes, c’est évidemment Patrick Drahi. Jusqu’à preuve du contraire, Patrick Drahi est réputé innocent dans cette affaire. Drahi n’aurait été, en principe — et selon l’avancée actuelle de l’enquête— pas au courant de ces combines, c’est du moins ce que la presse portugaise rapporte jusqu’ici. Certes il est l’ami d’Armando Pereira, toutefois rien ne démontre qu’il savait ce qui se passait selon ce que les policiers portugais ont découvert jusqu’ici.

Cependant, Armando Pereira jouissait de droits non négligeables sur les bénéfices personnels de Patrick Drahi. En effet, selon un accord « inhabituel » mais légal selon le droit portugais, Patrick Drahi avait concédé à Armando Pereira un droit sur ses bénéfices personnels allant jusqu’à 20% de la totalité de ceux-ci.[18].

L’affaiblissement de Patrick Drahi

Bien qu’il ne soit pas directement mis en cause, toute cette affaire affaiblit grandement Patrick Drahi, et plonge son entreprise dans la tourmente. De fait, lui qui n’avait pas coutume de figurer aux réunions trimestrielles d’Altice, a décidé d’y participer le 7 août dernier, afin sans doute de rassurer les investisseurs. Ceux-ci se montrent préoccupés par l’éclatement sur la scène médiatique, de cette affaire qui entache jusqu’aux plus hautes sphères de l’entreprise Altice !

Patrick Drahi a d’ailleurs promis une réponse énergique aux enquêtes judiciaires[19]. Lui qui est déjà sous le coup d’une enquête au Portugal à cause d’une autre affaire (concernant son acquisition de la nationalité portugaise en vertu d’une loi adoptée en 2015 qui permet aux Juifs séfarades d’obtenir la nationalité portugaise, cette mesure visait à présenter des excuses pour le passé catholique du Portugal et les « torts » causés à cette communauté) doit commencer à en souper de la soupe portugaise ! [20]

Ses premiers mots, à la suite de cette réunion, furent assez durs envers son « ancien ami » et bras droit. Il a déclaré que si les accusations étaient véridiques, il se sentait « trahi et déçu » par un petit groupe d’individus, dont l’un de ses plus proches amis et l’un des plus anciens membres de son entreprise, Altice[21].

Patrick Drahi, à son habitude, s’est remis à la recherche de nouveaux investisseurs et fournisseurs. Il a notamment fait appel à plusieurs entreprises d’audits — tant en France qu’au Portugal — afin de réaliser des enquêtes et audits comptables et financiers en interne. Il a également suspendu quinze personnes liées à Armando Pereira[22].

Patrick Drahi a admis avoir reçu — dans le cadre de l’affaire Picoas — des conseils d’Armando Pereira jusqu’en juillet 2023. Il a également déclaré devant la presse que ce dernier n’avait dorénavant plus aucune fonction au sein de l’organigramme d’AP[23]. Il a aussi affirmé que sur les 100 entreprises mises en cause et dont les policiers portugais épluchent sans relâche les comptes bancaires, les transferts d’argent et les investissements, seulement 10 travaillaient avec Altice France, les autres appartenant à des Portugais (elles sont suspectées être des sociétés écrans), et que cela représentait seulement 50% des achats réalisés par AF.

Petit historique d’Altice Portugal au sein du groupe Altice

Le mariage entre PT (Portugal Telecom) et Altice n’a jamais été une bonne affaire. Rachetée à l’entreprise brésilienne « Oi » en 2015 pour 7 milliards d’euros, les problèmes ont commencé à s’y accumuler très rapidement. Pourquoi Patrick Drahi et Armando Pereira ont-ils voulu acheter PT ? On ne le sait guère. Ce que l’on sait, c’est que l’homme qui a présenté aux gérants d’« Oi » les gérants d’Altice n’est autre que… Hernâni Vaz Antunes. Certains politiciens portugais présentaient l’accord de vente de Portugal Telecom au groupe de Drahi, comme quelque chose de très bon pour le Portugal. En effet, en 2015, le ministre de l’économie portugaise de l’époque, António Pires de Lima, déclarait en parlant de d’Armando Pereira qu’il était le « Héros de Vieira do Minho[24] » [25]. Selon lui, il aimait le Portugal et voulait aider le pays. Bien sûr, depuis, la police a révélé une écoute dans laquelle on entend Armando Pereira afficher « qu’au Portugal il est plus facile de virer les travailleurs [26]». On a les héros qu’on mérite.

Après la vente (légale) de toutes ses antennes, de la moitié du réseau fibre et d’une partie de l’immobilier appartenant à AP, Patrick Drahi a voulu vendre ce qui restait d’AP (ayant des ramifications que par exemple, MEO Portugal, et bien d’autres…) en 2022. Mais aucune offre ne lui parut assez élevée[27]. Pourquoi Patrick Drahi a-t-il le faire ? Appréhendait-il quelque événement inattendu (ou bien, très attendu) ? Ou bien — après avoir dilapidé une partie significative de sa branche portugaise — souhaitait-il tout bonnement s’en débarrasser.

L’empire de Drahi est ébranlé

Patrick Drahi se dit préoccupé par l’affaire. Il sait que la réputation du groupe Altice en prend un coup, notamment depuis que les médias étrangers commencent à s’emparer de cette affaire. Cette enquête judiciaire, vient en réalité s’ajouter aux nombreuses affaires sous lesquelles Patrick Drahi croule déjà, tant en France, que maintenant, au Portugal. Elle pourrait bien être la goutte d’eau qui fera déborder son vase.

Patrick Drahi est en effet assis, sur un empire construit avec des emprunts bancaires à tout va. Il avait dit en 2018 que les objectifs « numéro 1, 2 et 3 », étaient la réduction de la dette » de son entreprise [28]. En 2012, au début des achats massifs effectués par Altice, la dette de la compagnie était de 2 milliards $ Aujourd’hui Patrick Drahi doit, selon le très sérieux journal portugais Público (centre gauche) environ 60 milliards $ aux banques[29].

Comme le disait justement un journaliste portugais, Patrick Drahi n’aurait pas été en mesure de créer un empire global qui comprend SFR en France, Portugal Telecom au Portugal, Cablevision et Suddenlink aux USA, et BT aux Royaume Uni, en plus de la Maison de Vente aux Enchères de luxe Southeby’s, sans les investisseurs. Or ceux-ci souhaitent savoir comment Patrick Drahi va résoudre l’actuelle crise ouverte par l’affaire Picoas[30].Il peut tenter de la minimiser, il est vrai, mais la situation devient difficile pour lui.  Cette crise risque d’emporter ses affaires dans un cercle de dettes, encore plus que cela n’était le cas auparavant. Son empire vacille.

Un gâchis pour le Portugal

Cette histoire n’augure rien de bon pour le Portugal (ni pour la France en cas de faillite d’Altice). Car Altice Portugal — qui fut un temps l’une des plus grosses entreprises nationales en termes de capitalisation boursière — est dorénavant dilapidée, et ses possessions immobilières et technologiques (antennes, etc) ne lui appartiennent plus. Elle sera, tôt ou tard, revendue par petit bout. Ou alors, l’État portugais la rachètera à perte.

Et il y a de fortes chances pour que les malfrats ne soient, en fin de compte, même jamais condamnés. C’est une supposition, mais c’est ce que nous avons vu arriver dans d’autres cas similaires dans un passé récent. Dans un autre gros cas de corruption qui causa la faillite de l’une des plus grosses banques portugaises – l’affaire du Banco Espírito Santo – la plupart des suspects n’ont en effet pas encore été condamnés ou alors, seulement à des peines ridiculement basses ! [31]

Conclusion

1°- Cette affaire est loin d’être terminée et il est probable qu’il y aura de nouveaux développements. Elle présente un aspect particulièrement surprenant. Comment aurait-on pu croire qu’un homme d’affaires de l’envergure de Patrick Drahi, habitué aux opérations financières de haut vol, aussi ambitieux et disposant de réseaux et d’appuis aussi importants dans le monde entier ait pu être roulé à hauteur de sommes considérables au terme de minables combines par des aigrefins de son entourage le plus proche. L’avenir nous le dira.

2°- Le capitalisme financier continue de détruire nos économies, nos nations, nos peuples. Ce n’est pas tant le capitalisme en soi qui est à blâmer, mais ce modèle actuel où une petite minorité accapare les biens des États-souverains — et les dilapide pour s’enrichir rapidement. Il en va de la survie de nos nations occidentales d’arrêter de voter pour des politiques corrompus qui mettent leurs intérêts personnels devant les intérêts de survie, de continuité historique, de bien-être économique, de sécurité, de prospérité de leur peuple. Mais — et la question se trouve dans cette nuance — nos politiques font-ils réellement partie du corps social et national dont ils prétendent avoir juré de défendre la continuité historique ?

Affaire à suivre…

Pierre Antunes
23/08/2023

[1] Diário de Noticiais, 14/07/2023 https://www.dn.pt/sociedade/cofundador-da-altice-foi-detido-apos-buscas-16691688.html
[2] Correio da Manhã, https://www.cmjornal.pt/portugal/detalhe/responsaveis-da-altice-investigados-por-suspeitas-de-branqueamento-e-fraude-fiscal-acompanhe-em-permanencia-na-cmtv?ref=HP_PrimeirosDestaques
[3] Idem
[4] Jornal Sábado, https://www.sabado.pt/investigacao/detalhe/os-negocios-imobiliarios-da-altice-do-ceo-e-do-amigo
[5] Diário de Notícias, https://www.dn.pt/dinheiro/negocios-imobiliarios-levam-autoridades-a-altice-16689180.html
[6] Dinheiro Vivo, https://www.google.com/amp/s/www.dinheirovivo.pt/empresas/telecomunicacoes/amp/hernani-antunes-confessa-pagamentos-a-alexandre-fonseca-16761267.html
[7] Jornal Sábado, https://www.sabado.pt/dinheiro/detalhe/operacao-picoas-ja-faz-estragos-na-altice-france
[8] Sic Noticias, https://www.google.com/amp/s/amp.sicnoticias.pt/pais/2023-07-20-Operacao-Picoas-quem-sao-os-alegados-testas-de-ferro-de-Hernani-Vaz-Antunes-41f3fed5
[9] Il serait trop long d’expliquer toutes les combines, les entreprises des filles Vaz Antunes appartenaient à d’autres entreprises qui à leur tour appartenaient à un fond d’investissement appartenant à Hernani Vaz Antunes
[10] Sic Noticias, https://www.google.com/amp/s/amp.sicnoticias.pt/pais/2023-07-20-Operacao-Picoas-quem-sao-os-alegados-testas-de-ferro-de-Hernani-Vaz-Antunes-41f3fed5
[11] Noticias online Zap,  https://zap.aeiou.pt/plano-armando-pereira-100-milhoes-549436
[12] Jornal Flash,  https://www.google.com/amp/s/www.flash.pt/celebridades/nacional/amp/a-vida-milionaria-da-filha-de-armando-pereira-que-gastou-mais-de-80-milhoes-em-predio-com-denuncias-de-ma-construcao
[13] Jornal Expresso, https://www.google.com/amp/s/amp.expresso.pt/sociedade/2023-07-28-Altice-Yossi-o-genro-de-Armando-Pereira-fugiu-com-a-ajuda-de-Hernani-Antunes-e8764f5c
[14] Jornal Online Zap, https://zap.aeiou.pt/plano-armando-pereira-100-milhoes-549436
[15] Jornal Público, https://www.publico.pt/2023/08/08/economia/noticia/ha-100-empresas-suspeitas-participar-esquema-corrupcao-altice-patrick-drahi-2059638
[16] Diario de Notícias, https://www.dn.pt/dinheiro/negocios-imobiliarios-levam-autoridades-a-altice-16689180.html
[17] Jornal Expresso, https://expresso.pt/economia/2023-08-02-Altice-corrupcao-em-Portugal-faz-vitimas-em-Franca-com-suspensao-na-comissao-executiva-66405864
[18] Jornal de Negócios, https://www.jornaldenegocios.pt/empresas/detalhe/contrato-que-drahi-fez-com-armando-pereira-e-atipico
[19] Patrick Drahi promete respostas sobre investigação em Portugal para dia 7 de Agosto – Jornal Público – Ana Brito – 28/07/2023
[20] Sa nationalité portugaise acquise de manière possiblement illégale, grâce au fait qu’il soit un séfarade prétendument d’origine portugaise (au Moyen-Âge, avant l’édit d’expulsion des Juifs du Portugal en 1496) -, il n’avait pas besoin de cette sale affaire. Source : https://observador.pt/2022/03/11/sefarditas-certificacao-da-nacionalidade-portuguesa-do-dono-da-altice-patrick-drahi-tambem-sob-investigacao/
[21] Jornal de Negócios, https://www.jornaldenegocios.pt/empresas/telecomunicacoes/detalhe/traido-e-desiludido-as-primeiras-palavras-de-drahi-sobre-a-operacao-picoas
[22] Jornal Expresso, https://www.google.com/amp/s/amp.expresso.pt/economia/empresas/2023-08-07-Traido-e-desiludido-patrao-da-Altice-distancia-se-de-Armando-Pereira-e-ja-procura-novosfornecedores-e8f79f3f
[23] Jornal Observador, https://observador.pt/2023/08/08/armando-pereira-ainda-aconselhava-presidente-da-altice-france-ate-julho-revela-drahi/
[24] Région du nord du Portugal d’où est originaire Armando Pereira.
[25] Jornal online Twist, https://twist.pt/as-perigosas-ligacoes-de-patrick-drahi-em-portugal/
[26] Correio da Manhã, 24/07/2023.
[27] CNN Portugal,  https://www.google.com/amp/s/cnnportugal.iol.pt/amp/altice/operacao-picoas/de-guilhofrei-a-operacao-picoas-guia-para-o-caso-altice/20230717/64b5241ad34e3ae5b8c3c5a4
[28] Revista Sábado, https://www.sabado.pt/dinheiro/amp/altice-uma-montanha-de-divida-e-o-problema-pereira
[29] Jornal Público,  https://www.publico.pt/2023/07/28/economia/noticia/patrick-drahi-promete-respostas-investigacao-portugal-dia-7-agosto-2058406
[30] Revista Sábadohttps://www.sabado.pt/dinheiro/amp/altice-uma-montanha-de-divida-e-o-problema-pereira
[31] Le BES, Banco Espírito Santo était l’une des plus grosses banques portugaises. Sa faillite a fait perdre toutes leurs économies à de nombreux détenteurs d’un compte en banque ainsi que de petits porteurs qui avaient mis leur argent (et leur confiance) dans cette banque, allant jusqu’à pousser — ayant tout perdu — au suicide des Portugais et Portugaises des classes les plus populaires

Crédit photo : Fondation de l’École polytechnique [CC 4.0]

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