Archives
A Copenhague, le grand barnum planétaire s’est ouvert ce matin 7 décembre 2009. Environ 15.000 diplomates, hommes politiques, militants, lobbyistes, journalistes sont attendus, sans compter un nombre imprévisible de manifestants.
Les grands de ce monde, tels que Barack Obama, Lula et Nicolas Sarkozy se sont annoncés pour participer à la fin des travaux.
Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) est au grand complet et tout ce monde de sachants va redoubler d’énergie pour déballer ses postulats et ses propositions pour un monde meilleur. Chacun reviendra de Copenhague plagiant glorieusement la célèbre phrase du grognard napoléonien au retour d’Austerlitz : « j’étais à Copenhague et j’ai participé au sauvetage de la planète ! »
Mais les choses ne sont pas aussi simples. Dans les différents articles publiés récemment par Polémia, on a vu que les polémiques étaient nombreuses et fertiles en coups bas, par exemple le piratage par des hackers des serveurs de la prestigieuse unité de recherche climatique (CRU) de l'université d'East Anglia au Royaume-Uni. Le CRU est une institution clé de la recherche climatique au niveau mondial.
Il est peu probable, selon les experts eux-mêmes, que ce gigantesque forum se conclut par un traité. Seule une décision substancielle pourrait voir le jour. Mais quelle sera-t-elle ? Il est à redouter qu’en l’absence de règles opposables à tous les Etats, chaque pays prenne les dispositions qu’il jugera les plus opportunes sur le plan local mais qui ne seront pas forcément les meilleures et les mieux acceptées par les peuples : voir en France la taxe sur le carbone. Mais le sort des peuples est bien le dernier souci de la gouvernance mondiale ! Pour le bien et la sécurité des citoyens, les gouvernements ne sont jamais avares de lois liberticides.
Au sein même de notre vénérable Académie des sciences, le consensus ne se fait pas. Prudente comme elle se doit de l’être, l’Académie des sciences vient de publier, donc juste avant le début des travaux de Copenhague, un rapport au sujet du changement climatique mais sans trancher sur la question du rôle du CO2, car les avis de ses membres divergent. A ce propos, les désaccords portent, en particulier sur la question du rôle du CO2 et des émissions anthropiques sur le réchauffement climatique.
Ce rapport intitulé, Libres points de vue d'Académiciens sur l'environnement et le développement durable dont on n’a pas fait grand cas dans les médias est présenté très intelligemment par L’Express.Fr (1). Deux scientifiques académiciens, Vincent Courtillot et Jean-Louis Le Mouël qui soutiennent que la responsabilité du CO2 sur les changements climatiques a été surestimée par rapport à celle du soleil, y présentent deux articles reproduits à l’adresse ci-après.(2).
R.S.
Polémia
07/12/2009
Notes :
(1) http://www.lexpress.fr/actualite/environnement/pas-de-consensus-sur-le-rechauffement-climatique-a-l-academie-des-sciences_831437.html?XTOR=EPR-582
(2) http://www.polemia.com/article.php?id=2570
Image : Ceux qui nient le lien entre émissions de CO2 et réchauffement