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Nouveau cycle : y a-t-il une nouvelle lutte des classes ? Conférence n°1 – Ivan Blot

Nouveau cycle : y a-t-il une nouvelle lutte des classes ? Conférence n°1  –  Ivan Blot

par | 10 septembre 2017 | Politique, Société

2.Bloquons

LES SOUFFRANCES PRODUCTRICES
DE LA LUTTE DES CLASSES

AGIR POUR LA DÉMOCRATIE DIRECTE

ET INSTITUT NÉO-SOCRATIQUE

73, rue de la Faisanderie 75116 PARIS

Courriel : atheneion@free.fr
site web :www.democratiedirecte.fr

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Le MARDI 19 Septembre à 19h

A l’association « Dialogue Franco-Russe »

        120, Champs-Elysées 75008 PARIS

Chers amis

Le paysage politique est bouleversé depuis une vingtaine d’années mais les politiciens n’ont en général pas compris ce qui se passe : l’ancienne lutte des classes, patrons contre ouvriers, a pratiquement disparu mais une nouvelle lutte des classes est apparue selon de nouveaux clivages où la dimension culturelle l’emporte sur l’économique.

Les trois maux qui affectent 60% de la population, selon le géographe sociologue Christophe Guilluy, sont l’immigration de masse, l’insécurité et la relégation. Ces phénomènes sont aussi économiques mais ce qui fait souffrir la population est un phénomène culturel tout d’abord. L’immigration crée ce que les sociologues appellent l’insécurité culturelle ou insécurité identitaire. Les français se sentent de plus en plus en minorité là où ils habitent. Le phénomène est universel : partout où une population de souche est confrontée à une population nouvelle culturellement différente, des tensions apparaissent. Le sociologue américain Putnam a noté que plus il y a de « diversité culturelle », plus on se méfie de son voisin. Il faut choisir entre diversité et fraternité.

L’immigration s’accompagne souvent d’une montée de l’insécurité physique : la délinquance et la criminalité (notamment le trafic de drogue) se développent : il y avait en 1968 1,5 millions de crimes et de délits. Aujourd’hui, le chiffre est de 4,5 millions. Comme l’immigration, l’insécurité frappe proportionnellement plus les plus pauvres et les plus faibles : personnes âgées, adolescents, personnes aux faibles revenus, chômeurs.

Enfin, ces catégories subissent la « relégation » : géographiquement, le cout du foncier les écarte des centres villes. La « société ouverte » est un leurre : les privilégiés sont structurés en réseaux, pratiquent « l’entre soi » et évitent la promiscuité avec les immigrés, au logement et à l’école.

Peu à peu la classe moyenne disparait, certains sont promus et d’autres régressent. Entre les deux catégories, il y a une incompréhension croissante. Ceux qui souffrent s’abstiennent ou votent pour les partis populistes. Ceux qui ne souffrent pas de l’immigration, de l’insécurité et de la relégation ont un mépris croissant pour ceux qui souffrent. Comme dit Macron, « il y a ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien ». Les classes dominantes se veulent modernes, sans préjugés, antiracistes, ouvertes et cosmopolites. Elles jugent moralement la France périphérique (formule de Guilluy) et la méprisent ouvertement. Les privilégiés accusent les victimes d’être xénophobes, racistes, incultes, repliées sur le passé. L’avant-garde consciente de ceux qui souffrent se réclame du patriotisme et des traditions historiques du pays y compris religieuses.

La clé pour comprendre la nouvelle sociologie politique est celle de la souffrance. Comme l’a écrit le poète tragique grec Eschyle, « on apprend par la souffrance » (paqos maqein). Ceux, qui ne souffrent pas, ne comprennent pas et ils jugent ceux qui souffrent et les condamnent. Cette situation nous prépare de grands bouleversements politiques devant lesquelles les élites restent aveugles.

La démocratie directe comme en Suisse pourrait permettre de réparer les déchirures du tissu social car les référendums permettent au peuple de faire prévaloir ses intérêts. Les partis, les médias, les magistrats sont acquis pour la plupart à la vision de la bourgeoisie dominante. Sans démocratie directe, le pouvoir restera dans les mains de l’oligarchie cosmopolite et les tensions sociales ne feront que s’accroître. A terme, la guerre civile n’est pas exclue. L’histoire en a donné de nombreux exemples et dans tous ces cas extrêmes, les dirigeants restaient aveugles devant la nouvelle situation.

Souhaitons qu’on n’en arrive pas là mais cela suppose que la parole soit donnée aussi au peuple et qu’on prenne en compte les souffrances croissantes qu’il doit supporter : insécurité culturelle, terrorisme, criminalité, relégation. Prendre en compte, cela signifie des changements radicaux dans les politiques touchant à ces sujets : immigration, insécurité, relégation sociale. Les politicards de carrière et les technocrates ne sont pas portés à comprendre ces nouvelles problématiques.

Bien cordialement

Ivan Blot
6/09/2017

PS : Ci-après le programme des conférences à venir, la première le 19 septembre prochain, au lieu habituel 120 Champs Elysées 75008, troisième étage.


NOUVELLES SOUFFRANCES, NOUVELLES LUTTES DES CLASSES

Par Ivan Blot

19 septembre, conférence 1 : lutte des classes et rapport à la souffrance ;

10 octobre, conférence 2 : la nouvelle lutte des classes ; élites mondialistes et peuple en souffrance ;

28 novembre, conférence 3 : 1re souffrance du peuple : la relégation et l’arrêt de l’ascenseur social ;

19 décembre, conférence 4 : 2e souffrance du peuple : l’agression par les délinquants et criminels ;

Conférence 5 : 3e  souffrance : l’invasion migratoire et l’insécurité culturelle face aux minorités.

Conférence 6 : les réseaux du pouvoir mondialiste ;

Conférence 7 : l’idéologie de la classe dirigeante : une imposture démocratique ;

Conférence 8 : les classes souffrantes et leurs territoires ;

Conférence 9 : l’idéologie réactive dite populiste face au manque de liberté, d’égalité et de fraternité.

Conférence 10 : le déni de la lutte des classes et les risques de guerre civile.

 

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