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Affaire Nicolas Bernard-Buss : Lettre ouverte à un prisonnier politique de la République du Grand Orient

Affaire Nicolas Bernard-Buss : Lettre ouverte à un prisonnier politique de la République du Grand Orient

par | 29 juin 2013 | Société

« La brutalité a beaucoup surpris »

Il est patent que le comportement des institutions, des grands médias, de la haute administration, police, justice… dans les affaires Méric et Nicolas a choqué une grande partie de la population. La brutalité de la répression, dans les deux cas, notamment en regard de ce qui se fait généralement lors des mouvements de rue dans les cités, a beaucoup surpris. Polémia a reçu d’un correspondant, qui préfère garder l’anonymat, une lettre ouverte destinée à être remise au prisonnier Nicolas Bernard-Buss, interpellé puis jugé et condamné à une peine de prison de quatre mois dont deux ferme. Par sa véhémence, l’auteur de cette lettre exprime l’écœurement d’un grand nombre de Français qui se sentent considérés non plus comme des citoyens à part entière mais comme des proscrits rejetés de la communauté nationale.
Polémia a décidé de publier cette lettre.

Monsieur Nicolas Bernard-Buss
Aux bons soins de Maître Benoît Gruau
250 bis boulevard Saint-Germain
75007 Paris

27 juin 2013

Lettre ouverte a un prisonnier politique de la République du Grand Orient

Cher Nicolas,

Vous n’ignorez pas, je pense, pour quelle raison vous avez été sèchement embastillé par la magistrature couchée du roi Ubu : vous aviez blasphémé Sodome et défié ses hérauts, leurs pompes et leurs œuvres, leurs projets délirants, leurs poses arrogantes, leur invraisemblable acharnement à inverser toutes les valeurs, l’inversion étant « naturellement » leur maître mot. A cela s’ajoutent vos tares de naissance : vous êtes un jeune homme de race blanche (malgré la récente abolition officielle de la race), français de souche et de bonne famille, orthosexuel, étudiant appliqué ; circonstance aggravante, vous êtes peut-être croyant et catholique par-dessus le marché. C’en était trop pour la République du Grand Orient, qui a vu en vous une incarnation emblématique de son ennemi absolu et protéiforme. En cela, reconnaissons-le sportivement, elle ne s’est pas trompée.

Un régime qui a peur

Au-delà des épreuves que vous fait subir l’invraisemblable violence judiciaire déchaînée à votre encontre, il y a un espoir pour vous comme pour nous tous, opposants résolus à l’appariement institutionnel des invertis comme à ses prévisibles métastases « familiales ». Car un régime qui surréagit ainsi est un régime qui a peur. Peur des réalités d’airain qui ridiculisent à jamais sa crispation idéologique et son dogmatisme schizophrène, peur du pays réel qui n’en peut plus du mensonge, surtout quand ce dernier vient servir la perversion des âmes, des esprits, des cœurs, des mœurs, conformément aux prescriptions du « père du mensonge ». En un mot, peur des Français, cette race noble et ancienne que nos dirigeants de circonstance croyaient bel et bien enfouie dans les oubliettes de l’histoire, mais qui se réveille et qui a décidé de ne plus se laisser endormir ni enfumer par personne.

Vous avez peut-être appris que plusieurs des « Femen », ces pauvres bougresses exploitées par des pourrisseurs publics, avaient été libérées hier de la prison tunisienne où elles étaient enfermées depuis le 29 mai. Elles n’y seront restées que trente jours, alors que – comme à leur habitude – elles avaient osé manifester seins nus dans un pays réputé répressif et pudibond. En définitive, elles auront donc passé exactement deux fois moins de temps que vous derrière les barreaux. Ces « résistantes » vont sûrement attirer un peu plus encore l’intérêt et l’adulation de la presse aux ordres du régime dont elles sont les zélées auxiliaires. Il est intéressant de constater à cette occasion – car les occasions de rire (même jaune) se font rares – que le libertarisme bas-hexagonal est deux fois plus répressif que la pudibonderie supposée de la Tunisie, dont l’indulgence a sans doute été fortement sollicitée par des pressions parisiennes… On voit s’illustrer en cela, et à la perfection, la devise des ancêtres terroristes de nos sourcilleux républicains grand-orientaux : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ! »

Traitement sur mesure

La liberté, en revanche, est pleinement accordée à tout ce qui se déclare antifasciste ou « antifa » (antifamille également). Par exemple, ces nervis d’ultra-gauche pétris de haine et de violence, qui ne rêvent que de casser en bande organisée, et avec préméditation, des opposants au « mariage gay » ou encore des fascistes supposés. Elle est totale aussi pour ces bandes de voyous ethniques qu’ont vomies récemment les banlieues parisiennes de non-droit et qui ont tout cassé sur leur parcours sous couleur de fêter la victoire d’un club de foutbol subventionné par nos maîtres qataris. Face aux premiers comme aux seconds, la police – systématiquement en sous-effectifs, conformément aux ordres de son ministricule – regarde ailleurs ou adopte une attitude débonnaire contrastant de façon frappante avec son action parfois musclée et en sur-effectifs contre ces pelés, ces galeux par qui tout le mal arrive : familles et jeunes de France descendus dans la rue pour y exprimer enfin la voix du peuple véritable, qui n’a rien à voir avec le peuple ectoplasmique imaginé par le « camp du bien ».

Il est presque cocasse, par ailleurs, qu’on ait réussi à vous trouver une cellule malgré l’effroyable surpeuplement carcéral, dû en partie au simple fait que l’actuelle et calamiteuse ministresse de l’A-Justice considérerait comme une dérive droitière la construction de prisons décentes. Sans doute cette pasionaria de la bienveillance sélective préfère-t-elle réserver l’occupation des rares cellules existantes aux adversaires du régime provisoire (faute de capacités d’accueil suffisantes dans les cliniques psychiatriques), elle qui est ouvertement favorable à ce que les authentiques racailles évoluent en liberté dans nos villes et nos campagnes, avec ou sans bracelet à la cheville.

La post-démocrarie est installée

Cher Nicolas, vous avez compris à vos dépens que nous sommes entrés en totalitarisme post-démocratique. Mais tout indique qu’une grande partie des forces de police lâchées contre les veilleurs et autres opposants au « mariage gay » sont de plus en plus révoltées par ce qu’on les oblige à faire. Beaucoup de ses membres ne s’en cachent même plus et n’hésitent pas à le dire à vos camarades. Voici ce que l’un d’eux leur a déclaré dimanche dernier :

« Nous sommes entre 80 et 90% à être de votre côté. Nous sommes de plus en plus écœurés par les ordres très sévères que nous recevons contre les opposants au mariage homosexuel, alors même qu’on nous a demandé, lors de la manifestation des antifascistes, de ne pas intervenir tandis que nous assistions au cassage du quartier de la Bastille. »

On ne saurait être à la fois plus lucide et plus honnête. Voilà pourquoi il faut continuer d’espérer en un sursaut général de nos compatriotes. Depuis longtemps déjà, on cherche à les crétiniser, à les avilir, à les museler, à les châtrer par tous les moyens, et l’on s’affole en constatant aujourd’hui que ça ne fonctionne pas ou plus. Charles Maurras a écrit : « Tout désespoir en politique est une sottise absolue ». Quant à Nietzsche (qui n’est pas ma tasse de thé par ailleurs), on lui doit cette phrase superbe : « Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort ». Accrochez-vous à ces deux pensées pendant le temps qu’il vous reste à tirer en prison. De tout cœur, je souhaite que vous en sortiez plein d’espoir et plus fort qu’auparavant. On ne lâche rien.

Mon affection et mon admiration vous sont acquises. Mes pensées et mes prières vous accompagnent jusqu’à votre libération.

Anonymus

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