Accueil | Politique | Une honte !

Une honte !

Une honte !

par | 31 août 2015 | Politique

Une honte !

Faire un don à POLÉMIA

Récolté 8 359,00€
Objectif 20 000,00€
Donateurs 117
41,8%

Polémia se saisit de la question de l’intelligence artificielle en développant sa propre IA, entraînée uniquement sur des sources identitaires. Grâce à vos dons, nous pourrons la présenter courant décembre…

On a rarement agi de manière aussi sournoise et aussi désinvolte pour nos institutions ! Le 23 avril 2014, le gouvernement présente un projet de loi au Sénat. Ce projet comporte huit articles et consiste, en gros, à adapter au droit pénal français des mesures européennes. Le Sénat (majorité de droite) fait son boulot et adopte le texte le 5 novembre 2014. Le lendemain, le texte est transmis à l’Assemblée nationale (majorité de gauche) qui en profite – c’est là que gît la sournoiserie – pour truffer le texte d’amendements qui n’ont rien à voir avec le projet initial et que, évidemment, le Sénat n’a pas pu discuter. Anabolisé, le texte est passé de 8 à 36 articles ! L’Assemblée, évidemment, approuve le texte.

« Cette « mésaventure » est exemplaire de la façon de procéder de ce gouvernement : on biaise, on feinte, on blouse, on bourre le mou, on entourloupe, on ment… »

Le Sénat s’étouffe d’indignation !

Pour passer en force, le gouvernement utilise la « procédure accélérée ». Le 2 juillet dernier, la commission mixte paritaire, issue de cette procédure, constate l’impossibilité de mettre d’accord les deux assemblées. Le texte repasse au Sénat, qui le rejette le 23 juillet 2015. L’Assemblée nationale le reçoit le même jour et, ayant le dernier mot, l’approuve. Fin de l’histoire puisqu’en cas de désaccord, c’est l’Assemblée qui a le dernier mot.

Le Sénat, outré, en appelle au Conseil constitutionnel. Saisis le 24 juillet, les sages rendent leur décision vingt jours plus tard : ils retoquent toutes les mesures ajoutées en douce par le gouvernement. Ces mesures, disent-ils, qui « n’ont pas de lien, même indirect, avec le projet de loi initial, ont été adoptés selon une procédure contraire à la Constitution ; que, dès lors, ces articles sont contraires à la Constitution ». En langage clair, cela signifie que le ministre de la Justice se fiche de la loi fondamentale comme de son premier tricycle !

Quelle paire de claques ! Le Monde – oui, vous avez bien lu : Le Monde, et pas Le Figaro ou Valeurs actuelles – titre : « Le Conseil constitutionnel inflige un cinglant désaveu à Christiane Taubira. »

Cette « mésaventure » est exemplaire de la façon de procéder de ce gouvernement : on biaise, on feinte, on blouse, on bourre le mou, on entourloupe, on ment… Finalement, ces gens-là rendent la politique visqueuse. Et, à ce petit jeu, la grande prêtresse est incontestablement Taubira : chez elle, rien n’est clair, tout est trouble, truqué, opaque, et le Conseil constitutionnel ne s’y est pas trompé.

Elle n’est pas seule dans la charrette, la Taubira : le projet a été présenté au nom du premier ministre, M. Valls, et le texte, contraire à la Constitution, a été approuvé et signé par Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, en attendant d’être promulgué par François Hollande.

Quelle sanction pour de tels agissements ? Aucune ! Les malfaisants restent en place, contents d’eux : pris en flagrant délit de tricher et de vouloir éliminer le Sénat et, partant, de tordre le cou à la Constitution de la France, ils s’accrochent à leurs pauvres fauteuils comme des arapèdes au rocher.

Une honte !

Yannik Chauvin
Source : Boulevard Voltaire
21/08/2015

Cet article vous a plu ?

Je fais un don

Je fais un donSoutenez Polémia, faites un don ! Chaque don vous ouvre le droit à une déduction fiscale de 66% du montant de votre don, profitez-en !

Voir aussi

Le général Mandon, voix de son maître Macron

Le général Mandon, voix de son maître Macron

L’intervention du général d’armée aérienne Fabien Mandon, chef d’état-major des armées (CEMA) en titre, lors de l’assemblée des maires de France, a fait l’effet d’un coup de canon dans les consciences des Français qui l’ont entendue et écoutée. Catherine Vautrin,...

Au Chili, l’éternel retour de Pinochet ?

Au Chili, l’éternel retour de Pinochet ?

L’élection présidentielle chilienne du 14 décembre s’annonce décisive. José Antonio Kast, porté par une droite sécuritaire et libérale, domine le débat, ravivant malgré lui l’ombre de Pinochet. Dans cet article, Pierre Boisguilbert interroge ce possible « retour par...