Alarmisme climatique : « double pensée » et incohérences de la superclasse mondiale (SCM) (deuxième partie)

lundi 23 novembre 2009

Théorisée par Georges Orwell dans « 1984 », la « double pensée » imposée par un régime totalitaire repose sur la capacité du pouvoir à imposer simultanément une idée et son contraire. C’est très exactement ce qui se passe avec l’alarmisme climatique.

La vulgate réchauffiste est la suivante : la température de la terre augmente massivement et dangereusement sous l’influence anthropique du rejet de gaz à effets de serre. Tout doit donc être fait pour limiter les rejets de CO2 dans l’atmosphère.

Réfléchissons un instant aux conséquences qui devraient être tirées d’une telle analyse : limiter la croissance économique globale ; mettre en cause le libre échange mondial ; adopter des mesures protectionnistes vis-à-vis de la Chine ; développer des économies autocentrées et de proximité ; arrêter toute migration du Sud vers le Nord ; développer l’énergie nucléaire plus que tout autre.

1- Limiter la croissance économique mondiale


La croissance est énergivore. La crise de 2008 aurait donc dû être bien accueillie. Elle a d’ailleurs eu pour conséquence une diminution du volume de gaz à effets de serre rejeté dans l’atmosphère. Or le discours dominant a présenté la crise comme une catastrophe et se réjouit à l’annonce d’une reprise entrainée par….l’Inde et la Chine : deux pays qui se développent en obtenant l’essentiel de leur énergie du charbon fossile, matière première la plus polluante.

2- Mettre en cause le libre échange mondial

Polemia a mis en ligne la photo d’un sachet plastique enveloppant un morceau de porc ; ce cochon était né au Canada, avait été élevé en Australie avant d’être tué en Belgique et consommé en Europe.
http://www.polemia.com/article.php?id=2419

Cet exemple illustre à quel point le libre échange mondial multiplie les déplacements de produits en avion, en bateau, en camion ; transports qui augmentent à chaque fois les rejets de gaz carbonique dans l’atmosphère. Et pourtant le dogme central des gouvernements mondiaux c’est la défense à tout prix du libre échange mondial, présenté comme l’instrument de la « mondialisation heureuse » selon Dominique Strauss-Kahn.

3- Adopter des mesures protectionnistes vis-à-vis de la Chine

La Chine est devenue l’usine du monde grâce notamment à une politique de dumping social et de sous-évaluation de sa monnaie. Or les biens produits en Chine sont les plus énergivores pour au moins trois raisons :

- ils sont produits dans un pays peu économe en énergie et dont l’essentiel de l’énergie provient du charbon, combustible le plus sale

- ils sont déplacés dans l’ensemble du monde

- ils sont assez peu fiables ce qui nécessite leur remplacement fréquent.

Pourtant aucune mesure n’a été adoptée pour imposer à la Chine une compétition économique plus loyale ; alors que l’avantage concurrentiel de la Chine (et de l’Inde) sur le reste du monde repose sur le dumping social, le dumping environnemental, le dumping sur la fiabilité et la qualité et le dumping monétaire.

4- Autocentrer le développement économique et privilégier les échanges de proximité.

Il serait possible de se rapprocher de l’optimum écologique en autocentrant le développement économique sur des territoires nationaux ou des zones de libre-échange continentales. Cela supposerait l’adoption de mesures « protectionnistes », théorie économique présentée comme le mal absolu, proche de la « xénophobie », dans les grandes messes internationales (G2, G8, G20).

5- Encourager le localisme économique

Acheter ce qui est produit — biens agricoles ou artisanaux — à proximité de chez soi réduit l’« empreinte carbone » d’une activité économique. Mais cela suppose de remettre en cause les logiques actuelles de production (par délocalisation) et de consommation (dans les grandes surfaces de distribution).
Cela suppose de développer, sur le modèle du « commerce équitable », (commerce soi-disant équitable mais qui vient du bout du monde), un commerce de terroir et un patriotisme économique local. Là aussi, ce n’est pas le discours dominant de la superclasse mondiale (SCM).

6- Bloquer les installations de grandes surfaces commerciales

Les grandes surfaces de la grande distribution sont énergivores : elles vendent généralement des produits arrivés de l’autre bout du monde à des gens venus les chercher, eux aussi de loin, en voiture. Or les règles d’urbanisme commercial, sont constamment « libéralisées ». Récemment en France les règles du repos dominical ont même été modifiées en faveur de la grande distribution. A l’inverse de ce qu’il aurait fallu faire d’un point de vue écologique et humaniste.

7- Arrêter les migrations Nord/Sud

Chaque année 200.000 personnes quittent les rivages de l’Afrique — Maghreb, Machrek ou noire — pour venir en France. Chaque année plus d’un million d’hommes quittent le Sud du monde vers l’Europe. Cela revient à accroître considérablement leur empreinte écologique ; non seulement en raison des voyages que cela induit mais surtout en raison des changements de mode de vie.

Là aussi un écologisme bien compris devrait conduire à défendre le développement sur place des populations. Or toutes les forces se conjuguent pour encourager les migrations : les grands intérêts économiques qui cherchent une main–d’œuvre peu chère rencontrent là le soutien des grands intérêts idéologiques qui cherchent à culpabiliser le monde européen.

8- Développer le nucléaire

Sauf à bloquer toute croissance, le monde aura toujours besoin d’énergie. Or l’énergie — de loin la moins productrice de gaz à effet de serre — c’est l’énergie nucléaire. C’est grâce à son parc nucléaire que la France ne rejette que six tonnes de carbone par an et par habitant, niveau le moins élevé des grands pays développés.

L’énergie nucléaire rejette évidemment moins de carbone que le charbon, le gaz ou le pétrole. Mais elle en rejette aussi moins — ce qui peut paraître paradoxal que l’énergie éolienne et l’énergie solaire. Ces énergies réputées renouvelables présentent en effet le paradoxe d’être moins abondantes…quand on en a le plus besoin (l’hiver, la nuit, pendant les périodes anticycloniques). La construction de toute éolienne ou de toute centrale solaire entraine donc ipso facto la nécessité de développer des centrales d’appoint au gaz, au charbon ou au pétrole.

Or l’énergie nucléaire continue d’être diabolisée et peine à se développer. Pourtant si le mal absolu est le rejet de carbone, alors l’industrie nucléaire doit être la priorité absolue.

Andrea Massari
19/11/2009
Polémia

Voir :

Alarmisme climatique : Polémia fait le point
http://www.polemia.com/article.php?id=2541

Réchauffement de la terre ou alarmisme climatique ? L'état des lieux (première partie)
http://www.polemia.com/article.php?id=2538

L’alarmisme climatique : une arme idéologique au service de la superclasse mondiale (troisième partie)
http://www.polemia.com/article.php?id=2535

 

Image : Orwell 1984

 

Archives Polemia