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Robert Badinter : l’avocat du diable au service des pires criminels

Robert Badinter : l’avocat du diable au service des pires criminels

par | 9 octobre 2025 | Politique, Société

Robert Badinter : l’avocat du diable au service des pires criminels

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L’entrée au Panthéon de Robert Badinter est prévue ce 9 octobre, date anniversaire de la promulgation de la loi d’abolition de la peine de mort a été voulue par Emmanuel Macron. Pour Jean-Yves Le Gallou et l’équipe de Polémia, c’est une décision incompréhensible, tant la politique de Robert Badinter fut nocive pour la France. Jusqu’au 9 octobre, Polémia vous propose de nombreux articles montrant à quel point Robert Badinter a fait du mal à notre pays, rendant impensable sa panthéonisation. Ci-dessous, découvrez un article sur les criminels qu’il a défendu.
Polémia

L’avocat du diable

Robert Badinter est sans doute l’un des avocats et hommes politiques les plus influents et les plus célèbres du siècle dernier. Il est celui qui abolira la peine de mort en France, puis contribuera à son interdiction dans l’Union européenne. Il est aussi à l’origine de la « dépénalisation de l’homosexualité » (en réalité un abaissement de la majorité sexuelle pour les rapports homosexuels) et un ardent défenseur de la loi Gayssot. Mais il fut également l’« avocat du diable », plaidant pour ceux que beaucoup considéraient comme des monstres. De Patrick Henry à Roger Bontems, en passant par Yahiaoui, Robert Badinter mit au service de ces accusés toute sa maîtrise de la procédure et son talent d’orateur, défendant des coupables dont la responsabilité ne faisait guère de doute. Ce choix, aux yeux de certains, brouillait la frontière entre le bien et le mal, entre le moral et l’immoral, et pouvait sembler relativiser la gravité des crimes commis.

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Les débuts : l’affaire N’Diaye (1963)

La première grande affaire de Robert Badinter remonte à 1963, avec le procès de Valdiodio N’Diaye, accusé, aux côtés d’autres ministres sénégalais, d’atteinte à la sûreté de l’État, de complot, d’abus de pouvoir et de séquestration. Dès ses débuts, Badinter choisit de défendre un homme compromis dans une grave affaire politique, en tentant de récuser les juges pour en contester l’impartialité. La manœuvre échoua : N’Diaye fut condamné à vingt ans de prison. Mais ce coup d’éclat suffit à faire connaître Badinter et à lancer une carrière où il se spécialisa dans la défense des criminels les plus décriés. Neuf ans plus tard, en 1972, il apparaissait à la cour d’assises de Troyes pour défendre Roger Bontems, complice dans une prise d’otages sanglante qui indigna la France. C’est à partir de ce procès que Badinter s’érigea en adversaire acharné de la peine de mort, au risque de placer les droits des criminels au-dessus de la mémoire des victimes et de brouiller le sens même de la justice.

1972 : l’affaire Bontems

Cette affaire, survenue en septembre 1971 à la prison de Clairvaux, impliqua Roger Bontems et Claude Buffet, deux détenus qui prirent en otage un surveillant et une infirmière avant de les assassiner sauvagement. Le procès s’ouvrit un peu plus d’un an plus tard, en novembre 1972, et Robert Badinter y intervint comme avocat de Bontems. Son objectif était clair : lui éviter la peine capitale, coûte que coûte. Pour cela, il déploya tous les artifices possibles. Il tenta de présenter Bontems comme un homme faible, soumis et manipulé par Buffet ; il insista sur le fait qu’il n’avait pas tué de ses propres mains, comme si cela effaçait sa responsabilité dans la tragédie ; il chercha à exploiter les failles de procédure en mettant en doute la preuve que Bontems ait pleinement accepté le meurtre des deux victimes. Badinter alla jusqu’à tourner en ridicule certains témoignages et, surtout, s’acharna à dissocier la responsabilité de Bontems de celle de Buffet. Sa plaidoirie se conclut par une formule qui fit du bruit : « La justice ne doit pas confondre le silence d’un homme faible avec la volonté de tuer. »

Heureusement, cette fois, la manœuvre échoua. Les jurés, refusant de se laisser berner, jugèrent à juste titre que l’inaction de Bontems équivalait à une complicité active. Il fut condamné à mort, rappelant que la justice devait rester ferme face à ceux qui, par leur silence ou leur passivité, se rendent complices des crimes les plus odieux.

1977 : Patrick Henry, le tournant

Mais qu’à cela ne tienne : Robert Badinter se distingua quelques années plus tard dans l’affaire Patrick Henry. En janvier 1976, Henry enleva puis assassina le jeune Philippe Bertrand, âgé de seulement 7 ans, en l’étranglant dans une chambre d’hôtel de l’Aube. Le crime, d’une atrocité inqualifiable, exposait logiquement son auteur à la peine capitale, d’autant plus qu’il avoua rapidement les faits. Pourtant, c’était sans compter sur Badinter, qui transforma ce procès en une tribune abolitionniste, comme il l’avait déjà fait dans Le Monde au lendemain de l’exécution de Roger Bontems.

Le procès s’ouvrit en janvier 1977 devant la cour d’assises de Troyes. L’opinion publique réclamait massivement la mort du « monstre », ce tueur d’enfant. Mais peu importait pour Badinter : son unique objectif était de sauver Henry de la guillotine. Il commença par obtenir l’exclusion de certaines pièces trop choquantes du dossier, au nom d’un procès « purement juridique » et non « émotionnel », comme si montrer la réalité des faits empêchait de mesurer l’ampleur du crime. Fidèle à sa stratégie, il chercha à « humaniser » l’assassin en le présentant comme un être fragile, victime de circonstances — un procédé déjà utilisé lors du procès Bontems.

Sa plaidoirie fit émerger les prémices des arguments abolitionnistes modernes : « La justice ne peut répondre à un meurtre par un autre meurtre » ou encore que la peine capitale priverait la société d’une éventuelle réinsertion. Des propos totalement déconnectés de la réalité : personne ne souhaitait, ni alors ni aujourd’hui, la réinsertion d’un tueur d’enfant, car elle est tout simplement impossible. La peine de mort, loin d’être une vengeance, est avant tout un moyen sûr et définitif d’empêcher toute récidive.

Badinter multiplia également les interventions médiatiques, sur Antenne 2 ou encore l’ORTF, répétant inlassablement que même les assassins d’enfants ne devaient pas être exécutés. Il termina sa plaidoirie par une phrase devenue célèbre : « La justice n’est pas faite pour venger. Elle est faite pour protéger. », feignant d’ignorer que la peine capitale est précisément la manière la plus efficace de protéger la société contre ce type d’individus.

Le verdict tomba : Patrick Henry échappa à la guillotine et fut condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Ce fut la première victoire de Badinter dans son combat contre la peine de mort, mais aussi le début d’une lente déchéance de la justice française. Pour la première fois depuis longtemps, un tueur d’enfant ne fut pas exécuté. Il vécut quarante années supplémentaires, obtenant même une libération conditionnelle, avant de mourir d’un cancer des poumons en 2017, à 64 ans.

Ce que la justice française refusa de faire, la maladie l’accomplit, laissant derrière elle une famille toujours meurtrie et une impression d’injustice profonde.

Cette affaire ne fut pas seulement celle d’un infanticide atroce : elle constitua un tournant historique, marquant le basculement de la France vers l’abolition de la peine de mort, au détriment de la sécurité, des victimes et du bon sens.

1977-1978 : Une série de victoires pour les assassins

La même année, Robert Badinter enchaîna avec l’affaire Michel Bodin. Celui-ci était accusé du meurtre de son employeur, un assassinat commis avec préméditation. Un crime de sang-froid qui, là encore, l’exposait logiquement à la peine capitale. Mais fidèle à sa stratégie, Badinter fit tout pour lui éviter la guillotine. Il concentra sa défense non pas sur la gravité des faits, mais sur les failles de l’enquête : absence de preuve directe, incertitudes procédurales, zones d’ombre volontairement grossies. Il plaida sur le doute, insinuant que la culpabilité de Bodin n’était pas totalement certaine, alors que les charges étaient écrasantes.

Cette manœuvre porta ses fruits : Michel Bodin échappa à la peine de mort et fut condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Pour Badinter, c’était une nouvelle victoire dans son entreprise de démantèlement progressif de la justice capitale. Pour la société, c’était un nouveau signe inquiétant : même face à un crime prémédité, un avocat habile pouvait réussir à transformer un assassin en « victime de l’incertitude judiciaire ».

En 1978, Robert Badinter prit la défense de Mohammed Yahiaoui, accusé du meurtre d’un retraité lors d’un cambriolage. Fidèle à sa méthode, il déploya les mêmes arguments éculés : présenter l’accusé comme un jeune homme faible, sans défense, issu d’un quartier défavorisé, et insister sur son environnement plutôt que sur ses actes. Comme à son habitude, il attaqua les témoignages, remit en cause la solidité des preuves et sema le doute. Mais cette fois-ci, Badinter ajouta une nouvelle corde à son arc : l’argument du racisme. Selon lui, Yahiaoui n’était pas jugé pour ce qu’il avait fait, mais pour ce qu’il était, et sa qualité d’Algérien l’exposerait à une justice plus sévère que celle appliquée aux Français. Cet argument, simple mais redoutablement efficace, allait devenir par la suite un pilier rhétorique lors de l’implication de personnes issues de l’immigration dans des affaires judiciaires. Le résultat fut sans surprise : une nouvelle victoire pour l’avocat des monstres.

Yahiaoui échappa à la guillotine et fut condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, malgré la gravité extrême de son crime. Ce procès illustra une fois de plus la capacité de Badinter à transformer un assassin en victime et à imposer, peu à peu, l’idée que la peine capitale n’avait plus sa place, même pour les crimes les plus odieux.

Le talc Morhange : l’exception

L’année 1979 fut marquée par plusieurs affaires qui confirmèrent encore l’influence grandissante de Robert Badinter. D’abord celles de Michel Rousseau et de Jean Portais, deux criminels impliqués dans des braquages sanglants au cours desquels des policiers furent abattus. Là encore, l’avocat des assassins parvint à leur éviter la peine de mort, renforçant son image de défenseur acharné des pires criminels. Mais la dernière affaire de cette année, et sans doute l’une des plus médiatisées, fut celle dite du talc Morhange, un immense scandale sanitaire des années 1970.

Cette fois, fait exceptionnel dans sa carrière, Badinter se trouva du côté des victimes : le procès visait le laboratoire Morhange, responsable d’un talc contaminé à l’hexachlorophène, à l’origine de la mort par intoxication de 36 nourrissons officiellement reconnus, ainsi que de graves troubles neurologiques chez de nombreux autres enfants. Badinter s’attaqua alors aux industriels et aux distributeurs, dénonçant les failles de la chaîne de fabrication, notamment l’absence de contrôles suffisants. Il mena deux procédures parallèles, civile et pénale, afin d’obtenir à la fois la condamnation pour homicide involontaire des responsables et l’indemnisation des familles. Il mit en avant la souffrance des parents endeuillés et rappela le devoir de la justice de protéger les plus faibles.

Une posture qui tranchait radicalement avec son attitude habituelle, consistant à minimiser les crimes et la douleur des victimes lorsqu’il défendait ses clients criminels. L’ironie était donc frappante : l’homme qui avait passé une décennie à se battre pour sauver des meurtriers de la guillotine se découvrait soudain un rôle de protecteur des innocents. Non sans une certaine hypocrisie, il obtint la condamnation du laboratoire pour homicides involontaires et une indemnisation des familles. Mais cette affaire restera une exception : l’une des seules où Badinter se plaça du côté des victimes. Peut-être trop inhabituel pour lui, puisqu’il quitta peu après la défense pénale pour entrer en politique. En 1981, deux ans plus tard, il deviendrait garde des Sceaux et engagerait sa véritable croisade : l’abolition définitive de la peine de mort en France.

Conclusion

La carrière de Robert Badinter fut marquée avant tout par son travail de sape de la justice française. Ce qu’il avait commencé dans les tribunaux, en mettant son talent et son éloquence au service des pires criminels pour leur éviter la sanction ultime que tous jugeaient légitime, il le poursuivit au plus haut niveau de l’État dès son arrivée au gouvernement. Loin d’incarner la défense des victimes, il fit de sa vie un combat pour protéger les coupables, brouillant sans cesse la frontière entre le bien et le mal, l’acceptable et l’inacceptable, jusqu’à rendre la justice méconnaissable. Il restera dans l’Histoire non comme un grand réformateur, mais comme l’un des plus grands démolisseurs de l’autorité judiciaire, celui qui aura contribué à affaiblir durablement la crédibilité et la fermeté de la justice française. Son entrée au Panthéon n’est donc pas seulement un hommage à l’avocat des monstres : c’est aussi un ultime pied de nez symbolique à la mémoire des victimes et à la justice que la France a trop longtemps abandonnée.

Valentin Des Loges
09/10/2025

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