C’est le pourcentage des élèves français qui ne lisent pas suffisamment bien à 15 ans pour « participer de manière efficace et productive à la vie de la société », a révélé en décembre PISA, le programme international pour le suivi des acquis des élèves réalisé par l’OCDE. Après plus de 7000 heures passées sur les bancs de l’école et du collège, un jeune sur cinq reste donc très mal à l’aise à l’écrit, trop peu familier pour être autonome. C’est 3,7% de plus qu’il y a dix ans. Or, en France plus qu’ailleurs, cet échec est socialement marqué. Les plus mauvais lecteurs sont des garçons majoritairement issus des familles défavorisées. Le pays de l’école gratuite, laïque et obligatoire bat même le record : « La variation de la performance d’un élève imputable au milieu socio-économique n’est supérieure à 20% qu’en France », analyse l’OCDE. Comme si lorsqu’une classe fait un devoir noté sur 20, le collégien pauvre partait lui, sur 16 points ! Ces inégalités se sont accrues au cours de la décennie achevée. Ce qui fait dire aux analystes qu’« en France, lorsqu’on appartient à un milieu défavorisé, on a clairement moins de chance de réussir en 2013 qu’en 2003 ».
Non, prouve le dispositif Paris Santé Réussite, qui travaille avec dix-huit écoles. (…). Non, répond Stanislas Dehaene, professeur au Collège de France, psychologue cognitif et neuroscientifique, qui a beaucoup travaillé sur l’enseignement de la lecture. Tous les enfants peuvent vraiment apprendre à lire:« même les dyslexiques sévères, à condition de leur proposer un enseignement systématique. (…). (Source : Le Monde, 4/02/2014, Les enfants de pauvres sont-ils condamnés à l’illétrisme ?.)
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