L’entrée au Panthéon de Robert Badinter est prévue le 9 octobre prochain, date anniversaire de la promulgation de la loi d’abolition de la peine de mort a été voulue par Emmanuel Macron. Pour Jean-Yves Le Gallou et l’équipe de Polémia, c’est une décision incompréhensible, tant la politique de Robert Badinter fut nocive pour la France. D’ici le 9 octobre, Polémia vous proposera de nombreux articles montrant à quel point Robert Badinter a fait du mal à notre pays, rendant impensable sa panthéonisation. Ci-dessous, découvrez un article dévoilant des études scientifiques qui démontrent la pertinence de la peine capitale.
Polémia
Rouvrons le débat
En France, on prétend que la peine de mort ne fait plus débat. On la déclare « inhumaine » et surtout « inefficace », comme si la question était réglée une fois pour toutes.
Pourtant, ces affirmations des abolitionnistes sont en réalité des contre- vérités. La peine capitale est profondément humaine, car elle protège avant tout les innocents en empêchant définitivement des criminels dangereux de récidiver, contrairement à une justice laxiste et idéologique qui remet en liberté des individus capables de frapper à nouveau.
De plus, son efficacité est indiscutable. Non seulement elle supprime toute possibilité de récidive, mais elle agit aussi comme un puissant facteur de dissuasion. La science le confirme : plusieurs études économétriques américaines démontrent l’impact concret de la peine de mort sur la baisse de la criminalité et son rôle dans la prévention de nouveaux crimes.
Loin d’être un vestige barbare, elle reste l’outil le plus radical et le plus juste pour garantir la sécurité des citoyens face aux criminels les plus dangereux.
Mocan & Gittings : l’effet mesuré au niveau des États
Une étude réalisée aux États-Unis, couvrant la période 1977-1997, a analysé en profondeur l’impact réel de la peine capitale. Elle ne s’est pas limitée au simple nombre d’exécutions : les chercheurs ont intégré les données détaillées sur les condamnés à mort (date de condamnation, d’exécution, commutation, c’est-à-dire pardon, ou encore retrait du couloir de la mort). L’objectif était de mesurer le « risque d’exécution », autrement dit le rapport entre le nombre d’exécutions et le nombre de prisonniers en attente, tout en tenant compte du risque de pardon ou de commutation. Ces variables ont ensuite été comparées aux taux d’homicides, avec prise en compte de facteurs sociaux et ethniques tels que le chômage, le revenu moyen, l’urbanisation ou encore la composition raciale de la population.
Les résultats sont clairs et sans appel : chaque exécution entraîne en moyenne 5 à 6 homicides de moins, tandis que chaque série de 3 pardons ou commutations se traduit par un homicide supplémentaire. En d’autres termes, pardonner les criminels ne fait qu’augmenter la criminalité, tandis qu’appliquer la peine capitale la fait reculer de manière mesurable et immédiate.
Les résultats sont clairs et sans appel : chaque exécution entraîne en moyenne 5 à 6 homicides de moins, tandis que chaque série de 3 pardons ou commutations se traduit par un homicide supplémentaire. En d’autres termes, pardonner les criminels ne fait qu’augmenter la criminalité, tandis qu’appliquer la peine capitale la fait reculer de manière mesurable et immédiate.
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Dezhbakhsh, Rubin & Shepherd : l’analyse fine au niveau des comtés
Une seconde étude, encore plus approfondie, s’est concentrée cette fois sur l’échelon local : plus de 3 000 comtés américains ont été étudiés entre 1977 et 1997. Les données proviennent directement du FBI (concernant les crimes et arrestations) et du Bureau of Justice Statistics (concernant les exécutions et condamnations).
L’analyse s’articule en trois étapes clés :
- Arrestation
- Condamnation à mort
- Exécution effective
Mais ce qui importe réellement, ce n’est pas simplement l’existence de la peine capitale, c’est la probabilité perçue d’aller jusqu’à l’exécution effective. Les chercheurs ont intégré non seulement les facteurs sociaux et ethniques habituels, mais aussi les variables politiques locales, comme les résultats électoraux ou encore le taux d’adhésion à la NRA (National Rifle Association). Parmi les trois probabilités étudiées, arrestation, condamnation, exécution, c’est bien la probabilité réelle d’exécution qui exerce l’effet dissuasif le plus puissant.
Les résultats de l’étude sont spectaculaires : selon Dezhbakhsh, Rubin & Shepherd, chaque exécution équivaut à 18 homicides évités. Autrement dit, pour chaque criminel exécuté, ce sont 18 vies innocentes qui sont sauvées.
Comme pour la première étude, la conclusion est sans équivoque : la peine de mort n’a de sens et n’a d’efficacité que si elle est appliquée réellement et régulièrement. Une menace théorique ne dissuade personne ; seule une justice ferme, qui va jusqu’au bout de ses sentences, envoie un signal crédible et protège véritablement la société.
Conclusion
Ces deux études démontrent de façon éclatante l’efficacité de la peine de mort, à condition qu’elle soit appliquée sans délai et avec régularité, afin de rester crédible. Lorsqu’on constate le nombre considérable de vies innocentes qui pourraient être sauvées par l’exécution de criminels irrévocablement dangereux, il devient difficile pour ne pas dire impossible de qualifier l’abolitionnisme d’« humain ». Bien au contraire : en prétendant protéger la dignité de meurtriers impitoyables, on sacrifie la sécurité des innocents, dont le seul « crime » aura été de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment.
En vérité, l’abolitionnisme revient à prendre le parti du bourreau contre celui de la victime. C’est exactement ce qu’incarnera Robert Badinter tout au long de sa carrière, lui qui porta l’abolition de la peine de mort en France. Sous couvert d’humanisme, notre pays n’a jamais autant protégé les criminels, jamais autant oublié les victimes, jamais autant dépossédé la société de sa juste défense. Et il serait naïf de croire que Robert Badinter n’y est pas pour beaucoup.
Valentin Des Loges
08/10/2025

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