L'alarmisme climatique : une arme idéologique au service de la superclasse mondiale (troisième partie)

lundi 23 novembre 2009

Il y a un paradoxe : les dirigeants des grands pays du monde inscrivent de plus en plus leur action dans le temps court des médias ; et simultanément, ils prétendent mettre au centre de leurs préoccupations la lutte contre le réchauffement climatique dont l’efficacité ne pourra au mieux prouver ses effets qu’entre 2050 et 2100. En fait, qu’il corresponde à une réalité ou non, l’alarmisme climatique a d’abord des fonctions de légitimation des pouvoirs et de l’idéologie dominante.

Explications :

1- L’alarmisme climatique donne le beau rôle aux dirigeants des grands pays du monde.

Il les montre préoccupés des grands problèmes et soucieux de l’avenir tout en étant responsables et reconnus par leurs pairs : quel beau rôle ! Les conférences internationales sont rarement efficaces mais elles fonctionnent comme des syndicats sinon d’administration, du moins de promotion mutuelle pour les chefs d’Etat. Et face à l’alarmisme climatique l’objectif affiché compte évidemment d’avantage aux yeux de l’opinion que les résultats qui seront constatés — ou non — par les petits-enfants ou arrières petits-enfants des électeurs actuels.

2- L’alarmisme climatique permet une gestion des peuples par la peur

Pour les gouvernants les menaces catastrophiques ont un triple avantage :

- elles servent à justifier des mesures coercitives ;
- elles entraînent les gouvernés à accepter des disciplines et à se couler dans des moules collectifs qu’on leur impose indépendamment de leurs origines culturelles ;
- elles légitiment une propagande massive puisque c’est pour une « bonne cause ».

En ce sens l’alarmisme climatique a la même fonction que les grandes peurs sanitaires qui se succèdent : maladie de Creutzfeld Jacob (vache folle), canicule, grippeA H1N1. Il s’agit toujours de faire peur pour mieux prendre les contrôles des esprits.

3- L’alarmisme climatique permet de « divertir » les peuples et d’occulter des problèmes immédiats

Evoquer des « grandes peurs » c’est se monter vainqueur de périls illusoires (les peurs sanitaires) ou engager des combats aux résultats invérifiables (le réchauffement climatique). C’est aussi éviter de parler et de poser des problèmes bien réels : la mise en cause des identités nationales sous les coups de boutoir de la mondialisation et de l’immigration, la montée de l’insécurité dans les grandes cités du monde, l’explosion du chômage dans le monde développé et l’accaparement des fruits de la croissance par la superclasse mondiale.

4- L’alarmisme climatique, justification du mondialisme

L’alarmisme climatique a permis d’imposer à l’opinion un nouveau vocable : celui fort abstrait de « planète » ; il s’agit de substituer à un attachement charnel à la terre de ses ancêtres, un lien intellectuel au cadre géologique de notre vie. L’idée est simple : créer un patriotisme mondial et par la même justifier au nom des « problèmes de la planète » des solutions mondiales. Parler « planète », c’est faire avancer le mondialisme, à rebours de l’écologie de proximité qui, elle, mène au localisme.

5- L’alarmisme climatique, nouvelle justification de l’immigration

Les immigrationnistes ont enfourché un nouveau cheval de bataille : élargir la notion de réfugiés politiques à celle des « réfugiés climatiques » et créer ainsi une nouvelle catégorie d’immigrés. La notion de « réfugiés climatiques » n’est pas encore entrée dans le droit positif mais elle est déjà médiatiquement utilisée ; et il suffira d’une catastrophe — sécheresse, inondation ou tsunami comme il en a toujours existé — pour justifier une nouvelle vague d’immigration.

6- L’alarmisme climatique, un prétexte à de nouvelles spéculations

L’alarmisme climatique a débouché sur la valorisation des agros carburants source d’une spéculation sur les marchés agricoles et de leur déstabilisation.

L’alarmisme climatique a aussi conduit à la création de nouveaux marchés virtuels : droit à polluer et « crédit carbone ». Le Monde du 19 novembre 2009 rappelle que « parmi les grands financiers du crédit carbone il faut citer Goldman-Sachs » (…) City group et Morgan Stanley développent aussi des projets ».
http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/11/18/les-financiers-alleches-par-le-marche-du-co2_1268756_3234.html
Voir les grandes banques de Wall street responsables de la crise financière et distributrices des plus gros bonus à leurs membres au cœur de ce dispositif spéculatif à prétention écologique ne peut qu’inciter à la… prudence.

Andrea Massari
19/11/2009
Polémia

Voir :

Alarmisme climatique : Polémia fait le point
http://www.polemia.com/article.php?id=2541

Réchauffement de la terre ou alarmisme climatique ? L'état des lieux (première partie)
http://www.polemia.com/article.php?id=2538

Alarmisme climatique : « double pensée » et incohérences de la superclasse mondiale (SCM) (deuxième partie)
http://www.polemia.com/article.php?id=2536

Image: Copenhague

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