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L’amuseur Dieudonné a roulé ses censeurs dans la farine !

L’amuseur Dieudonné a roulé ses censeurs dans la farine !

par | 16 janvier 2014 | Politique

L’amuseur Dieudonné a roulé ses censeurs dans la farine !

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« La régression intellectuelle qu’une telle politique illustre et entretient, est tout simplement contre-productive, comme on le voit chaque jour, en France. »

Bévue : synonyme de connerie, selon Michel Audiard (in « Le cave se rebiffe », 1962). Il y en a de toutes sortes. Mais les plus remarquables sont celles des hommes politiques. Surtout ces temps-ci…

Leur énumération remplirait cette chronique. Certaines perdurent d’ailleurs pendant des décennies… La politique dite du « logement social » – qui fabrique des mal-logés – depuis un siècle. Celle dite « de la ville » – qui enracine les ghettos – depuis 30 ans… C’est dans cette perspective qu’il faut bien, ici, évoquer « l’affaire Dieudonné ».

Comme celle-ci est loin d’être terminée, au plan judiciaire notamment, on se gardera bien de conclusion péremptoire. Mais peu de juristes doutent que la Cour européenne des droits de l’homme (Cedh), qui siège à Strasbourg, condamnera la France, une fois de plus, pour atteinte grave au principe de la liberté d’expression, qui, rappelons-le, selon sa jurisprudence, doit profiter en priorité aux opinions minoritaires. Et non pas aux opinions majoritaires, quand bien même, à 70 ou 80 %, celles-ci indiqueraient ne pas apprécier l’humoriste.

Nous nous plaçons donc sur le terrain objectif de la pertinence de l’acharnement mené par M. Manuel Valls au regard de ses objectifs politiques affirmés ou subodorés, à savoir : faire reculer l’antisémitisme dans les banlieues islamisées ; redorer le blason d’un gouvernement honni ; redonner du crédit à une classe politique décriée ; mettre la majorité socialiste en meilleure posture pour affronter ses concurrents aux prochaines élections ; reprendre la main sur une opinion désabusée… Bref, des objectifs dont on peut penser, naïvement, qu’ils sont ceux des stratèges qui peuplent les cabinets de nos éminences, place Beauvau comprise.

Le compte est vite fait :

  •  Dieudonné, dans sa période récente, clame et dénonce une connivence entre les médias, le gouvernement, et un lobby pro-sioniste. Ses fans, qui le suivent et qui le croient, n’ont jamais été si nombreux ;
  • les « quenelliers » n’ont jamais été aussi nombreux. Manifestement la perspective d’être sanctionnés fait plutôt des émules… Il est vrai qu’en leur temps, les députés Noël Mamère et Henri Emmanuelli avaient pu, presque impunément, faire, en séance, devant les caméras des télévisions publiques, un doigt d’honneur – quenelle avant l’heure – au premier ministre ;
  • donné vainqueur par les médias jeudi 9 janvier au soir, pour une interdiction arrachée en délibéré par la décision d’un seul fonctionnaire-magistrat, Manuel Valls a aussitôt perdu la face du fait de son acharnement disproportionné (opinion de 74 % des Français, sondage BVA réalisé les 9 et 10 janvier) ;
  • et, à la fin, M. Dieudonné M’Bala M’Bala est-il bâillonné ? Que nenni ! Ses vidéos n’ont jamais été aussi regardées sur YouTube et le nombre de ses fans aussi élevé sur Facebook !

La France, depuis le 1er janvier 1972 (loi Pleven sur « l’incitation à la haine raciale ») s’est dotée d’un arsenal formidable de lois pour faire condamner et taire tous les Dieudonné engendrés par sa préférence multiculturaliste. C’est un échec retentissant. Outre la régression intellectuelle qu’une telle politique illustre et entretient, elle est tout simplement contre-productive, comme on le voit chaque jour, en France.

Mais alors quoi faire (pour faire taire ou mettre une sourdine à de tels trublions, ou à leurs inévitables successeurs) ?

On peut toujours appliquer l’arsenal actuel, avec le succès que l’on sait. On peut même imaginer une nouvelle loi liberticide Taubira/Valls, qui essayerait de contrôler YouTube et pourquoi pas Internet. Ce qui est du délire…

Ou bien, faire ce que font toutes les autres démocraties du monde : appliquer les lois communes à chacun ; faciliter la défense de toute personne, de tout groupe de personnes, qui a des motifs de se plaindre de n’importe quel humoriste, nommé Bedos ou Dieudonné, en laissant agir la justice, après constatation d’éventuels délits, et pas avant.

La bévue du ministre de l’Intérieur, assumée par tout le gouvernement, soutenue par l’immense majorité de la classe médiatique aura, hélas, des conséquences politiques graves.

Elles ne seront favorables ni au PS ni à l’UMP. Vous voyez ce que je veux dire ?

Elles seront surtout dommageables à la paix civile, au calme dans les zones de non-droit.

C’est d’ailleurs l’élément le plus paradoxal : ces politiciens, ces intellectuels et ces éditorialistes qui nous bassinent avec leurs néologismes imbéciles (comme « le vivre-ensemble ») sont les premiers artisans de l’échec des politiques qu’ils prétendent défendre.

 Alain Dumait
Source :
Les 4 Vérités
15/01/2014

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