La triple imposture des « réchauffistes »

mercredi 15 décembre 2010

 

A l’occasion de l’attribution par le Club de l’Horloge du prix Lyssenko à Jean Jouzel et Nicolas Hulot, Henry de Lesquen a prononcé une critique très solidement argumentée des thèses réchauffistes. Les lecteurs de Polémia en trouveront ici la conclusion. Mais ils gagneront aussi à se reporter au texte intégral disponible en PDF.
Polémia

Le professeur Claude Allègre a eu raison de parler d'une « imposture climatique » dans l'ouvrage qu'il a publié en février 2010.


Il y a même une triple imposture :

- (1) dans la présentation des faits : l'évolution de la température moyenne de la planète, qui n'a augmenté que de quelques dixièmes de degré depuis un siècle (0,74° C de 1906 à 2005 selon le GIEC), n'a rien d'exceptionnel ni d'alarmant, d'autant qu'elle stagne depuis plus de dix ans, après avoir atteint un maximum en 1998 (on peut en dire autant de l'évolution du niveau de la mer, qui n'est monté que de quelques centimètres, ou de celle de la masse des glaciers, qui s'accroît en Scandinavie) ;

- (2) dans la présentation des prévisions : les modèles numériques utilisés par le GIEC, fondés sur une accumulation de données incertaines et d'hypothèses hasardeuses, ont déjà le plus grand mal à rendre compte du passé ; hautement spéculatifs, ils n'ont pas encore fait leurs preuves lorsqu'il s'agit de l'avenir, au contraire, puisqu'ils n'ont pas prévu la stagnation de la température moyenne observée depuis 1998 ; rien ne prouve en particulier que les émissions de dioxyde de carbone dues à l'homme aient sur le climat une influence autre que négligeable ;

- (3) dans la présentation des conséquences : si la température moyenne devait augmenter dans l'avenir, il faudrait s'en féliciter, quelle qu'en soit la raison, car tout porte à croire que les effets du réchauffement seraient globalement bénéfiques et que nous entrerions alors dans un nouvel « optimum climatique » semblable à celui que le monde a connu autour de l'an mil. Selon Marcel Leroux, « s'il arrivait, ce réchauffement serait plutôt un bienfait : il s'accompagnerait d'un plus grand confort de vie dans les régions froides, d'une diminution des budgets de chauffage, d'une plus grande clémence du temps et d'une extension des terres cultivables. Ainsi, dans les années 1930 à 1960, une élévation régionale de la température a permis aux forêts canadiennes et scandinaves de s'étendre vers le nord. Et au Sahel d'accroître la pluviométrie, permettant aux populations d'empiéter sur un Sahara devenu plus fertile ».(1)

Les faits admis par les réchauffistes eux-mêmes suffisent à renverser leur théorie ou tout au moins à la rendre fortement suspecte :

  • (1) il n'y a pas de réchauffement depuis 1998 ;
  • (2) c'est la température qui précède le gaz, et non l'inverse ;
  • (3) la crosse de hockey s'est brisée, et la courbe de Mann est retombée dans le néant des artefacts statistiques.

Nous n'avons même pas eu besoin de nous appuyer sur des critiques radicales qui sont pourtant fort sérieuses, notamment celles qui portent sur la qualité des données du GIEC. Ces données viennent essentiellement de trois sources, toutes anglo-saxonnes. (1) Le Climate Research Unit (CRU) [Unité de recherche sur le climat] de Phil Jones, organisme britannique ; (2) le Goddard Institute for Space Studies [Institut Goddard des études spatiales] de James Hansen, organisme américain rattaché à la NASA (National Aeronautics and Space Administration, Administration nationale de l'aéronautique et de l'espace) ; (3) le National Climatic Center [Centre climatique national], organisme américain rattaché à la NOOA (National Oceanic and Atmospheric Administration, Administration nationale de l'océan et de l'atmosphère). Or, Phil Jones a été compromis dans le « Climategate » à la fin 2009, quand il est apparu qu'il manipulait les chiffres et qu'il refusait de communiquer les données brutes. Quant à James Hansen, c'est un militant fanatique qui n'a cessé de lancer les alarmes les plus ébouriffantes pour impressionner l'opinion, avec Al Gore, dont il a été le conseiller scientifique en 2006 pour le film Une vérité qui dérange. Faut-il faire confiance à des scientifiques qui manquent à ce point d'objectivité ?

Les fausses alertes mondialisées

L'alerte climatique est une imposture qu'il faut rapprocher de toutes ces fausses alertes mondialisées qui se multiplient. Rappelez-vous. On nous a fait peur avec le « bug de l'an 2000 », avec les pluies acides. Et n'oublions pas les fausses alertes sanitaires, en dernier lieu la grippe A. A cet égard, un parallèle s'impose entre l'OMS (organisation mondiale de la santé) et l'OMM (organisation météorologique mondiale), dont dépend le GIEC. Ce sont deux organismes des Nations-Unies installés à Genève à quelques encablures l'un de l'autre. La panique que l'OMS a déclenchée à propos de la grippe A en 2009, sur la foi des modèles épidémiologiques, ressemble beaucoup à celle que l'OMM et le GIEC organisent sur la base des modèles climatiques. La différence essentielle est que l'échéance du climat est beaucoup plus lointaine. L'OMS a sombré dans le ridicule en quelques mois. Combien d'années pour le GIEC ?

La climatocratie

« La climatocratie est une machine plus complexe que le public ne peut l'imaginer » écrit Yves Lenoir. (...) « L'ensemble ne pourrait fonctionner sans un consensus de marbre sur la réalité de la menace climatique. Le processus ne laisse donc pas la moindre place effective pour l'exercice du doute scientifique. Vue sous l'angle de la psychologie des masses, cette communauté d'intérêt obéit à une logique religieuse, avec un corps de doctrine incontestable, dont tout découle. Le contenu de cette doctrine a été présenté dans la déclaration finale de la Conférence de Villach d'octobre 1985. Il n'a pas varié depuis, à quelques détails près dans les chiffrages ».(2)

Le GIEC est un hybride stérile de la science et de la politique. La meilleure critique de cet organisme se trouve sans doute dans les deux beaux ouvrages de Christian Gerondeau, Ecologie, la grande arnaque (2007) et CO2, un mythe planétaire (2009) (3) Il est urgent de dissoudre le GIEC pour rétablir la liberté de recherche et d'expression dans le domaine des sciences du climat.

Une grande conférence internationale sur le changement climatique est réunie à Cancún (Mexique) du 29 novembre au 10 décembre 2010. C'est l'occasion pour le Club de l'Horloge, maître d’œuvre du prix Lyssenko, de « récompenser » dignement, en la personne de Jean Jouzel, tous les émules de Lyssenko qui sont parvenus à intoxiquer l'opinion mondiale à propos du climat et qui seront présents en nombre à Cancún. Après avoir partagé le prix Nobel de la paix avec ses collègues du GIEC en 2007, M. Jean Jouzel, chef de file en France de la secte des « réchauffistes », ne pouvait manquer de recevoir le prix Lyssenko en 2010, tant il a contribué à l'imposture climatique.

Pour sa part, M. Nicolas Hulot a rendu d'éminents services au GIEC en relayant sa propagande en France. Il a notamment réussi un coup d'éclat en faisant signer un « pacte écologique » à plusieurs candidats à l'élection présidentielle de 2007, dont Nicolas Sarkozy. Le nom de Nicolas Hulot, qui a bien mérité de la désinformation scientifique, devait être associé à celui de Jean Jouzel pour le prix Lyssenko 2010. Espérons que cette distinction consolera M. Hulot de l'échec de la taxe carbone, dont il avait fait la promotion et qui figurait en bonne place dans son « pacte ».

Des accessits au Monde et à Libération

A titre exceptionnel, eu égard au nombre de candidats qui étaient susceptibles de recevoir le prix Lyssenko cette année, le jury a décerné des accessits à deux journalistes : M. Sylvestre Huet, de Libération (premier accessit) et M. Stéphane Foucart, du Monde (second accessit), dont les articles entretiennent quotidiennement la désinformation sur la question de l'évolution du climat. La palme revient incontestablement à Sylvestre Huet, qui, dans le pamphlet qu'il a commis contre le professeur Claude Allègre, L'imposteur, c'est lui, fait constamment preuve de la pire des malhonnêtetés intellectuelles et conclut par une remarque qui relève de la bêtise à front de taureau : « Diviser par deux nos émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. Donc de 80 % celles des actuels pays riches et industrialisés. Voilà la réponse, désagréable mais sincère, des climatologues. (...) un tel objectif (...) correspond à une autre exigence : économiser les ressources de gaz et de pétrole pour permettre à nos descendants de les utiliser eux aussi » (4) Nous ne gloserons pas sur la prétendue « sincérité »des climatologues du GIEC... Mais, si l'on croit celui-ci, il faut laisser le gaz et le pétrole en terre pour éviter la catastrophe, et si ce sont nos enfants qui les utilisent, le résultat sera à peu près le même, à quelques années près. M. Huet ignore le « paradoxe de Gerondeau » : « Quoi qu'on fasse, l'humanité aura recours aux sources d'énergie que recèle le sous-sol du globe et qui sont indispensables à son développement. Le pétrole, le gaz naturel et le charbon que les Français ne consommeront pas le sera par d'autres et le bilan restera strictement inchangé pour la planète en termes d'émissions de gaz à effet de serre et a fortiori d'éventuel impact sur le climat. » (5)

Henry de Lesquen
Lyssenko 2010
(Jouzel et Hulot) rap
Club de l’Horloge
02/12/2010

Notes :

(1) Cité dans Jean-Michel Bélouve, op. cit., p. 117.
(2) Yves Lenoir, op. cit., p. 187.
(3) Christian Gerondeau, Ecologie, la grande arnaque, Albin Michel, 2007 ; CO2, un mythe planétaire, préface de Valéry Giscard d'Estaing, éd. du Toucan, novembre 2009 (première édition en février 2009).
(4) Sylvestre Huet, op. cit., p. 183.
(5) Christian Gerondeau, op. cit., p. 252.

Voir : http://www.polemia.com/article.php?id=3331
http://www.polemia.com/pdf_v2/Lyssenkorechauffistes.pdf

Correspondance Polémia - 14/12/2010

Image : Nicolas Hulot

 

 

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