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Kiosque courtois de Radio Courtoisie

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(Extraits : semaine du 9 au 15 février 2015)

 

Législatives partielles du Doubs : le chant du cygne du « front républicain »

♦ 863, c’est le nombre de voix qui séparaient dimanche soir la frontiste Sophie Montel du socialiste Frédéric Barbier. 863 voix sur près de 30 000 votants. On peut donc dire que le FN a fait jeu égal avec la totalité des partis coalisés contre lui et confirme ainsi son titre de premier parti de France. Dans le camp des « vainqueurs », on a fait profil bas. Barbier sait que sa victoire n’est pas due à la popularité du PS. En « honteuse socialiste », le candidat PS avait d’ailleurs soigneusement occulté sur ses bulletins tout signe d’appartenance partisane. Exit le poing à la rose, jugé contre‑productif par l’état‑major socialiste. Lors de son discours devant les militants après la publication des résultats, Barbier n’a pas manqué de remercier ses nombreux soutiens à droite : François Bayrou, Jean‑Christophe Lagarde, Gérard Larcher, Nathalie Kosciusko‑Morizet, Dominique Bussereau ou encore Alain Juppé.

Bisbille à l’UMP

Un Alain Juppé qui s’est fait rappeler à l’ordre par la base militante de son parti. Au Conseil national de l’UMP de samedi dernier, son nom a ainsi été sifflé à deux reprises. Nicolas Sarkozy a alors cru pouvoir se permettre de tacler son rival d’un « Alain, ne te trompe pas » d’une incroyable tartuferie : Sarkozy avait en effet lui aussi appelé à « faire barrage au FN », jusqu’à menacer les cadres du parti d’exclusion, et ce n’est qu’au dernier moment que, contraint et forcé, il avait fini par se rallier au « ni‑ni ». Réponse du berger à la bergère, Alain Juppé s’est gentiment payé la tête de son « ami de trente ans » mercredi, devant l’Association des journalistes parlementaires, brocardant la conférence grassement rétribuée que l’ancien président de la République a prononcée lundi avant‑dernier à Abou Dabi. Ambiance… Un sondage en date du 7 février révèle que seuls 40 % des sympathisants UMP souhaitent la candidature de Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2017, contre 65 % en septembre dernier, soit une chute de 26 points en cinq mois.

Une mort lente, mais sûre…

Il semble que la moitié environ des électeurs de la 4e circonscription du Doubs ayant choisi l’UMP au premier tour se soit portée sur la candidate frontiste au second tour, seul un quart a choisi le candidat socialiste et le dernier quart s’est abstenu ou a voté blanc ou nul. Parler de succès du « front républicain » comme l’a clamé le candidat socialiste est donc une escroquerie. Si une coalition des partis dits « républicains » contre le Front National est encore une réalité pour les états‑majors politiques déconnectés des réalités du terrain, en revanche, pour un nombre croissant d’électeurs, c’est une pure chimère dont ils n’ont que faire. Il n’est donc plus décent pour l’UMP d’affronter le FN dans le cadre d’un absurde « front républicain ». Mais le fait de s’allier au parti des patriotes ne devrait pas être particulièrement bénéfique à l’UMP dont le sort programmé risque fort de ressembler alors à celui que le Parti Socialiste a fait subir au Parti Communiste après le congrès d’Epinay de 1971 : une mort lente, mais sûre…

35 % d’extrémistes en France ?…

Quant au Parti Socialiste, brandir la menace recuite de « l’extrême droite » a en grande partie cessé d’être efficace auprès de ses électeurs. Quand le Front National devient le premier parti de France, difficile de faire croire qu’il n’est constitué que de dangereux extrémistes. Seuls des résultats économiques tangibles seraient de nature à dissuader les électeurs socialistes de se réfugier dans l’abstention, voire, pour un nombre croissant d’entre eux, de voter Front National. Or la crise économique est devant nous comme l’a clairement montré notre confrère Valeurs Actuelles dans son avant‑dernière livraison. On émettra les plus sérieux doutes sur la capacité de l’exécutif socialiste à faire face aux défis annoncés…

Départementales : le parti des musulmans présente des candidats

Est‑on pour autant entré durablement dans un bipartisme recomposé : la Caste d’un côté, le Front National de l’autre ? Un bipartisme pourrait peut‑être en cacher un autre. Voici une information qui ne devrait pas faire sourire. Ou alors, il faut sourire du dernier livre de Michel Houellebecq, Soumission… L’Union des musulmans démocrates de France, l’UMDF, vient d’annoncer qu’elle se présenterait dans huit villes à l’occasion des prochaines départementales. Créé en 2012, l’UMDF n’a pour l’instant qu’un seul élu et ne compte que 900 adhérents. Mais elle revendique déjà 8 000 sympathisants et plus de 200 adhésions depuis les attentats de début janvier. Pariant sur une prise de conscience politique de la plus forte communauté musulmane d’Europe, l’UMDF peut envisager l’avenir avec optimisme. Son fondateur ambitionne d’ores et déjà de présenter un candidat aux élections présidentielles de 2017.

Un parti communautariste

Parmi les revendications du parti communautariste, on trouve l’autorisation du port du voile à l’école, le développement du halal — décrit idéalement comme un commerce florissant… –, l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne — une Turquie alliée de l’Etat islamique… —, bien évidemment le droit de vote aux élections locales pour les étrangers — également soutenu par le Parti Socialiste, ou encore le recours à la finance islamique — présentée comme une « alternative saine » à la finance traditionnelle. Islamique par définition, le parti se dit néanmoins, je cite : « Défenseur de la démocratie et du “vivre‑ensemble” ». Un certain sens du grand écart, comme on le voit…

Plumer la volaille socialiste ?

Alors que le FN s’apprête à plumer la volaille UMP, selon le mot féroce de Jean‑Yves Le Gallou, l’UMDF pourrait quant à elle, à terme, plumer la volaille socialiste. Les classes populaires ayant majoritairement rejoint le FN, l’assise électorale du PS repose — stratégie Terra Nova oblige — sur un conglomérat improbable de bobos et d’immigrés. Ces derniers, essentiellement musulmans, sont à des années‑lumière des « valeurs » prônées par les socialistes, mariage homosexuel, idéologie du genre, et autres gay‑pride. Selon un récent sondage, plus de 73 % des musulmans français considèrent que les règles de l’islam priment sur les lois du pays d’accueil. On se souvient que lors des élections présidentielles de 2007 et de 2012, plus de 90 % des électeurs musulmans ont voté pour les candidats socialistes. On ne devrait pas les y reprendre en 2017. Pour l’UMDF, il s’agit donc d’un extraordinaire vivier électoral. Une défection massive qui, jointe à celle des classes populaires déjà largement consommée, devrait à terme réduire le parti à la rose à sa plus simple expression.

Tribulations vallseuses de la semaine…

L’air de Marseille ne réussit pas vraiment au Premier ministre, qui s’était rendu en début de semaine dans la capitale phocéenne pour parler des chiffres de la sécurité et valoriser l’action du gouvernement. Dès le premier jour, les quartiers nord ont lâchement profité de la présence d’« el Blanco » pour faire parler d’eux. Dans la matinée, la cité de la Castellane était ainsi en état de siège, après que des hommes encagoulés eurent tiré à la Kalachnikov contre trois voitures de police. Dans l’une d’entre elles se trouvait le directeur départemental de la sécurité publique. Prudemment, les forces de l’ordre n’ont procédé à aucune interpellation. N’aurait plus manqué que quelque émeute malséante n’embrasât ces paisibles hameaux. Venir annoncer des « résultats spectaculaires » (sic) de la lutte contre la délinquance et la criminalité depuis deux ans et tomber sur des « loups solitaires » jouant malencontreusement à la Kalachnikov, c’est franchement pas de chance. Mais les mésaventures de notre Premier ministre ne s’arrêtent pas là.

A son arrivée en ville, il a en effet dû affronter un groupe de militants pro‑palestiniens particulièrement virulents. A tel point que le service d’ordre a dû exfiltrer Manuel Valls vers la préfecture. Sans doute, s’agissait‑il d’anciens potes à lui, venus lui rappeler le bon vieux temps où il était l’un des élus socialistes les plus engagés en faveur de la Palestine, au point de jumeler sa bonne ville d’Evry avec le camp palestinien de Khan Younis ? Tout ça avant qu’un beau matin, il ne se réveille, je cite : « Eternellement lié à Israël ». Mais ce n’est pas tout.

Alors que le Premier ministre était en visite au lycée Victor‑Hugo, toujours dans les quartiers « populaires » (comprendre « ethniques »), une escouade de CRS a dû être dépêchée d’urgence sur place pour protéger les abords de l’établissement. Plusieurs dizaines de parents d’élèves et d’enseignants, « loups solitaires » de la race éducative, avaient en effet eu l’idée saugrenue de venir y manifester contre le redécoupage des zones d’éducation prioritaire dans le département. Mais ce n’est toujours pas tout !

Xavier Kemlin, « loup solitaire » de la race enquêteur pugnace, vient de porter plainte contre M. Valls. Motif ? Le Premier ministre est inscrit au registre du commerce et des sociétés, ce qui est contraire à l’article 23 de la Constitution de 1958. L’accusation est grave, puisque le délit pourrait être qualifié de « faux en écriture publique ». Dans n’importe quelle république bananière, ça conduirait à la démission du personnage. En France, pas sûr que ça fasse un entrefilet dans Le Monde. Rappelons qu’en mars 2013 l’entrepreneur franco‑suisse avait déposé plainte contre Valérie Trierweiler, Ségolène Royal et Anne Hidalgo pour, je cite : « Connaître le coût de la protection de leurs enfants communs avec François Hollande ». Inutile de dire que la plainte attend toujours d’être instruite. Maigre consolation pour « el Blanco » : le courageux franco‑helvète, qui reçoit régulièrement des menaces de mort, a également porté plainte contre le ministre de l’Economie Emmanuel Macron, également inscrit au registre du commerce et des sociétés. Mais ce n’est toujours pas tout !

Selon un sondage Ifop/Paris‑Match publié lundi, Manuel Valls est en recul de 7 points par rapport à la cote de popularité qu’il avait atteinte après la « divine surprise » des attentats de début janvier. Deux maigres consolations pour « el Blanco » : primo, cette baisse spectaculaire ne le fait pas encore revenir à son étiage d’avant Charlie ; secundo, Hollande fait pire que lui, à 30 % d’opinions favorables, moins 8 points. Décidément, Charlie, c’est fini…

Béziers : les policiers ont désormais un nouveau copain, 24 h /24 et 7 jours sur 7

Si les attaques islamistes de janvier ont provoqué un déluge de mièvreries boboïsantes sur fond de « padamalgame », elles ont aussi vu un phénomène surprenant. Selon un sondage Odoxa, 84 % des Français ont désormais une bonne opinion de leur police. Partant de ce constat, la mairie de Béziers a décidé d’armer ses policiers. Depuis le 1er février, la police municipale biterroise est ainsi équipée d’armes létales, en l’occurrence des 7.65 automatiques. Neuf policiers patrouillent avec cette arme, essentiellement la nuit. Et pour le faire savoir, la municipalité a placardé des affiches dans les rues de Béziers montrant un pistolet en gros plan avec un écusson tricolore sur la crosse. « Désormais la police municipale a un nouvel ami. Armée 24 h /24 et 7 jour sur 7, Police municipale de Béziers, suivi d’un n° de téléphone », peut‑on y lire.

Les belles âmes charliesques s’en étranglent d’indignation. Ainsi, le ministre de l’Intérieur parle de « provocation » et d’« incompréhension de ce que sont les valeurs de la République ». L’occasion pour le maire de Béziers, Robert Ménard, de brocarder, je cite : « Ce bla‑bla sur les valeurs républicaines ». « La provocation, c’est quoi ? ironise‑t‑il. C’est une affiche dans une ville sur la police municipale ou des tirs de Kalachnikov quand le Premier ministre arrive à Marseille ? » « Oui, notre affiche est appropriée, martèle‑t‑il. Elle est percutante et le message est clair ». Fin de citation.

Kiosque courtois
Synthèse hebdomadaire
des Bulletins de réinformation de Radio Courtoisie.
14/02/2015

Correspondance Polémia – 14/02/2015

Image : le nouvel ami des policiers municipaux de Béziers

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